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Un bien intéressant musicalement aussi « Le Cerveau de Ravel » (aux Editions Odile Jacob), au-delà du seul caractère anatomo-pathologique de la maladie, implicitement manifesté par son titre…

21fév

À l’annonce de sa prochaine parution _ par l’ami Manuel Cornejo, auteur aussi de la Préface de ce livre _le titre « Le Cerveau de Ravel« , de cette enquête tout récemment parue aux Éditions Odile Jacob, et co-réalisée par le Professeur Bernard Lechevalier, le Docteur Bernard Mercier et le Professeur Fausto Viader, m’a tout d’abord _ mais bien à tort ! _ fait craindre un travail quasi exclusivement centré sur la détermination des causes anatomo-pathologiques, demeurées jusqu’alors très énigmatiques, de la maladie neuro-végétative qui s’empare, vers 1931, du compositeur Maurice Ravel, ruine bientôt assez rapidement sa santé, et le conduit à une mort prématurée, le 28 décembre 1937.

Manuel Cornejo étant amplement justifié à déclarer en ouverture du livre, à la page 10 :

« face à ce terrible drame humain _ dont Maurice Ravel (Ciboure, 7 mars 1875 – Paris, 28 décembre 1937) a pris pleine conscience au moins à partir de 1931… _, essayer d’en comprendre les raisons est une tâche indispensable« . 

Car ce travail, dont j’ai pris connaissance du détail en le feuilletant tranquillement sur la table du rayon Musique de la Librairie Mollat, où il est exposé _ et, convaincu de son ampleur, je me le suis procuré ! _, constitue bien plutôt, en sa réalité effective, aussi et surtout une biographie de Ravel, de sa famille, de sa personnalité et de son psychisme, plus qu’une enquête strictement anatomo-pathologique.

Ses auteurs prenant soin, en effet, d’analyser en leur détail les grandes étapes de la carrière musicale du compositeur, et analysant précisément les aspects autobiographiques _ voilà ! _ de ses œuvres…

Même s’ils traitent également, bien sûr, de la question de la détermination la plus précise possible de cette terrible maladie : une atteinte cérébrale dégénérative.

Et cela, à partir d’une passionnante étude très fouillée de la correspondance des proches du compositeur, en cherchant à poser, à partir des diverses manifestations de symptômes relevées, un diagnostic le plus précisément informé possible sur l’origine physique de cette maladie.

Un travail d’enquête musicale aussi, par conséquent, et véritablement passionnant,

débordant très largement les seules déterminations médicales de ce mal.

Ce mardi 21 février 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Identifier les domiciles successifs de Maurice Ravel (1875 – 1937) dans Paris : poses de plaques commémoratives…

28déc

Un article publié ce jour par la rédaction de ResMusica, intitulé « Une nouvelle plaque commémorative Maurice Ravel dans Paris« ,

fait état de la pose d’une nouvelle plaque mentionnant une des domiciliations successives de Maurice Ravel (1875 – 1937) dans la capitale,

en partie par les soins de l’Association des Amis de Maurice Ravel.

Une nouvelle plaque commémorative Maurice Ravel dans Paris

L’association des Amis de nous informe qu’après trois plaques commémoratives _ déjà _ posées à son initiative à Paris et alentours _ en l’occurrence Levallois-Perret _, une nouvelle plaque est à présent apposée sur la façade du 15, rue Lagrange à Paris (5e) : « Ici résida le compositeur (1875-1937) de 1896 à 1899 ». Ce sont les copropriétaires de l’immeuble qui ont eux-mêmes pris cette initiative.

L’association indique que c’est cette adresse postale qui figure sur le premier contrat éditorial de la carrière de Maurice Ravel, signé avec les éditions musicales Enoch en date du 22 décembre 1897 pour le Menuet antique (Contrat n°1 p. 1653 du livre Maurice Ravel, L’intégrale. Correspondance (1895-1937), écrits et entretiens, Paris, Le Passeur Éditeur, 2018) _ un travail monumental, et qui se poursuit, mené par Manuel Cornejo ; et une mine d’informations pour la recherche sur le compositeur né à Ciboure… C’est quand Ravel habitait 15, rue Lagrange, qu’il fut admis dans la classe de composition de Gabriel Fauré le 4 février 1898 au Conservatoire national de Paris, rue Bergère – devenue rue du Conservatoire – (9e) _ en regardant les premières pages de correspondance concernant Maurice Ravel, aux pages 65 à 69 de cette « Intégrale« ,  je remarque que la toute première (et seule, jusque-là) adresse de Maurice Ravel qui y figure, et en date du vendredi 9 juin 1899 (en l’occurrence il s’agit d’une lettre de Maurice Ravel à Florent Schmitt), ne concerne pas cette adresse du 15 rue Lagrange, dans le 5e, mais cette fois le « 7 rue Fromentin« , dans le 9e : non loin du Boulevard de Clichy, et des Places Blanche et Pigalle… Alors que le « 15 rue Lagrange«  se trouve sur la rive gauche, non loin de la Place Maubert, dans le 5e.

Les trois plaques commémoratives qui avaient déjà été posées à l’initiative de l’association des Amis de Maurice Ravel sont les suivantes : au 21, rue d’Athènes (9e) – avec le mécénat de la Fondation La Marck –, au 19, boulevard Pereire (17e) et à Levallois-Perret 11, rue Louis Rouquier (rue Chevallier du vivant du compositeur).

Une première plaque avait été posée en 1969 au 4 avenue Carnot (17e), adresse du compositeur de fin 1908 à 1917.

Le 28 décembre est la date anniversaire de la mort de Maurice Ravel _ le 28 décembre 1937. Le compositeur, décédé en 1937, il y a 85 ans, est inhumé au cimetière de Levallois-Perret _ son ultime domiciliation parisienne, en quelque sorte… (NF)

Ce mercredi 28 décembre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Mes actualités Ravel, suite à ma visite à l’excellente Association Jakintza, à Ciboure, sur le lieu même de naissace de Maurice Ravel (le 7 mars 1875)…

03oct

Suite à mes sympathiques et prometteuses rencontres, samedi dernier 1er octobre 2022, au siège de l’Association Jakintza à Ciboure, dans ce local du rez-de-chaussée de la maison San Estebania, où là même le 7 mars 1875 Marie Delouart, donna le jour au petit Maurice Ravel,

voici les deux courriels que je viens d’adresser au Président de Jakintza, Guy Lalanne, à ses deux vice-présidents, Paul Badiola _ ancien maire (de 1989 à 1995) de Saint-Jean-de-Luz _ et Xavier Larramendy _ fils de l’ancien maire (de 1961 à 1971) de Saint-Jean-de-Luz (et Résistant) Pierre Larramendy _,  ainsi qu’au cher Jean-Michel Sallaberry, avec lesquels j’ai pu assez longtemps m’entretenir de mes recherches ravéliennes _ j‘ai adressé aussi ces deux courriels à l’ami Manuel Cornejo, le président, lui aussi très actif, des Amis de Maurice Ravel, auquel rien de ce qui concerne Maurice Ravel ne saurait demeurer étranger…

Messieurs,

très heureux d’avoir pu très agréablement échanger un moment avec vous samedi dernier 1er octobre Quai Ravel, pour la rencontre hebdomadaire de Jakintza, toujours très stimulante,
je me permets de vous adresser la suite suivante _ possiblement exhaustive... _ de liens à la série (du 10 novembre au 24 novembre 2021) des nombreux articles de mon blog « En cherchant bien » consacrés à la recherche, détaillée, que je mène concernant les identités et domiciliations, à Ciboure, de cousins cibouriens de la cibourienne Marie Delouart (1840 – 1917) et son fils _ natif, donc, lui aussi de Ciboure _, Maurice Ravel (1875 _ 1937), 
qui pourraient, me semble-t-il, susciter votre curiosité, ainsi que de possibles corrections d’erreurs et surtout ignorances miennes : soit une des principales raisons de mon aspiration, bien sûr, à de tels contacts et échanges avec vous ;
à l’image des féconds et passionnants échanges que j’ai eus, dès 2015, avec Guy Lalanne et Jean-Michel Sallaberry, à propos, cette fois, des mouvements de Résistance dans les Basses-Pyrénées _ comme en font foi nos échanges de courriels, par exemple les 9 et 16 juillet 2015, à propos précisément des luziens Robert Pariès et Henri Faure, un moment, durant l’Occupation, réfugiés à Navarrenx auprès d’Henriette Verdalle, la fille du maire et conseiller-général de Navarrenx Paul Verdalle (Paul Verdalle est celui qui a autorisé la construction sur les territoires des communes de Dognen, Préchacq-Josbaig et Gurs, du camp qui sera dit « de Gurs« , que refusait d’admettre sur le territoire de sa commune d’Ogeu-les-Bains, son maire, le chanoine Biers, afin d’y « accueillir« , en 1939, les encombrants réfugiés républicains espagnols des Pyrénées-Orientales… ; la décision d’instauration de ce camp dit « d’accueil » sur le territoire des communes de Dognen, Préchacq-Josbaig et Gurs a été prise conjointement par le général Ménard et le préfet Surchamp le 15 mars 1939…) ; Henriette Verdalle (Navarrenx, 21 août 1896 – Mauléon-Licharre, 27 août 1988), a été une active Résistante, ainsi qu’une fidèle amie, au long de leurs vies, de Marcel Brenot (Saint-Laurent-sur-Saône, 17 juillet 1893 – Voisins-le-Bretonneux, 1er janvier 1986), qui fut le commandant du 182e GTE du camp de Gurs, puis du 526e GTE d’Izeste (puis Oloron) ; cf ci-dessous des liens à quelques-uns de mes articles de recherche détaillée là-dessus _, dans le cadre des recherches que j’ai menées sur le parcours sous l’Occupation, entre le 22 juin 1942 et le 30 septembre 1944 _ soient les dates de son départ de, et son retour à, Bordeaux… _, de mon père, le Dr Benedykt Lippa (Stanislawow, 11 mars 1914 – Bordeaux, 11 janvier 2006), alors assistant du Professeur Georges Portmann à la Faculté de Médecine de Bordeaux _ et c’est Georges Portmann lui-même, très bien informé (il avait été brièvement Secrétaire d’État à l’Information, à Vichy, dans le gouvernement de son ami Pierre-Etienne Flandin, du 14 décembre 1940 au 9 février 1941), qui a prévenu mon père, fin mai 1942, que la Gestapo allait venir l’arrêter ; ce qui a permis à mon père de quitter Bordeaux et la zone occupée en franchissant le 5 juin 1942 la ligne de démarcation à Hagetmau ; il sera arrêté plusieurs jours après par des Gendarmes du régime de Vichy, à Grenade-sur-Adour, puis retenu, en tant que « Travailleur Étranger« , au 182e GTE du camp de Gurs (du mois de juin 1942 au mois d’août 1943), etc. _ entre juin 1942 et septembre 1944 :
mon père ayant séjourné dans divers G.T.E. (« Groupes de Travailleurs Etrangers« ), et d’abord le 182e du camp de Gurs, puis le 526e d’Izeste (puis Oloron, puis Jurançon)…
_ cf, sur ces recherches, par exemple, mes articles
du 22 avril 2015 : «  » un article ponctué par ce mot de réception, de l’historien Denis Peschanki :
 » Le 21 avr. 2015 à 12:46, Denis Peschanski a écrit :

Cher Monsieur,
 
C’est à une enquête exemplaire que vous vous livrez
et, ainsi, vous éclairez, par une histoire singulière, un pan important de l’histoire de la France des années noires.
Simple détail que vous connaissez bien sûr: les ponctions massives dans les GTE ont commencé dès 1941.
 
Bonne continuation
 
Bien amicalement
——————–
Denis Peschanski« 
du 27 septembre 2014 : « «  _ un article qui mentionne le passage par Chantaco, Ascain et la Rhune du Résistant Pierre de Bénouville gagnant l’Espagne, puis Alger, aidé dès le 6 avril 1944, à Tarbes, par Pierre Larramendy, chez lequel, à Chantaco, le 7 avril, Bénouville passe la nuit, avant de gagner Irun et Saint-Sébastien, par Ascain et la Rhune, guidé par le secrétaire de mairie d’Ascain François Bertrand (oncle maternel de Guy Lalanne), le 9 avril 1944 ; cf le témoignage détaillé de Pierre de Bénouville dans « Le Sacrifice du matin«  ; et la précision donnée sur son guide à travers la montagne par le passionnant « 1936 – 1945 Ascain, Ciboure, Saint-Jean-de-Luz, Urrugne Témoignages d’une époque«  de Guy Lalanne et Jacques Ospital , publié par Jakintza en 2012, à la page 256… _ ;
Fin de l’incise sur les liens à mes articles de recherches sur la Résistance et l’Occupation dans les Basses-Pyrénées ;
et retour à la liste des liens à mes présentes recherches sur les cousinages cibouro-luziens de Marie Delouart et son fils Maurice Ravel… _ :
_ jeudi 25 novembre :  Intéressant en particulier pour les noms « Sabadin Quinior » et « Eslonta Maicourné » qu’écrit Ravel (en une lettre du 22 juin 1911 _ page 266 de la Correspondance _, adressée à sa chère amie luzienne Marie Gaudin), d’après la prononciation orale de sa mère, de personnes de leur parentèle cibourienne, mais non identifiées jusqu’ici, susceptibles de recevoir et bien vouloir loger chez elles, pour la période des vacances d’été, et durant 3 mois, Maurice, son frère Edouard, ainsi que leur mère : « Nous préfèrerions que ce soit chez des parents. Les repas pris en commun seraient moins embêtants que chez des étrangers. Cherchez donc pour commencer chez Sabadin Quinior, si elle vit encore ; chez Eslonta Maicourné (c’est comme ça que ça s’écrit ?), chez Marie-Dominique Anchochoury, chez les Goyenague ou bien autre part « 
Ainsi que ces 2 commodes récapitulatifs exhaustifs de liens à mes articles ravéliens antérieurs :
_ celui, essentiel, en date du 2 septembre :
avec notamment cette très intéressante « Note » (peut-être de 1816, plutôt que de 1806…), pas aisée à décrypter, de mon blog du 14 avril 2019 :
_ et celui en date du 14 octobre 2020 :
Francis Lippa
Bordeaux
 …
Vice-président de la Société de Philosophie de Bordeaux…
Parcourir avec attention la suite de ces articles requiert, je ne le sais que trop, pas mal de temps et beaucoup de patience, dans la mesure où il s’agit là d’abord et surtout d’une sorte de Journal de recherche, au jour le jour, au fil de mes questionnements et de mes découvertes, et de mes propres corrections, s’enchaînant, souvent par à-coups et paliers ;
soit, par exemple ce palier décisif qu’a constitué pour les progrès de ma recherche, la découverte cruciale de l’existence de deux sœurs Delouart (nées à Ciboure le 29 juin 1782, pour l’aînée, et le 17 juin 1784, pour sa cadette), prénommées semblablement Marie-Baptiste.
Un palier tout à fait décisif, en effet, et dont témoigne mon article du 12 avril 2019 « « ,
avec cette découverte de l’existence de trois sœurs Delouart ; la troisième de ces sœurs Delouart étant Marie Delouart (Ciboure, 17 août 1786 – Ciboure, 15 décembre 1872), épouse à Ciboure, le 28 février 1821, de Michel Goyenague (Ciboure, 11 janvier 1790 – Ciboure, 20 novembre 1849) : les futurs parents de Simon Goyenague (Ciboure, 29 novembre 1821 – Ciboure, 18 avril 1890), le tenant-lieu de parrain de Maurice Ravel à l’église Saint-Vincent de Ciboure, le 13 mars 1875) et son frère Jacques Goyenague (Ciboure, 16 octobre 1823 – Ciboure, 22 novembre  1886) ; et futurs grands-parents de Paul Goyenague (Ciboure, 19 août 1854 – Ciboure, 6 mars 1929) et son épouse-cousine Nicolasse Goyenague (Ciboure, 11 juillet 1864 – Ciboure, 1er juin 1945)…
Ces trois sœurs Delouart, filles de Gratien Delouart (Ciboure, 1er mai 1742 – Ciboure, 21 août 1798) et son épouse Sabine Laxague (Ciboure, 24 novembre 1752 – Ciboure, 27 février 1845), sont en effet toutes les trois prénommées Marie, et même deux d’entre elles Marie-Baptiste ;
toutes trois sont nées à Ciboure, respectivement le 29 juin 1782, le 17 juin 1784 et le 17 août 1786.
Et c’est bien sûr cette similitude de prénoms qui a induit en erreur le pourtant très sérieux et scrupuleux Jean-Noël Darrobers lui-même, et, à sa suite, son lecteur-compilateur _ en disposant des  archives de celui-ci _ qu’a été Etienne Rousseau-Plotto : ils ne s’y sont pas retrouvés pour les dates de naissance et de décès de l’aînée et la seconde des filles ; dont ils n’ont pas perçu la différence d’identité (et de descendance !)…
Il se trouve, d’autre part, que Manuel Cornejo a déjà intégré, sur son site des « Amis de Maurice Ravel« , ces découvertes miennes concernant la généalogie familiale de ces Delouart depuis ces années 1780, et a ainsi pu rectifier _ et il le fera aussi dans la 2de Édition à venir de la Correspondance intégrale de Maurice Ravel _ quelques erreurs _ d’Etienne Rousseau-Plotto, notamment _ concernant, par exemple, Gachucha Billac (Ciboure, 15 mai 1824 – Saint-Jean-de-Luz, 17 décembre 1901), la grand-tante de Maurice Ravel, et sa marraine _ cf mes articles du 6 septembre 2020 : «  »«  ; et, auparavant, celui du 15 juillet 2019 : « « , que j’ai pu rédiger à partir d’un très précieux courriel reçu l’avant-veille du très obligeant pianiste et compositeur Philippe Hattat, qui s’intéresse beaucoup à Ravel :
« Dernière pièce que j’ai dénichée, en date du 2 juin 1819 dans les registres de naissances de Ciboure (l’acte lui-même est daté du 3 juin), la naissance d’une Engrace BILLAC, fille de Jacques BILLAC et Marie DELOUART, que j’ai pensé _ d’abord _ être la fameuse Gracieuse BILLAC, mais _ voici bientôt que _ une (sans doute la !) Gratieuse BILLAC naît à Ciboure le 15 mai 1824 des mêmes parents (tandis que la petite Engrace BILLAC décède le 3 juin 1819)«  _ ; Gachucha Billac qui était la demi-sœur de la grand-mère de Maurice Ravel, Sabine Delouart (Ciboure, 11 mars 1809 – Ciboure, 22 décembre 1874) ;
Sabine Delouart _ née, elle, de père inconnu _ et Gachucha Billac _ fille, elle, de Jacques Billac (Ciboure, 1772 – Ciboure, 18 mars 1839) _, étant ainsi deux filles de celle que je me permets de nommer Marie-Baptiste Delouart n°1 (Ciboure, 19 juin 1782 – Ciboure, 23 août 1855).
Et c’est de la sœur cadette de cette Marie-Baptiste Delouart n°1, née à Ciboure le 19 juin 1782, Marie-Baptiste Delouart, née à Ciboure le 17 juin 1784, que je me permets donc de nommer Marie-Baptiste Delouart n°2, mariée, elle, à Saint-Jean-de-Luz _ et non pas à Ciboure ! pour des raisons qui sont difficiles à expliquer : sur l’acte d’état-civil de ce mariage à Saint-Jean-de-Luz, la mariée, native de Ciboure, est mentionnée comme déjà domiciliée à Saint-Jean-de-Luz (où naîtront bientôt ses 5 enfants Etcheverry : les 15 juin 1815 (Jean-Baptiste), 21 juin 1817 (Marie), 12 août 1819 (Charles), 22 février 1822 (Jean) et 20 novembre 1824 (Marie)… _ le 17 août 1814, avec le cibourien Jean Etcheverry (Ciboure, 15 septembre 1777 – en mer, 15 novembre 1841),
qu’est issue la jusqu’ici demeurée méconnue branche luzienne _ méconnue des recherches du regretté Jean-Noël Darrobers _ des Delouart ; une branche issue, donc, du même père, Gratien Delouart (Ciboure, 1er mai 1748 – Ciboure, 21 août 1798) et de la même mère, l’épouse de celui-ci, Sabine Laxague (Ciboure, 24 novembre 1752 – Ciboure, 22 février 1845) ;
et dont voici, ci-dessous, la succession, génération après génération, de quelques uns des membres :
depuis cette Marie-Baptiste Delouart n°2 jusqu’à la cousine de Maurice Ravel, née à trois jours de différence avec lui _ soit le 11  mars au lieu du 7 mars, en 1875, pour le petit Maurice _, mais à Saint-Jean-de-Luz, et non pas à Ciboure : Magdeleine Hiriart (Saint-Jean-de-Luz, 11 mars 1875 – Saint-Jean-de-Luz, 19 juin 1968) ;
puis, de Magdeleine Hiriart jusqu’à la petite-fille de celle-ci, Maylen Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 1942), épouse de Michel Lenoir (1935 – 2012).
Voici donc le détail de cette succession, non plus cibourienne, mais luzienne _ méconnue jusqu’ici de Jean-Noël Darrobers, et son compilateur Etienne Rousseau-Plotto _, de générations issues du cibourien Gratien Delouart (Ciboure, 1er mai 1748 – Ciboure, 21 août 1798 ) :
_ Marie-Baptiste Delouart n°2 (Ciboure, 17 juin 1784 – Saint-Jean-de-Luz, 3 janvier 1842),
épouse, à Saint-Jean-de-Luz le 17 août 1814, de Jean Etcheverry (Ciboure, 15 septembre 1777 – en mer, 15 novembre 1841)

_ Marie Etcheverry (Saint-Jean-de-Luz, 21 juin 1817 – Saint-Jean-de-Luz, 27 décembre 1850),
épouse, à Saint-Jean-de-Luz le 10 novembre 1846, du luzien Jean-Baptiste Hiriart (Saint-Jean-de-Luz, 10 avril 1816 – Saint-Jean-de-Luz, 24 septembre 1859)
Dominique Hiriart (St-Jean-de-Luz, 28 janvier 1849 – Saint-Jean-de-Luz, 20 décembre 1926),
époux, à Saint-Jean-de-Luz le 2 juin 1874, de la luzienne Marie Dimatz (Saint-Jean-de-Luz, 28 octobre 1844 – Saint-Jean-de-Luz, 9 juillet 1932)
_ Magdeleine Hiriart (Saint-Jean-de-Luz, 11 mars 1875 – Saint-Jean-de-Luz, 19 juin 1968),
épouse, à Saint-Jean-de-Luz le 28 septembre 1901, de Charles Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 19 novembre 1875 – Bimbo, 13 septembre 1910)
 _ Edmond Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 30 mai 1903 – Saint-Jean-de-Luz, 28 décembre 1988),
époux à Saint-Jean-de-Luz, en 1935, d’Angela Rossi (Trevia, 14 septembre 1915 – Saint-Jean-de-Luz, 14 décembre 1999)
_ Maylen Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 1942), épouse de Michel Lenoir (1935 – 2012)…
D’où, encore l’assez étrange déni de parenté, de la part d’Edmond Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 30 mai 1903 – Saint-Jean-de-Luz, 28 décembre 1988_ et pour des raisons qui restent à mettre au jour afin de les comprendre _, cause, ensuite, de l’ignorance par ses enfants Maylen Gaudin et de son frère Charles-Paul Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 15 janvier 1938 – Saint-Jean-de-Luz, 25 mai 2006), du cousinage pourtant bien effectif _ et pas du tout rien que « sentimental » !, selon l’expression (de déni !) d’Edmond Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 30 mai 1903 – Saint-Jean-de-Luz, 28 décembre 1988), qui a très bien connu Ravel, et lui servait fréquemment de chauffeur dans ses ballades en automobile par tout le pays basque à la fin des années 20 et début des années 30, lors des séjours du compositeur à Saint-Jean-de-Luz, auprès de ses amis Gaudin ; Edmond Gaudin qui niait l’effectivité de ce cousinage, via sa mère née Magdeleine Hiriart, avec Maurice Ravel ; Magdeleine Hiriart-Gaudin, pourtant volontiers expansive et volubile selon le témoignage de sa petite-fille Maylen Gaudin-Lenoir, n’ayant pas non plus parlé de ce cousinage effectif avec Maurice Ravel, à ses petits-enfants… ; cf par exemple mon article du 10 octobre 2021 : « «  _ de leur grand-mère Magdeleine Hiriart (Saint-Jean-de-Luz, 11 mars 1875 – Saint-Jean-de-Luz, 19 juin 1968) avec Maurice Ravel (Ciboure, 7 mars 1875 – Paris, 28 décembre 1937) _ cf les explicites lettres échangées, lors de trois terribles deuils de la famille Gaudin, entre les deux cousins, aux dates du 8 octobre 1910 (« Ma chère cousine« , « votre dévoué Maurice Ravel« …) et du 24 novembre 1914 (« Mon cher Maurice« , « Votre cousine, Madeleine« ), lisibles aux pages 246 et 403 de la Correspondance de Ravel, publiée par Manuel Cornejo… _ ;
issus que sont, tous deux au mois de mars 1875, lui, le 7, à Ciboure et elle, le 11, à Saint-Jean-de-Luz, le petit Maurice Ravel et la petite Magdeleine Hiriart, de ces deux sœurs Delouart que je me permets de nommer Marie-Baptiste Delouart n° 1 (née à Ciboure le 29 juin 1782), pour Maurice, et Marie-Baptiste Delouart  n°2 (née à Ciboure le 17 juin 1784), pour Magdeleine…
Et c’est très probablement cette similitude de prénoms, Marie-Baptiste, de ces deux sœurs Delouart, inscrits sur les registres manuscrits de leurs actes de naissance _ conservés (et consultables) dans un petit bureau de la mairie de Ciboure _, qui a induit en erreur Jean-Noël Darrobers en lui faisant méconnaître la descendance luzienne (avec, bien vite, il est vrai, la perte du patronyme Delouart, au profit des successifs patronymes Etcheverry, puis Hiriart, puis Gaudin, et maintenant Lenoir…) de cette descendance luzienne issue du cibourien Gratien Delouart et de sa deuxième fille, cette Marie-Baptiste Delouart n°2, qui a quitté Ciboure pour aller s’installer et vivre désormais, définitivement, à Saint-Jean-de-Luz, où elle s’est mariée, le 17 août 1814 _ l’acte d’état-civil de ce mariage luzien mentionnant que la mariée, native de Ciboure, est déjà, à la date de son mariage, domiciliée à Saint-Jean-de-Luz : se serait-elle fâchée avec sa famille, sa mère Sabine, ses deux sœurs, Marie-Baptiste n°1 et Marie, et son frère Jean Delouart, célibataires encore à cette date ?.. _, avec le natif de Ciboure, lui aussi, le marin Jean Etcheverry, fils _ né de père inconnu, le 15 septembre 1777 _ de la cibourienne Gana Curuchet ;
et c’est ainsi à Saint-Jean-de-Luz qu’ont résidé depuis lors plusieurs générations successives de descendants (Etcheverry, Hiriart, Gaudin, notamment, mais aussi Dargaignarats) de cette Marie-Baptiste Delouart n°2, depuis lors luziens… 
Pardon d’être si long et si détaillé,
mais la précision est capitale.
Et la recherche, en ses avancées par à-coups et paliers, passionnante…
Francis, à Bordeaux
Et puis :

Messieurs,

Suite à nos échanges fructueux de samedi matin dernier sur le lieu même de naissance du petit Maurice Ravel, et où se réunissent les membres de l’Association Jakintza, et en quelque sorte en appendice à l’envoi des articles de mon blog « En cherchant bien » consacrés aux recherches que je mène sur ce que je nomme « les cousinages cibouro-luziens » de Maurice Ravel,

voici la reprise d’un courriel (titré « la passion de la localisation (et de l’orientation) ») que j’avais adressé à mon amie _ musicienne et musicologue éminente, Professeur émérite à la Sorbonne _ Georgie Durosoir, en date du 20 novembre 2021 :

 

« Oui, chère Georgie,

dès ma toute petite enfance, j’ai pris un goût très vif de la localisation (et de l’orientation). Ma mère racontait qu’un de mes tous premiers mots avait été « la Dordogne », au passage de notre voiture sur le pont de Libourne, entre Bordeaux (où habitaient mes grands-parents maternels Bioy, rue Judaïque, en face de la piscine) et Castillon-la-Bataille (où nous habitions, mon père y étant médecin).

Je me promenais avec mon grand-père (béarnais, d’Oloron : Paul Bioy) qui m’a appris à lire et à compter en regardant les numéros des maisons. Et il passait de longs moments à déchiffrer avec moi des Atlas de géographie (il est décédé le 6 décembre 1954, 6 jours avant mon 7e anniversaire, le 12 décembre).

J’en ai tiré mon goût toujours vivant des cartes routières et plans de villes ; ainsi que celui de l’orientation : j’étais capable, enfant, de retrouver des lieux, à Barcelone ou à La Haye, où nous étions passés quelques annnées auparavant, à la stupéfaction de mes parents. Et au cours de voyages dans toute l’Europe, j’avais constamment des cartes sous les yeux, et aimais guider mes parents…

J’ai donc la double passion des Villes (à arpenter : en marchant, ou bien aussi mentalement, en lisant…) et de l’Histoire.

Aussi, à la lecture de la Correspondance intégrale de Ravel (réunie et publiée par Manuel Cornejo, président des Amis de Maurice Ravel ; avec lequel je suis en lien constant…), j’ai immédiatement désiré mettre des images appropriées de lieux précis sur ce que Ravel disait, au vol, de ses séjours et promenades à Ciboure et Saint-Jean-de-Luz…

Et comprendre aussi et surtout qui pouvaient être les cousins basques de sa mère, Marie Delouartelle (née à Ciboure en 1840) dont le premier ancêtre masculin connu n’était ni son père, ni son grand-père, tous deux demeurés inconnus ; mais son arrière-grand-père, le cibourien Gratien Delouart (1748 – 1798)…

La grand-mère de la mère de Maurice Ravel, Marie Delouart, Marie-Baptiste Delouart (1782 – 1855), ainsi que sa mère Sabine Delouart (1809 – 1814), ayant eu leurs filles, en 1809, et en 1840, toutes deux « nées de pères demeurés inconnus », 

à défaut de pouvoir identifier le père de Marie Delouart et le père de Sabine Delouart, il me fallait au moins essayer d’identifier les cousins cibouriens, au début du XXe siècle, de Marie Delouart-Ravel, issus de frères et de sœurs Delouart ; de cousins Goyenague, Etchepare, Cerciat, jusqu’à quelques Delouart aussi, et d’autres encore, apparentés _ cf par exemple le détail de l’article du 14 novembre 2021 : « « 

L’étonnant à mes yeux étant que nul jusqu’ici, et tout particulièrement à Ciboure, n’avait essayé de relever ce beau défi, car c’était principalement aux ancêtres, parfois glorieux, de Gratien Delouart (1748 – 1798)  que s’était surtout intéressé Jean-Noël Darrobers ; et pas aux cousins cibouriens, aux XIXe et XXe siècles, de l’arrière-petite-fille de celui-ci, Marie Delouart (1840 – 1917)…

Et les recherches généalogiques du regretté Jean-Noël Darrobers étant, de plus, demeurées _ hélas _ incomplètes, la seconde des filles de Gratien Delouart ayant échappé à sa vigilance ; probablement parce que celle-ci, celle que je me permets de nommer Marie-Baptiste Delouart n°2, née en 1784, portait les mêmes prénoms, Marie-Baptiste, que sa sœur aînée Marie-Baptiste Delouart n°1, née en 1782 ; et qui deviendra, en 1809, la mère _ fille-mère : d’où la conservation de ce nom de Delouart jusqu’à Marie Delouart, la mère de Maurice… _ de Sabine Delouart, puis la grand-mère, en 1840, de Marie Delouart, la mère, le 7 mars 1875, de Maurice Ravel.

Et c’est donc ainsi, Marie-Baptiste Delouart n°1 et Marie-Baptiste Delouart n°2, que je me permets de les nommer…

Pour ne rien dire de la simple compilation _ sans vérifications, hélas _ des travaux de Jean-Noël Darrobers par Etienne Rousseau-Plotto ; d’où d’incompréhensibles erreurs de la part de celui-ci, qui ne s’est pas donné la peine de vérifier un minimum ce qu’il se contentait de lire et reproduire !.. _ ainsi, par exemple, Etienne fait-il naître l’arrière-grand-mère de Ravel le 17 juin 1784, le jour de la naissance de sa sœur cadette, avec laquelle évidemment, à la suite de Jean-Noël Darrobers dont il reprend les travaux, il la confond, à la page 26 de son « Ravel _ Portraits basques«  ; et il affirme aussi, autre exemple, à la page 27, que Gachoucha Billac (Ciboure, 15 mai 1824 – Saint-Jean-de-Luz, 15 décembre 1901 : elle est de fait décédée à l’âge de 77 ans), qu’il fait naître en 1819, au lieu du 15 mai 1824, « fut domestique dans la famille Gaudin-Bibal pendant soixante-quatre ans«  ; c’est-à-dire, selon lui, dès l’âge de ce qu’il estime être ses 18 ans (puisqu’il fixe, mais à tort, sa naissance en 1819), en 1837 ! Alors que ses employeurs Annette Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 28 avril 1845 – Saint-Jean-de-Luz, 21 novembre 1936) et son époux Edmond Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 17 novembre 1844 – Saint-Jean-de-Luz, 28 décembre 1920), respectivement nés, donc, en 1845 et 1844, se sont mariés le 27 janvier 1875 ; et quant aux parents d’Annette Bibal, Pierre Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 5 septembre 1806 – Saint-Jean-de-Luz, 12 septembre 1855) et Victoire Dupous (Saint-Jean-de-Luz, 9 juin 1822 – Saint-Jean-de-Luz, 16 juin 1903), ce n’est que le 26 avril 1843, qu’ils se sont mariés, à Saint-Jean-de-Luz  : rien de ce que dit ici Etienne Rousseau-Plotto n’a ainsi de cohérence… Il ne s’est pas relu…

Or cet héritage et ancrage cibourien de Maurice Ravel est pourtant bien une des clés de la basquitude de son génie musicalcomme, probablement aussi, de sa foncière humilité personnelle, ainsi que de son élégance toujours parfaitement discrète ; soient des traits bien  fidèles au meilleur du génie français : à la François Couperin, en quelque sorte…

Maurice Ravel : un homme éminemment sympathique (et en rien « m’as-tu vu »…),  dont l’œuvre, toujours toujours renouvelée, enchante par ses mystères, eux-mêmes, toujours, qui plus est, eux aussi, parfaitement discrets…

En ce moment-ci de mes recherches raveliennes, je viens tout d’un coup de penser à parcourir un peu méthodiquement le très beau livre et passionnant « Ciboure » de Guy Lalanne, dont je dispose, mais que je n’avais pas rouvert jusqu’ici…

Et dans lequel on peut lire clairement orthographiées des listes de noms des maisons de Ciboure, souvent mal déchiffrables (et très diversement orthographiées, qui plus est !) dans les graphies des divers actes d’état-civil accessibles sur le net, à défaut de pouvoir être consultées _ à cause du Covid ! _ en leurs manuscrits originaux conservés dans un petit bureau à la mairie de Ciboure…

Je vais aussi tâcher de joindre au téléphone Paul Badiola (à Urrugne), ancien maire de Saint-Jean-de-Luz _ de 1989 à 1995 _l’un des deux auteurs du riche et passionnant  « Ciboure – Ziburu : la rue du Quai » que je viens d’acquérir, et qui m’a fait relancer mes recherches ;

l’autre de ses deux auteurs, Guy Lalanne, étant demeuré, lui, jusqu’ici assez peu réactif à mes envois de courriels à propos de ces recherches ravéliennes miennes… Pourtant, nous nous sommes, Guy Lalanne et moi, assez souvent rencontrés à Ciboure : quand je viens à Saint-Jean-de-Luz, je me débrouille pour venir rendre une petite visite le samedi matin aux réunions hebdomadaires de l’Association Jakintza, dont Guy Lalanne est le président très actif. ll est vrai que Guy Lalanne est bien occupé par ses foisonnantes et fécondes recherches…

J’ai aussi bien pensé à vous, chère Georgie, jeudi dernier, pour la réception de notre ami Joël Dehais à l’Académie des Sciences, Belles Lettres et Arts de Bordeaux : Joël, à la si exquise urbanité, était comme prédestiné _ tant comme éminent médecin, que comme musicien _ à un cénacle si délicieusement urbain…

J’ai découvert aussi, par d’autres amis communs, en l’occurrence Viviane Erny, conviée elle aussi à cette cérémonie, que Joël participait en violiste à quelques petits concerts privés au domicile raffiné de ces amis Erny, à Bordeaux, rue du Chai-aux-Farines…

Le monde n’est pas si grand…

Je vous embrasse, ainsi que Luc, chère Georgie,

Francis

Le 20 nov. 2021 à 11:22, Georgie Durosoir <georgie-durosoir@wanadoo.fr> a écrit :

Bonjour Francis 

Une fois de plus, je suis fascinée par l’avancée de vos identifications autour de la famille de Ravel. Désormais, Ravel sera vraiment « le Basque » grâce à cette généalogie presque exhaustive. 

Modeste lectrice, j’ai repéré une coquille dans les Recensions des domiciles : erreur d’année 1917 : « Marie Delouart (Ciboure, 24 mars 1840 – Paris, 5 janvier 1817), la mère de Maurice, « 

Ma contribution s’arrêtera là !!

Bravo en tout cas, avec mon amitié

Georgie 

De : Francis Lippa [mailto:francis.lippa@wanadoo.fr]
Envoyé : dimanche 14 novembre 2021 21:51
À : faldin
Cc : jeanfrancoislarralde ; Georgie Durosoir
Objet : Courriel à Jakintza à propos de maisons de Ciboure dont été propriétaires des cousins de Marie Delouart et Maurice Ravel

Voici la teneur de ce courriel amical à Jakintza :

Un courriel programmatique, ce soir, adressé à Jakintza, à propos de maisons dont des cousins de Marie Delouart (1840 – 1917) et son fils Maurice Ravel, des Goyenague, des Etchepare et des Cerciat, ont été des propriétaires, à Ciboure…

En espérant rencontrer votre curiosité…

Francis Lippa, à Bordeaux (et Saint-Jean-de-Luz).

Voilà.

C’est si dire si votre tout récent magnifique « Rue du Quai », Messieurs, m’a passionné ! Et que j’ai voulu en apprendre davantage encore…

Et alors que j’avais envisagé en novembre dernier de vous joindre au téléphone, je ne l’ai pas tout de suite fait !

Mais avoir eu la chance de vous rencontrer avant-hier devrait réparer cela…

Ces articles de mon blog que je viens de vous adresser sont une sorte de Journal au jour le jour de mes recherches ravéliennes, au fil de mes découvertes, depuis le mois de mars 2019, et j’ose espérer que cela n’est pas trop rebutant ni ingrat à la lecture…

C’est que chercher se réalise par à-coups et par paliers, par étapes donc, au fur et à mesure des pistes qui, par sérendipité, se dessinent, et surtout des découvertes qui viennent soudain ouvrir de nouveaux chemins…

Et je suis sûr que ces pistes que j’essaie d’explorer peu à peu, vont vous intéresser…

Je suis en contact avec Manuel Cornejo, le président très actif des Amis de Maurice Ravel,

ainsi qu’avec Maylen Lenoir-Gaudin, fille d’Edmond Gaudin (1903 – 1988) et petite-fille de Charles Gaudin (1875 – 1910) et son épouse Magdeleine Hiriart (1875 – 1968) ; à laquelle, Maylen, j’ai appris sa parenté on ne peut plus effective avec Maurice Ravel, via, précisément, sa grand-mère paternelle Magdeleine Hiriart (1875 – 1968), fille de Dominique Hiriart (1849 – 1926), et petite-fille de Marie-Etcheverry (1817 – 1950), qui est elle-même fille de Marie-Baptiste Delouart n°2 (1784 – 1842), sœur cadette de Marie-Baptiste Delouart n°1 (1782 – 1855), qui, elle, est la mère des sœurs Sabine Delouart (1809 – 1874) et Gachucha Billac (1824 – 1901), soient la grand-mère et la grand-tante (et marraine) de Maurice Ravel… ;

ainsi qu’avec le cousin de Maylen Gaudin-Lenoir, Pascal Courteault,  petit-fils, via son père Pierre Courteault (1910 – 2006), de Jane Gaudin (1880 – 1979), sœur cadette de Charles Gaudin (1875 – 1910) et de Marie Gaudin (1879 – 1976) _ la grande et fidèle amie de Maurice Ravel _,

qui m’a très aimablement reçu chez lui dans sa maison d’Ascain le 3 août dernier…

À suivre,

Francis Lippa

Je suis vice-président de la Société de philosophie de Bordeaux ; dont la saison 2022-2023 s’ouvrira par un entretien _ public et dont une captation vidéo sera enregistrée _ que j’aurai le mardi 22 novembre prochain, à la Station Ausone de la Librairie Mollat, à Bordeaux, avec le philosophe bruxellois Pascal Chabot ; et qui portera sur l’ensemble de l’œuvre de celui-ci, publiée aux PUF, et que je désire faire beaucoup mieux connaître…

Voici aussi 2 liens à 2 vidéos d’entretiens passionnants, et même jubilatoires, que j’ai eus à la Station Ausone,

d’une part la vidéo de l’entretien, le 3 mai 2019, avec Hélène Cixous, sur son « 1938, nuits »,

et d’autre part la vidéo de l’entretien, le 25 mars 2022, avec le compositeur Karol Beffa, sur son « L’Autre XXe siècle musical » : nous y abordons notamment l’œuvre de Ravel…

Au plaisir d’échanger avec fécondité avec les passionnés et passionnants chercheurs que vous êtes…

Ce lundi 3 octobre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Ce qu’a changé, ou pas, le mariage de la cousine de Ravel Magdeleine Hiriart avec Charles Gaudin, le 28 septembre 1901 à Saint-Jean-de-Luz, sur la position de Maurice Ravel au sein de la famille Bibal-Gaudin, à Saint-Jean-de-Luz, dans laquelle la grand-tante et marraine du petit Maurice, Gachucha Billac, était domestique-gouvernante des enfants Gaudin, de 1875 à son décès en 1902…

18août

En forme de suite à mon article d’hier « « ,

cette réflexion-ci sur la diversité un peu contrastée des regards portés rétrospectivement sur Maurice Ravel, sa personnalité, ou encore son œuvre, par ses amis luziens de la famille Gaudin…

Et je me place à ce moment charnière du 28 septembre 1901, quand, par le mariage de sa cousine au 3e degré Magdeleine Hiriart avec Charles Gaudin, le fils aîné d’Edmond Gaudin et Annette Bibal, Maurice Ravel, âgé alors de 26 ans, et reçu depuis bien longtemps dès son enfance en cette maison des Dupous-Bibal-Gaudin du 41 rue Gambetta, s’est trouvé devenir ainsi apparenté à la famille Gaudin au sein de laquelle sa grand-tante Gachucha Billac était depuis 1875 la domestique-gouvernante des enfants…

Les regards des « amis » Gaudin-Bibal-Dupous, à Saint-Jean-de-Luz, sur le petit Maurice Ravel, né à Ciboure le 7 mars 1875, ont ainsi forcément « évolué« 

le jour, ce 28 septembre 1901, donc, où le petit Maurice _ âgé alors de 26 ans _ n’a plus été seulement le petit-neveu et filleul de la domestique de la maison Gaudin qui faisait office de gouvernante des enfants _ Charles (1875 – 1910), Marie-Pascaline (1876 – 1877), Pierre (1878 – 1914), Marie (1879 – 1976), Jane (1880 – 1979), Pascal (1883 – 1914) et Louis (1886 – 1899) Gaudin _ d’Annette Bibal et son époux Edmond Gaudin, Gachucha Billac (Ciboure,  15 mai 1824 –  Saint-Jean-de-Luz, 17 décembre 1902), laquelle était la sœur de la grand-mère maternelle de Maurice, Sabine Delouart (Ciboure, 11 mars 1809 – Ciboure, 22 décembre 1874),

quand la cousine au 3e degré de Maurice, Magdeleine Hiriart (née à Saint-Jean-de-Luz le 11 mars 1875) _ fille de Dominique Hiriart (Saint-Jean-de-Luz, 28 janvier 1849 – Saint-Jean-de-Luz, 20 décembre 1926), petite-fille de Marie Etcheverry (Saint-Jean-de-Luz, 21 juin 1817 – Saint-Jean-de-Luz, 27 décembre 1850), arrière-petite-fille de Marie-Baptiste Delouart (Ciboure, 17 octobre 1784 – Saint-Jean-de-Luz, 3 janvier 1842) ; laquelle était la sœur de Marie-Baptiste Delouart (Ciboure, 29 juin 1782- Ciboure, 23 août 1855), l’arrière grand-mère de Maurice Ravel _, a épousé Charles Gaudin (né à Saint-Jean-de-Luz le 19 novembre 1875), le fils aîné des 7 enfants d’Edmond Gaudin (Saint-Jean-deLuz, 17 novembre 1844 – Saint-Jean-de-Luz, 28 décembre 1920) et son épouse Annette Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 28 avril 1845 – 21 novembre 1936 _ lesquels s’étaient mariés le 27 janvier 1875 à Saint-Jean-de-Luz.

On peut probablement s’interroger aussi, au passage, déjà sur la position qu’avait occupée _ en tant que domestique ?.. en tant qu’amie de jeunesse ?.. _ la mère de Maurice Ravel, Marie Delouart (Ciboure, 24 mars 1840 – Paris, 5 janvier 1917), auprès de la famille Bibal-Dupous (et notamment auprès d’Annette Bibal, née à Saint-Jean-de-Luz le 28 avril 1845), avant le voyage et le séjour, en 1871 ou 72 _ les données biographiques demeurent ici confuses ! _ que Marie Delouart a fait en Espagne, pour accompagner et assister _ précisément en remplacement d’Annette Bibal, qui avait alors dû, cette année-là, demeurer à Saint-Jean-de-Luz afin de veiller sur son fiancé Edmond Gaudin, encore mal remis de blessures reçues lors de la guerre contre la Prusse en 1870 _ la modiste parisienne Madame Félix allant présenter à Madrid sa collection annuelle de chapeaux _ comme Annette Bibal l’avait fait les années précédentes _ ; voyage et séjour madrilènes au cours desquels Marie Delouart allait faire la rencontre _ peut-être dans les jardins d’Aranjuez… _ de Pierre-Joseph Ravel (19 septembre 1832 – Paris, 13 octobre 1908), qu’elle épouserait peu après, à Paris, le 30 avril 1873…   

De petit-neveu et filleul de la domestique de la maison Dupous-Bibal-Gaudin qu’était sa grand-tante Gachucha Billac, que le petit Maurice était jusqu’alors, 

ce 28 septembre 1901-là Maurice Ravel devenait en effet aussi un parent _ certes un peu éloigné dans les degrés de cousinage… _ de la famille Gaudin en tant que cousin au 3e degré de la belle-fille de la maison Dupous-Bibal-Gaudin _ au 41 rue Gambetta _, Magdeleine Hiriart-Gaudin,

la bientôt mère du premier petit-fils de cette maison Gaudin, le petit Edmond, qui allait naître à Saint-Jean-de-Luz le 30 mai 1903.

Même si les absences successives (en 1809 , puis en 1840) de pères légitimes connus pour les naissances d’enfants en cette famille Delouart _ dans la généalogie de la branche maternelle Delouart de Maurice Ravel, sa mère Marie Delouart, née en 1840, et sa grand-mère Sabine Delouart, née en 1809, sont toutes deux nées de père inconnu : le premier père légitime identifié remonte au cibourien Gratien Delouart (1748-1798), le père de Marie-Baptiste Delouart (1782 – 1855), l’arrière-grand-mère maternelle de Maurice Ravel… _ ne facilitaient pas la reconnaissance en des milieux en pleine ascension sociale tels que les Bibal et les Gaudin (et aussi les Hiriart) à Saint-Jean-de-Luz au XIXe siècle…

Entre-temps _ c’est-à-dire entre le mariage de Charles Gaudin et Magdeleine Hiriart le 28 septembre 1901 et la naissance de leur fils unique le petit Edmond Gaudin le 30 mai 1903 _, et en cette même maison du 41 rue Gambetta, décèdera le 17 décembre 1902 la domestique-gouvernante des enfants Gaudin, Gachucha Billac, âgée de 78 ans ; puis, deux semaines après le 30 mai, le 16 juin 1903, c’est la maîtresse de la maison du 41 rue Gambetta, Victoire Dupous-Bibal (née à Saint-Jean-de-Luz, le 9 juin 1822 ; et veuve de Pierre Bibal depuis le 12 septembre 1855), qui disparaît à l’âge de 81 ans.

Le statut de Maurice Ravel, qui devenait ces années-là, et c’est à relever, un musicien de mieux en mieux reconnu, a-t-il pour autant vraiment changé au sein de la maison Gaudin du 41 rue Gambetta ? Du fait de la position de sa cousine au 3e degré Magdeleine au sein de cette famille Gaudin, Maurice Ravel est-il désormais regardé comme un parent _ le cousin qu’il est… _ au sein la famille Gaudin ?..

Au regard de la correspondance conservée et accessible _ in l’indispensable Intégrale de la Correspondance de Maurice Ravel publiée par Manuel Cornejo aux Éditions Le Passeur _ de Maurice Ravel avec des membres de la famille Gaudin, cela n’est certes pas flagrant !..

Un ami, oui ; un cousin éloigné, non.

Pour un tel dossier à ouvrir, nous ne disposons en tout et pour tout jusqu’ici que de deux lettres de condoléances (en date des 8 octobre 1910 _ « Ma chère cousine« , à la page 246.. _ et 24 novembre 1914 _ « Mon cher Maurice«  « Votre cousine, Madeleine« , à la page 403… _) échangées entre Maurice Ravel et sa cousine Magdeleine Hiriart-Gaudin à l’occasion des décès du mari de Magdeleine, Charles Gaudin, disparu en mission diplomatique noyé sur le fleuve Oubangui le 12 septembre 1910, puis des deux beaux-frères de Magdeleine Pierre et Pascal Gaudin, tués ensemble par un même obus à leur arrivée sur le front, le 12 novembre 1914…

Et il nous faut aussi considérer que beaucoup de lettres, en particulier avec la très aimable Marie Gaudin, ont hélas disparu, ou ne nous sont pas accessibles… C’est fort dommage…

Et nous ne disposons pas non plus d’autres lettres échangées entre Maurice Ravel et sa cousine Magdeleine Hiriart-Gaudin…

Mais le regard de la famille Gaudin sur Ravel et sa personnalité n’a pas évolué non plus dans ce qui demeure présent de la mémoire familiale transmise dans la famille Gaudin et la famille Courteault, aux témoignages développés et fort aimables des conversations détaillées que j’ai pu avoir, à plusieurs reprises, avec Maylen Gaudin-Lenoir, fille d’Edmond Gaudin, et son cousin Pascal Courteault, fils de Pierre Courteault…

À l’exception bien affirmée de la personnalité chaleureuse et ouverte et joyeuse de la très fidèle amie de toutes leurs vies, Marie Gaudin (1879 – 1976), ainsi que de la charmante Annie Courteault (1913- 1994),

il semble bien que le regard dominant porté sur Maurice Ravel, homme discret, humble et pudique, au sein de la famille Gaudin, est demeuré pour l’essentiel celui porté à l’origine sur le petit-neveu de la domestique Gachucha Billac, auquel, enfant, étaient réservées les assiettes ébréchées… ;

y compris, et bien plus tard _ et même musicalement ! _, de la part d’Edmond Gaudin (1903 – 1988) et de son cousin Pierre Courteault (1910 -2006), pour lesquels Maurice Ravel ne ménageait pas son affectueuse attention.

Des questions qui continuent de me travailler…

À suivre…

Ce jeudi 18 août 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un inattendu coup de fil riche de promesses de féconds apports aux recherches ravéliennes : quand les bouteilles lancées à la mer rencontrent quelques uns de leurs éventuels destinataires…

17avr

Jeudi 14 avril dernier,

réception tout à fait inattendue de ma part d’un passionnant et très fécond coup de fil, _ et d’une bonne durée : l’échange, très riche, fut, de plus, tout à fait sympathique ! _ d’un membre important de la famille des amis (et parents) Gaudin de Maurice Ravel _ parents du moins via le cousinage (au 3e degré) longtemps dénié mais pourtant tout ce qu’il y a de plus effectif (!) de Magdeleine Hiriart-Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 11 mars 1875 – Saint-Jean-de-Luz, 19 juin 1968), l’épouse et veuve de Charles Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 19 novembre 1875 – Bimbo, 13 septembre 1910), avec Maurice Ravel (Ciboure, 7 mars 1875 – Paris, 28 décembre 1937), comptant Gratien Delouart (Ciboure, 1er janvier 1742 – Ciboure, 21 août 1798) comme premier ancêtre commun ; cf l’arbre généalogique publié par les Amis de Maurice Ravel, notablement enrichi par mes propres découvertes… _ à Saint-Jean-de-Luz ;

lecteur très attentif de quelques articles de mon blog auxquels il souhaitait apporter des précisions, ainsi que soucieux d’en découvrir et apprendre davantage… :

un coup de fil concernant d’abord, les liens _ amicaux ? ou plutôt professionnels ? à mieux élucider !.. Et c’est certainement très important pour mieux comprendre l’étrangeté de l’effacement plus ou moins volontaire d’une connaissance assumée de la réalité de la parenté effective existant entre Magdeleine Hiriart-Gaudin (et sa descendance) avec Marie Delouart et Maurice Ravel, au sein de la famille Gaudin (cf les lettres échangées entre les cousins Maurice Ravel  et Magdeleine Hiriart-Gaudin les 8 octobre 1910 et 24 novembre 1914 (avec les formulations « Ma chère cousine« , « Mon cher Maurice, votre cousine« , consultables aux pages 246 et 403 de la Correspondance publiée par Manuel Cornejo aux Éditions Le Passeur, le 30 octobre 2018)… Cette famille Gaudin chez laquelle Gachucha _ dite Gratieuse, sur son acte de naissance, à Ciboure en 1824 Engrâce, sur son acte de décès, à Saint-Jean-de-Luz, en 1902) ; et Gachucha, pour son petit-neveu et filleul Maurice Ravel… _ Billac (Ciboure, 15 mai 1824 – Saint-Jean-de-Luz, 17 décembre 1902) _ soit la propre tante de Marie Delouart (Ciboure, 24 mars 1840 – Paris, 5 janvier 1917), et grand-tante ainsi que marraine (le 13 mars 1875, en l’église Saint-Vincent de Ciboure) de Maurice Ravel ; et le 8 mars 1875, à midi, c’était la même Gracieuse Billac, qui était allée déclarer à la mairie de Ciboure la naissance, la veille, dimanche 7 mars, à dix heures du soir, rue du Quai n°12, du petit Joseph-Maurice Ravel… ; cf la transcription de ces deux actes, de naissance et de baptème de Maurice Ravel, à la page 1646 de la Correspondance  publiée par Manuel Cornejo _, était « domestique« , comme l’ont spécifié, et c’est le terme qu’ils ont employé, lors de leur déclaration de décès d’Engrâce (Gachucha) Billac _ celle-ci est décédée au domicile des Gaudin, 41 rue Gambetta, à Saint-Jean-de-Luz, à quatre heures du matin ce 17 décembre 1902 _, à la mairie de Saint-Jean-de-Luz, ce 17 décembre 1902, à onze heures du matin, les frères Charles (né le 19 décembre 1875) et Pierre (né le 7 février 1878) Gaudin, que, « gouvernante«  des 7 enfants Gaudin, Gachucha avait élevés, et qui étaient, ainsi que le déclarèrent Charles et Pierre Gaudin à l’officier d’état-civil qui reçut leur déposition, ses « voisins« , en ce 41 de la rue Gambetta ; Gachucha Billac étant en effet décédée en leur domicile du 41 rue Gambetta : j’ai sous les yeux la photocopie de cet acte de décès… _ entre Marie Delouart (Ciboure, 24 mars 1840 – Paris, 5 janvier 1917), la mère de Maurice Ravel (Ciboure, 7 mars 1875 – Paris, 28 décembre 1937) _ et Annette Bibal _ (Saint-Jean-de-Luz, 28 avril 1875 – Saint-Jean-de-Luz, 21 novembre 1936), l’arrière-grand-mère, via son fils Charles Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 19 novembre 1875 – Bimbo, 12 septembre 1910) et son petit-fils Edmond Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 3 mai 1903 – Saint-Jean-de-Luz, 28 décembre 1988), de Madame Maylen Gaudin-Lenoir ; et l’arrière-grand-mère, via sa fille Jane Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 16 octobre 1880 – Saint-Jean-de-Luz, 28 mars 1979) et son petit-fils Pierre Courteault (Paris, 21 avril 1910 – Ascain, 15 décembre 2006), de Monsieur Pascal Courteault… _, au moment du départ, probablement en 1871 _ plutôt qu’en 1872… ; et pour accompagner, à Madrid, pour son exposition annuelle de chapeaux, la modiste parisienne Madame Félix, amie de la mère d’Annette Bibal, Victoire Dupous Victoire Dupous (Saint-Jean-de-Luz, 9 juin 1822 – Saint-Jean-de-Luz, 16 juin 1903) était l’épouse de Pierre Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 5 septembre 1806 – Saint-Jean-de-Luz, 12 septembre 1855), et donc la mère d’Annette Bibal ; et cette maison du 41 rue Gambetta (ex Grand Rue), Victoire Dupous l’avait héritée de ses parents Pierre-Jean-Baptiste Dupous (Saint-Jean-de-Luz, 26 juin 1800 – Saint-Jean-de-Luz, 11 avril 1865) et Françoise Benoît (Saint-Jean-de-Luz, 2 octobre 1786 – Saint-Jeade-Luz, 13 septembre 1855), qui étaient boulangers ; jusquà son décès le 16 juin 1903, Victoire Dupous demeurait donc la maîtresse de la maison familiale du 41 rue Gambetta . Fin de l’incise.

Laquelle Annette Bibal, encore jeune fille en cette année 1871, n’avait pas pu, cette année-là, comme elle l’avait fait plusieurs années consécutives, accompagner à Madrid la très renommée modiste parisienne Madame Félix _ qui faisait toujours halte chez les Gaudin à Saint-Jean-de-Luz, sur son chemin entre Paris et Madrid _, Annette ayant préféré cette fois-là demeurer à Saint-Jean-de-Luz auprès de son fiancé Edmond Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 17 novembre 1844 – Saint-Jean-de-Luz, 28 décembre 1920), qui était alors convalescent, se remettant de blessures reçues à la guerre de 1870 (et c’est le 27 janvier 1875 qu’Annette Bibal et Edmond Gaudin se sont mariés à Saint-Jean-de-Luz) ; cf là-dessus mon précoce et crucial article du 27 mars 2019 : _ de Marie Delouart pour l’Espagne et Madrid, où elle allait faire la connaissance _ peut-être lors d’une promenade dans les allées du jardin du palais royal d’Aranjuez, comme il a été raconté… _, de l’ingénieur Joseph Ravel, lequel deviendra bientôt son mari, à Paris _ à la mairie de Montmartre, Georges Clémenceau officiant… _, le 3 avril 1873, puis le père de Maurice Ravel, qui naîtra à Ciboure le 7 mars 1875…

Mais concernant aussi le détail des signatures, sur leurs tableaux respectifs, de Pascal Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 12 juin 1847 – Bilbao, 2 avril 1898 _ je le découvre seulement ce mardi 19 avril 2022… _), le père _ qui était un des frères cadets d’Annette Bibal : entre le 7 février 1844 et le 22 août 1855, Pierre Bibal et Victoire Dupous ont eu 9 enfants… _, d’une part,

et, d’autre part, de François-Ignace (dit Paquito) Bibal-Iburuzqueta (Saint-Jean-de-Luz, 17 septembre 1878 – Saint-Jean-de-Luz, 26 mai 1944), le fils aîné de Pascal Bibal,

tous deux peintres luziens de renom _ cf mes articles du 15 novembre 2019 : , et lundi 9 décembre 2019 :

Et cette intéressante question de l’attribution des tableaux à Pascal Bibal, le père, et à Paquito Bibal, le fils, me semble devoir pouvoir assez aisément se résoudre d’après _ outre leurs styles forcément différents, même si celui de Paquito Bibal a dû pas mal évoluer depuis ses toutes premières œuvres, en particulier lors de sa formation de peintre dans les années 90 du XIXe siècle : à Ciboure, auprès du maître Grégoire Colin, puis à Bilbao, où en 1897, à peine âgé de 19 ans, il participe, avec le catalan Santiago Rusiñol, avec Zuloaga, Dario de Regoyos, Manuel Losada, Alberto Arrué et quelques autres basques, à l’exposition « d’Art moderne«  ; et c’est à la suite de la mort de son père, survenue à Bilbao le 2 avril 1898 _ à 8h du soir, en son domicile du n°6 de la Calle Arbolancha, des suites d’une pneumonie grippale, à l’âge de 51 ans; laissanst sa veuve, née Dorotea Iburuzqueta Zabala, en charge de 5 enfants encore mineurs : François, Marie, Grégoire, Elise et Joseph, tous nés, comme leur père, à Saint-Jean-de-Luz : respectivement les 17 septembre 1878, 27 novembre 1880, 3 mai 1882, 5 mai 1884 et 29 décembre 1888… _, que Paquito, avec sa mère Dorotea, ses frères Grégoire et Joseph, et sœurs, partiront à Cuba ; François-Ignace (Paquito) ne regagnant la France qu’en 1914, afin de répondre à la mobilisation générale… _ les signatures respectives de leurs tableaux, en possession toujours de quelques uns des membres de la famille Gaudin…

Mais aussi concernant les entreprises _ d’une part, de vente et conservation de poissons ; mais aussi, d’autre part, de chantiers navals _, à Ciboure, en l’île des Récollets, de membres de la famille Bibal, en association avec, d’une part, un Letamendia _ j’ignore à ce jour lequel… _ ;  et, d’autre part, Pascal Elissalt _ (Saint-Jean-de-Luz, 19 juillet 1878 – Ciboure, 14 janvier 1941) dont la très notable association industrielle avec Pascal Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 31 août 1883 – Oulches-Hurtebise, 12 novembre 1914) était à peine évoquée, et donc trop peu précisée hélas, en mon article du 18 août 2019 :

Il me faudra donc creuser ces deux questions…

Et encore concernant le devenir des frères Grégoire _ Gregorio _ et Joseph _ Pepe _ Bibal-Iburuzqueta, après leur départ définitif de La Havane et Cuba, à la suite de la révolution castriste, vers la Floride… _ cf mes articles des 8 novembre 2019 : , et 9 novembre 2019 :

Il devrait être possible de découvrir la localisation, en Floride, de la propriété _ qu’ils possédaient déjà auparavant, quand ils étaient domiciliés à La Havane, architecte, banquier et entrepreneurs très fortunés qu’ils étaient tous les deux… _ où ils se réfugièrent à la suite de leur départ précipité de Cuba ; ainsi que les lieux et dates de leur décès respectifs, puis de leur probable inhumation, vraisemblablement aussi en Floride…

Les Gaudin et les Courteault recevant à plusieurs reprises chez eux à Saint-Jean-de-Luz la visite de ces assez fastueux cousins et cousines Bibal-Iburuzqueta d’Amérique…

Voilà donc bien des pistes de recherche à revenir continuer d’explorer et préciser grâce à de tels très précieux apports,

pour parfaire de manière plus satisfaisante ces recherches des cousinages _ ici, en l’occurrence, avec les Hiriart-Gaudin _, mais aussi amitiés _ ici, en l’occurence, avec les Gaudin-Courteault _, cibouro-luziens, de Maurice Ravel et sa mère Marie Delouart,

via ce qui nous demeure accessible des correspondances conservées de Maurice Ravel _ telles celles patiemment réunies et publiées par Manuel Cornejo en son indispensable Correspondance de Maurice Ravel, aux Éditions Le Passeur _,

mais aussi de quelques très précieux témoignages de ceux que Maurice Ravel a bien connus et aimés _ telle sa grande amie luzienne Marie Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 2 mars 1879 – Saint-Jean-de-Luz, 8 décembre 1976) _et qui nous sont conservés et transmis dans la mémoire vive de leurs proches…

À suivre…

Quand les bouteilles lancées à la mer finissent par rencontrer quelques uns de leurs éventuels destinataires…

Ce dimanche 17 avril 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

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