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Un bilan prospectif afin de progresser dans la recherche des cousinages luziens (et cibouriens) de Maurice Ravel, à partir de la descendance de Gratien Delouart (1748 – 1798)

07oct

Mon déplacement, hier mercredi 6 octobre, à Saint-Jean-de-Luz,

m’a fait ragaillardir mon désir d’approfondir ma recherche des cousinages basques de Maurice Ravel,

tant à Saint-Jean-de-Luz qu’à Ciboure,

à partir de la descendance multiple de Gratien Delouart (Ciboure, 1er mai 1748 – Ciboure, 21 août 1798) et son épouse Catherine Laxague (Ciboure, 24 novembre 1752 – Ciboure, 27 février 1845).

Voici donc 2 courriels que je viens d’adresser à un correspondant luzien,

passionné d’histoire,

et membre de la très remarquable Association Jakintza,

dont le siège se trouve à Ciboure, dans la maison natale de Maurice Ravel, Quai Maurice Ravel…

Le premier :
Voici quelques liens commodes à certains de mes articles de recherche des cousinages méconnus de Maurice Ravel (Ciboure, 1875, Paris 1937),
via la descendance du cibourien Gratien Delouart (Ciboure, 1748 – Ciboure, 1798), l’arrière-grand-père maternel de la mère de Maurice Ravel, Marie Delouart (Ciboure, 1840 – Paris, 1917) :
Marie Delouart étant la fille de Sabine Delouart (Ciboure, 11 mars 1809 – Ciboure, 22 décembre 1874), fille aînée de Marie-Baptiste Delouart (Ciboure, 29 juin 1882 – Ciboure, 28 août 1855), elle-même fille aînée de Gratien Delouart et Sabine Laxague.
 
D’une part, 5 articles précisant un peu le détail de ces recherches,
en date des
Je peux aussi y adjoindre cet article précisant l’historique de mon goût personnel pour les correspondances privées,
et l’exceptionnelle richesse d’informations que recèlent les détails des récits de la vie quotidienne pour qui apprend à les lire, les remarquer, les connecter entre eux, par sérendipité,
et en tirer d’irremplaçables données factuelles, inaperçues des chercheurs jusque là,
faute de cette attention chercheuse hyper-curieuse et un peu savante-là :
… 
et d’autre part, 2 articles de récapitulation commodes,
en date des
_ 2 septembre 2020 :
 
La pandémie du Covid ne m’a hélas pas permis de continuer à explorer méthodiquement les registres des archives municipales de Ciboure, consultables dans la toute petite pièce attenante à l’Accueil de la Mairie de Ciboure.
Et c’est là un travail qui demande une attention très précise et très assidue.
À poursuivre plus tard, par conséquent.
Et c’est passionnant d’avancer, pas à pas…

Puis le second :
Voici aussi quelques précisions sur la descendance de Gratien Delouart (Ciboure, 1748 – Ciboure, 1798) et son épouse Sabine Laxague (Ciboure, 1745 – Ciboure, 1845),
ancêtres maternels cibouriens de Maurice Ravel :
 
d’une part à Ciboure pour 
 
1) Marie-Baptiste Delouart n° 1 (Ciboure, 29 juin 1782 – Ciboure, 28 août 1855),
épouse, à Ciboure le 14 septembre 1814, du cibourien Jacques Billac (Ciboure, 1772 ou 1774 – Ciboure, 11 mars 1839)
_ mariage dont est issue Gachucha Billac (Ciboure, 1824 – Saint-Jean-de-Luz, 1902), la grand-tante et marraine de Maurice Ravel,
domestique-gouvernante des 7 enfants Gaudin, à Saint-Jean-de-Luz ;
Sabine Delouart (Ciboure, 11 mars 1809 – Ciboure, 22 décembre 1874),
la mère célibataire de Marie Delouart (Ciboure, 24 mars 1840 – Paris, 5 janvier 1917), et grand-mère de Maurice Ravel (Ciboure, 7 mars 1875 – Paris, 28 décembre 1937), et sœur aînée de Gachucha Billac,
étant née le 11 mars 1809, à Ciboure, de père inconnu… _ ;
3) Marie Delouart (Ciboure, 14 août 1786 – Ciboure, 15 décembre 1872)
épouse, à Ciboure le 28 février 1821, du cibourien Michel Goyenague (Ciboure, 11 janvier 1790 – Ciboure, 20 novembre 1849) ;
 
et 4) Jean Delouart (Ciboure, 27 août 1788 – Ciboure, 23 septembre 1872),
époux, à Ciboure le 30 avril 1823, de la cibourienne Marguerite Larrea (Ciboure, 18 décembre 1798 – Ciboure, 30 septembre 1844) ;
 
 
et d’autre part à Saint-Jean-de-Luz pour
 
2) Marie-Baptiste Delouart n° 2 (Ciboure, 17 juin 1784 – Saint-Jean-de-Luz, 3 janvier 1842),
épouse, à Saint-Jean-de-Luz le 17 août 1814, du cibourien Jean Etcheverry _ né Curutchet _ (Ciboure, 15 septembre 1777 – en mer, 15 novembre 1841).
 
Voici, génération après génération, la descendance luzienne de ce couple Delouart – Etcheverry,
jusqu’à Charles-Paul Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 1938 – Saint-Jean-de-Luz, 2006), époux de Francine Menjot (1941)
et sa sœur Maylen Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 1942), épouse de Michel Lenoir (1935 – 2006), 
dont j’établis, pour la première fois, le très effectif lien de parenté, ignoré, et même nié, jusque là _ et il y a là un mystère qui mériterait assurément d’être élucidé… _, avec Maurice Ravel.
 
En effet, les seules recherches vraiment sérieuses jusqu’ici concernant les ascendances basquaises, via Marie Delouart, de Maurice Ravel,
mais pas orientées vers la descendance de Gratien Delouart, ni les cousinages basques de Marie Delouart et son fils Maurice Ravel, à partir, en amont, du décès de Gratien Delouart en 1798,
sont, mais, demeurées bien trop confidentielles, l’œuvre très remarquable de l’enseignant luzien Jean-Noël Darrobers (Bayonne, 25 décembre 1910 – Saint-Jean-de-Luz, 23 mai 2004) ;
dont le décès brutal de la fille, Martine Darrobers (Saint-Jean-de-Luz, 4 octobre 1946 – Saint-Jean-de-Luz, 23 mai 2005 : un an jour pour jour après son père) _ Martine Darrobers était archiviste aux Archives Nationales et éminente spécialiste reconnue de la documentation _, n’a hélas pas permis jusqu’ici une exploration scientifique…
 
 
Voici donc, et jusqu’à aujourd’hui, ce que j’ai pu établir de cette descendance luzienne _ méconnue _ de Gratien Delouart (1748 – 1798),
l’arrière grand-père maternel de Marie Delouart (1840 – 1917), la mère de Maurice Ravel (1875 – 1937),
au fur et à mesure des générations successives :
 
_ Marie-Baptiste Delouart n°2 (Ciboure, 17 juin 1784 – Saint-Jean-de-Luz, 3 janvier 1842),
épouse à Saint-Jean-de-Luz le 17 août 1814, du cibourien Jean Etcheverry _ né Curutchet _ (Ciboure, 15 septembre 1777 – en mer, 15 novembre 1841) ;
_  Marie Etcheverry (Saint-Jean-de-Luz, 21 juin 1817 – Saint-Jean-de-Luz, 27 décembre 1850),
épouse, à Saint-Jean-de-Luz, le 10 novembre 1846, du luzien Jean-Baptiste Hiriart (Saint-Jean-de-Luz, 10 avril 1816 – Saint-Jean-de-Luz, 24 septembre 1859) ;
_ Dominique Hiriart (Saint-Jean-de-Luz, 28 janvier 1849 – Saint-Jean-de-Luz, 20 décembre 1926),
époux, à Saint-Jean-de-Luz le 3 juin 1874, de la luzienne Marie Dimatz (Saint-Jean-de-Luz, 28 octobre 1844 – Saint-Jean-de-Luz, 9 juillet 1932) ;
_ Magdeleine Hiriart (Saint-Jean-de-Luz, 11 mars 1875 – Saint-Jean-de-Luz, 19 juin 1968),
épouse, à Saint-Jean-de-Luz le 28 septembre 1901, du luzien Charles Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 19 novembre 1875 – noyé dans le fleuve Oubangui, 13 septembre 1910)
_ Charles Gaudin est le fils aîné de Edmond Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 17 novembre 1844 – Saint-Jean-de-Luz, 28 décembre 1920), époux à Saint-Jean-de-Luz le 27 janvier 1875, de la luzienne Annette Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 28 avril 1845 – Saint-Jean-de-Luz, 21 novembre 1936), qui était la sœur du peintre luzien Pascal Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 12 juin 1847 – Bilbao (?), avant 1900), et la tante du fils aîné de Pascal Bibal et son épouse, de Zarauz, Dorotea Iburuzqueta, le peintre luzien François-Ignace Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 17 septembre 1878 – Saint-Jean-de-Luz, 26 mai 1944) ;    
c’est chez les Gaudin, rue Gambetta, puis rue du Midi, à Saint-Jean-de-Luz, que Maurice Ravel a résidé à de multiples reprises lors de plusieurs séjours à Saint-Jean-de-Luz ; 
chez les Gaudin, employeurs de sa grand-tante et marraine Gachucha Billac, gouvernante des enfants Gaudin… ;
et toute sa vie Maurice Ravel a été lié d’une profonde amitié avec Marie Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 3 mars 1879 – Saint-Jean-de-Luz, 8 décembre 1976) _ ;
_ Edmond Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 30 mai 1903 – Saint-Jean-de-Luz, 28 décembre 1988),
époux, à Saint-Jean-de-Luz en 1935, de Angela Rossi (Trevia, 12 septembre 1905 – Saint-Jean-de-Luz, 14 décembre 1999) ;
Puis, à la génération suivante,
d’une part,
_ Charles-Paul Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 15 janvier 1938 – Saint-Jean-de-Luz, 25 mai 2006),
époux de Francine Menjot (1941) ;
          _ Jean-Bernard Gaudin (Saint-Jean-de-Luz),
          époux de Valérie Watine ;
                    _ Baptiste Gaudin (2004) ;
 
et d’autre part ,
_ Maylen Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 1942) _ avec laquelle je corresponds, à Saint-Jean-de-Luz _
épouse de Michel Lenoir (1935 – 2012) ;
          _ Jean-Christophe Lenoir (7 février 1965) ;
                    _ Alexandre Lenoir ;
                    _ Guillaume Lenoir ;
          _ Marianne Lenoir (1966) ;
                    _ Thibaud Lenoir (Saint-Jean-de-Luz, 13 février 1989) ;
          _ Marie-Béatrice Lenoir ;
                    _ Grégoire Colas ;
                    _ Tiphaine Colas ;
                    _ Louis Colas ;
          _ Marie-Christine Lenoir (1971) ;
                       _ Edgar Jacob ;
                   _ Hugo Jacob .     
 
Voilà.
Mes recherches ont aussi, bien sûr, porté sur les cousinages cibouriens de Marie Delouart et Maurice Ravel,
à travers les familles Billac, Casabon, Goyenague, Etchepare, Cerciat, Passicot, Sagarzazu, Larrarte Lecuona, Zozaya, etc.
 
À suivre…

Ce jeudi 7 octobre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Ravel et le rare trésor des correspondances privées : d’étranges réticences à la recherche des cousinages cibouro-luziens du génial (et si discret et si humble) compositeur basque

07avr

La passion des correspondances privées m’est arrivée par surprise :

par l’idée-désir de participer très activement (et assez originalement _ dans les pas d’un Sainte-Beuve s’intéressant aux liens secrets entre l’œuvre et la vie d’un créateur _ à la composition d’un programme de concert et de disque, à l’occasion du 300e anniversaire de la mort de Jean de La Fontaine, en 1995, à un moment où j’étais « conseiller artistique » de La Simphonie du Marais et son chef, Hugo Reyne, et sur la proposition qui en était faite, en ma présence _ j’étais récitant pour un concert de La Simphonie du Marais dans l’abbatiale de Saint-Michel-en-Thiérache _, par Jean-Michel Verneiges, pour le Conseil général de l’Aisne, le département de naissance de La Fontaine (natif de Château-Thierry, à l’extrémité méridionale de ce département…)  ;

soit bâtir tout un programme _ de concert et de disque _ sur le fil conducteur de sa très puissante passion, avérée toute sa vie, de sa première à sa dernière lettre (toutes deux adressées à son ami de jeunesse Maucroy), pour la musique…

En conséquence de quoi, j’ai commencé par lire les biographies existantes de La Fontaine, et, surtout, j’ai entrepris de relever très méthodiquement, dans les deux volumes des Œuvres complètes de La Fontaine, tout _ absolument tout ! _ ce qui concernait, sous la plume de l’écrivain-poète, et sous le moindre des rapports, la musique.

Et en ont résulté plusieurs importants concerts _ à l’Auditorium de la Bibliothèque Nationale, pour la clôture de l’année La Fontaine ; à Laon, la préfecture du département de naissance de La Fontaine, l’Aisne ; etc. _, pour cette « année La Fontaine« , 1995 ;

et le CD _ tout simplement merveilleux ! _  EMI-Virgin « Un Portrait musical de Jean de La Fontaine« .

Puis, j’ai entrepris un semblable travail de recherche, à partir des biographies de Madame de Sévigné, et surtout des trois volumes de la Bibliothèque de la Pléïade de sa Correspondance _ principalement, mais pas exclusivement, à sa fille, Madame de Grignan _ pour ce qui concernait sa passion, à elle aussi, la marquise _ qui adorait chanter ! _, comme pour La Fontaine _ tous deux étaient des amis fidèles de cet homme de très grand goût qu’était le Sur-Intendant Nicolas Fouquet _ de la musique,

en vue d’un semblable projet de programme de concerts et de CD : au fil des jours de la marquise…

Le projet, in fine, n’a pas abouti jusque là ; ne s’est pas réalisé _ pas de concerts, ni de CD _ ;

mais j’avais découvert pour toute ma vie la valeur inestimable des correspondances intimes et privées, pour obtenir un juste regard « de côté« , profond, sur un créateur singulier, à côté de son œuvre principale même…

Quand est parvenue entre mes mains la Correspondance de Maurice Ravel réunie et publié par Manuel Cornejo,

c’est une nouvelle fois un angle un peu de biais que j’ai choisi pour orienter mon regard sur Ravel : relever tout ce qui relevait, en ces lettres, de la présence, et sous quelque forme que ce soit, du pays basque ; soit le pays (presque par hasard) natal de Maurice Ravel, né le 7 mars 1875 à Ciboure, la ville natale de sa mère, Marie Delouart (Ciboure, 24 mars 1840 – Paris, 5 janvier 1917), qui avait fait, enceinte, le voyage de Paris, où elle était domiciliée auprès de son mari, Joseph Ravel, à Ciboure, probablement pour revoir une dernière fois sa mère Sabine Delouart (Ciboure, 11 mars 1809 – Ciboure, 22 décembre 1874) très gravement malade _ celle-ci est décédée à Ciboure le 22 décembre 1874 : soit 2 mois et 13  jours avant l’accouchement, par Marie Delouart, du petit Maurice Ravel, à Ciboure… _, puis s’occuper de ce que sa mère laissait ;

et ensuite demeurer à Ciboure auprès de la tante de sa mère, Gachucha Billac (Ciboure, 15 mai 1824 – Saint-Jean-de-Luz, 17 décembre 1902) ; au domicile de laquelle (une loge de concierge dans la superbe maison Estebenia) Marie Delouart-Ravel accouchera du petit Maurice le 7 mars 1875…

L’intérêt inestimable et magnifique des correspondanes privées et intimes, est qu’en elles, en effet, tout de la vie, des préoccupations, sentiments et pensées de leur auteur, se mêle et s’entremêle, joliment ; et qu’y abondent, au passage, de sublimes détails qui n’intéressent en rien la plupart des lecteurs, et même des biographes, focalisés qu’ils sont sur ce qu’eux jugent constituer l’essentiel de la vie, de la personne et de la personnalité, ainsi que de l’œuvre admirable de leur auteur ; mais qui sont autant d’infiniment précieux trésors pour celui qui, parvenant à les extraire de leur gangue de grise banalité apparente,vient les faire palpiter de merveilleux éclats de lumière _ ou l’art du biographe…  

Je suis donc un traqueur de détails, et même de micro-détails ;

qui me feront de passionnants judicieux indices afin de découvrir un peu plus loin et un peu à côté de ce que beaucoup de biographes jugent le principal, des facettes un peu plus secrètes de l’auteur de la lettre, au-delà de la quotidienneté prosaïque apparemment inessentielle de celle-ci…

Dans le cas de la vie et de l’œuvre de Maurice Ravel, et de son ancrage familial,

par l’ancrage foncièrement basque de sa mère, Marie Delouart,

je demeure tout simplement stupéfait que personne jusqu’ici n’a jamais manifesté, à Ciboure comme à Saint-Jean-de-Luz, la moindre curiosité envers ce que je nomme « les cousinages cibouro-luziens » de Maurice Ravel ;

même si, et j’y viens, l’affaire était ici un peu délicate dans la mesure où la mère de Maurice Ravel, Marie Delouart, était née (le 24 mars 1840, à Ciboure) de père inconnu ; où la grand-mère maternelle de Ravel, Sabine Delouart, était née (le 11 mars 1809, à Ciboure) de père inconnu :

son arrière-grand-mère maternelle, Marie-Baptiste Delouart (née le 29 juin 1782) étant la première _ en remontant vers l’amont la lignée féminine dont Maurice Ravel est le fruit (à Ciboure, le 7 mars 1875) _ à être née d’un père connu et légitime : Gratien Delouart (Ciboure, 1er mai 1748 – Ciboure, 21 août 1798), marin, fils de marin… 

Cette stupeur mienne étant renforcée du peu _ et c’est un euphémisme pour signifier son absence absolue ! _ de coopération rencontrée de la part de la pourtant extrêmement active Association de recherche patrimoniale Jakintza, dont le siège se trouve à Ciboure, et au rez-de-chaussée de la maison même où est né Maurice Ravel !, en ma recherche patiente et assidue _ et féconde ! _ de ces « cousinages cibouro-luziens » de Maurice Ravel..

Ce qui laisse émerger, en quelques recoins de mon cerveau, peut-être d’autres raisons, non dites _ solidement retenues _, à pareille réticence de leur part à une telle recherche des cousins basques de ce génial _ et modeste, humble, discret, secret _ artiste musicien qu’a été Maurice Ravel…

À suivre…

Ce mercredi 7 avril 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Une nouvelle hypothèse à propos de l’identité de cette « Sabadin Quinior », la parente cibourienne dont parlait la mère de Maurice Ravel ; et au domicile de laquelle Marie Delouart-Ravel envisageait de se loger à Ciboure l’été 1911…

06oct

 

Une autre possibilité qui vient me solliciter

en réfléchissant au caractère phonétique des transcriptions auxquelles devait se livrer son fils pour transcrire ce que lui disait, sans jamais écrire _ ni, non plus, épeler : Marie Delouart était probablement analphabète… _, sa mère,

 

est que le nom « Quinior » que Maurice Ravel a cru percevoir prononcé par sa mère,

désignerait peut-être, en réalité quelque dame cibourienne Dignargue ;

d’une famille apparentée, en effet, et de très près, aux Delouart à Ciboure, via les Etchepare et les Delouart… 

Cf mon article du 1er mars 2020 :

En effet, le 21 décembre 1853, a eu lieu à Ciboure le double mariage de deux des enfants de Martin Etchepare, marin, âgé alors de 57 ans, et de son épouse Etiennette Dignargue, sans profession, âgée de 55 ans :

d’une part, le mariage de leur fille aînée Marie Etchepare, 30 ans, sans profession, née à Ciboure le 19 novembre 1823, avec Pasteur Marin, 35 ans, marin, né à Fontarabie le 9 août 1818 ;

et d’autre part, le mariage du frère de Marie, Guilhen Etchepare, 27 ans, marin, né à Ciboure le 8 juillet 1826, avec Marie Delouart, 26 ans, sans profession, née à Ciboure le 30 juin 1827, fille de Jean Delouart, 67 ans, marin _ il est né à Ciboure le 27 août 1788 _, et de feue son épouse Marie Larrea, décédée à Ciboure le 10 mai 1836.

Ce Jean Delouart (Ciboure, 27 août 1788 – Ciboure, 23 septembre 1872), père de la mariée Marie Delouart (Ciboure, 30 juin 1827 – Ciboure, 17 mars 1917),

étant rien moins que le benjamin de la fratrie Delouart issue de Gratien Delouart (Ciboure, 1er mai 1748 – Ciboure, 21 août 1798) et son épouse Sabine Laxague (Ciboure, 24 novembre 1758 – Ciboure, 27 février 1845) :

soit Marie-Baptiste Delouart (Ciboure, 29 juin 1782 – Ciboure, 28 août 1855),

Marie-Baptiste Delouart (Ciboure, 26 juin 1784 – Saint-Jean-de-Luz, 3 janvier 1842),

Marie Delouart (Ciboure, 17 août 1786 – Ciboure, 15 décembre 1872)

et Jean Delouart (Ciboure, 27 août 1788 – Ciboure, 23 septembre 1872).

Huit ans plus tard, et toujours à Ciboure, le 13 novembre 1861,

une autre fille de Martin Etchepare et Etiennette Dignargue _ tous deux présents et consentants à ce nouveau mariage Etchepare-Delouart, après celui de 1853 entre Guilhen Etchepare (1826-1872) et Marie Delouart (1827-1917) ; et âgés, Martin Etchepare, de 65 ans ; et son épouse, Etiennette Dignargue, de 63 ans… _,

Dominique Etchepare, 30 ans, sans profession, née à Ciboure en 1831 _ sans indication cette fois de son jour précis de naissance : Dominique Etchepare est née à Ciboure en 1831, et décédera à Ciboure le 16 avril 1897 _ épouse Jean Delouart _ le beau-frère de son frère Guilhen (8 juillet 1826 – 22 mai 1872) et frère de sa belle-sœur Marie Delouart (30 juin 1827  – 17 mars 1917) _, 28 ans marin, né à Ciboure en 1833 _ sans indication, non plus, de son jour de naissance ; Jean Delouart décèdera à Ciboure le 26 novembre 1888 _, fils de Jean Delouart (Ciboure, 27 août 1788 – Ciboure, 23 septembre 1872), âgé maintenant de 73 ans ; et de feue son épouse Marguerite Larrea (Ciboure, 18 décembre 1798 – Ciboure, 30 septembre 1844).

Mon hypothèse présente, ce jour,

est donc que la parente cibourienne « Sabadin Quinior » dont parlait, au mois de juin 1911, la bascophone Marie Delouart (1940-1917) à son fils Maurice Ravel (1875-1937),

pourrait bien être une cousine cibourienne, qui se nommerait Sabine Dignargue

À confirmer sur pièces d’archives, bien sûr !

Ce mardi 6 octobre 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Autres petites questions factuelles sur l’ascendance cibourienne au XIXéme siècle de Maurice Ravel

07avr

En poursuivant mes recherches

_ cf mes articles :  ;  ; et  _

sur les parentés cibouriennes de Maurice Ravel

_ et alors même que je m’interrogeais sur les divers cousinages, existant là, du compositeur, sur lesquels je poursuis mes recherches… _,
je me suis trouvé aussi face à des questions sur l’ascendance maternelle directe du compositeur,
en les personnes
de la grand-mère maternelle de sa mère, Marie Ravel-Delouart,
je veux dire Marie-Baptiste Delouart (Ciboure, 29 juin 1782 – Ciboure, 28 août 1855),
et de sa sœur cadette _ du moins la seconde des deux autres portant ce même prénom de Marie : j’allais le découvrir bientôt ! _, née Marie Delouart (Ciboure, 7 août 1786 – après le 23 avril 1853 _ où elle assiste au mariage de son fils Jacques Goyenague avec Catherine Larrea _, et peut-être 1872 _ date donnée par Jean-Noël Darrobers _).
Car la Marie Delouart, veuve Etcheverry qui décède le 3 janvier 1842, à Saint-Jean-de-Luz ainsi que l’indique explicitement l’acte d’état civil dressé lors du mariage, à Saint-Jean-de-Luz, le 27 août 1851 de sa fille Marie Etcheverry, avec Bernard Dargaignaratz, maître au cabotage), si elle bien, elle aussi, et c’est à relever ! (et important pour notre recherche…) _ fille de Gratien Delouart, marin, et Sabine Laxague,
est, quant à elle, née à Ciboure le 17 juin 1784 ;
alors que la Marie Delouart, épouse puis veuve de Michel Goyenague, fille des mêmes parents Gratien Delouart et Sabine Laxague, est née, elle, à Ciboure le 17 août 1786.
Existent donc bien _ au moins : je deviens plus prudent... _ trois sœurs Marie _ voire Marie-Baptiste _ Delouart, filles des mêmes parents, Gratien Delouart et Sabine Laxague :
l’une (née en 1882, le 29 juin), épouse de Jacques Billac, marin _ à Ciboure, le 14 septembre 1814 _,
la seconde (née en 1884, le 17 juin), épouse de Jean Etcheverry, marin _ à Saint-Jean-de-Luz, le 17 août 1814 _,
et la troisième (née en 1886, le 17 août), épouse de Michel Goyenague, marin _ à Ciboure, le 28 février 1821.
Jusqu’ici, je n’avais nulle part accédé à cette connaissance de l’existence de ces trois sœurs portant le même nom de Marie _ ou Marie-Baptiste _ Delouart.
Et leur frère, Jean Delouart, lui, est né à Ciboure le 27 août 1788, marin : il épousera Marguerite Larrea _ à Ciboure, le 30 avril 1823.
Mère célibataire de sa fille aînée Sabine Delouart (née à Ciboure, le 11 mars 1809, de père inconnu),
Marie-Baptiste Delouart épousa cinq ans et six mois plus tard, le 14 septembre 1814, toujours à Ciboure, Jacques Billac (né à Ciboure le 5 septembre 1772 _ le jour de son mariage, le 14 septembre 1814, à Ciboure, le marié, alors âgé de 42 ans, affirmait être âgé de 40 ans _ ; et il est décédé le 11 mars 1839) ; son épouse, puis veuve, décèdera à Ciboure le 28 août 1855 ;
de Jacques Billac, Marie-Baptiste Delouart eut au moins quatre enfants :
Engrace Billac (née le 2 juin 1919, et décédée le lendemain),
Pierre Billac (peut-être né en 1821 ; à moins que ce ne soit le 29 mai 1818… _ mais peut-être s’agit-il là de deux frères portant le même prénom… _),
Gracieuse Billac (la chère tante Gachuch de Maurice Ravel), née à Ciboure le 15 mai 1824,
et aussi une sœur, Marie-Baptiste Billac, décédée, célibataire, à Ciboure le 17 août 1855, onze jours avant sa mère _ toutes ces données demandant à être étayées sur des sources objectives vérifiées…
Quant à Marie Delouart, la seconde des deux sœurs cadettes de Marie-Baptiste et future épouse Goyenague,
certains documents d’état-civil la disent _ en fait il s’agit là d’une confusion avec la précédente de ses sœurs ! _ avoir épousé à Ciboure le 17 août 1814 Jean Etcheverry (né à Ciboure le 6 août 1786 ; et marin _ Jean, fils de Jeanne Curutchet, et dit Jean Etcheverry, pour des raisons que j’ignore _),
dont elle aurait eu, à Saint-Jean-de-Luz, le 20 novembre 1824, une fille _ mais pas seulement : nous l’apprendrons bientôt… _ : Marie Etcheverry ;
laquelle épousera à Saint-Jean-de-Luz le 27 août 1851 Bernard Dargaignaratz, maître au cabotage ;
né, celui-ci, à Saint-Jean-de-Luz le 17 juin 1815 _ un document explicitant cela, semble être demeuré inaperçu de la plupart des chercheurs qui se sont penchés sur la généalogie et les parentés cibouriennes de Maurice Ravel…
Et les choses se compliquent, puisque, nous le verrons bientôt, de Jean, dit Jean Etcheverry, et de cette seconde Marie-Baptiste Delouart, est déjà née _ voilà _, à Saint-Jean-de-Luz, une première Marie Etcheverry, le 21 juin 1817 ; ainsi, auparavant, qu’un premier fils, Jean-Baptiste Etcheverry, né le 15 juin 1815, mais décédé à l’âge de 5 ans, le 26 septembre 1819… La mortalité infantile faisait alors des ravages… Ce couple de Jean Etcheverry et Marie-Baptiste Delouart, auront à Saint-Jean-de-Luz cinq enfants :
Jean-Baptiste (1815 – 1819) ; Marie (née le 21 juin 1817 ; future épouse de Jean-Baptiste Hiriart le 10 novembre 1846 ; et qui décèdera à Saint-Jean-de-Luz le 27 décembre 1850) ; Charles (né le 12 août 1819) ; Jean (né le 22 février 1822) ; et Marie (née le 20 novembre 1824 ; future épouse de Bernard Dargaignaratz le 27 août 1851 ; et qui décèdera à Saint-Jean-de-Luz le 30 novembre 1900). Fin de l’incise.
Mais une meilleure lecture des documents d’état civil indique que cette Marie Delouart-là _ en fait la troisième des trois sœurs portant même nom et prénom _ épousa, à Ciboure le 28 février 1821, Michel Goyenague (fils de Simon Goyenague, marin, décédé à Ciboure le 12 novembre 1800, et de son épouse Catherine Dargaignaratz, décédée à Ciboure le 27 février 1814), marin, lui aussi, dont elle eut _ au moins _ trois enfants :
Simon Goyenague (Ciboure, 21 novembre 1821 – Ciboure 18 avril 1890) _ le futur presque parrain de Maurice Ravel, le 13 mars 1875 ; et c’est bien sûr à remarquer ! _,
Jacques Goyenague (Ciboure, 16 octobre 1823 – Ciboure, 22 novembre 1886),
et Marie Goyenague (Ciboure, 26 juillet 1827 – Buenos Aires, après 1898 ; et future épouse de Martin Passicot).
À Ciboure,
Simon Goyenague épousa, le 15 novembre 1853, Josèphe Joachine Albistur _ originaire de Fontarrabie _ ;
son frère Jacques épousa, le 23 avril 1856, Catherine Larrea _ d’une vieille famille cibourienne _ ;
et leur sœur Marie épousa, le 17 juillet 1850, Martin Passicot _ né à Urrugne, mais habitant Ciboure.
Michel Goyenague, leur père, né à Ciboure le 11 janvier 1790, était décédé à Ciboure le 20 novembre 1849.
Et parmi les témoins à ce mariage Delouart-Goyenague, à Ciboure le 28 février 1821,
de Michel Goyenague et Marie Delouart,
je note que figure un Jean Etcheverry, âgé de 24 ans selon ses dires, et forgeron _ et non pas marin, lui…
Qu’en déduire ? Que le nom d’Etcheverry, assez répandu en pays basque, ne préjuge pas nécessairement de parentés…
Il nous revient donc de préciser de quels parents sont issus ces deux Jean Etcheverry, le marin (né à Ciboure le 6 août 1786) et le forgeron (né à Ciboure le 8 janvier 1797) :
Jean Etcheverry le forgeron est fils de Betry Etcheverry et son épouse Jeanne Etcheverry, ainsi qu’en témoigne l’acte de son mariage avec Jeanne Etchelouz, à la mairie de Ciboure le 25 novembre 1829 ;
et Jean Etcheverry le marin est fils, sans père connu, de Gana Curutchet, ainsi qu’en témoigne l’acte de son mariage avec notre Marie-Baptiste Delouart (née le 17 juin 1784), à la mairie de Ciboure le 17 août 1814… C’est dans un document (daté du 18 novembre 1842) d’attribution à sa veuve d’une pension (pour ses services de quartier maître de manoœvre, à 36 francs, que j’ai découvert la date de naissance (le 6 août 1786) de ce Jean (fils de Gana Curutchet), dit Jean Etcheverry… En remarquant, au passage, que cette Marie Delouart (n°2), veuve, venait elle aussi de décéder : le 3 janvier 1842 ! à Saint-Jean-de-Luz…
Et le pére de la seconde Marie Etcheverry  en fait de ces deux sœurs toutes deux nommées Marie Etcheverry ! _
dont une des trois Marie Delouart _ la seconde des trois sœurs filles de Gratien Delouart et Sabine Laxague _ est la mère, le 20 novembre 1824, à Saint-Jean-de-Luz,
Jean Etcheverry, marin, lui _ et non pas forgeron _,
est décédé, noyé, au large d’Hendaye, dans la nuit du 14 au 15 novembre 1841…
Un sort assez fréquent parmi les ascendants masculins cibouriens de Maurice Ravel…
Voilà donc quelques questions _ de la généalogie maternelle cibourienne de Maurice Ravel _ qui demeurent encore pendantes, de même que celles qui concernent la grand-tante du compositeur, Gracieuse Billac.
Bien sûr,
on comprend que ces données factuelles de l’histoire familiale de Maurice Ravel soient demeurées _ y compris pour le compositeur lui-même _ dans l’ombre _ même pour Jean-Noël Darrobers _ ;
et d’abord parce que tout cela concerne _ pour les mélomanes et les musicologues _ d’assez loin _ mais qui sait? tellement sont complexes et riches les arcanes de l’imageance créative… _ l’idiosyncrasie de sa musique…
Pour le reste, je poursuis mes recherches sur les cousinages cibouriens du compositeur…
Ce dimanche 7 avril 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Les parentés cibouriennes de Maurice Ravel : les Delouart, les Billac, les Goyenague…

20mar

Poursuivant les réflexions et recherches

de ma lecture exhaustive de la passionnante Intégrale de la Correspondance (1895-1937), écrits et entretiens de Maurice Ravel,

j’en suis vite venu à m’interroger

sur les parentés cibouriennes du compositeur.

Et plus précisément ses cousinages _ via les diverses branches collatérales au rameau principal Delouart.

Dans mon article précédent de dimanche dernier, 17 mars :

,

je me demandais pourquoi

Maurice Ravel,

au sein de la famille luzienne de ses amis Gaudin

_ dont la demeure se situe, jusqu’en 1923, au 41 de la rue Gambetta ; et ensuite, non loin de là, à la maison « Mirentchu« , 14 rue du Midi _,

qualifiait de « chère cousine »

Magdeleine Gaudin-Hidiart (11 mars 1875 – 15 juin 1968)

_ la veuve de Charles Gaudin (11 novembre 1875 – 13 septembre 1910), l’aîné de la fratrie des sept enfants Gaudin-Bibal _ ;

et pas ses proches amies (et correspondantes de toute sa vie !),

Jane Courteault-Gaudin (16 octobre 1880 – 28 mars 1979),

et Marie Gaudin (3 mars 1879 – 8 décembre 1976),

belle-sœurs de Magdeleine, la veuve _ en septembre 1910 _ de leur frère aîné Charles (19 novembre 1875 – 13 septembre 1910)…

Était-ce donc entre les Hiriart et les Delouart

_ Delouart : le nom de sa mère Marie (Ciboure, 24 mars 1840 – Paris, 5 janvier 1917),

de sa grand mère Sabine (Ciboure, 11 mars 1809 – Ciboure, 24 décembre 1874)

de son arrière grand-mère Marie-Baptiste (Ciboure, 17 juin 1784 – Ciboure, 28 août 1855)

et de son aïeul au quatrième degré Gratien Delouart (Ciboure, 1er mai 1748 – Ciboure, 21 août 1798), tous natifs de Ciboure… ;

Gratien Delouart : fils de Michel Delouart (Ciboure, avant 1718 – en mer, 1748), et petit-fils de Marsans Delouart (Ciboure, ca. 1685 – Ciboure, 1728) ; j’apprends cela aux pages 86, 92 et 93 de l’article Marins et corsaires. Les ancêtres cibouriens de Maurice Ravel, de 1987 de Jean-Noël Darrobers _

qu’existait quelque _ même un peu lointaine _ parenté ?..

Je l’ignore encore _ mais je vais bientôt le découvrir…

Je note cependant que, dans une lettre _ très importante pour notre recherche ! _ du 16 octobre 1902 à Jane Gaudin (page 82),

Maurice Ravel écrit ceci :

« Donnez-moi bientôt de vos nouvelles, ma chère Jane,

et en attendant, mes souvenirs affectueux à tous

(comprenez dans ce tous la famille de votre tante

et les Hiriart)

sans oublier Mme Bibal et ma chère tante Gachuch ».

De quelle tante (de Jane Gaudin) s’agit-il ici ? Et qui compose donc « la famille de votre tante » ?

_ s’agit-il d’une tante côté Bibal, telle Dorotea Iburuzqueta-Bibal, l’épouse _ et peut-être déjà veuve : j’ignore encore la date du décès, précoce, de Pascal Bibal _ de l’oncle Pascal Bibal (le frère cadet de sa mère Annette Bibal) ?

ou d’une tante coté Gaudin, telle Louisa Schlaegel-Gaudin, l’épouse de Charles Gaudin (le frère aîné de son père Edmond Gaudin ; et décédé, lui, après 1902…) ?

Pour ce qui concerne la tante Bernardine Bibal (sœur d’Annette Bibal-Gaudin, et benjamine de la fratrie des Bibal, puisque née le 22 août 1855, et cela, nous l’apprendrons tardivement), nous ne découvrirons son existence (et son prénom) que plus tard, Maurice Ravel n’emploierait pas l’expression de sa « famille« …

Une tante vivant probablement parmi la maisonnée du 41 rue Gambetta… _ Louisa Schlaegel-Gaudin décèdera, elle, à la fin des années 20 : ses obsèques auront lieu à Hasparren le 19 août 1929 ; et elle et son mari Charles ont eu six enfants entre 1875 et 1889…

Quant à Dorotea Iburuzqueta-Bibal (née à Zarauz, Guipuzcoa, fille de Don Ignacio Iburuzqueta et son épouse Micaela Zabala), elle est âgée de 23 ans le jour de son mariage religieux, avec Pascal Bibal, à Zarauz, le 23 janvier 1877 ;

et son fils aîné François-Ignace Bibal est né, lui, à Saint-Jean-de-Luz le 17 septembre 1878 ; le 16 octobre 1902, celui-ci, dit aussi « Paquito« , avait 24 ans…

 

Peut-être Dorotea était-elle déjà veuve _ oui ! _, à cette date du 16 octobre 1902, de son mari le peintre Pascal Bibal, décédé probablement à Bilbao…

Ces divers indices font pencher pour l’hypothèse Iburuzqueta-Bibal…

Et, encore, qui est, en 1902, cette « Madame Bibal« , qu’il ne faut pas non plus oublier ?..

Serait-ce la grand-mère _ née Victoire Dupous (née à Saint-Jean-de-Luz le 9 juin 1822, et dont j’ignore encore la date du décès : le 16 septembre 1903 à Saint-Jean-de-Luz), et veuve de Pierre Bibal (décédé, lui, à Saint-Jean-de-Luz le 12 septembre 1855)… ; et, c’est à remarquer, la propriétaire en titre de la maison du 41 rue Gambetta, si elle vit encore ce mois d’octobre 1902… Elle aurait alors 80 ans… Et c’est tout à fait possible… _ de Jane ?

Quant aux Hiriart,

il s’agit là des parents _ j’apprendrai plus tard qu’il s’agit là de Dominique Hiriart et son épouse Marianne Imatz ; mais n’anticipons pas ! _ et de la sœur son prénom est Marie _ de Magdeleine Gaudin-Hiriart (11 mars 1875 – 15 juin 1968), la belle sœur de Jane (et épouse de son frère aîné Paul : né le 19 novembre 1875 et qui se noiera dans le fleuve Oubangui, au Congo français, en septembre 1910)…

Mais je me suis aussi penché sur le cas des liens de parenté des Delouart-Ravel

avec des cibouriens,

et tout particulièrement, et d’abord, avec celle que le compositeur nomme ce 16 octobre 1902 sa « chère tante Gachuch » :

Gracieuse Billac

_ dont je ne suis pas en mesure d’indiquer précisément les dates de sa naissance à Ciboure (depuis, si : le 15 mai 1824, et pas le 2 juin 1819, date de la naissance d’une sœur prénommée Engrace, et décédée, à l’âge d’un jour, le 3 juin…) et de son décès (à Saint-Jean-de-Luz ?)… À continuer de rechercher : oui ; Gachucha Billac est décédée dans la maison Gaudin, 41 rue Gambetta à Saint-Jean-de-Luz, le 17 décembre 1902…

À ce jour je ne peux me fier qu’aux faits que

1°) c’est Gracieuse Billac _ ne sachant ni lire, ni écrire _,

qui, le lundi 8 mars 1875, à midi, est venue procéder à la déclaration à la mairie de Ciboure

de la naissance, la veille, dimanche 7 mars, à dix heures du soir, chez elle en la maison Estebania, du quai ; maison où elle faisait, semble-t-il (à moins que ce fût sa demi-sœur Sabine Delouart, décédée le 22 décembre 1874), fonction de concierge, et où elle hébergeait sa nièce, devenue parisienne par son mariage, Marie Ravel-Delouart, venue à Ciboure assister aux derniers moments et aux obsèques de sa mère, Sabine Delouart (décédée à Ciboure le 22 décembre 1874), et qui venait d’y accoucher, donc, de Maurice Ravel le 7 mars 1875 _,

de son petit-neveu Maurice Ravel,

en indiquant qu’elle-même _ de profession « marchande de poissons« , déclara-t-elle _ avait 50 ans _ étant née en 1824 ou 25 _ le 15 mai 1824 _, à Ciboure, de Jacques Billac et Marie Delouart, déjà mère (célibataire alors, le 11 mars 1809) de Sabine Delouart _, mariés à Ciboure le 14 septembre 1814 _ lui déclarant ce jour-là qu’il avait 40 ans (en fait 42 : Jacques Billac est né à Ciboure le 5 septembre 1772) ; et elle, 32 ans (et, ici, c’est exact : Marie Delouart est née à Ciboure le 29 juin 1782) _ ;

en fait, Marie-Baptiste Delouart est bien née le 29 juin 1782 à Ciboure :

de Gratien Delouart (Ciboure, 1er mai 1748 – Ciboure, 21 août 1798) et Sabine Laxague (peut-être 1758 – après 1823 _ mais cela demeure à établir : Sabine Laxague est née à Ciboure le 24 novembre 1752 ; et y est décédée, m’a indiqué Philippe Hattat, le 27 février 1845… _) ;

de même que

2°) c’est elle, Gracieuse Billac,

qui, cinq jours plus tard, le samedi 13 mars 1875, fut la marraine du petit Joseph-Maurice Ravel sur les fonts baptismaux de l’église Saint-Vincent de Ciboure :

Gracieuse Billac étant la tante maternelle _ la demi-sœur de Sabine Delouart _ de Marie Delouart-Ravel, qui venait d’accoucher ;

de même que 

_ le fait est moins connu et surtout, à ma connaissance, pas du tout commenté _

3°) c’est un autre parent de Marie Delouart-Ravel, la mère de Maurice Ravel _ le compositeur à venir du Boléro _,

qui représenta le parrain officiel absent (à Paris) _ qui n’était autre que le père de l’enfant : Joseph-Maurice Ravel (1832 – 1908) _,

en la personne du cibourien, encore, Simon Goyenague (Ciboure, 29 novembre 1821 – Ciboure, 18 avril 1890),

fils de Michel Goyenague (Ciboure, 11 janvier 1790 – Ciboure, 20 novembre 1849) et son épouse  …Marie Delouart _ la troisième sœur de ce nom : nous l’apprendrons bientôt ! _, dont le mariage avait eu lieu à Ciboure le 28 février 1821 _ la date doit être remarquée.

Mais qui était au juste cette Marie Delouart-là, épouse de ce Michel Goyenague ?

_ était-ce la Marie-Baptiste Delouart _ née le 17 juin 1784 ? indique à tort pour ce qui concerne la date l’historien Jean-Noël Darrobers : il la confond, en effet, avec sa première sœur cadette, née, elle, le 17 juin 1784 ; alors que cette Marie-Baptiste Delouart-ci est née, elle, deux ans plus tôt : le 29 juin 1782, à Ciboure _ déjà mère, le 11 mars 1809, et toujours à Ciboure, de Sabine Delouart, la future grand-mère de Maurice Ravel ?

_ ou était-ce bien plutôt _ oui ! _ une Marie Delouart qui, née le 17 août 1786, à Ciboure _ et elle aussi de Gratien Delouart et son épouse Sabine Laxague _, serait rien moins que la seconde sœur cadette de Marie-Baptiste Delouart ? _ en fait sœur cadette des deux précédentes Marie-Baptiste Delouart (nées le 29 juin 1782 et le 17 juin 1784) ! Cela nous le découvrirons un peu plus tard ; et c’est très important !…

Tout en étant la future épouse, le 28 février 1821, de Michel Goyenague ;

et la future mère

_ de Jacques Goyenague, né à Ciboure le 16 octobre 1823 Jacques, qui serait témoin au mariage de sa cousine germaine Sabine Delouart (née à Ciboure le 24 juin 1825), le 12 août 1852, avec Bernard Cerciat, à Ciboure _, et marié à Ciboure avec Catherine Larrea, le 23 avril 1856, avant de décéder à Ciboure le 22 novembre 1886 ;

_ ainsi que, le 26 juillet 1827, à Ciboure, de Marie Goyenague (future épouse, à Ciboure, le 17 juillet 1850, de Martin Passicot _ né à Urrugne le 24 octobre 1824, et décédé à Buenos Aires le 27 août 1888 _, et décédée à Buenos Aires après 1898…) ; 

_ mais aussi, et d’abord, de Simon Goyenague : le futur presque parrain de Maurice Ravel, le 13 mars 1875 à l’église Saint-Vincent de Ciboure.

Simon Goyenague (Ciboure, 22 novembre 1821 – Ciboure, 18 novembre 1890) était en effet le fils aîné de ses parents, Michel Goyenague et Marie Delouart. De profession marin, il épousa à Ciboure, le 15 novembre 1853, Josèphe Joachine Albistur _ née à Fontarabie le 4 février 1828.

Ce 15 novembre 1853, si la mère de Simon Goyenague, née Marie Delouart, était _ de même que sa tante Marie-Baptiste Delouart, épouse Billac, qui décèdera à Ciboure le 28 août 1855 _ toujours en vie _ en effet, Marie Delouart, veuve Goyenague, décèdera peut-être en 1872 _ à établir au vu des archives d’état-civil de Ciboure : oui, le 15 décembre 1872 ! _ ; du moins, le 23 avril 1856, lors du mariage, à Ciboure, de son fils Jacques Goyenague avec Catherine Larrea, la troisième et plus jeune des trois sœurs Marie Delouart était toujours en vie… _ en revanche, Michel Goyenague, le père de Simon, était, lui, déjà décédé (le 20 novembre 1849).

Ainsi qu’en témoigne en toutes lettres l’acte de mariage du 20 août 1890, à la mairie de Ciboure, entre son petit-fils _ le fils de son fils Simon Goyenague et de son épouse Josèphe Joachine Albistur _ Pierre Paul Bernard Goyenague _ capitaine de vaisseau _, né à Ciboure le 19 août 1854 et décédé à Ciboure le 8 mars 1829, et l’épouse (et cousine) de celui-ci, Nicolasse Goyenague, née à Ciboure le 11 juillet 1864 _ j’apprendrai plus tard la date de son décès : à Ciboure, le 1er juin 1945 _, fille de Jacques Goyenague _ né, lui, à Ciboure le 16 octobre 1823, et frère cadet de Simon _ et de son épouse Catherine Larrea _ née à Ciboure le 9 octobre 1832, fille de Martin Larrea (décédé, noyé, le 4 avril 1841) et son épouse Silvestre Chourita ; apparentée à Marguerite Larrea, l’épouse de Jean Delouart ?… Jean Delouart (Ciboure, 26 août 1890 – Ciboure, 1872 _ date encore à préciser : le 23 septembre 1872 _) : frère de Marie-Baptiste Delouart (épouse Billac), et Marie Delouart (épouse Goyenague) _,

Simon Goyenague, lui _ le parrain effectif, sinon officiel, de Maurice Ravel _, est décédé à Ciboure le 18 avril 1890.

En 1890 _ l’année du décès de Simon Goyenague, le presque parrain de Maurice Ravel _,

Marie Ravel-Delouart avait 50 ans ; et Maurice Ravel, 15 ans.

J’ignore si la famille Ravel se rendait parfois _ par exemple pour quelque obligation ou pour quelques vacances… _ à Ciboure _ ou Saint-Jean-de-Luz _ ces années-là : la correspondance minutieusement recueillie et scrupuleusement éditée par Manuel Cornejo _ qui commence, page 65, par une lettre de Maurice Ravel à une amie le 11 juillet 1895 _ n’en dit rien _ mais existent des témoignages oraux qui confirment bien cette hypothèse, du moins pour le jeune Maurice Ravel ; et c’est très important. Maurice Ravel est venu à diverses reprises à Saint-Jean-de-Luz chez les Gaudin, notamment pour rendre visite à sa grand-tante Gachucha Billac, qui décèdera au domicile des Gaudin, rue Gambetta, le 17 décembre 1902

Et toutes deux, Marie-Baptiste Delouart _ épouse Billac le 14 septembre 1814 _, et sa sœur Marie Delouart, épouse Goyenague _ le 28 février 1821 _, ayant aussi pour frère _ issu des deux mêmes parents, Gratien Delouart et Sabine Laxague _, Jean Delouart, né à Ciboure le 27 août 1788 _ la date donnée par Jean-Noël Darrobers, en son article de 1997, est celle du 28 août 1790 : j’ignore pour quelles raisons : probablement du fait de la naissance d’un petit frère, lui aussi prénommé Jean, et probablement décédé en bas-âge… _ ; et futur époux, le 30 avril 1823, à Ciboure, de Marguerite Larrea ; lesquels auront pour enfants une autre Sabine Delouart, née à Ciboure le 24 juin 1825 (et future épouse, toujours à Ciboure, le 12 août 1852, de Bernard Cerciat _ je viens de l’indiquer… _) ; ainsi qu’un autre Jean Delouart, âgé de 28 ans le 13 novembre 1861 _ il serait donc né en 1833 _, le jour de son mariage à Ciboure avec Dominique Etchepare, âgée de 30 ans)…

Ce Jean Delouart, frère des trois Marie Delouart, lui serait décédé à Ciboure en 1872 _ oui : le 23 septembre 1872 ; dans la misère, et au domicile d’une de ses filles _ j’ignore encore laquelle _, déjà veuve, et mère de plusieurs enfants, indique encore Jean Noël Darrobers en son article sur les ancêtre cibouriens de Maurice Ravel de 1987. L’information est très précieuse : ce Jean Delouart-là était l’oncle et de Sabine Delouart (née en 1809), et de Gracieuse Billac (née le 15 mai 1824) ; et le grand-oncle de Marie Delouart (née à Ciboure le 24 avril 1840), bientôt épouse de Joseph Ravel, à Paris, le 3 avril 1873…

Il faut ajouter encore que la fratrie _ cibourienne _ des enfants Delouart de Gratien Delouart et son épouse Sabine Laxague _ leur mariage avait eu lieu le 28 janvier 1778 à Ciboure _, constituée de Marie-Baptiste (née le 29 juin 1782), Marie (née le 7 août 1786) et Jean (né le 27 août 1788), comportait _ au moins ! _ un quatrième enfant _ j’ignorais encore à cette date du 20 mars 2019 qu’il s’agit d’une troisième sœur nommée elle aussi Marie-Baptiste Delouart : née le 17 juin 1784, et future épouse, à Saint-Jean-de-Luz, le 17 août 1814, du cibourien Jean Etcheverry) _ : peut-être Pierre Delouart, né à Ciboure le 5 décembre 1778 _ celui-ci pourrait être le premier né (et décédé en bas âge) de Gratien Delouart et son épouse Sabine Laxague, mariés à Ciboure le 28 janvier 1778 ; ou bien appartiendrait-il à la branche aînée de Delouart ; et ne serait pas un fils de Gratien Delouart ! Et j‘ignore si ce Pierre Delouart a eu, ou pas, une descendance _ dans la seconde des éventualités, cela sortirait de la branche cadette des Delouart cibouriens, celle dont est issu, par sa mère Marie Delouart, Maurice Ravel… À moins qu’il ne s’agisse, encore, d’un autre enfant de Grtien Delouart et Sabine Laxague : le nommé Baptiste-Jean Delouart, époux d’une Gracieuse Casabon, dont parle Jean-Noël Darrobers en son article de 1997, page 147… Mais la chose demeure plutôt confuse pour le moment…

Je remarque cependant qu’en 1824, 1826 et 1828, Magdelaine, Gracieuse et Jeanne Delouart, qui ont épousé, à Ciboure, respectivement Pierre Dibarboure, Jean-Jacques Bernard et Bertrand Capdepont, étaient les filles d’un Jean Delouart, déjà décédé, et de son épouse Marie Ignarribehere _ mais il s’agit là d’un rejeton cibourien de la branche aînée des Delouart (issue de Miguel Delouart, né en 1681, et époux, en 1707, d’une Marie Hiriart) ;

alors que Gratien Delouart (1748 – 1798) et sa descendance sont issus, eux _ voilà ! _ de la branche cadette des Delouart, celle née de Marsans Delouart (c. 1685 – mort noyé en 1728) et son épouse Marguerite d’Etchepare (leur mariage eut lieu à Ciboure le 26 janvier 1710) ; puis de leur fils Michel Delouart (non revenu d’une expédition en Amérique ; le bateau Le Cantabre, sur lequel il avait embarqué, était parti en janvier 1748) et son épouse Marguerite Mourguy (leur mariage avait eu lieu à Ciboure au mois de novembre 1744) : Michel Delouart, qui avait une fille, Marie-Baptiste (1746 – 1825), épouse de Bernard Mignagoren (décédé en 1796), dont elle eut 4 enfants, eut en effet un fils posthume, Gratien Delouart, né le 1er mai 1748, quatre mois après le départ sans retour de son père. C’est de lui, Gratien Delouart, et son épouse Sabine Laxague (1758 – 1821) que descend, via Marie-Baptiste Delouart (1784- 1855), puis Sabine Delouart (1709 – 1774), puis Marie Delouart (1840 – 1917), notre Maurice Ravel (1875 – 1937).

Il y a donc bien peu de chance _ et pour cause ! _ que ce Jean Delouart, déjà décédé le 23 février 1824 lors du mariage de sa fille Magdelaine avec Pierre Dibarboure, soit le même que le Jean Delouart, né le 26 août 1790 _ et décédé, lui, en 1872 : le 23 septembre ! _, et fils de Gratien Delouart et son épouse Sabine Laxague, qui, « âgé de 35 ans« , venait d’épouser à Ciboure le 30 avril 1823 Marguerite Larrea ; et _ surtout ! _ qui était toujours en vie le 12 août 1852 (âgé de « 59 ans, marin« ), le 21 décembre 1853 (âgé de « 67 ans, marin« ), et encore (« ici présent et consentant » _ huit ans plus tard _) le 13 novembre 1861, lors des mariages, toujours à Ciboure, de ses filles Sabine Delouart (avec Bernard Cerciat) et Marie Delouart (avec Guilhen Etchepare), et de son fils Jean Delouart (avec Dominique Etchepare). Il décèdera, donc, à Ciboure, le 23 septembre 1872…

Le Jean Delouart déjà décédé à la date du 23 février 1824, et époux de Marie Ignarribehere, était lui, sinon un frère _ Gratien Delouart (1748 -1798) fut en effet, ainsi que nous l’apprend Jean-Noël Darrobers, le fils unique de son père Michel, disparu, lui, en mer en 1748, alors qu’il n’avait pas trente ans ; et Gratien Delouart n’avait qu’une sœur aînée, prénommée Marie-Baptiste, née en 1746, qui épousa Bernard Mignagoren, et en eut quatre enfants ; celle-ci, veuve depuis 1796, décéda en 1825 _, du moins un lointain cousin _ issu, donc, de la branche aînée des Delouart _ de Gratien Delouart, l’aïeul au quatrième degré de Maurice Ravel…

Mais jusqu’ici, je n’ai pas encore trouvé de généalogie claire et complète des descendants de Gratien Delouart (1748 – 1798) et Sabine Laxague (1758 – après 1823), qui simplifierait bien la tâche de préciser ces parentés cibouriennes, par sa mère, Marie Delouart, de Maurice Ravel…

Cependant Manuel Cornejo, auquel je viens d’adresser mes deux articles à propos de son si remarquable travail, me signale très opportunément les travaux du regretté Jean-Noël Darrobers :

Darrobers, Jean Noël, Marins et corsaires. Les ancêtres cibouriens de Maurice Ravel, Ekaina. Revue d’Études Basques[Saint-Jean-de-Luz], n°22, 1987, p. 78-94.

Darrobers, Jean Noël, Libres réflexions sur un mariage (presque) secret, Ekaina. Revue d’Études Basques [Saint-Jean-de-Luz], 1997, p. 304-315.

Darrobers, Jean Noël, Les ancêtres maternels de Maurice Ravel, Cahiers de l’I.R.H.M.E.S. Mélanges savoisiens de l’Opera Seria à Maurice Ravel [Genève, Éditions Slatkine], n°4, 1997, p. 139-159.

Je tâcherai de les consulter, et d’en apprendre davantage _ ce que j’ai bien sûr fait depuis le premier jet de cet article, réalisé le 20 mars ; et en y apportant les ajouts et correcrions adéquates…

Encore un dernier élément à ce dossier des parentés cibouriennes de Maurice Ravel :

Marie Delouart (1840 – 1917), la mère de Maurice Ravel, avait aussi, semble-t-il, un demi-frère, et toujours hors mariage de sa mère, Sabine Delouart (1809 – 1874) :

un nommé Pierre Casabon, qui serait né, lui, en 1838.

Mais dont je n’ai trouvé nulle mention _ ni même une quelconque allusion _ dans le copieux volume de cette Correspondance (1895-1937), écrits et entretiens de (et à propos de) Maurice Ravel.

A nul moment je n’ai eu la plus petite intuition que Maurice Ravel disposait d’un oncle (ou de cousins) à Ciboure, ou Saint-Jean-de-Luz…

En cherchant un peu,

j’ai trouvé qu’avait existé là un autre Pierre Casabon (1871 – 1932) _ dont l’épouse était Josèphe Antoine Zubillaga (1874 – 1932) _,

père d’un Michel Casabon (1907 – 1992) _ dont l’épouse, à Ciboure, le 25 novembre 1932, était Antoinette Etchechury (1907 – 1996), fille de Jean Etchechury (1866 – 1949) et Marie-Dominique Hiriart (Urrugne, 13 août 1873 – Ciboure, 1949), fille de Jean Hiriart (Urrugne, 1830 – Urrugne, 1er mars 1903), lui-même fils de Jean Hiriart (Urrugne, 12 juin 1786 – Urrugne, ca 1861) : j’ignore à ce jour si existe ou pas une parenté de ces Hiriart d’Urrugne avec l’épouse de Charles Gaudin, Magdeleine Hiriart (Saint-Jean-de-Luz, 11 mars 1875 – 15 juin 1968) : fille de Dominique Hiriart (Saint-Jean-de-Luz, 28 janvier 1849 – entre 1926 et 1929) et de Marie Dimatz (Saint-Jean-de Luz, 28 octobre 1845 – Saint-Jean-de-Luz, 9 juillet 1932), petite-fille de Jean-Baptiste Hiriart (Saint-Jean-de-Luz, 18 avril 1816 – Saint-Jean-de-Luz, 24 septembre 1859) et de Marie Etcheverry (Saint-Jean-de-Luz, 21 juin 1817 – Saint-Jean-de-Luz, 27 décembre 1850), arrière-petite-fille d’Etienne Hiriart (Saint-Jean-de-Luz, 13 mai 1784 – Saint-Jean-de-Luz, 10 août 1823) et de Françoise Berduqueu (Bidart, 5 juin 1789 – Saint-Jean-de-Luz, 12 mai 1864), puis de Michel Hiriart (1744 – 23 février 1814) et de Marie Duhamel… _,

lui-même père d’une Marthe Casabon, épouse d’un André Laurent.

Si la correspondance à ce jour connue de Maurice Ravel _ mais de nombreuses lettres demeurent encore inconnues, ou même auraient été détruites ! _ ne mentionne aucun Casabon, ni oncle, ni cousin, à Saint-Jean-de-Luz ou Ciboure,

il est assez peu probable que Maurice Ravel n’ait jamais eu, par sa mère, ou par sa chère tante Gachuch, la moindre connaissance un peu effective de l’existence d’un membre de cette famille de cousins Casabon à Saint-Jean-de-Luz ou Ciboure…

Sauf que Maurice Ravel avait bien d’autres occupations quand il séjournait à Saint-Jean-de-Luz ou Ciboure…

En tout cas, a existé tout au long de la vie du compositeur, et au moins via sa « chère tante Gachuch » _ avant qu’elle ne décède le 17 décembre 1902 _, un discret réseau de liens familiaux cibouriens : sont apparentés aussi aux Delouart des Billac, des Hiriart, des Larrea, des Etchepare, des Passicot, des Cerciat, des Anchochury… _ page 267, en une lettre du 19 juillet 1911 à Ida Godebska, Maurice Ravel, lui annonçant qu’il loge en la pension des sœurs Isabelle et Marie-Dominique Anchochoury, 28 rue du Quai, à Ciboure, qualifie Dominica Anchochoury de « la vieille amie de ma mère« 

Car Gracieuse Billac _ la marraine de Maurice Ravel _ (née le 15 mai 1824, à Ciboure)

était bien la tante de Marie Delouart (née le 24 mars 1840 à Ciboure), la mère du compositeur,

en tant que la demi-sœur de Sabine Delouart (née le 11 mars 1809 à Ciboure), la grand-mère maternelle de Maurice Ravel.

Et c’était en la loge (de concierge) que Gracieuse Billac occupait _ à moins que fut sa sœur même… : soit Sabine Delouart, la mère de Marie Delouart ; tout cela demeure encore embrouillé ! _ à la Maison Estebania, sur le quai, à Ciboure, que Marie Delouart, désormais épouse Ravel, avait accouché de son premier enfant, ainsi cibourien

_ Marie Delouart-Ravel, alors enceinte de sept mois, s’était en effet rendue à Ciboure à la fin de l’année 1874 afin d’assister sinon aux derniers instants, du moins aux obsèques de sa mère Sabine Delouart, qui est décédée à Ciboure le 22 décembre 1874. En cet état assez avancé de grossesse, Marie Delouart-Ravel avait choisi de demeurer à Ciboure (plutôt que de rentrer chez elle à Paris) jusqu’à son accouchement ; qui adviendra au rez-de-chaussée de la (belle) Maison Estebania, le dimanche 7 mars 1875 ; où résidait Gracieuse Billac, à moins que ce ne fût, plutôt, sa sœur, Sabine Delouart ! Laquelle des deux faisait fonction de concierge de la maison Estebania ?

Maurice Ravel

demeura toute sa vie très attaché à son « pays natal« ,

où il aimait tant venir se ressourcer…

De même qu’il est resté lié à sa « chère tante Gachuch« ,

le seul vrai lien effectif _ et affectif _ et vraiment _ clairement _ avéré par lui en sa correspondance _ du moins celle qui nous est disponible _

qu’il eut avec la famille cibourienne de sa mère…

Même si le compositeur, extrêmement discret et pudique, ne se répandait pas en confidences sur lui-même en tant que personne privée, en sa correspondance _ du moins celle qui nous demeure… Qui (et pour quelles raisons) conserve les lettres qu’il a reçues ?..

Mais Simon Goyenague _ le presque parrain du petit Maurice : ce n’est tout de même pas rien ! Même si les Ravel étaient loin d’être dévots. Pas d’obsèques religieuses ni pour Marie, sa mère, ni pour Maurice lui-même… : Maurice Ravel était athée ! _ étant donc lui aussi parent, et de Gracieuse Billac, et des Delouart _ il était cousin germain de Sabine Delouart, la grand-mère maternelle du compositeur, et de la demi-sœur de celle-ci, Gracieuse :

Simon Goyenague et Gachoucha Billac formaient donc le premier cercle de ce qui restait de famille à Ciboure (et Saint-Jean-de-Luz) à Marie Delouart-Ravel… _,

cette généalogie familiale des Delouart aurait besoin d’être précisée…

Découvrir les travaux de Jean-Noël Darrobers sur Les Ancêtres maternels de Maurice Ravel, me sera donc précieux…

Ce mercredi 20 mars 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

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