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Un éclairage sur le cousinage luzien Hiriart-Gaudin de Maurice Ravel

13mai

Voici que
continuant à rechercher les diverses parentés cibouriennes et luziennes des familles Ravel-Delouart et Hiriart-Gaudin-Bibal
_ je viens, ainsi, de relire très attentivement le très intéressant Ravel _ Portraits basques, du cher Étienne Rousseau-Plotto… _,

je viens de découvrir _ et c’est indépendant de cette re-lecture ; simplement, continue de me travailler la question des divers cousinages basques de Maurice Ravel, tant à Ciboure qu’à Saint-Jean-de-Luz, aussi… _ ceci :
(née à Ciboure le 17 juin 1784
celle-ci était la seconde des quatre enfants de Gratien Delouart (Ciboure, 1er mai 1748 – Ciboure, 21 août 1798) et son épouse (leur mariage eut lieu à Ciboure le 28 janvier 1778) Sabine Laxague (Ciboure, 1758, Ciboure, après 1823 : Sabine Laxague était présente au mariage, à Ciboure, le 30 avril 1823, de son fils Jean Delouart (né le 27 août 1788, il avait 35 ans ce jour-là) avec Marguerite Larrea, née le 18 décembre 1798, et qui décèdera le 30 septembre 1844 ; Jean Delouart survivant à son épouse jusqu’en 1872…) :
soient trois Marie (ou Marie-Baptiste) et un Jean, né(-e)s, tous à Ciboure, respectivement le 29 juin 1782, le 17 juin 1784, le 17 août 1786 et le 27 août 1788… _
et décédée à Saint-Jean-de-Luz le 3 janvier 1842),
qui avait épousé à Saint-Jean-de-Luz le 17 août 1814 le marin cibourien Jean Etcheverry
(né à Ciboure _ le 6 août 1886 : alors qu’il a déclaré avoir 34 ans le jour de son mariage à Saint-Jean-de-Luz le 17 août 1814 ; j’ai découvert sa date de naissance réelle dans un document de pension destiné à sa veuve, en date du 18 novembre 1842 ; sa veuve qui venait de décéder, à Saint-Jean-de-Luz, le 3 janvier 1842 ! soit à peine un mois et demi après son mari _, fils naturel de Gana Curutchet, et décédé à Hendaye _ probablement noyé _ la nuit du 14 au 15 novembre 1841)
n’avait pas eu de son mari qu’une seule fille se nommant Marie Etcheverry,
mais _ au moins… je deviens plus prudent… _ deux :
j’avais réussi jusqu’ici à identifier une premièreen fait née la seconde, nous allons le constater ! _ Marie Etcheverry :
Marie Etcheverry (laquelle épousera à Saint-Jean-de-Luz le 27 août 1851 le luzien Bernard Dargaignaratz, maître au cabotage, né à Saint-Jean-de-Luz le 17 juin 1815, et fils de Martin Dargaignaratz, officier de marine),
née le 20 novembre 1824 à Saint-Jean-de-Luz, où s’étaient installés ses parents, le marin Jean Etcheverry et son épouse Marie-Baptiste Delouart 2, cibouriens de naissance…
Cette Marie Etcheverry, épouse Dargaignaratz, décèdera, veuve, à Saint-Jean-de-Luz le 30 novembre 1900 (son mari Bernard Dargaignaratz était décédé au Hâvre le 29 janvier 1862).
Elle et son mari Bernard Dargaignaratz _ après avoir eu en 1855 une fille aînée, Gracieuse, décédée célibataire, à l’âge de 24 ans, à Urrugne, le 16 avril 1879  _ ont eu une fille, Marie-Clotilde Dargaignaratz, née à Saint-Jean-de-Luz le 6 mars 1860, qui décèdera, veuve, à Urrugne le 25 février 1943 ; celle-ci avait épousé _ tardivement _ à Urrugne le 22 novembre 1905 Martin Zozaya, né à Urrugne le 1er août 1856, et qui décèdera à Urrugne le 5 Avril 1932 _ les époux étaient âgés de 45 et 49 ans ; ils n’ont pas eu d’enfant. Maurice Ravel aurait fort bien pu connaître ces cousins urrugnars… D’autant que cette Clotilde, épouse Zozaya, collectionnait les pianos.. 
Voilà donc qui enrichit un peu notre panorama des cousins cibouro-luziens et urrugnars de Maurice Ravel, côté maternel.  
Or voici que je viens de découvrir maintenant _ et c’est très éclairant pour ma recherche sur ces cousinages cibouro-luziens ravéliens ! _ que
Jean Etcheverry _ fils de Gana Curutchet _ et son épouse Marie (ou Marie-Baptiste _ cela dépend des actes administratifs ! _) Delouart _ la seconde (ou n° 2)  des trois sœurs nommées ainsi Marie (ou Marie-Baptiste) Delouart, filles de Gratien Delouart et son épouse Sabine Laxague… _
étaient déjà parents, en 1824, d’une première Marie Etcheverry,
née elle aussi à Saint-Jean-de-Luz, mais le 21 juin 1817, celle-ci _ soit sept ans avant sa sœur prénommée elle aussi Marie.
Ils avaient aussi eu un garçon, Jean-Baptiste, décédé à Saint-Jean-de-Luz (rue Serpente, n°4) le 27 septembre 1819 à l’âge de cinq ans (né en 1814)…
Or il se trouve que cette première Marie Etcheverry (Saint-Jean-de-Luz, 21 juin 1817 – Saint-Jean-de-Luz, 27 décembre 1850 _ elle décède des suites des couches de son troisième enfant, Jean-Charles Hiriart, né une semaine plus tôt, le 20 décembre _),
et fille aînée de la seconde Marie-Baptiste Delouart
(la sœur cadette de la première Marie-Baptiste Delouart, la mère de Sabine Delouart, et grand-mère de la Marie Delouart épouse Ravel, la mère de Maurice)
épousera, âgée alors de 29 ans, à Saint-Jean-de-Luz le 10 novembre 1846, Jean-Baptiste Hiriart, tonnelier, et âgé de 30 ans
(il est né à Saint-Jean-de-Luz, le 10 avril 1816, et décédé, à Saint-Jean-de-Luz, à l’âge de 43 ans, le 24 septembre 1859)
lui-même fils de feu Étienne Hiriart, cordonnier et luzien, 
né à Saint-Jean-de-Luz le 13 mai 1784, et décédé à Saint-Jean-de-Luz, à l’âge de 39 ans, le 10 août 1823 ; et qui avait épousé à Saint-Jean-de-Luz le 7 juin 1815 Françoise Berduqueu _ ou Verduco : son frère Alexandre fit fortune en Argentine, et revint à Saint-Jean-de-Luz, où il reprit son nom français _, née à Bidart le 5 juillet 1789.
Étienne Hiriart, cordonnier, était le fils de Michel Hiriart, lui aussi cordonnier et luzien, né en 1744 et décédé le 23 février 1814, à Saint-Jean-de-Luz _ Grand’ Rue, n° 61 _, et de Marie Duhamel).
Jean-Baptiste Hiriart (Saint-Jean-de-Luz, 10 avril 1816 – Saint-Jean-de-Luz, 24 septembre 1859)
et son épouse (le mariage avait eu lieu à Saint-Jean-de Luz le 10 novembre 1846) Marie Etcheverry n°1 (Saint-Jean-de-Luz, 21 juin 1817 – Saint-Jean-de-Luz, 27 décembre 1850) auront trois enfants _ luziens _ de sexe masculin :
Charles Hiriart (né à Saint-Jean-de-Luz en décembre 1847, mais décédé à l’âge de 1 an et 9 mois, le 8 août 1849 à Saint-Jean-de-Luz, Grand’ Rue n° 67)
_ Dominique Hiriart (né à Saint-Jean-de-Luz le 28 janvier 1849)
_ et Jean-Charles Hiriart (né à Saint-Jean-de-Luz le 20 décembre 1850) : sa mère née Marie Etcheverry décédant une semaine plus tard, des suites de l’accouchement.
Dominique Hiriart, âgé de 25 ans le jour de son mariage, et menuisier, épousera à Saint-Jean-de-Luz le 3 juin 1874 Marie Dimatz (dite Imats), née à Saint-Jean-de-Luz le 28 octobre 1845,
fille de Raphaël Dimatz, charpentier, décédé à Saint-Jean-de-Luz le 27 janvier 1869, et de Madeleine Harispe, née en 1804 _ je souligne ce prénom.
Et je remarque que, ce 3 juin 1874, la seconde Marie Etcheverry, alors veuve _ depuis le 29 janvier 1862 _ Dargaignaratz  _ elle est née à Saint-Jean-de-Luz le 20 novembre 1824 et décèdera à Saint-Jean-de-Luz le 30 novembre 1900 _, assistera son neveu Dominique Hiriart à cette cérémonie de mariage, les parents du marié, soient Jean-Baptiste Hiriart et la première Marie Etcheverry, étant décédés _ le 24 septembre 1859, pour Jean-Baptiste Hiriart, et le  27 décembre 1850, pour la première Marie Etcheverry. Les liens familiaux demeuraient puissants en cette famille Hiriart-Etcheverry-Delouart…
Et Jean-Charles Hiriart, maître bottier, et âgé de 26 ans le jour de son mariage, épousera à Saint-Jean-de-Luz le 30 juin 1877 Marie Arramendy, née à Saint-Jean-de-Luz le 18 décembre 1858,
fille de Pascal Arramendy, charcutier, alors âgé de 52 ans, et de Ramona Irazabal, née en 1826.
Or il se trouve que Magdeleine Hiriart, la future épouse de Charles Gaudin _ l’aîné (1875 – 1910) des sept enfants de Saint Martin Edmond Gaudin et son épouse Annette Bibal _, est née le 11 mars 1875, soit neuf mois et une semaine après le mariage de Dominique Hiriart et Marie Dimatz… 
Si je n’ai pas pu à ce jour identifier formellement le lien de parenté précis _ administrativement _ entre les cibouriens Delouart-Ravel et les luziens Hiriart-Gaudin _ les Gaudin étant à l’origine eux aussi cibouriens : ainsi Martin Gaudin, tonnelier (né à Ciboure le 9 octobre 1788 et décédé à Saint-Jean-de-Luz le 22 avril 1864, le père d’Edmond Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 17 novembre 1844 – Saint-Jean-de-Luz, 28 décembre 1920, rue Gambetta n°41) et grand-père de Charles, Marie et Jane Gaudin ; ainsi Martin Gaudin, donc, était-il né à Ciboure, fils des cibouriens Vincent Gaudin et son épouse Placide Etchenique ; et c’est par son mariage à Saint-Jean-de-Luz le 26 janvier 1831 avec la luzienne Catherine Goyetche (née à Saint-Jean-de-Luz le 13 août 1799, fille de Martin Goyetche, forgeron, et Catherine Olivier) que Martin Gaudin devint luzien ; et il décèdera à Saint-Jean-de-Luz, Grand’ Rue n°4, le 22 avril 1864 _,
il me semble que se confirment _ et la preuve formelle va venir très vite ! _ les raisons de fond justifiant que
les liens épistolaires _ et doivent exister encore bien d’autres lettres d’entre eux deux ; certaines semblant avoir été dérobées en 1975, au moment des célébrations du centième anniversaire de la naissance à Ciboure, le 7 mars 1875, de Maurice Ravel… _ entre Magdeleine Hiriart-Gaudin et Maurice Ravel
sont bien de l’ordre d’un très effectif cousinage,
via la descendance luzienne de la première Marie Etcheverry (née à Saint-Jean-de-Luz le 21 juin 1817) et la seconde Marie-Baptiste Delouart, sa mère (née à Ciboure le 17 juin 1784), côté Hiriart-Gaudin.
Mieux,
s’éclaire aussi l’étroitesse du lien entre les Delouart-Billac de Ciboure, et les Hiriart-Gaudin-Bibal de Saint-Jean-de-Luz…
À commencer par la proximité entre la cibourienne Marie Delouart-Ravel (1840 – 1917) et la maisonnée luzienne Dupous-Bibal-Gaudin du 41 Grand-Rue (puis rue Léon Gambetta),
non seulement via Gachucha Billac, d’abord, en effet,
mais aussi, ensuite, via Magdeleine Hiriart, à partir de son mariage avec Charles Gaudin _ le 28 septembre 1901 ; leur fils Edmond Gaudin naîtra le 30 mai 1903…
Edmond Gaudin, le fils unique de Charles Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 19 novembre 1875 – sur le fleuve Oubangui, le 13 septembre 1910) et Magdeleine Hiriart (Saint-Jean-de-Luz, 11 mars 1875 – Saint-Jean-de-Luz, 15 juin 1968), est en effet né à Saint-Jean-de-Luz le 30 mai 1903 (il décèdera le 28 décembre 1988) ; époux _ en 1935 _ d’Angela Rossi, il aura deux enfants, Charles-Paul Gaudin et Maylen Gaudin, dont les enfants et petits enfants constituent la perpétuation de la descendance des cousins luziens _ mais oui ! _ de Maurice Ravel… 
Si bien que je pense me trouver en mesure d’établir les liens de descendance suivants,
entre le cibourien Gratien Delouart (1er mai 1748 – 21 août 1798) et le luzien Edmond Gaudin (30 mai 1903 – 28 décembre 1988) :
Gratien Delouart (Ciboure, 1er mai 1748 – Ciboure, 21 août 1798)
Marie-Baptiste Delouart 2 (Ciboure, 17 juin 1784 – Saint-Jean-de-Luz, 3 janvier 1742) _ sœur de Marie-Baptiste Delouart 1 _
Marie Etcheverry 1 (Saint-Jean-de-Luz, 21 juin 1817 – Saint-Jean de Luz, 27 décembre 1850) _ cousine germaine de Sabine Delouart _
Dominique Hiriart (Saint-Jean-de-Luz, 28 janvier 1849 – vers 1929…) _ cousin au second degré de Marie Delouart _
Magdeleine Hiriart (Saint-Jean-de-Luz, 11 mars 1875 – Saint-Jean-de-Luz, 15 juin 1968) _ cousine au troisième degré de Maurice Ravel _
Edmond Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 30 mai 1903 – ? 28 décembre 1988) ;
et ceux-ci
entre ce même Gratien Delouart (Ciboure, 1er mai 1748 – Ciboure, 21 août 1798) et Maurice Ravel (Ciboure, 7 mars 1875 – Paris, 28 décembre 1937) :
Gratien Delouart (Ciboure, 1er mai 1748 – Ciboure, 21 août 1798)
Marie-Baptiste Delouart 1 (Ciboure, 29 juin 1782 – Ciboure, 28 août 1855) _ sœur de Marie-Baptiste Delouart 2 _
Sabine Delouart (Ciboure, 11 mars 1809 – Ciboure, 24 décembre 1874) _ cousine germaine de Marie Etcheverry 1 _
Marie Delouart (Ciboure, 24 mars 1840, Paris, 5 janvier 1917) _ cousine au second degré de Dominique Hiriart _
Maurice Ravel (Ciboure, 7 mars 1785 – Paris, 28 décembre 1937) _ cousin au troisième degré de Magdeleine Hiriart.
Si bien que quand, dans sa lettre de condoléance à Magdeleine Hiriart du 10 octobre 1910 _ page 246 de l’Intégrale de la Correspondance (1895 – 1937) de Maurice Ravel, que vient de publier Manuel Cornejo aux Éditions Le Passeur _,
dont l’en-tête est « Ma chère cousine« ,
Maurice Ravel adresse « ses sentiments bien affectueux » à sa cousine Magdeleine « ainsi qu’à (ses) parents et à (sa) sœur« ,
les parents Hiriart de Magdeleine dont il s’agit là
sont Dominique Hiriart _ le cousin (né le 28 janvier 1849 _ j’ignore la date de son décès : entre 1926 et 1929 _) au second degré de sa mère, Marie Delouart-Ravel (née le 24 avril 1840) ; la mère de Dominique Hiriart étant la première Marie Etcheverry (21 juin 1817 – 27 décembre 1850), la fille aînée de la seconde Marie-Baptiste Delouart (17 janvier 1784 – 3 janvier 1842), qui était la cadette de la première Marie-Baptiste Delouart (29 juin 1782 – 28 août 1855), l’aïeule directe de Maurice Ravel _
et son épouse, née Marie Dimatz _ née à Saint-Jean-de-Luz le 28 octobre 1845, et décédée à Saint-Jean-de-Luz le 9 juillet 1932 ; fille de Raphaël Imatz (charpentier, né le 17 août 1797, et décédé le 27 janvier 1869) et son épouse, née Magdeleine Harispe (née le 10 mars 1802, et décédée le 28 février 1883) ; Raphaël Imatz et Magdeleine Harispe s’étaient mariés à Saint-Jean-de-Luz le 6 février 1839…
Et pourtant, à la page 73 de son très intéressant et riche _ mais parfois, à quelques reprises, un peu flou ; c’est notamment le cas, assez fâcheux, à propos de l’hypothèse de l’existence de deux Gachoucha Billac : l’une qui est une grand-tante (étant la demi-sœur, née en 1819, de la grand-mère de Maurice, Sabine Delouart, née le 11 septembre 1809), et l’autre, qu’Etienne qualifie de sa tante, et qui serait une cousine, en tant que fille, mais née en quelle année ?, de la Gachoucha Billac née en 1819…), de Maurice Ravel : bien du flou demeure donc ici dans la généalogie familiale des Delouart-Billac… _,  Maurice Ravel _ Portraits basques,
Étienne Rousseau-Plotto écrivait :
« Une interrogation subsiste sur l’expression « ma chère cousine » _ appliquée par Maurice à Magdeleine Hiriart-Gaudin, en sa lettre du 10 octobre 1910 _,
car personne _ et là c’est plus qu’extrêmement étonnant ! _ n’identifie un lien de parenté _ tiens donc !!! _ entre Marie Delouart (et Maurice Ravel) et la famille Hiriart _ pas même le petit-fils, Charles-Paul Gaudin, et la petite fille, Maylen Gaudin-Lenoir, de Magdeleine (décédée le 15 juin 1968) ?
Peut-être _ poursuit donc Étienne, à la page 73, reprenant ce qu’a pu lui dire Charles-Paul Gaudin (1938 – 2006) _ est-ce simplement une manière d’exprimer un lien affectif _ mais lequel ? Et en quoi ce lien-ci diffèrerait-il du lien affectif (bien avéré) qui unit Maurice à Marie et Jane Gaudin ? jamais qualifiées, elles, de « mes chères cousines«  !.. _ entre eux. »
D’autant que dans sa lettre du 24 novembre 1914 à son « cher Maurice« 
_ lui annonçant la mort conjointe, au front, au chemin des Dames, le 12 novembre 1914, de ses deux beau-frères Pierre et Pascal Gaudin _,
Magdeleine Hiriart-Gaudin signe semblablement « Votre cousine« ,
non sans avoir préalablement conclu sa lettre de :
« Et vous, cher Maurice, recevez de toute ma famille _ les Hiriart (ses parents, Dominique Hiriart et son épouse Marie (ou Marianne), toujours en vie, donc, en 1914 : ils sont nés, son père Dominique Hiriart, le 28 janvier 1849, et sa mère Marianne, née Imatz, le 28 octobre 1845 ; ainsi que sa sœur Marie, probablement célibataire, et dont le prénom n’a pas encore été identifié _ si, un peu plus tard : Marie, Marie Hiriart _), et peut-être aussi les Gaudin-Bibal, en y incluant son propre fils Edmond Gaudin, alors âgé de onze ans (il est né le 30 mai 1903) ; et qui sera plus tard un grand ami de Maurice _ et de moi-même, les meilleurs souvenirs les plus affectueux« .
En relisant très attentivement ce riche Maurice Ravel _ Portraits basques d’Étienne Rousseau-Plotto,
je découvre aussi
qu’une partie de la correspondance _ il reste difficile d’en mesurer la proportion : beaucoup ? peu ? _ entre Maurice Ravel et ses amis luziens Gaudin a disparu hélas, notamment au moment des célébrations du centenaire de la naissance du compositeur, en 1975 _ d’autres seront vendues en ventes publiques plus tard.
Et je m’étonne aussi que ne demeurent connues _ du moins publiées _ à ce jour que _ seulement ! _ deux lettres de deux échanges épistolaires _ les lettres (de condoléances, toutes deux…) du 8 octobre 1910, page 246, et du 24 novembre 1914, page 403, de l’Intégrale de la Correspondance (1895-1937) de Maurice Ravel _ entre Maurice Ravel et sa « chère » cousine luzienne Magdeleine Hiriart-Gaudin.
De même que je me demande comment Magdeleine a vécu à la suite de son veuvage _ de son époux Charles Gaudin _ survenu le 13 septembre 1910 _ par noyade-disparition sur le fleuve Oubangui (au Congo français)… Magdeleine décèdera le 15 juin 1968.
Vivait-elle à Saint-Jean-de-Luz ? _ oui ; en sa maison de la rue Gambetta. Quels contacts Maurice Ravel entretint-il _ ou pas _ avec elle ?
À l’image _ ou pas _ de ses liens si étroits avec l’amie luzienne _ et belle-sœur de Magdeleine _ Marie Gaudin (1879 – 1976) ?.. _ je me le demande…
Même si nous avons par ailleurs _ c’est-à-dire sans nulle lettre à ce jour publiée entre eux : par divers témoignages oraux de Charles-Paul Gaudin (décédé en 2006) _ connaissance
de très effectifs liens d’amitié ayant existé _ en dépit du décalage générationnel _ entre le compositeur (1875 – 1937) et le fils de Magdeleine Hiriart-Gaudin, Edmond Gaudin (1903 – 1988) _ qui, en sa voiture, ne manqua pas d’emmener le cousin cousin Maurice en balade de par tout le pays basque, à la fin des années 20 et au tout début des années 30…
Mais nous ne disposons que d’une partie seulement _ publiée _ des lettres échangées…
Ainsi mon propre questionnement se poursuit-il…
À suivre…
Ce lundi 13 mai 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Autres petites questions factuelles sur l’ascendance cibourienne au XIXéme siècle de Maurice Ravel

07avr

En poursuivant mes recherches

_ cf mes articles :  ;  ; et  _

sur les parentés cibouriennes de Maurice Ravel

_ et alors même que je m’interrogeais sur les divers cousinages, existant là, du compositeur, sur lesquels je poursuis mes recherches… _,
je me suis trouvé aussi face à des questions sur l’ascendance maternelle directe du compositeur,
en les personnes
de la grand-mère maternelle de sa mère, Marie Ravel-Delouart,
je veux dire Marie-Baptiste Delouart (Ciboure, 29 juin 1782 – Ciboure, 28 août 1855),
et de sa sœur cadette _ du moins la seconde des deux autres portant ce même prénom de Marie : j’allais le découvrir bientôt ! _, née Marie Delouart (Ciboure, 7 août 1786 – après le 23 avril 1853 _ où elle assiste au mariage de son fils Jacques Goyenague avec Catherine Larrea _, et peut-être 1872 _ date donnée par Jean-Noël Darrobers _).
Car la Marie Delouart, veuve Etcheverry qui décède le 3 janvier 1842, à Saint-Jean-de-Luz ainsi que l’indique explicitement l’acte d’état civil dressé lors du mariage, à Saint-Jean-de-Luz, le 27 août 1851 de sa fille Marie Etcheverry, avec Bernard Dargaignaratz, maître au cabotage), si elle bien, elle aussi, et c’est à relever ! (et important pour notre recherche…) _ fille de Gratien Delouart, marin, et Sabine Laxague,
est, quant à elle, née à Ciboure le 17 juin 1784 ;
alors que la Marie Delouart, épouse puis veuve de Michel Goyenague, fille des mêmes parents Gratien Delouart et Sabine Laxague, est née, elle, à Ciboure le 17 août 1786.
Existent donc bien _ au moins : je deviens plus prudent... _ trois sœurs Marie _ voire Marie-Baptiste _ Delouart, filles des mêmes parents, Gratien Delouart et Sabine Laxague :
l’une (née en 1882, le 29 juin), épouse de Jacques Billac, marin _ à Ciboure, le 14 septembre 1814 _,
la seconde (née en 1884, le 17 juin), épouse de Jean Etcheverry, marin _ à Saint-Jean-de-Luz, le 17 août 1814 _,
et la troisième (née en 1886, le 17 août), épouse de Michel Goyenague, marin _ à Ciboure, le 28 février 1821.
Jusqu’ici, je n’avais nulle part accédé à cette connaissance de l’existence de ces trois sœurs portant le même nom de Marie _ ou Marie-Baptiste _ Delouart.
Et leur frère, Jean Delouart, lui, est né à Ciboure le 27 août 1788, marin : il épousera Marguerite Larrea _ à Ciboure, le 30 avril 1823.
Mère célibataire de sa fille aînée Sabine Delouart (née à Ciboure, le 11 mars 1809, de père inconnu),
Marie-Baptiste Delouart épousa cinq ans et six mois plus tard, le 14 septembre 1814, toujours à Ciboure, Jacques Billac (né à Ciboure le 5 septembre 1772 _ le jour de son mariage, le 14 septembre 1814, à Ciboure, le marié, alors âgé de 42 ans, affirmait être âgé de 40 ans _ ; et il est décédé le 11 mars 1839) ; son épouse, puis veuve, décèdera à Ciboure le 28 août 1855 ;
de Jacques Billac, Marie-Baptiste Delouart eut au moins quatre enfants :
Engrace Billac (née le 2 juin 1919, et décédée le lendemain),
Pierre Billac (peut-être né en 1821 ; à moins que ce ne soit le 29 mai 1818… _ mais peut-être s’agit-il là de deux frères portant le même prénom… _),
Gracieuse Billac (la chère tante Gachuch de Maurice Ravel), née à Ciboure le 15 mai 1824,
et aussi une sœur, Marie-Baptiste Billac, décédée, célibataire, à Ciboure le 17 août 1855, onze jours avant sa mère _ toutes ces données demandant à être étayées sur des sources objectives vérifiées…
Quant à Marie Delouart, la seconde des deux sœurs cadettes de Marie-Baptiste et future épouse Goyenague,
certains documents d’état-civil la disent _ en fait il s’agit là d’une confusion avec la précédente de ses sœurs ! _ avoir épousé à Ciboure le 17 août 1814 Jean Etcheverry (né à Ciboure le 6 août 1786 ; et marin _ Jean, fils de Jeanne Curutchet, et dit Jean Etcheverry, pour des raisons que j’ignore _),
dont elle aurait eu, à Saint-Jean-de-Luz, le 20 novembre 1824, une fille _ mais pas seulement : nous l’apprendrons bientôt… _ : Marie Etcheverry ;
laquelle épousera à Saint-Jean-de-Luz le 27 août 1851 Bernard Dargaignaratz, maître au cabotage ;
né, celui-ci, à Saint-Jean-de-Luz le 17 juin 1815 _ un document explicitant cela, semble être demeuré inaperçu de la plupart des chercheurs qui se sont penchés sur la généalogie et les parentés cibouriennes de Maurice Ravel…
Et les choses se compliquent, puisque, nous le verrons bientôt, de Jean, dit Jean Etcheverry, et de cette seconde Marie-Baptiste Delouart, est déjà née _ voilà _, à Saint-Jean-de-Luz, une première Marie Etcheverry, le 21 juin 1817 ; ainsi, auparavant, qu’un premier fils, Jean-Baptiste Etcheverry, né le 15 juin 1815, mais décédé à l’âge de 5 ans, le 26 septembre 1819… La mortalité infantile faisait alors des ravages… Ce couple de Jean Etcheverry et Marie-Baptiste Delouart, auront à Saint-Jean-de-Luz cinq enfants :
Jean-Baptiste (1815 – 1819) ; Marie (née le 21 juin 1817 ; future épouse de Jean-Baptiste Hiriart le 10 novembre 1846 ; et qui décèdera à Saint-Jean-de-Luz le 27 décembre 1850) ; Charles (né le 12 août 1819) ; Jean (né le 22 février 1822) ; et Marie (née le 20 novembre 1824 ; future épouse de Bernard Dargaignaratz le 27 août 1851 ; et qui décèdera à Saint-Jean-de-Luz le 30 novembre 1900). Fin de l’incise.
Mais une meilleure lecture des documents d’état civil indique que cette Marie Delouart-là _ en fait la troisième des trois sœurs portant même nom et prénom _ épousa, à Ciboure le 28 février 1821, Michel Goyenague (fils de Simon Goyenague, marin, décédé à Ciboure le 12 novembre 1800, et de son épouse Catherine Dargaignaratz, décédée à Ciboure le 27 février 1814), marin, lui aussi, dont elle eut _ au moins _ trois enfants :
Simon Goyenague (Ciboure, 21 novembre 1821 – Ciboure 18 avril 1890) _ le futur presque parrain de Maurice Ravel, le 13 mars 1875 ; et c’est bien sûr à remarquer ! _,
Jacques Goyenague (Ciboure, 16 octobre 1823 – Ciboure, 22 novembre 1886),
et Marie Goyenague (Ciboure, 26 juillet 1827 – Buenos Aires, après 1898 ; et future épouse de Martin Passicot).
À Ciboure,
Simon Goyenague épousa, le 15 novembre 1853, Josèphe Joachine Albistur _ originaire de Fontarrabie _ ;
son frère Jacques épousa, le 23 avril 1856, Catherine Larrea _ d’une vieille famille cibourienne _ ;
et leur sœur Marie épousa, le 17 juillet 1850, Martin Passicot _ né à Urrugne, mais habitant Ciboure.
Michel Goyenague, leur père, né à Ciboure le 11 janvier 1790, était décédé à Ciboure le 20 novembre 1849.
Et parmi les témoins à ce mariage Delouart-Goyenague, à Ciboure le 28 février 1821,
de Michel Goyenague et Marie Delouart,
je note que figure un Jean Etcheverry, âgé de 24 ans selon ses dires, et forgeron _ et non pas marin, lui…
Qu’en déduire ? Que le nom d’Etcheverry, assez répandu en pays basque, ne préjuge pas nécessairement de parentés…
Il nous revient donc de préciser de quels parents sont issus ces deux Jean Etcheverry, le marin (né à Ciboure le 6 août 1786) et le forgeron (né à Ciboure le 8 janvier 1797) :
Jean Etcheverry le forgeron est fils de Betry Etcheverry et son épouse Jeanne Etcheverry, ainsi qu’en témoigne l’acte de son mariage avec Jeanne Etchelouz, à la mairie de Ciboure le 25 novembre 1829 ;
et Jean Etcheverry le marin est fils, sans père connu, de Gana Curutchet, ainsi qu’en témoigne l’acte de son mariage avec notre Marie-Baptiste Delouart (née le 17 juin 1784), à la mairie de Ciboure le 17 août 1814… C’est dans un document (daté du 18 novembre 1842) d’attribution à sa veuve d’une pension (pour ses services de quartier maître de manoœvre, à 36 francs, que j’ai découvert la date de naissance (le 6 août 1786) de ce Jean (fils de Gana Curutchet), dit Jean Etcheverry… En remarquant, au passage, que cette Marie Delouart (n°2), veuve, venait elle aussi de décéder : le 3 janvier 1842 ! à Saint-Jean-de-Luz…
Et le pére de la seconde Marie Etcheverry  en fait de ces deux sœurs toutes deux nommées Marie Etcheverry ! _
dont une des trois Marie Delouart _ la seconde des trois sœurs filles de Gratien Delouart et Sabine Laxague _ est la mère, le 20 novembre 1824, à Saint-Jean-de-Luz,
Jean Etcheverry, marin, lui _ et non pas forgeron _,
est décédé, noyé, au large d’Hendaye, dans la nuit du 14 au 15 novembre 1841…
Un sort assez fréquent parmi les ascendants masculins cibouriens de Maurice Ravel…
Voilà donc quelques questions _ de la généalogie maternelle cibourienne de Maurice Ravel _ qui demeurent encore pendantes, de même que celles qui concernent la grand-tante du compositeur, Gracieuse Billac.
Bien sûr,
on comprend que ces données factuelles de l’histoire familiale de Maurice Ravel soient demeurées _ y compris pour le compositeur lui-même _ dans l’ombre _ même pour Jean-Noël Darrobers _ ;
et d’abord parce que tout cela concerne _ pour les mélomanes et les musicologues _ d’assez loin _ mais qui sait? tellement sont complexes et riches les arcanes de l’imageance créative… _ l’idiosyncrasie de sa musique…
Pour le reste, je poursuis mes recherches sur les cousinages cibouriens du compositeur…
Ce dimanche 7 avril 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa
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