Posts Tagged ‘Marie Gaudin

Un premier essai de synthèse sur les membres de la famille Echepare apparentés à la famille de Marie Delouart et son fils Maurice Ravel ; et leurs domiciliations à Ciboure…

25nov

En gardant à l’esprit la remarquable lettre _ à la page 266 de l’Intégrale de la Correspondance de Maurice Ravel publiée par Manuel Cornejo aux Editions Le Passeur, en octobre 2018 _ de Maurice Ravel à son amie luzienne Marie Gaudin, en date du 22 juin 1911, 

lettre dans laquelle Maurice Ravel prie sa chère amie luzienne de bien vouloir trouver un logement de vacances à Ciboure pour sa mère, lui-même, et aussi, au moins un moment, son frère Edouard Ravel :

« Vous avez bien voulu vous charger de nous trouver un logement à Ciboure. Je vous demanderai donc de vous en occuper de suite, si vous en avez le temps. (…) Donc, si c’était possible, nous irions là-bas à partir du 15 juillet, et resterions 3 mois. (…) Il faut 2 chambres, dont l’une puisse contenir 2 lits. Bien entendu, pension comprise : je ne veux pas que maman fasse autre chose que se reposer. Nous préfèrerions que ce soit chez des parents. Les repas pris en commun seraient moins embêtants que chez des étrangers. Cherchez donc pour commencer chez Sabadin Quinior, si elle vit encore ; chez Eslonta Maicourné (c’est comme ça que ça s’écrit ?), chez Marie-Dominique Anchochoury ; chez les Goyenague… ou bien autre part. Inutile de vous dire qu’une simplicité économique nous conviendra particulièrement. Aussitôt que vous aurez trouvé quelque chose, vous serez bien gentille de nous écrire. Il faut que nous ayons le temps de consulter le budget et de préparer le départ. Sans doute à bientôt.« 

À part le nom bien connu des cousins Goyenague _ Paul (Ciboure, quartier de la Place, maison Ganichicarrenia n° 139, 19 août 1854 – Ciboure, 6 mars 1929) et son épouse Nicolasse (Ciboure, Bordagain, maison n° 38, 11 juillet 1864 – Ciboure, 1er juin 1945) ; Paul, le fils de Simon Goyenague (Ciboure, rue Pocalet, n° 117, 24 novembre 1821 – Ciboure, rue du quai n° 6, 18 avril 1890), le cousin qui a tenu Maurice Ravel sur les fonts baptismaux de l’église Saint-Vincent de Ciboure, le samedi 13 mars 1875 _,

ainsi que celui, bien connu, lui, aussi de Marie-Dominique Anchochoury _ née à Ciboure, rue du quai, n° 28, le 19 avril 1888 _,

nous ignorons encore quelles personnes figurent ici sous ces deux noms plutôt étranges _ retranscrits par Maurice Ravel de ce qu’il percevait un peu difficilement de la prononciation de sa mère… _ de « Sabadin Quinior » et de « Eslonta Maicourné » ;

et qui tous sont indiqués ici par Maurice Ravel comme étant des « parents« …

Et surtout, jusqu’ici,

le patronyme d’Etchepare ne figure pas dans l’index des noms répertoriés par Manuel Cornejo en son édition de la Correspondance connue jusqu’ici de Maurice Ravel…

Maurice Ravel ne parle donc pas explicitement d’eux, tout au moins dans sa correspondance accessible jusqu’ici…

Voilà donc pour le socle-préambule de ce premier essai de synthèse concernant les membres de la famille Etchepare apparentés à la famille de Marie Delouart et son fils Maurice Ravel ; ainsi que les domiciliations de chacun d’entre eux…

À suivre, donc…

Ce jeudi 25 novembre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un courriel programmatique, ce soir, adressé à Jakintza, à propos de maisons dont des cousins de Marie Delouart (1840 – 1917) et son fils Maurice Ravel, des Goyenague, des Etchepare et des Cerciat, ont été des propriétaires, à Ciboure…

14nov

Simplement,

pour ce dimanche soir 14 novembre 2021,

voici le bref et simple courriel que je viens d’adresser à l’Association Jakintza, de Ciboure,

et à certains de ses membres qu’il m’est arrivé d’amicalement, et à diverses reprises, rencontrer :

Voici l’article que, 
suite aux très riches apports du numéro 94 (« Ciboure – Ziburu : la rue du Quai ») de Paul Badiola et Guy Lalanne, 
je viens à l’instant de peaufiner et achever :
concernant les domiciles à Ciboure de personnes portant,
telle Marie Delouart (1840 – 1917), la mère de Maurice Ravel (1875 – 1937),
le patronyme de Delouart ;
et issues, comme elle, son arrière-petite-fille, du cibourien Gratien Delouart (1748 – 1798).
Je me pencherai, en suivant,
sur le repérage des domiciles de familles apparentées à ces Delouart,
au premier chef desquels les cousins Goyenague,
que Maurice Ravel cite nommément (« les Goyenague« ) dans sa lettre à Marie Gaudin du 22 juin 1911,
au moment où Maurice Ravel cherche pour lui-même et la cibourienne que demeure sa mère, un logement commode et situé à Ciboure (« Nous préfèrerions que ce soit chez des parents. Les repas pris en commun seraient moins embêtants que des repas pris chez des étrangers« ), pour une période de trois mois « à partir du 15 juillet« 
(la maison de Paul Goyenague et son épouse (et cousine) Nicolasse Goyenague se trouve 6 rue du Quai !) ;
puis les cousins Etchepare et les cousins Cerciat,
effectivement propriétaires, eux aussi, de maisons à Ciboure,
d’après le récent excellent numéro 94 de la revue de l’Association Jakintza, consacré à la rue du Quai (et au quartier de la rue Pocalette),
sous la double signature de Paul Badiola et Guy Lalanne.
Ce serait assurément bien agréable de rencontrer un retour de la part de Cibouriens de l’Association Jakintza, telle une relecture, des précisions, des rectifications à mes recherches…
Bien à vous, et fidèlement,
Francis Lippa à Bordeaux (et Saint-Jean-de-Luz)

Ce dimanche 14 novembre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Pour être un peu plus précis sur le déni de reconnaissance, par Edmond Gaudin (1903 – 1988), de son cousinage effectif avec Maurice Ravel (1875 – 1937), une ébauche de quelques pistes à explorer…

11oct

Afin d’aller un peu plus loin que ma réponse d’hier, dimanche 10 octobre, 

à la question d’Eric Rouyer me demandant d’expliciter davantage ma première réponse au déni de reconnaissance de la part du cousin Edmond Gaudin (1903 – 1988) de son cousinage effectif, via sa mère Magdeleine Hiriart – Gaudin (1875 – 1968), avec le cousin Maurice Ravel (1875 – 1937),

voici une amorce de direction de réponse un peu plus précise,

en l’absence d’indices véritablement concluants :

Cher ami,

 
ma réponse hier à votre question à propos du déni d’Edmond Gaudin (30 mai 1903 – 28 décembre 1988) à l’égard de son cousinage pourtant très effectif avec Maurice Ravel (7 mars 1875 – 28 décembre 1937),
demeure encore bien trop partielle _ et prudente… _ de ma part.
 
Mais il me semble détecter une sorte d’animosité rétrospective _ et probablement postérieurement au décès de sa mère Magdeleine Hiriart-Gaudin, le 19 juin 1968 _ d’Edmond Gaudin à l’égard de son cousin Maurice Ravel,
dont il a pourtant été très proche lors des séjours de celui-ci à Saint-Jean-de-Luz (en 1921, 23, 25, 27, 28, 29, 30, 31 et 32) :
possesseur d’une automobile, Edmond Gaudin véhiculait en effet son cousin lors d’assez nombreuses virées en pays basque, tant espagnol que français…
 
Il est bien sûr extrêmement dommage que n’ait été conservée (et publiée) d’autre correspondance de Maurice Ravel avec sa cousine Magdeleine Hiriart que les deux lettres de condoléances de 1910 et 1914, pour les décès du mari de Magdeleine, Charles Gaudin, sur le fleuve Oubangui, en 1910, et de ses deux beau-frères Pierre et Pascal Gaudin, tués ensemble par un même obus, à leur arrivée au front, le 12 novembre 1914…
 
Et que nous ne disposions d’aucun témoignage de rencontres entre Maurice Ravel et sa cousine Magdeleine dans l’entre-deux-guerres, lors des séjours de Maurice Ravel à Saint-Jean-de-Luz :
Saint-Jean-de-Luz est une petite ville, et même si Ravel venait là surtout pour se reposer et se distraire _ il adorait les bains de mer et nager… _, il est peu vraisemblable qu’il n’ait pas fait un effort pour venir saluer sa très sympathique cousine Magdeleine, dont le domicile, 34 rue Gambetta, était central… Ces années-là, Ravel prenait logement au 9 rue Tourasse, au coin de la rue Gambetta (entre l’église et la place Louis XIV : en face de l’actuelle pâtisserie Pariès)…
 
La famille Gaudin était domiciliée, jusqu’à l’été 1924, tout près du domicile des Hiriart, presque en face, au 41 rue Gambetta _ une large maison héritée des Bibal et des Dupous… _ ;
et c’est devenue veuve de son mari Edmond Gaudin (17 novembre 1844 – 28 décembre 1920), au mois de décembre 1920,
que Annette Bibal-Gaudin (28 avril 1845 – 21 novembre 1936) vendit cette maison du 41 rue Gambetta _ héritée de sa mère Victoire Dupous (9 juin 1822 – 16 juin 1903), veuve de Pierre Bibal (5 septembre 1806 – 12 septembre 1855) ; et devenue trop grande pour elle _,
pour s’installer non loin de là _ même pas 100 Mètres _, au 14 rue du Midi, au mois d’août 1924, avec les survivants Bibal et Gaudin de sa maisonnée : sa sœur Bernardine Bibal (22 août 1855 – 28 février 1843), sa fille Marie Gaudin (3 mars 1879 – 8 décembre 1976), sa petite-fille Annie Courteault (26 septembre 1913 – 21 août 1994)
Et surtout il est dommage que nous ne disposions pas _ jusqu’ici du moins _ de témoignages directs _ nous n’en avons que d’indirects _ d’Edmond Gaudin, lors de ses virées automobiles avec son cousin Maurice Ravel à la fin des années 20 et au début des années 30…
Le jeune Edmond Gaudin se trouvant ainsi un des plus proches témoins des activités de son cousin Maurice Ravel lors des séjours _ de vacances, surtout, mais parfois aussi de travail… _ au pays basque ces années-là…
 
Le déni de parenté d’Edmond Gaudin avec Maurice Ravel, possiblement d’après la disparition de sa mère en 1968, face à ses enfants Charles-Paul (né en 1938) et Mayalen (née en 1942),
pourrait résulter de ce qui aurait été une blessure un peu douloureuse pour le jeune Edmond (né en 1903)…
 
Né le 30 mai 1903, c’est en 1935 qu’Edmond Gaudin s’est marié, à Saint-Jean-de-Luz, avec Angela Rossi (12 septembre 1905 – 14 décembre 1999).
 
La santé de Maurice Ravel s’étant considérablement détériorée au cours de l’année 1932 _ et Edmond Gaudin en avait été, avec sa tante Marie Gaudin _ un des tous premiers témoins à se rendre compte des prémisses de la maladie qui emportera Ravel le 28 décembre 1937…
Dès l’année 1933, la santé de Ravel s’est dégradée sans retour…
 
Les divers biographes de Ravel, et très admirateurs de son considérable génie musical, se sont montrés avares _ faute d’éléments tant soient peu tangibles _ de remarques sur la vie affective et relationnelle de Maurice Ravel, homme très discret et secret, et ayant en détestation tout exhibitionnisme…
Sa musique _ non expressionniste ! _ devant probablement parler pour lui…
 
Quant aux luziens, assez peu de témoignages ont été exprimés sur les séjours de Ravel à Saint-Jean-de-Luz, et au pays basque…
 
Très peu de liens ayant donc été opérés jusqu’ici entre l’œuvre _ très admirée, désormais _ du compositeur et le détail _ assez simple _ de la vie quotidienne de l’homme Maurice Ravel,
qui gagnerait d’ailleurs à être mieux connue, assez loin des clichés dont on a coutume de revêtir, par préjugés, les artistes…
Un homme discret, courageux et droit dans ses amitiés ; pas mondain ni carriériste pour deux sous : un honnête homme véritable…
 
J’admire aussi beaucoup Ravel…
 
Francis Lippa
Ce lundi 11 octobre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

 

L’énigme à élucider du déni de cousinage effectif d’Edmond Gaudin (1903 – 1988) avec Maurice Ravel (1875 – 1937) : une énigme qui demeure à résoudre…

10oct

Pour répondre à une question précise d’Eric Rouyer

concernant mes recherches sur le cousinage luzien de Maurice Ravel avec les Hiriart et les Gaudin,

et leurs descendants…

L’énigme du déni de cousinage effectif d’Edmond Gaudin (1903 – 1988) avec Maurice Ravel (1875 – 1937) : c’est bien là une question cruciale.
 
La question de ce cousinage au 2d degré de Dominique Hiriart (1849 – 1926) avec Marie Delouart (1840 – 1917)
puis, au 3e degré, de leurs enfants respectifs Magdeleine Hiriart – Gaudin (1875 – 1968) et Maurice Ravel (1875 – 1937)
_ cousinage reconnu par leurs lettres de condoléances des 8 octobre 1910 (pour le décès de Charles Gaudin, survenu le 12 septembre 1910),
et 24 novembre 1914 (pour les décès, sur le front, des frères Pierre et Pascal Gaudin, survenus le 12 novembre 1914) _,
ne s’est vraisemblablement posée, aux deux enfants d’Edmond Gaudin (1903 – 1988), Charles-Paul Gaudin (1938 – 2006) et sa sœur Maylen Gaudin – Lenoir (1942),
que quand ils ont eu sous les yeux _ j’ignore si c’est avant ou après le décès de Magdeleine Hiriart – Gaudin, survenu le 19 juin 1968 : probablement après… _
ces deux lettres (de condoléances) de 1910 (« Ma chère cousine… Maurice Ravel ») et 1914 (« Mon cher Maurice… votre cousine, Madeleine »),
la première qui a été conservée par Magdeleine,
et la seconde, par Maurice…
Possiblement à l’occasion d’un travail préparatoire à une exposition commémorative en l’honneur de Maurice Ravel : vraisemblablement pour l’anniversaire du centenaire de la naissance du compositeur, en 1975…
Et quand ont été sollicités des témoignages de proches ayant connu de près le compositeur…
 
Il me semble que si Magdeleine Hiriart – Gaudin avait été encore vivante en 1975,
elle aurait parlé, elle, sans détours, et pour ces commémorations, de son cousin Maurice Ravel, et de leur parenté effective…
 
Par leurs témoignages, les belles-sœurs de Magdeleine, Jane Gaudin – Courteault (1880 – 1979) et surtout Marie Gaudin (1879 – 1976)
ont collaboré, elles, surtout la généreuse Marie _ un peu moins Jane… _, à ces commémorations de Maurice Ravel en 1975 ;
mais j’ignore dans quelle mesure celles-ci, Marie comme Jane, avaient conscience de l’effectivité de ce cousinage entre le filleul de leur ancienne domestique et gouvernante Gachucha Billac (1824 – 1902) qu’était leur ami Maurice Ravel,
et leur belle-sœur Magdeleine Hiriart – Gaudin, fille de Dominique Hiriart (1849 – 1926), leur voisin (et notable) ayant pignon sur rue, lui aussi, rue Gambetta…
Maurice devait être _ et demeurer _ davantage pour elles le petit-neveu et filleul de leur chère Gachucha Billac (décédée le 17 décembre 1902),
que le cousin au 3e degré de leur belle-sœur (depuis le 28 septembre 1901) Magdeleine…
 
Je me demande aussi quels liens ont existé, après 1918, entre Magdeleine Hiriart – Gaudin et Maurice Ravel ? D’autres lettres ont-elles été échangées entre eux deux, comme entre Maurice Ravel et sa vieille et très chère amie Marie Gaudin (1879 – 1976) ?
Et si oui, que sont devenues ces lettres après le décès de Magdeleine ???
 
Et si Maurice Ravel a abondamment parlé de son amitié avec le jeune Edmond Gaudin, avec lequel il arpentait, en voiture, le pays basque, lors de ses séjours à Saint-Jean-de-Luz,
en aucune lettre connue à ce jour, Maurice Ravel ne mentionne après 1914 le nom de sa cousine Magdeleine Hiriart -Gaudin…
 
Très aimablement, Madame Maylen Gaudin – Lenoir (née en 1942) m’a rapporté certains récits seulement oraux transmis dans la famille Gaudin concernant la venue et les séjours du petit Maurice, enfant, chez les Gaudin, rue Gambetta à Saint-Jean-de-Luz : c’était au petit Maurice, par exemple, qu’à table, on réservait les assiettes ébréchées _ un détail assez significatif…
De cette période de l’enfance de Maurice Ravel, et de ses séjours à Ciboure ou à Saint-Jean-de-Luz, nulle lettre n’est hélas connue de nous jusqu’ici…
 
De plus, toute sa vie, Maurice Ravel a été d’un tempérament très discret, voire secret, et parfaitement humble,
se consacrant passionnément et avec la plus grande rigueur, à son travail de composition, et à la plus grande excellence possible de ses œuvres : Ravel était perfectionniste !
Et même sa corrrespondance (surtout par de brèves cartes postales) était plutôt elliptique, et toujours avec pas mal de retard : il n’avait pas de temps à y consacrer…
 
Alors que la célébrité allait _ et va toujours _ en priorité aux artistes se faisant acclamer sur la scène ;
par exemple, le violoniste Jacques Thibaud, ou le chanteur Fédor Chaliapine, se sont fait construire de splendides villas à Saint-Jean-de-Luz ;
pas Maurice Ravel ;
dont l’immense célébrité (et fortune !), grâce au « Boléro », n’a été que posthume…
 
Certes Ravel a pu, après la Victoire de 1918, se produire un peu comme pianiste et un peu plus comme chef d’orchestre,
mais sans en retirer _ ni encore moins y rechercher _ beaucoup de gloire (ni d’argent), par exemple en France : ce fut surtout lors de tournées orchestrales aux Etats-Unis, en Espagne, en Autriche, etc.
Mais là n’était pas, et même loin de là, l’essentiel pour lui…
 
Et sa célébrité, puis gloire, de compositeur, s’est surtout révélée au grand public après sa mort en 1937, et après la Libération de 1945…
Pas mal aussi avec le développement et immense succès de l’industrie discographique…
 
 
Alors, comment comprendre ce déni de parenté effective avec Maurice Ravel de la part de son petit cousin Edmond Gaudin,
qui, très proche de lui, lui a servi de chauffeur dans ses virées de par tout le pays basque, en Espagne, comme en France, à l’occasion de ses séjours à Saint-Jean-de-Luz,
à la fin des années 20 et au début des années 30 ?..
Edmond Gaudin a alors été un témoin vraiment très proche de la vie quotidienne de Maurice Ravel…
 
Edmond Gaudin a dit aussi à sa fille Maylen qu’il n’appréciait guère la musique de Ravel, m’a-t-elle confié…
 
Il y a là en effet un mystère,
qu’il serait bien intéressant d’élucider davantage…
 
Bien sûr, depuis le 15 mars 2020, la pandémie ne m’a pas permis de retourner souvent à Saint-Jean-de-Luz, non plus _ pas une seule fois ! _ qu’aux archives municipales de Ciboure _ devenues non accessibles au public _,
non plus que de rencontrer à nouveau Madame Gaudin – Lenoir, pour échanger plus longuement avec elle,
tant autour de ses souvenirs personnels, que des archives familiales qu’a conservées son frère Charles-Paul Gaudin ;
ou encore ses cousins Courteault…
 
À suivre, 
 
Ce dimanche 10 octobre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Pour préciser encore la question des cousinages luziens effectifs, et pas seulement affectifs, de Maurice Ravel avec certains des membres de la famille Gaudin, de Saint-Jean-de-Luz…

08oct

Suite à mon déplacement avant-hier mercredi 6 octobre à Saint-Jean-de-Luz ;

et à destination d’un correspondant luzien dont j’ai appris qu’il est féru de l’histoire locale de sa ville, 

je viens d’opérer une présentation j’espère un peu claire de la descendance luzienne (Delouart – Etcheverry – Hiriart – Gaudin) de Gratien Delouart (Ciboure, 1748 – Ciboure, 1798) :
 
Descendance de laquelle il résulte que
Maurice Ravel (Ciboure, 7 mars 1875 – Paris, 28 décembre 1937) n’était pas parent avec tous les membres de la famille Gaudin, ses chers et fidèles amis à Saint-Jean-de-Luz,
mais seulement avec la veuve et les descendants de Charles Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 19 novembre 1875 – Bimbo, sur le fleuve Oubangui, 13 septembre 1910),
le fils aîné d’Edmond Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 1844 – Saint-Jean-de-Luz, 1920) et son épouse Annette Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 1845 – Saint-Jean-de-Luz, 1936), 
du fait du cousinage très effectif de Maurice Ravel avec Magdeleine Hiriart (Saint-Jean-de-Luz, 11 mars 1875 – Saint-Jean-de-Luz, 19 juin 1968),
l’épouse, à Saint-Jean-de-Luz, le 28 septembre 1901, puis veuve, le 13 septembre 1910, de Charles Gaudin.
 
D’où les expressions dans la correspondance entre Maurice Ravel et Magdeleine Hiriart-Gaudin, le 8 octobre 1910 et le 24 novembre 1914,
de « Ma chère cousine », « Mon cher Maurice , Votre cousine »,
aux pages 246 et 403 de la Correspondance de Ravel, éditée par Manuel Cornejo
 
Magdeleine Hiriart – Gaudin, en effet, était
fille de Dominique Hiriart (Saint-Jean-de-Luz, 1849 – Saint-Jean-de-Luz, 1926) ;
petite-fille de Marie Etcheverry (Saint-Jean-de-Luz, 1817 – Saint-Jean-de-Luz, 1850) ;
et arrière-petite-fille de Marie-Baptiste Delouart n°2 (Ciboure, 17 juin 1784 – Saint-Jean-de-Luz, 3 janvier 1842),
mariée à Jean Etcheverry (Ciboure, 1777 – en mer, 1841) à Saint-Jean-de-Luz le 17 août 1814 ;
et seconde fille de Gratien Delouart (Ciboure, 1748 – Ciboure, 1798) et son épouse Sabine Laxague (Ciboure, 1752 – Ciboure, 1845).
 
La sœur aînée de cette Marie-Baptiste Delouart n°2 (Ciboure, 17 juin 1784 – Saint-Jean-de-Luz, 3 janvier 1842)
était Marie-Baptiste Delouart n°1 (Ciboure, 29 juin 1782 – Ciboure, 28 août 1855),
dont voici la descendance dont est issu Maurice Ravel (Ciboure, 1875 – Paris, 1937) :
 
Sabine Delouart (Ciboure, 1809 – Ciboure, 1874), cousine germaine de Marie Etcheverry (Saint-Jean-de-Luz, 1817 – Saint-Jean-de-Luz, 1850) ;
Marie Delouart (Ciboure, 1840 – Paris, 1917), cousine au second degré de Dominique Hiriart (Saint-Jean-de-Luz, 1849 – Saint-Jean-de-Luz, 1926) ;
Maurice Ravel (Ciboure, 1875 – Paris, 1937), cousin au troisième degré de Magdeleine Hiriart – Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 1875 – Saint-Jean-de-Luz, 1968).
 
Gachucha Billac (Ciboure, 15 mai 1824 – Saint-Jean-de-Luz, 17 décembre 1901),
la marraine de Maurice Ravel le 13 mars 1875, à l’église Saint-Vincent de Ciboure,
et soeur de Sabine Delouart (Ciboure, 11 mars 1809 – Ciboure, 22 décembre 1874), la grand-mère maternelle de Maurice Ravel,
était domestique chez les Gaudin, rue Gambetta à Saint-Jean-de-Luz,
et a fait fonction de gouvernante des 7 enfants Gaudin (d’Edmond Gaudin et son épouse Annette Bibal), nés entre le 19 novembre 1875 (Charles) et le 23 février 1886 (Louis)…
 
Avant le mariage de Charles Gaudin et Magdeleine Hiriart (cousine de Maurice Ravel), qui a eu lieu à Saint-Jean-de-Luz le 28 septembre 1901,
le petit Maurice Ravel était accueilli dans la maison Gaudin comme le petit-neveu de Gachucha Billac, leur domestique…
Même si existait une très fidèle amitié entre Marie Delouart et Annette Bibal, avant même leurs mariages respectifs 
du 3 avril 1873, à Paris, pour Marie Delouart et Joseph Ravel,
et 27 janvier 1875, à Saint-Jean-de-Luz, pour Annette Bibal et Edmond Gaudin.
C’est d’ailleurs pour remplacer Annette Bibal qui devait partir à Madrid pour accompagner une célèbre modiste parisienne, Madame Félix,
que Marie Delouart a fait en 1872 le voyage d’Espagne, qui lui a donné l’occasion de rencontrer, peut-être à Aranjuez, Joseph Ravel, qu’elle épousera l’année suivante, le 3 avril 1873…
 
Cependant, dans les rapports très amicaux que toute sa vie Maurice Ravel entretint avec tous les membres de la famille Gaudin _ et tout spécialement avec Marie Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 3 mars 1879 – Saint-Jean-de-Luz, 8 décembre 1976) _,
ce lien de cousinage effectif avec Magdeleine Hiriart-Gaudin, puis son fils Edmond Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 30 mai 1903 – Saint-Jean-de-Luz, 28 décembre 1988),
non seulement n’apparaît pas _ Magdeleine (1875 _ 1968), pourtant aimable et volubile, n’en a jamais rien dit… _,
mais est même carrément nié par Edmond Gaudin (1903 – 1988),
quand ses enfants Charles-Paul (1938 – 2006) et Maylen (1942) se sont étonnés devant lui de ces expressions « Ma chère cousine » et « Mon cher Maurice, Votre cousine » :
pour Edmond Gaudin, qui dans son automobile véhiculait Maurice Ravel par tous les coins du pays basque, en Espagne comme en France, à la fin des années 20 et au début des années 30,
ces expressions étaient seulement « affectives »…
 
Une question qui reste donc à creuser…
 
Ce vendredi 8 octobre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa
Chercher sur mollat

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