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Musiques de joie : le chic fou et endiablé de Francis Poulenc (1899-1963) en son Concerto pour deux Pianos et Orchestre, en 1932

21juin

Parmi le charme captivant et comme insidieux, caressant, de la musique française,

une place un peu à part, et de choix,

revient à l’œuvre idiosyncrasique de Francis Poulenc

(Paris, 7 janvier 1899 – Paris, 30 janvier 1963).

J’en veux pour preuve le chic fou de son Concerto pour 2 Pianos et Orchestre en ré mineur,

créé par le compositeur lui-même et Jacques Février aux deux pianos,

à La Fenice, à Venise, le 5 septembre 1932.

L’œuvre a quelque chose d’endiablé, un peu fou,

où Poulenc-compositeur se déchaîne un tantinet, à plaisir…

J’ai choisi parmi diverses versions présentes en ma discothèque

l’interprétation elle-même assez déchaînée à plaisir des sœurs Katia et Marielle Labèque,

avec Seiji Ozawa à la tête du Boston Symphonic Orchestra, à Boston en avril 1989

_ une interprétation jubilatoire bien étrillée à La Tribune des Critiques de Disques de France-Musique le 21 mai 2017 : « Peut-on faire plus rapide, plus précipité que les sœurs Labèque, embarquées dans un galop sans queue ni tête avec la bénédiction du chef (Seiji Ozawa) ? Tout le monde s’essouffle dans ce Poulenc d’esbroufe : ça tangue, ça vrille, ça pèse et ça pose et… ça vous donne le mal de mer«  _,

que je trouve, pour ma part (et mon plaisir musical), parfaitement synchrone avec l’esprit malicieux et jubilatoire de l’écriture de Poulenc…

Cette interprétation se trouve sur le CD n°6 du coffret Piano Fantasy // Music for Two Pianos des sœurs Katia et Marielle Labèque, le coffret Philips 473 582-2 paru en 1991.

Sur le web, j’ai trouvé d’une part une vidéo d’un concert des sœurs Labèque interprétant ce Concerto pour 2 Pianos

avec un orchestre et un chef non indiqués ! Non plus que le lieu et la date…

Ainsi, d’autre part, que le passionnant podcast d’une interprétation survoltée et magnifique aussi

et donc épatante !

par les créateurs de l’œuvre à La Fenice, Francis Poulenc et son ami d’enfance Jacques Février, aux deux pianos,

avec Pierre Dervaux à la tête de l’Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire,

en 1957.

Joyeux dimanche de Fête des Pères

et ouverture de l’été !



Ce dimanche 21 juin 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : le Bolero idéalement endiablé de Katia et Marielle Labèque dans leur CD basque Amoria, avec les percussions traditionnelles basques du groupe Hegiak de Thierry Biscary

21avr

J’apprécie particulièrement le jeu

à jamais juvénile _ libre, affranchi de bien des orthodoxies… _ et tout simplement enchanteur

des sœurs Katia et Marielle Labèque

_ filles du Dr Pierre Labèque, pédiatre (1917 – 2007) et de la pianiste Ada Cecchi (Viareggio, 18 juillet 1918 – Bayonne, 9 mars 1997) :

Katia est née à Bayonne le 11 mars 1950 ; et Marielle, à Bayonne le 6 mars 1952 ;

et leur frère aîné, Jean-Louis, le 16 novembre 1946, à Bayonne lui aussi _ ;

et tout spécialement, ici, dans leur interprétation, en 2018,

en un passionnant album intitulé, en basque, Amoria _ soit le CD Deutsche Grammophon / KML 481 7245 ;

enregistré en divers Studios :

KML, à Rome,

Elkar Estudioa, à Donostia (Saint-Sébastien),

LFO, à Sempere (Saint-Pé-sur-Nivelle)

et Santa Cruz Auzoa, à Azkoitia _

d’une transcription pour deux pianos, réalisée par Maurice Ravel lui-même,

de son célébrissime _ un peu à son corps défendant ! _ hypnotique Boléro

avec, aussi _ et c’est très important ! _, une adaptation pour des percussions traditionnelles basques

_ txalaparta, txepetxa, tombera, xilintxak, danborrak, panderoak, atabala… _

de Thierry Biscary,

superbement réalisée _ quelles magiques sonorités : c’est tout simplement diabolique ! _ par le groupe Hegiak, composé de Thierry Biscary lui-même, et Eñaut Elorrieta, Harkaitz Martinez de San Vicente, Mikel Ugarte et Ander Zulaika…

Le résultat est proprement enthousiasmant !

Ce Boléro, diaboliquement hypnotique,

étant tout à la fois parfaitement _ comme il se doit, et c’est rédhibitoire ! _ tenu,

en même temps que, et surtout, idéalement _ voire orgastiquement… _ survolté !

Et comme tout ce qui résulte d’une part de génie,

la chose est nécessairement oxymorique...

Il n’est que de le comparer avec une précédente interprétation _ un peu moins survoltée… _, en 2006,

des sœurs Labèque

_ avec Thierry Biscary, déjà, et Gustavo Gimeno : le second aux percussions, et le premier aux « percussions basques«  _

dans le CD _ KML 1111 _ intitulé tout simplement Ravel  

_ et c’était là le tout premier CD produit directement par Katia et Marielle Labèque _,

de cette même transcription par Ravel lui-même de son Boléro, « pour deux pianos quatre mains » (indiquait alors la notice)

avec _ déjà ! _ une adaptation pour percussions,

 

réalisée, cette fois précédente-là, en 2006 donc, par Katia et Marielle Labèque elles-mêmes :

« les percussions étaient jouées par Gustavo Gimeno, et les percussions basques traditionnelles par Thierry Biscary _ précisait plus succinctement la notice…

Ce Boléro-ci avait été enregistré à la Gustav Mahler Musiksaal du Grand Hôtel de Toblach, à l’acoustique réputée…

Les sœurs Katia et Marielle Labèque possèdent,

en leurs interprétations,

cette part enthousiasmante magique de génie…

Cette interprétation-ci, de ce CD Amoria, est tout simplement nécessaire !

Mais à défaut d’accéder à l’interprétation magique du Boléro

à la fois orgasmique et splendidement tenu

de ce CD Amoria de 2018,

voici une vidéo de 4′ 44

_ seulement ! Et non équivalente, hélas, au bonheur absolu de la prise de son du CD Amoria _

prise lors d’un concert donné à Marciac le 28 juillet 2017… 

Ce mardi 21 avril 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

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