Posts Tagged ‘Michele Mascitti

Redécouvrir ou découvrir, et en toute saison, la délicieuse petite musique de Michele Mascitti (1664 – 1760)…

22jan

La période du Covid m’avait empêché de me procurer un 5ème CD _ après les 2 CDs de son « Opera prima« , par l’Ensemble Baroques-Graffiti (les CDs APO 156 et 157, de l’éditeur Acte Préalable, parus en 2008 ; le vraiment superbe CDs de son Op. 2, « 6 Sonate da camera« , pour le label espagnol Cantus, paru en 1997 ; et le CD de son « Opera ottava« , le CD Arcana A 111, paru en 2018 _ du compositeur italo-parisien Michele Mascitti, soit le CD Arcana A 473 de ses « Sonate a violino solo e basso Opera nona » de 1738,

dont j’avais cependant signalé l’insigne parution en mon article du 19 avril 2020 : «  » _ cf aussi mon précédent article du 28 septembre 2018 : « « …

Après l’avoir expressément commandé, voilà, j’ai reçu ce CD Arcana A 473, et ma curiosité est satisfaite.

Mais jusqu’ici, il me faut avouer que ma préférence va au CD Cantus C 9610 de l’Op. 2, par le violoniste Fabrizio Cipriani et le violoncelliste Antonio Fantinuoli, enregistré à Cravasco, en Ligurie, en novembre 1994, et paru en 1997 :

à écouter ici même ; c’est délicieux,

et en toute saison… 

Ce dimanche 22 janvier 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musique de joie : Michele Mascitti (1664 – 1760), ou la gaîté heureuse d’un angélique violoniste napolitain installé à Paris en 1704, et protégé par le duc d’Orléans…

19avr

C’est en 1997 que j’ai rencontré

_ par hasard, sinon le fait de l’ouverture extra-large de ma curiosité _

le charme de la gaîté communicative

de la musique de Michele Mascitti (Villa Santa Maria (Chieti), 1664 – Paris, 24 avril 1760)

un musicien napolitain installé à Paris à partir de 1704

_ protégé tout d’abord par le duc d’Orléans (et Régent en 1715), homme de très grand goût (1674 – 1723) ;

puis, plus tard, par le richissime banquier Antoine Crozat (1655 – 1738) _

via un merveilleusement séduisant CD

_ espagnol, Cantus _,

le CD Cantus C 9610 de 6 Sonate da camera, op. II

par Fabrizio Cipriani, violon et Antonio Fantinuoli, violoncelle.

Je n’ai jamais oublié le nom de Michele Mascitti,

en dépit du silence de la plupart des médias

non plus que du manque d’empressement et de l’inertie _ incompréhensible au mélomane passionné que je suis _ des éditeurs de CDs

_ mais ce n’est pas cela qui m’arrête : je suis fidèle à ce que j’aime !

Aussi n’ai-je certes pas manqué, à leur parution en 2008, onze ans plus tard,

les 2 CDS

édités en Pologne (par l’éditeur Acte Préalable)

_ les CDS Acte Préalable APO 156 et 157 _

comportant les 6 Sonate a violino solo col violone o cimbalo et les 6 Sonate a due violini, violoncello e basso continuo de l’Opera Prima

de Michele Mascitti,

interprétées par l’Ensemble _ polonais _ Baroques-Graffiti

constitué des violons de Jaroslaw Adamus et Sharman Plesner,

violoncelle de Frédéric Audibert,

viole de gambe d’Agustina Meroño,

violone de Jean-Christophe Deleforge

et clavecin de Jean-Paul Serra.

Cette fois, à nouveau, une musique merveilleuse

de délicatesse, élégance …et simple et évidente joie !!!

une musique alliant merveilleusement les délicatesses du grand goût romain d’Arcangelo Corelli

et les délicatesses subtilissimes du goût français…

_ soit ce que François Couperin baptise alors « les goûts réunis« 

D’où un durable très grand succès avéré de la musique de Mascitti en France,

sous les règnes de Louis XIV, du Régent et de Louis XV…

On comprend d’autant mal, j’y insiste, le peu d’empressement des éditeurs de CDs

à donner à partager au grand public des mélomanes

une aussi séduisante et heureuse musique !

En 2018, Arcana nous a gratifié d’un magnifique, à nouveau, CD Mascitti

_ le CD Arcana A  111 _

comportant 6 des 12 Sonate a violino solo e basso de l’Opera Ottava de Michele Mascitti,

publiées à Paris en 1734,

par le Quartetto Vanvitelli,

constitué du violon de Gian Andrea Guerra,

du violoncelle de Nicola Brovelli,

du violone de Matteo Cicchitti

et du clavecin de Luigi Accardo.

Et voici que vient de paraître ce mois d’avril 2020 (de confinement !)

un nouveau CD _ Arcana A 473 _ de la musique de Michele Mascitti,

à nouveau par le Quartetto Vanvitelli,

et à nouveau chez Arcana :

l’Opera Nona, publié à Paris en 1738 :

VIDÉO

Ce que je découvre ce matin même en rédigeant cet article…

Une musique de profonde gaîté !

à partager _ au moins grâce à mes liens ci-dessus aux podcasts et vidéos de youtube…

Ce dimanche 19 avril 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

« Monsieur Michel » : en ouverture du très beau CD « Les Défis de Monsieur Forqueray » de Lucile Boulanger

28nov

J’ai déjà dit

tout le bien que je pense du compositeur d’origine napolitaine

Michele Mascitti

(Vila di Santa Maria, 1664 – Paris, 24 avril 1760),

compositeur parti assez jeune d’Italie du Sud,

passé en Allemagne et aux Pays-Bas,

et installé, à partir de 1704, pour y briller _ au cours d’une assez longue carrière _ à Paris…

Dans le livret du très beau CD

que nous offrent

Lucile Boulanger, viole de gambe,

Pierre Gallon, clavecin,

Claire Gautrot, viole de gambe,

et Romain Falik, théorbe,

et intitulé Les Défis de Monsieur Forqueray

_ le CD Harmonia Mundi HMM 902330 _,

le programme est très habilement construit

autour d’Antoine Forqueray en tant qu’interprète

_ et pas seulement compositeur.

La France de la toute fin du XVIIéme siècle et début XVIIIème

_ à la suite d’un Sébastien de Brossard, installé à Strasbourg, puis à Meaux,

ou du François Couperin des Goûts réunis _,

commence à découvrir _ et aimer de plus en plus _ la musique venue d’Italie.


Outre des œuvres

de Jean-Marie Leclair (1697 – 1764)

et Arcangelo Corelli (1653 – 1713),

nous découvrons donc ici

une fort belle sonate,

la Sonata II a Violino solo e Basso (Opera prima),

publiée en 1704,

de Michele Mascitti. 

Et à cette occasion,

nous apprenons _ même si c’est très vite, en passant… _ qu’à Paris

Michele Mascitti,

« violoniste napolitain installé à Paris,

compositeur prolifique

_ il publia à Paris 9 recueils de compositions, entre 1704 et 1738 :

en 1704, 1706, 1707, 1711, 1714, 1722, 1727, 1731, et 1738 _,

qui jouissait d’une immense popularité auprès du public français« ,

était aussi connu sous le qualificatif de « Monsieur Michel« 

au concert…

Ce CD, très réussi, est une bien belle chose…

Sur ce méconnu compositeur Michele Mascitti,

et pour les curieux d’érudition,

cette passionnante notice biographique

par Guido Olivieri,

en italien :


MASCITTI, Michele

di Guido Olivieri – Dizionario Biografico degli Italiani – Volume 71 (2008)

MASCITTI, Michele. – Nacque a Villa Santa Maria, presso Chieti, nel 1664 circa. Trasferitosi a Napoli, iniziò lo studio del violino probabilmente con lo zio Pietro Marchitelli, primo violino (dal 1683) della Cappella Reale di palazzo.

Sui primi anni di attività del M. esistono soltanto due documenti, risalenti rispettivamente al 26 genn. 1695 e al 5 marzo 1697: in essi il M. viene menzionato come violinista, ingaggiato insieme con Marchitelli, sotto la direzione di Francesco Provenzale (Fabris). Forse anche grazie all’appoggio dello zio ottenne un impiego come violino «soprannumerario» nella Cappella Reale (Prota-Giurleo).

Circa un presunto discepolato del M. presso Arcangelo Corelli, non esiste alcuna testimonianza documentaria; tuttavia, con ogni probabilità, i due ebbero modo di conoscersi durante la visita di Corelli a Napoli nel maggio del 1702.

Una procura in favore dello zio Marchitelli, redatta nel dicembre 1702, lascia presumere che di lì a poco il M. si sia allontanato definitivamente da Napoli. Secondo Fétis il M. si stabilì a Parigi dopo un viaggio in cui aveva attraversato l’Italia, la Germania e l’Olanda.

La prima notizia certa della presenza del M. a Parigi risale all’agosto 1704, quando gli fu concesso un privilegio di stampa della durata di otto anni. Nel novembre dello stesso anno un articolo del Mercure de France sottolineava come il M. avesse acquistato una notevole reputazione sin dal suo arrivo a Parigi, avendo avuto l’onore di esibirsi con successo alla presenza del re, del delfino e di tutta la corte (Dean, p. 97). Lo stesso articolo annunciava la pubblicazione della prima raccolta di sonate, che aveva avuto un eccezionale successo di vendite, tanto che l’intera prima tiratura era ormai quasi esaurita (ibid.).

Nella dedica dell’opera il M. afferma che le sue sonate erano già state apprezzate dal duca Filippo d’Orléans, mecenate noto per la sua inclinazione verso la musica italiana, al cui servizio il M. fu occasionalmente attivo. Il gran numero di copie sopravvissute e le numerose ristampe, molte delle quali non autorizzate, realizzate da Étienne Roger ad Amsterdam e da John Walsh a Londra, confermano il successo dell’op. I.

Fra il 1706 e il 1738 il M. diede alle stampe altre 8 collezioni di musica strumentale. Probabilmente il favore incontrato dalla sua musica presso il pubblico parigino permise al M. di vivere dei soli proventi ricavati dalle sue opere. La circostanza può spiegare l’assenza di dedica nelle due successive raccolte. Soltanto, infatti, con la pubblicazione delle 14 sonate op. IV (1711) il M. scrisse nuovamente una dedica, indirizzata all’elettore di Baviera, Massimiliano II, allora in esilio a Parigi. La dedica afferma che la raccolta – composta da 8 sonate per violino solo e 6 trio-sonate – era stata commissionata dallo stesso principe.

Il 7 apr. 1714 il M. ottenne un rinnovo del privilegio di stampa per altri quindici anni (Brenet, p. 424). Nello stesso anno diede alle stampe la raccolta di sonate op. V, dedicata al cardinale Pietro Ottoboni.

È possibile che con questa opera il M. provasse a ingraziarsi il famoso mecenate e, forse, aspirasse a occupare il posto lasciato libero da Corelli, scomparso nel 1713, già al servizio dello stesso cardinale. Tuttavia non va dimenticato che all’epoca Ottoboni rivestiva anche il titolo di cardinale protettore del Regno di Francia.

Ben otto anni separano la pubblicazione dell’op. V dalla successiva. Sebbene non vi siano tracce della sua attività in questo periodo, si può supporre che il M. partecipasse come virtuoso di violino alla vivace vita concertistica della capitale francese. Alcune sue composizioni furono forse eseguite nella celebre serie del Concert spirituel o in quella del Concert des Mélophilètes. Una traccia indiretta di tale attività si trova nella raccolta dell’op. VII (1727), la cui seconda parte contiene quattro concerti grossi, ai quali si deve, almeno in parte, la fama del M., essendo questi i primi del genere pubblicati in Francia.

In questi anni il M. entrò in contatto anche con i fratelli Pierre e Antoine Crozat, membri di una ricca e influente famiglia di finanzieri. Secondo Titon du Tillet, il M. fu ospitato nella ricca dimora dei Crozat, in rue Richelieu, e dunque è facile supporre che fosse attivo, sia come violinista sia come compositore, nei concerti organizzati da Pierre Crozat (Le Parnasse françois, 1743, suppl. 1, p. 756).

Il 26 genn. 1731 il M. ottenne la proroga del privilegio di stampa per altri otto anni (Brenet, p. 433). Nello stesso anno pubblicò la raccolta op. VIII, nella cui dedica tesse le lodi di una «Madame Crozat» (probabilmente Marie-Marguerite Crozat moglie di Antoine). L’ultima raccolta di sonate del M., apparsa nel 1738, è dedicata a Louis-François Crozat, marchese du Châtel, figlio maggiore di Antoine ed erede di tutti i suoi beni. Nella dedica il M. accenna al suo ruolo di insegnante di musica della giovane figlia del dedicatario, Antoinette-Eustachie, a conferma del fatto che i Crozat erano ormai diventati i suoi principali mecenati.

Il 30 dic. 1739 il M. ottenne la cittadinanza francese, adottando il nome Michel con il quale già da tempo era noto a Parigi. Pochi mesi dopo sposò Marie-Anne Labattue (circa 1693-1769) ed ebbe come testimoni di nozze numerosi membri della famiglia Crozat. Sebbene il 12 luglio 1740 gli fosse stato rinnovato il privilegio di stampa per altri dodici anni (Brenet, p. 441), il M. trascorse gli ultimi vent’anni della sua lunga esistenza lontano da ogni attività musicale.

Il M. morì a Parigi il 19 apr. 1760, nella dimora dei Crozat, all’età di novantasei anni.

Il M. occupa un ruolo di fondamentale importanza nella diffusione della musica italiana in Francia all’inizio del Settecento. Lo straordinario successo di pubblico ottenuto soprattutto dalle prime raccolte si basò sull’imitazione dell’op. V di Corelli che il M. prese a modello fino quasi alla esplicita citazione. La semplicità e il modesto contenuto tecnico delle sonate date alle stampe non riflettono le straordinarie qualità di virtuoso per le quali egli venne ammirato dal pubblico parigino, dal momento che esse furono destinate a un pubblico amatoriale. In qualche caso, tuttavia, le sonate mostrano un livello tecnico senza dubbio più avanzato rispetto al modello corelliano, come si vede, per esempio, nel Largo della sonata op. III n. 8, interamente condotto sulle doppie corde. Sebbene nella premessa dell’op. II il M. dichiari esplicitamente di aver tentato la riconciliazione del gusto francese con quello italiano, pochi sono in realtà i tratti riconducibili allo stile francese. L’unica chiara concessione alla musica a programma, tanto in voga in Francia, si trova nell’ultima sonata dell’op. V: un divertissement intitolato Psyché diviso in dieci movimenti, ciascuno con un titolo descrittivo.

Nei primi decenni del XVIII secolo le composizioni del M. entrarono a far parte stabilmente del repertorio musicale in Francia: virtuosi, quali i violisti Antoine e Jean-Baptiste Forqueray, il celebre violinista Jean-Pierre Guignon e il flautista Michel Blavet, eseguirono spesso le sonate del Mascitti. Nel 1713 un articolo apparso nel Mercure galantconsiderava le sonate di Corelli, T. Albinoni e del M. fra gli esempi più sublimi del genere. Una ciaccona del M. venne inserita nell’intermezzo Serpilla e Baiocco di Giuseppe Maria Orlandini, rappresentato a Parigi nel giugno 1729. La fama del M. era ancora viva nel 1802 quando Jean-Baptiste Cartier incluse ne L’art du violon il Larghetto della sonata op. VIII n. 2.

Opere (tutte pubbl. a Parigi): Sonate a violino solo e a due violini, op. I (1704); Sonate da camera a violino solo, op. II (1706); Sonate a violino solo e a due violini, op. III (1707); Sonate a violino solo e a due violini e basso, op. IV (1711); Sonate a violino solo e basso, op. V (1714); Sonate a violino solo e basso, op. VI (1722); Sonate a violino e basso e quattro concerti a sei, op. VII (1727); Sonate a violino solo e basso, op. VIII (1731); Sonate a violino solo e basso, op. IX (1738). Per un elenco dettagliato delle opere e del loro contenuto si veda il Catalogue des éditions françaises des sonates de M. M., a cura di Barbara Nestola, consultabile alla pagina web http: //philidor.cmbv.fr/catalogue/recueil-mascitti-1. Delle opere del M. si conoscono, inoltre, numerose ristampe apparse a Londra e ad Amsterdam. Un Air-Presto in fa maggiore per violino solo fu pubblicato in P. Prelleur, The modern musick-master, London 1731, pt. V, p. 18.

Copie manoscritte delle op. II e III si conservano a Toulouse, Bibliothèque municipale, Mss., Mf.1744; inoltre 8 sonate per clavicembalo, a Berlino, Staatsbibliothek Preussischer Kulturbesitz (The New Grove Dict…., pp.26s.).

Fonti e Bibl.: M. Brenet, La librairie musicale en France de 1653 à 1790, d’après les Registres de privilèges, in Sammelbände der internationalen Musikgesellschaft, VIII (1907), pp. 401-466; L. de La Laurencie, L’école française de violon, de Lully à Viotti: études d’histoire et d’esthétique, Paris 1922, pp. 132-143; U. Prota-Giurleo, Il teatro di corte del palazzo reale di Napoli, Napoli 1952, pp. 67-69; R.H. Dean, The music of M. M., diss., University of Iowa, Iowa City, IO, 1970; W.S. Newman, The sonata in the Baroque era, New York 1983, ad ind.; P. Allsop, Arcangelo Corelli, new Orpheus of our times, Oxford 1999, pp. 183-185; D. Fader, Musical thought and royal patronage of the Italian style at the court of Philippe II, duc d’Orléans (1674-1723), diss., Stanford University, Palo Alto, CA, 2000, ad ind.; G. Olivieri, The «fiery genius». The contribution of Neapolitan virtuosi to the spread of the string sonata (1684-1736), diss., University of California at Santa Barbara, Santa Barbara, CA, 2005, pp. 145-176; D. Fabris, Music in seventeenth-century Naples: Francesco Provenzale (1624-1704), Aldershot 2007, p. 209; F.-J. Fétis, Biogr. univ. des musiciens, VI, p. 16; Diz. encicl. univ. della musica e dei musicisti, Le biografie, IV, p. 703; The New Grove Dict. of music and musicians, XVI, pp. 26 s.; Die Musik in Geschichte und Gegenwart, Personenteil (2004), XI, col. 1256.

Guido Olivieri

 

Ce mercredi 28 novembre 2018, Titus Curiosus _ Francis Lippa

 

Un compositeur baroque italo-français de grande qualité à découvrir : Michele Mascitti (1664 – 1760)

28sept

Arcana nous offre un très beau CD

des Sonate a violino solo e basso, opera ottava, de Michele Mascitti (1664 – 1760),

par Gian Andrea Guerra, violon solo,

Nicola Brovelli, violoncelle,

Matteo Cicchitti, violone,

et Luigi Accardo, clavecin, pour le continuo de la basse :


le CD Arcana A 111.


Depuis que j’ai goûté à une œuvre de Michele Mascitti,

il y a pas mal de temps déjà,

je suis très attentif à toute oeuvre de lui que je découvre interprétée au concert ou au disque :

et chaque fois avec beaucoup de plaisir.

Pour la superbe musique

de cet introducteur du baroque italien

en France,

à l’orée du XVIIIème siècle,

à partir de 1704…

Voici deux notices

précisant les circonstances de la création des oeuvres de Mascitti :


d’abord,

cette notice biographique en une encyclopédie musicale italienne,

sous la plume de Guido Olivieri,

parue en 2008 :


MASCITTI, Michele

di Guido Olivieri – Dizionario Biografico degli Italiani – Volume 71 (2008)

MASCITTIMichele. – Nacque a Villa Santa Maria, presso Chieti, nel 1664 circa. Trasferitosi a Napoli, iniziò lo studio del violino probabilmente con lo zio Pietro Marchitelli, primo violino (dal 1683) della Cappella Reale di palazzo.

Sui primi anni di attività del M. esistono soltanto due documenti, risalenti rispettivamente al 26 genn. 1695 e al 5 marzo 169 : in essi il M. viene menzionato come violinista, ingaggiato insieme con Marchitelli, sotto la direzione di Francesco Provenzale (Fabris). Forse anche grazie all’appoggio dello zio ottenne un impiego come violino «soprannumerario» nella Cappella Reale (Prota-Giurleo).

Circa un presunto discepolato del M. presso Arcangelo Corelli, non esiste alcuna testimonianza documentaria; tuttavia, con ogni probabilità, i due ebbero modo di conoscersi durante la visita di Corelli a Napoli nel maggio del 1702.

Una procura in favore dello zio Marchitelli, redatta nel dicembre 1702, lascia presumere che di lì a poco il M. si sia allontanato definitivamente da Napoli. Secondo Fétis, il M. si stabilì a Parigi dopo un viaggio in cui aveva attraversato l’Italia, la Germania e l’Olanda.

La prima notizia certa della presenza del M. a Parigi risale all’agosto 1704, quando gli fu concesso un privilegio di stampa della durata di otto anni. Nel novembre dello stesso anno un articolo del Mercure de France sottolineava come il M. avesse acquistato una notevole reputazione sin dal suo arrivo a Parigi, avendo avuto l’onore di esibirsi con successo alla presenza del re, del delfino e di tutta la corte (Dean, p. 97). Lo stesso articolo annunciava la pubblicazione della prima raccolta di sonate, che aveva avuto un eccezionale successo di vendite, tanto che l’intera prima tiratura era ormai quasi esaurita (ibid.).

Nella dedica dell’opera, il M. afferma che le sue sonate erano già state apprezzate dal duca Filippo d’Orléans, mecenate noto per la sua inclinazione verso la musica italiana, al cui servizio il M. fu occasionalmente attivo. Il gran numero di copie sopravvissute e le numerose ristampe, molte delle quali non autorizzate, realizzate da Étienne Roger ad Amsterdam e da John Walsh a Londra, confermano il successo dell’op. I.

Fra il 1706 e il 1738, il M. diede alle stampe altre 8 collezioni di musica strumentale. Probabilmente il favore incontrato dalla sua musica presso il pubblico parigino permise al M. di vivere dei soli proventi ricavati dalle sue opere. La circostanza può spiegare l’assenza di dedica nelle due successive raccolte. Soltanto, infatti, con la pubblicazione delle 14 sonate op. IV (1711), il M. scrisse nuovamente una dedica, indirizzata all’elettore di Baviera, Massimiliano II, allora in esilio a Parigi. La dedica afferma che la raccolta – composta da 8 sonate per violino solo e 6 trio-sonate – era stata commissionata dallo stesso principe.

Il 7 apr. 1714, il M. ottenne un rinnovo del privilegio di stampa per altri quindici anni (Brenet, p. 424). Nello stesso anno, diede alle stampe la raccolta di sonate op. V, dedicata al cardinale Pietro Ottoboni.

È possibile che con questa opera, il M. provasse a ingraziarsi il famoso mecenate e, forse, aspirasse a occupare il posto lasciato libero da Corelli, scomparso nel 1713, già al servizio dello stesso cardinale. Tuttavia non va dimenticato che all’epoca Ottoboni rivestiva anche il titolo di cardinale protettore del Regno di Francia.

Ben otto anni separano la pubblicazione dell’op. V dalla successiva. Sebbene non vi siano tracce della sua attività in questo periodo, si può supporre che il M. partecipasse come virtuoso di violino alla vivace vita concertistica della capitale francese. Alcune sue composizioni furono forse eseguite nella celebre serie del Concert spirituel o in quella del Concert des Mélophilètes. Una traccia indiretta di tale attività si trova nella raccolta dell’op. VII (1727), la cui seconda parte contiene quattro concerti grossi, ai quali si deve, almeno in parte, la fama del M., essendo questi i primi del genere pubblicati in Francia.

In questi anni, il M. entrò in contatto anche con i fratelli Pierre e Antoine Crozat, membri di una ricca e influente famiglia di finanzieri. Secondo Titon du Tillet, il M. fu ospitato nella ricca dimora dei Crozat, in rue Richelieu, e dunque è facile supporre che fosse attivo, sia come violinista sia come compositore, nei concerti organizzati da Pierre Crozat (Le Parnasse françois, 1743, suppl. 1, p. 756).

Il 26 genn. 1731, il M. ottenne la proroga del privilegio di stampa per altri otto anni (Brenet, p. 433). Nello stesso anno, pubblicò la raccolta op. VIII, nella cui dedica tesse le lodi di una «Madame Crozat» (probabilmente Marie-Marguerite Crozat moglie di Antoine). L’ultima raccolta di sonate del M., apparsa nel 1738, è dedicata a Louis-François Crozat, marchese du Châtel, figlio maggiore di Antoine ed erede di tutti i suoi beni. Nella dedica il M. accenna al suo ruolo di insegnante di musica della giovane figlia del dedicatario, Antoinette-Eustachie, a conferma del fatto che i Crozat erano ormai diventati i suoi principali mecenati.

Il 30 dic. 1739, il M. ottenne la cittadinanza francese, adottando il nome Michel con il quale già da tempo era noto a Parigi. Pochi mesi dopo, sposò Marie-Anne Labattue (circa 1693-1769) ed ebbe come testimoni di nozze numerosi membri della famiglia Crozat. Sebbene il 12 luglio 1740 gli fosse stato rinnovato il privilegio di stampa per altri dodici anni (Brenet, p. 441), il M. trascorse gli ultimi vent’anni della sua lunga esistenza lontano da ogni attività musicale.

Il M. morì a Parigi il 19 apr. 1760, nella dimora dei Crozat, all’età di novantasei anni.

Il M. occupa un ruolo di fondamentale importanza _ voilà ! _ nella diffusione della musica italiana in Francia all’inizio del Settecento. Lo straordinario successo di pubblico ottenuto soprattutto dalle prime raccolte si basò sull’imitazione dell’op. V di Corelli _ oui _ che il M. prese a modello fino quasi alla esplicita citazione. La semplicità e il modesto contenuto tecnico delle sonate date alle stampe non riflettono le straordinarie qualità di virtuoso per le quali egli venne ammirato dal pubblico parigino, dal momento che esse furono destinate a un pubblico amatoriale. In qualche caso, tuttavia, le sonate mostrano un livello tecnico senza dubbio più avanzato rispetto al modello corelliano, come si vede, per esempio, nel Largo della sonata op. III n. 8, interamente condotto sulle doppie corde. Sebbene nella premessa dell’op. II, il M. dichiari esplicitamente di aver tentato la riconciliazione del gusto francese con quello italiano _ voilà ! _, pochi sono in realtà i tratti riconducibili allo stile francese. L’unica chiara concessione alla musica a programma, tanto in voga in Francia, si trova nell’ultima sonata dell’op. V : un divertissement intitolato Psyché diviso in dieci movimenti, ciascuno con un titolo descrittivo.

Nei primi decenni del XVIII secolo, le composizioni del M. entrarono a far parte stabilmente del repertorio musicale in Francia : virtuosi, quali i violisti Antoine e Jean-Baptiste Forqueray, il celebre violinista Jean-Pierre Guignon e il flautista Michel Blavet, eseguirono spesso le sonate del Mascitti _ voilà. Nel 1713, un articolo apparso nel Mercure galant considerava le sonate di Corelli, T. Albinoni e del M. _ mais oui _ fra gli esempi più sublimi del genere. Una ciaccona del M. venne inserita nell’intermezzo Serpilla e Baiocco di Giuseppe Maria Orlandini, rappresentato a Parigi nel giugno 1729. La fama del M. era ancora viva nel 1802 quando Jean-Baptiste Cartier incluse ne L’art du violon il Larghetto della sonata op. VIII n. 2.

Opere (tutte pubbl. a Parigi) : Sonate a violino solo e a due violini, op. I (1704) ; Sonate da camera a violino solo, op. II (1706) ; Sonate a violino solo e a due violini, op. III (1707) ; Sonate a violino solo e a due violini e basso, op. IV (1711) ; Sonate a violino solo e basso, op. V (1714) ; Sonate a violino solo e basso, op. VI (1722) ; Sonate a violino e basso e quattro concerti a sei, op. VII (1727) ; Sonate a violino solo e basso, op. VIII (1731) ; Sonate a violino solo e basso, op. IX (1738). Per un elenco dettagliato delle opere e del loro contenuto, si veda il Catalogue des éditions françaises des sonates de M. M., a cura di Barbara Nestola, consultabile alla pagina web http: //philidor.cmbv.fr/catalogue/recueil-mascitti-1. Delle opere del M. si conoscono, inoltre, numerose ristampe apparse a Londra e ad Amsterdam. Un Air-Presto in fa maggiore per violino solo fu pubblicato in P. Prelleur, The modern musick-master, London 1731, pt. V, p. 18.

Copie manoscritte delle op. II e III si conservano a Toulouse, Bibliothèque municipale, Mss., Mf.1744 ; inoltre 8 sonate per clavicembalo, a Berlino, Staatsbibliothek Preussischer Kulturbesitz (The New Grove Dict…., pp.26s.).

Fonti e Bibl. : M. Brenet, La librairie musicale en France de 1653 à 1790, d’après les Registres de privilèges, in Sammelbände der internationalen Musikgesellschaft, VIII (1907), pp. 401-466; L. de La Laurencie, L’école française de violon, de Lully à Viotti : études d’histoire et d’esthétique, Paris 1922, pp. 132-143 ; U. Prota-Giurleo, Il teatro di corte del palazzo reale di Napoli, Napoli 1952, pp. 67-69 ; R.H. Dean, The music of M. M., diss., University of Iowa, Iowa City, IO, 1970 ; W.S. Newman, The sonata in the Baroque era, New York 1983, ad ind. ; P. Allsop, Arcangelo Corelli, new Orpheus of our times, Oxford 1999, pp. 183-185 ; D. Fader, Musical thought and royal patronage of the Italian style at the court of Philippe II, duc d’Orléans (1674-1723), diss., Stanford University, Palo Alto, CA, 2000, ad ind. ; G. Olivieri, The «fiery genius». The contribution of Neapolitan virtuosi to the spread of the string sonata (1684-1736), diss., University of California at Santa Barbara, Santa Barbara, CA, 2005, pp. 145-176 ; D. Fabris, Music in seventeenth-century Naples: Francesco Provenzale (1624-1704), Aldershot 2007, p. 209 ; F.-J. Fétis, Biogr. univ. des musiciens, VI, p. 16 ; Diz. encicl. univ. della musica e dei musicistiLe biografie, IV, p. 703 ; The New Grove Dict. of music and musicians, XVI, pp. 26 s. ; Die Musik in Geschichte und GegenwartPersonenteil (2004), XI, col. 1256.

G. Olivieri

 

La seconde notice

récapitule les œuvres musicales publiées par Michele Mascitti :

Michele Mascitti (1664 in Villa Santa Maria (from Chieti) ; 24 April 1760 in Paris) was an Italian violinist and Baroque composer.

He was educated by a relative, Pietro Marchitelli (1643-1729), a violinist in the royal court orchestra in Naples, and at the « Teatro San Bartolomeo », possibly by Corelli. Mascitti found a temporary position in the royal orchestra, but he soon left. First, he traveled through Italy, and later throughout Europe, spending time in Germany and the Netherlands. He was under the protectorate of Cardinal Ottoboni and the reigning Duke of Bavaria.
In 1704, he settled in Paris and took the Frenchified given name of Michel. He became a French citizen in 1739. Philippe d’Orléans was a patron, allowing Mascitti early appearances at the court of Versailles.
Mascitti published all nine of his sonata collections in Paris. The four concertos from Op. 7 follow the concerto grosso style of Corelli. During his lifetime, Mascitti enjoyed similar fame to Albinoni and Corelli. His compositions were mainly in the Italian, and sometimes French, style. They contained an abundance of novel harmonies for the period.

  • 6 violin sonatas, and 6 trio sonatas Op. 1 (Sonata in three parts) (1704)
  • 15 chamber sonatas with violin and cello Op. 2 (1706)
  • 12 chamber sonatas with violin solo with the violone or harpsichord Op. 3 (1707)
  • 8 violin sonatas and 6 trio sonatas Op. 4 (1711)
  • 12 Sonatas Op. 5 (No. 12 « Psyche ») (1714)
  • 15 Sonatas for Violin and basso continuo Op. 6 (1722)
  • 8 chamber sonatas for solo violin and bass, and 4 « concerts in six » Op. 7 (1727)
  • 12 Sonatas for solo violin and bass Op. 8 (1731)
  • 12 Sonatas for solo violin and bass Op. 9 (1738)

Ce vendredi 28 septembre 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

Chercher sur mollat

parmi plus de 300 000 titres.

Actualité
Podcasts
Rendez-vous
Coup de cœur