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Décès de Claudio Cavina, contreténor et fondateur de La Venexiana, à l’âge de 58 ans : un legs discographique majeur !

31août

Encore un décès marquant dans le monde de la musique :

celui, dimanche 30 août, de Claudio Cavina, à l’âge de 58 ans

contreténor et fondateur en 1995 de l’excellent Ensemble La Venexiana.

C’est une note de Res Musica, ce jour, qui vient de me l’apprendre :

Décès de Claudio Cavina

L’Ensemble La Compagnia de Madrigale,

avec bien des chanteurs déjà présents à La Venexiana,

est en quelque sorte le successeur _ magnifique _ de La Venexiana de Claudio Cavina.

Claudio Cavina laisse une magnifique et merveilleuse discographie,

autour de Claudio Monteverdi (1567 – 1643),

et ses prédécesseurs, ses contemporains, ses successeurs proches.

Soit un répertoire _ déjà _ d’exception !!!

Ce lundi 31 août 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

P. s. :

Res Musica a proposé le 1er septembre suivant un article bien plus détaillé,

de Maciej Chiżyński,

intitulé Claudio Cavina, le maître du madrigal italien :

Claudio Cavina, le maître du madrigal italien

Un récapitulatif commode de mes 106 « Musiques de joie » pour situation de confinement : du dimanche 15 mars au dimanche 28 juin 2020

29juin

Sous forme de courriels à certains de mes amis

avec lesquels je me suis initié à la recherche (et découverte !) de circonstances extra-musicales méconnues de la création musicale,

voici un récapitulatif commode de liens à mes 106 articles de « Musiques de joie« ,

au départ du dimanche 15 mars, premier tour des Élections Municipales 2020,

au dimanche 28 juin, second tour ;

pour temps de confinement…

Chers vous,
 
cette collection de 106 « Musiques de joie »
_ d’un dimanche d’Élections à un autre dimanche d’Élections,
avec cette expérience rare de confinement prolongé, qui m’a permis de mettre mieux (ou enfin !) à profit le trésor désordonné des piles de CDs de ma discothèque personnelle _
constitue, bien sûr, et forcément, un choix partiel et subjectif,  que j’espère cependant pas trop arbitraire.
 
Une sorte de vagabondage heureux à travers l’histoire, assez hiératique et imprévue, non calculée en tout cas, de la formation assez variée de mes goûts de mélomane vraiment curieux,
à défaut d’être effectivement musicien ;
ou comment retourner (un peu) à son profit les insuffisances rédhibitoires de sa formation…
 
Ce qui m’a offert d’étonnantes et bien belles rencontres, totalement imprévues et improgrammées, que j’ai appris aussi à cultiver avec passion en même temps que recul, de cette place un peu étrange et atypique, me semble-t-il, de mélomane inlassablement curieux, ouvert et …passionné !
 
Voilà pourquoi je tenais à inclure en ce bouquet de « Musiques de joie » ce qui a aussi marqué ce parcours personnel _ et atypique _ de réelles découvertes,
à travers l’attention méthodique que j’ai pu porter par exemple à La Fontaine et Marc-Antoine Charpentier, ou à Lucien Durosoir…
 
Ce qui a enrichi considérablement ce que j’ai naguère nommé « l’aventure d’une oreille »…
Et qui est aussi le charme d’une vie (un peu philosophique) épanouie à sa façon…
 
Avec reconnaissance,
 
Francis
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
10) mardi 24 :  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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         73) mardi 26 :    

 
 
 
 
 
 
 
  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Réjouissez-vous !

Ce lundi 29 juin 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : le paradis sur terre des Selva Morale e Spirituale de Claudio Monteverdi (1640), par l’Ensemble Elyma et Gabriel Garrido

21mai

Parmi les joies terrestres les plus extatiques _ et orgasmiques _,

le somptueux compendium _ de toute une vie ; et quel(s) chef(s) d’œuvre !!! _ des Selva Morale e Spirituale de Claudio Monteverdi
(Crémone, 15 mai 1567 – Venise, 29 novembre 1643) ;
un recueil de la plupart de ses musiques religieuses
dédié à Eléonore de Gonzague (Mantoue, 23 septembre 1598 – Vienne, 27 juin 1655),
fille du duc de Mantoue Vincent Ier de Gonzague (Mantoue, 21 septembre 1562 – Mantoue, 18 février 1612),
le très décisif employeur et protecteur de Monteverdi.
Il est aussi à noter qu’Eléonore de Gonzague,
qui avait épousé, à Innsbruck, le 15 février 1622, l’empereur _ il l’était depuis le 28 août 1619, et suite au décès de l’empereur Mathias III _ Ferdinand II de Habsbourg (Graz, 9 juillet 1578 – Vienne, 15 février 1637),
en était devenue veuve _ et sans enfants _, le 15 février 1637.
A la date de la dédicace de ces si magistrales Selva Morale et Spirituale de Claudio Monteverdi, en 1640-1641, 
Eléonore de Gonzague est donc désormais impératrice douairière ;
et c’est son beau-fils Ferdinand III (Graz, 13 juillet 1608 – Vienne, 2 avril 1657)
_ né du premier mariage de l’empereur Ferdinand II, avec Marie-Anne de Bavière (Munich, 8 décembre 1574 – Graz, 8 mars 1616) _
qui règne maintenant sur l’empire des Habsbourg.
Ce que permet d’inférer cette dédicace des Selva Morale e Spirituale à la très belle et très pieuse Eléonore de Gonzague,
c’est l’hommage très reconnaissant de Monteverdi à ces Gonzague de Mantoue,
dont Monteverdi n’a certes pas oublié les bienfaits.
Et si Monteverdi a quitté Mantoue pour gagner Venise en 1613,
Venise où, en août 1613, il vient d’obtenir le poste éminemment enviable _ et extrêmement convoité _ de maître de chapelle à la basilique Saint- Marc,
c’est suite au décès, le 18 février 1612, de son employeur-protecteur le duc éminemment mélomane Vincent Ier de Gonzague.
Mais la reconnaissance envers les Gonzague mantouans _ Eléonore est la plus jeune des enfants du duc Vincent Ier _
est toujours bien présente et vivace,
au moment de faire un retour rétrospectif sur l’entièreté de sa carrière de compositeur de musique religieuse, dans le cœur du compositeur…
Pour illustrer musicalement la splendeur si jubilatoire de ces œuvres,
que j’ai découvertes, en concertmémorable ! _, par les Arts Florissants, au Temple du Hâ, à Bordeaux, le 26 septembre 1986
_ et je dispose d’une cassette de l’enregistrement de ce magique concert ! ;
le programme comportait notamment :
le Beatus Vir Primo, le Laudate Dominum Primo, le Confitebor Tibi Dominum Primo et le Gloria a 7 voci de la Messa Concertata _,
j’ai choisi ici l’interprétation _ dionysiaque et justissime quant à l’esprit jubilatoire de ces oeuvres _ de l’Ensemble Elyma, sous la direction de Gabriel Garrido,
en un époustouflant coffret de 4 CDs publié en 2005 _ le coffret Ambronay Editions AMY 001.
Une interprétation très efficacement _ et plus encore justement ! _ à même de nous faire ressentir musicalement
ce que peut être le paradis sur terre !
Un enregistrement tout simplement indispensable !
Et j’ai choisi plus spécialement,
splendeurs parmi les splendeurs
de ce coffret de 4 CDs de l’Ensemble Elyma en 2005 :
le Confitebor Tibi Domine Terzo, à la plage 3,
le Beatus Vir Primo, à la plage 4,
et le Laudate Dominum Primo, à la plage 6, du CD n° 2 ;
et dans le CD n° 1 :
le Gloria a 7 voci, de la Messa concertata, à la plage 12.
Et voici une vidéo d’extraits de cette merveilleuse Selva Morale e Spirituale de Claudio Monteverdi
par  l’Ensemble Elyma, en concert à Ambronay, sous la direction de Gabriel Garrido…
Un pur régal !
Ce mercredi 20 mai 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Et la joie Monteverdi !

24mar

Bien sûr, je ne saurais passer sous silence la très irradiante éblouissante joie Monteverdi !

Claudio Monteverdi : Crémone, 15 mai 1567 – Venise, 29 novembre 1643.

Mon article du 31 mars 2016 est venu me secourir

dans mon appel aux souvenirs :

J’y avais cité le très beau DVD _ Alpha 705 _ des Vespro della Beata Vergine

_ quel chef d’œuvre ! _

dirigées par John Eliot Gardiner à la Chapelle royale du château de Versailles.

Je me souviens aussi de mon tout premier concert Monteverdi,

c’était au Temple du Hâ, à Bordeaux, le 26 septembre 1986

_ et je possède une cassette de l’enregistrement de cet éblouissant concert qu’avaient donné les Arts Florissants,

grâce à la très efficace et fécondissime Association Le Carré.

Il s’agissait pour l’essentiel de pièces extraites de la Selva Morale et Spirituale

Un émerveillement !

De ce très riche recueil de 1640-1641,

je recommande la radieuse version en un coffret de 3 CDs de La Venexiana :

le coffret Glossa GCD 920943.

Je pense aussi au madrigal,

par exemple, Zefiro torna,

par la Venexiana

_ beaucoup de ses chanteurs font aujourd’hui partie de l’admirable Compagnia del Madrigale _,

dans le merveilleux coffret de 11 CDs The Complete Madrigal Books de Claudio Monteverdi,

le coffret Glossa GCD 920929 :

un absolu indispensable !

Indispensable pour son inépuisable _ infini _ trésor de joies !

La joie Monteverdi n’étant comparable à nulle autre : 

une radieuse paix, pleine, archi-vivante, lumineuse…


Ce mardi 24 mars 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Comment interpréter Gesualdo et son irradiante singularité ?..

05déc

Carlo Gesualdo da Venosa

(Venosa, 8 mars 1566 – Gesualdo, 8 septembre 1613)

est un de mes compositeurs préférés !


Mais combien sont rares les interprétations de ses œuvres

vraiment satisfaisantes

_ et réellement idiosyncrasiques ?..

Longtemps, de ses six livres de Madrigaux,

ne m’a exclusivement agréé

que l’interprétation du Quintetto Vocale italiano, d’Angelo Ephrikian

_ avec les chanteurs Karla Schlean (soprano), Clara Foti (mezzo-soprano), Elena Mazzoni (contralto), Rodolfo Farolfi (ténor), Gastone Sarti (baryton) et Dimitri Nabokov (basse).

Puis,

m’a beaucoup plu _ voire même comblé ! _,

livre à livre,

celle de La Compagnia del Madrigale,

pour les livres 6, 3 et 2

_ de même, d’ailleurs, que la totalité de leurs CDs : chaque fois, une extase…

Les chanteurs en sont Rossana Bertini, Francesca Cassinari (sopranos), Elena Carzaniga (alto), Giuseppe Maletto, Raffaele Giordani (ténors) et Daniele Carnovich (basse). 

Alors que m’horripilaient

toutes les autres interprétations,

tout particulièrement du fait de la non-italianité criante des chanteurs.

Alors quand est paru,

le 28 novembre dernier,

l’article de Jean-Charles Hoffelé sur son blog Discophilia

intitulé D’amour à mort,

ai-je été quasi blessé

de la chronique très négative _ et non argumentée ! _

portée par ce critique que j’apprécie beaucoup en général

à l’égard

et de La Compagnia del Madrigale,

et de leur CD du 2e livre de Madrigaux de Carlo Gesualdo ;

notamment par la comparaison faite par Hoffelé

avec le double album

que les Arts Florissants, dirigés par Paul Agnew

_ avec les chanteurs Miriam Allan et Hannah Morrison (sopranos), Lucile Richardot et Mélodie Rubio (contraltos), Sean Clayton (ténor), Edward Grint (basse) et Paul Agnew lui-même (ténor) _,

ont consacré aux Livres 1 et 2 des Madrigaux de Gesualdo !

D’AMOUR À MORT

La Compagnie del Madrigale s’est lancée voici quelques années dans une intégrale toujours en cours _ manquent encore les livres 1, 4 et 5 _ des Madrigaux de Gesualdo, je croyais l’entreprise salutaire _ certes ! _, après tout on n’avait pas vraiment d’alternative au geste expressionniste _ oui, éblouissant ! _ déployé par Angelo Ephrikian et ses chanteurs qui avaient enregistré dans des conditions difficiles la version princeps de l’ensemble des Livres.


Hélas, les nouveaux venus faisaient bien pâle figure _ ah ! non !!! _ et ce dès le premier disque, étrange que Glossa n’ait pas préféré confier une entreprise si périlleuse à La Venexiana _ tellement décevante, elle, depuis le départ de ses membres qui allaient fonder La Compagnia del Madrigale… Quel ensemble pourrait concilier le style musicologiquement juste avec l’expression si intense _ oui _ devinée _ oui _ par la petite troupe dépareillée d’Ephrikian ?

Une divine surprise m’attendait à la poste dans une enveloppe d’harmonia mundi, un joli double album qui semble le premier volume d’une intégrale des six Livres selon Les Arts florissants emmenés par Paul Agnew.


Leur parcours Monteverdi m’avait bluffé _ pas moi ! _ ; dès Baci, soavi, e cari qui ouvre le Libro primo, les mots éclatent, assaillant les notes _ c’est vrai _ ; les affects brillent ; tout le feu du baroque italien exalte _ oui _ les couleurs et les accents de ces six voix, faisant résonner cette alliance coupante comme une pointe de diamant entre le mot et la note qui donne à la musique de Gesualdo ses vertigineuses _ en effet ! _ propriétés expressives. Car ici les mots dansent, dans la clarté aveuglante qu’impose Paul Agnew conduisant de son ténor ces efflorescences de sons.

Admirable, jusque dans la sensualité trouble de bien des pages qui ne sont pas sollicitées _ artificiellement _ mais simplement exposées dans leurs singulières harmonies _ oui. Lorsque l’on sait qu’à mesure que les Livres s’accumulent, cette langue si libre se radicalise encore _ oui _, je peine à me dire qu’il faudra attendre les prochains volumes, je les voudrais tous pour m’immerger enfin dans ce corpus de chefs-d’œuvre _ assurément ; et sans postérité.


LE DISQUE DU JOUR

Carlo Gesualdo (1566-1613)
Madrigaux à 5 voix, extraits des “Libro primo” et “Libro secondo

Les Arts florissants
Paul Agnew, direction

Un album de 2 CD du label harmonia mundi/Les Arts florissants HAF8905307.08

Photo à la une : le ténor et directeur des Arts florissants – Photo : © DR

J’avais renâclé à me procurer ce double album des Arts Flo (et Paul Agnew), redoutant un certain défaut d’italianité de leur part…

J’ai bien voulu cependant tenter l’expérience…

Et n’ai pas été déçu, bien au contraire,

d’avoir écouté le conseil de Jean-Charles Hoffelé.

Même si je ne change _ pas du tout ! _ d’avis sur La Compagnia del Madrigale !

Je dirai simplement que

du Livre second des Madrigaux de Gesualdo,

nous disposons là

de deux interprétations qui diffèrent

quant à leur regard sur le parcours même de création du compositeur :

entre la tonalité des œuvres de la période de Ferrare (1594 – 1596),

pour les quatre premiers Livres,

et celle de la période de Gesualdo (1611 – 1613),

pour les deux derniers _ sublimissimes…

La Compagnia del Madrigale se refusant, elle, à interpréter les premiers Livres de Madrigaux de Gesualdo

de la manière qui conviendra aux deux derniers…

Quant à l’appréciation de Jean-Charles Hoffelé

sur la valeur des précédents CDs de La Compagnia del Madrigale

_ leurs merveilleux et magiques Monteverdi (les Vespro), Marenzio (les livres 1 et 5 de Madrigaux), De Rore (Vieni, dolce Imeneo)

et l’album Orlando furioso : madrigaux composés sur des poèmes de l’Arioste… _,

je ne la partage _ ni ne comprends _ pas du tout !!!

À quoi peut donc tenir cette exécration musicale ?

Je me le demande bien…

Ce jeudi 5 décembre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

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