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Admirer la superbe exposition « Boire avec les Dieux » à la Cité du Vin de Bordeaux : une réussite majeure !

16juil

Les expositions successives de la Cité du Vin, à Bordeaux, ont été, chacune, des événements marquants,

et, le plus souvent, extrêmement réussis.

Ce vendredi 16 juillet 2021,

j’ai eu le très vif plaisir de découvrir et admirer l’exposition Boire avec les dieux

_ ou Dionysos et le Vin…

Les deux co-commissaires scientifiques _ tous deux genevois, il faut le relever _ en charge de la direction de cette très remarquable exposition,

Jean-Yves Marin et Isabelle Tassignon,

ont réalisé là un admirable travail, d’une immense richesse ;

aidés, bien sûr, par le très grand talent de cette fée de la muséographie qu’est, comme chaque fois, Marion Eybert…

Un seul tout menu défaut, à mes yeux :

la lisibilité _ des petits caractères _ des passionnants (et indispensables) cartouches accompagnant les merveilleuses œuvres _ très variées : tant dans l’espace que dans le temps… _ choisies et exposées ici…

Ce travail autour de Dionysos et ses cultes dans l’antiquité gréco-romaine _ et au-delà… _,

fera incontestablement date ;

et renforce encore la très grande richesse de l’apport culturel magnifique, au fil des ans, de la Cité du Vin de Bordeaux !

Chapeau !

Ce vendredi 16 juillet 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Question : lesquels des « Tirages Fresson » de Bernard Plossu, sont ceux que je préfère ?.. Et en venir enfin aux images d’intérieurs

12nov

Pour _ presque _ terminer _ peut-être en secrète beauté, du moins pour moi, au plus intime et chaleureux de ce dont se réjouit mon for intérieur.. _le petit panorama de mes 13 images préférées

_ choisir, hiérarchiser, ne serait-ce que très subjectivement, est une nécessité pragmatique permanente, et cela pour tout un chacun, et vis-à-vis de tout, sans la moindre exception : eu égard à l’urgence souvent ultra-pressante du présent (non extensible) de l’action, et plus largement de la vie (non perpétuelle), qui commande… _

parmi les 80 de ce « Tirages Plossu » de septembre 2020, aux Éditions Textuel,

j’en viens maintenant aux images d’intérieurs,

de l’ami Bernard Plossu

_ et ce mot d’« Intérieurs«   n’est pas sans m’évoquer irrésistiblement le film très émouvant, et de tonalité grave, de Woody Allen, en 1978…

en ce magique album :

pour lui, déjà, à sa table de travail,

opérer le choix, ainsi que la compatibilité de mise en page _ ou en espace _, de ses images

est, chaque fois, très littéralement, crucial…

J’ai donc ici choisi 4 images de ma liste première de 13 images préférées

_ cf mon article du 5 novembre dernier : _ :

page 17, « Giverny, France, 2011« 

page 27, « Livourne, Italie, 2014« 

page 43, « Chez les Mirabel, Ardèche, France, 2012« 

pages 64-65, « Jumièges, France, 2017« 

auxquelles je rajouterai deux autres :

d’une part,

l’image qui faisait partie de ma liste complémentaire de 22

page 19 , « Livourne, Italie, 2014« 

et d’autre part,

l’image qui ne faisait partie ni de ma liste des 13 préférées, ni de ma liste complémentaire des 22 autres,

page 57, « Milan, 2008« .

Assez étrangement,

de ce photographe voyageur invétéré marcheur-randonneur,

et de par diverses contrées très lointaines du monde (et de chez lui),

ce sont en effet ces images-là d’intérieurs

_ mais le plus souvent des « intérieurs«  situés ailleurs que chez lui, en son domicile (même si en existent, tout de même aussi, quelques exceptions, par exemple page 34 : « La Ciotat, France, 2014« , voire page 84 : « La Ciotat, France, 2014« ) ; des « intérieurs«  seulement de passage, pour lui ; et assez souvent des chambres, anonymes, de halte rapide inconséquente (récupérer un peu, dormir…), notamment et surtout dans des hôtels de très brefs passages ; et assez souvent, aussi, ailleurs qu’en France, au cours de ses randonnées passionnées (et souvent éreintantes) de quêtes photographiques « sur le terrain« , quel qu’il soit… ; et donc lors de moments un peu creux, où, normalement, il n’y aurait pas d’image intéressante à saisir ! Tel est donc le paradoxe brûlant de ces si intensément poétiques, et profondément attachantes, images d’« intérieurs« -là… :

probablement leur faut-il, en effet, à ces images d’« intérieurs«  qui vont être saisies, un très puissant quotient viral d’étrangèreté propre, voilà !, pour que le réel entr’aperçu, l’espace d’un éclair, de son regard iconique assez infaillible, ait pu susciter, de la part du photographe qu’est très fondamentalement (et quasi en permanence ! voilà : quasiment sans relâche…) Bernard Plossu, le déclic décisif quasi instantané de la prise de vue (et ne perdons pas non plus de vue que ce déclic donne aussi lieu, de fait, à dix mille prises, qui se révèleront, in fine, la très grande majorité d’entre elles, du moins, très pauvres en un quelconque intérêt iconique ; même si c’est aussi seulement à la revoyure hyper-attentive de ses milliers d’images encore dormantes en planches-contact que se découvrira presque miraculeusement l’image a priori ratée qui se révèlera, alors, à l’acuité extraordinaire du regard si formidablement incisif de l’« artiste«  (il n’aime pas ce mot) une très étonnante merveille (à la façon de la découverte patissière des sœurs Tatin à Lamotte-Beuvron ; même si ce n’est là qu’une légende…) ;

et je renvoie à nouveau ici à la très étrange image (« abstraite« …), prise chez lui, à La Ciotat, de la page 84… _

qui me surprennent, m’attirent, me retiennent, et me touchent le plus, par cette charge même d’étrangèreté au cœur le plus profond du plus proche et du plus intime _ mais toujours avec une extraordinaire pudeur ! _,

saisies, donc, en des lieux de pause relative, d’instants voués à un certain repos photographique, au cours du voyage de quête d’images, en ces lieux d’a priori plus faible intensité de rencontre du surprenant, ces lieux calmes où l’on va pouvoir cesser de rechercher des images « à saisir« , et puis pouvoir fermer les yeux et dormir, ou tranquillement se restaurer un peu, pour reprendre des forces, et repartir demain, d’un bon pied, en sa quête… 

L’image légendée « Giverny, France, 2017 » de la page 17

image

;..

est pour moi une merveille absolue _ de mouvements : à notre tour, nous sommes gentiment invités à nous avancer (avec infiniment de respect ! pas du tout en voyeurs indiscrets et malotrus…) de pièce en pièce de la maison _,

tant par la douce flamboyance _ pardon de l’oxymore ! _ du bleu céleste des deux merveilleusement lumineuses grandes portes en enfilade, dans la maison de Monetet aussi l’angle de vue légèrement oblique de cette image, qui nous invite bien poliment à pénétrer un peu plus avant, par-delà les successifs tapis, vers la pièce au sol rouge (s’agit-il une nouvelle fois d’un tapis ? peut-être… ; et là est le cœur même de la force de l’image !) dont on n’appréhende, sur l’image, qu’un étroit oblong rectangle rouge _ mondrianien ? _, par l’entrebâillement de la seconde des grandes portes bleues, et qui débouche sur encore une autre porte, à peine perceptible, elle aussi, en un nouvel étroit rectangle, cette fois-ci verdâtre, au-dessus du rectangle rouge du sol de la pièce qui la précède..,

que par ce qu’elle nous perpétue, aussi, bien sûr, de l’intimité même, chez lui, du peintre Monet (Paris, 14 novembre 1840 – Giverny, 5 décembre 1926), en sa demeure enchantée de Giverny.

Cf, bien sûr cette merveille qu’est le « Monet intime » de Bernard Plossu, en la co-édition Filigranes et Musée des Impressionismes, en 2012 : un autre chef d’œuvre absolu de Plossu !

Cette image me rappelle aussi, plus personnellement, une image qui m’est familière, en son intime étrangèreté, à elle aussi :

une superbe toile du peintre bordelais Guillaume Alaux (1856 – 1912), comportant, elle aussi, une enfilade de portes, en un intérieur de campagne ; mais dépourvue, elle, du moindre bleu…

« Wow » ! dirait l’ami Plossu…

Cette image est fascinante !

L’image légendée « Livourne, Italie, 2014« , de la page 27, est-elle aussi un chef d’œuvre absolu.

Bernard Plossu à la galerie arrêt sur l’image galerie

 

qui pourrait même, et à la perfection, signifier l’étrangèreté absolue de l’intimité plossuienne, réduite ici au minimal d’une exigüe, et a priori terne, assez anonyme chambre d’hôtel, avec son mobilier élémentaire, sinon rudimentaire, en attente d’occupation très éphémère… :

un petit lit _ pas encore défait : le voyageur découvre seulement la chambre _, un fauteuil, une petite table,

et une fenêtre protégée de rideaux légers filtrant une lumière un peu vive _ possiblement celle du jour _ :

cette fois-ci en cette ville portuaire, elle-même déjà un peu étrange _ avec son port assez important, et un notable très ancien quartier juif : qu’en reste-t-il désormais ?.. _, et assez peu toscane,

qu’est Livourne,

où a vécu l’étrangissime Amedeo Modigliani (Livourne, 12 juillet 1884 – Paris, 20 janvier 1920).

On sait aussi le goût affirmé de Bernard Plossu pour la peinture italienne de la première moitié du XXe siècle _ Fabien Ribéry, en son superbe article « Michel Fresson, le traducteur, par Bernard Plossu, photographe« , citait les noms (« avis aux chercheurs« , ajoutait-il !..) de Telemaco Signorini, Stefano Bruzzi, Raffaelo Sernesi, Angiolo Tommasi, Cesare Bertolotti et Giovanni Fattori…

Ce camaïeu de gris, ici pris en couleur,

est lui aussi, en ce somptueux « tirage Fresson« ,

proprement sublime.

Re-wow !!

0_italie-couleur-fresson-bernard-plossu

 

La troisième image, à la page 43 de ce trésor de « Tirages Fresson« ,

d’entre les 13 de mon premier choix préférentiel,

est, elle aussi, proprement admirable

de lumineuse minimalité splendide.

image

Son référencement est assez peu précis géographiquement (« Ardèche« ),

mais très précis, en revanche, en mode d’amitié : « Chez les Mirabel » (Annie et Bernard) :

assez probablement au Pont d’Aleyrac, commune de Saint-Pierreville.

L’image, simplissime,

nous présente le départ, vers l’étage, d’un tout simple escalier de bois, tout noir, et rectiligne,

dont paraît, quasi frontalement, l’élancement des six premières marches ;

en appui sur du noir, un noir bleuté, qui s’enfonce dans l’ombre, et colonise quasi entièrement la partie en bas à droite de l’image…

Les dominantes de couleur sont, outre le somptueux noir bleuté de l’escalier et de son appui jusqu’au sol,

le jaune ocré du mur de fond de ce rez-de-chaussée, 

ainsi que le bleu-vert qui, de sa diagonale ascendante, suit la montée de l’escalier, et mange rectilignement l’important jaune ocré du mur jusqu’à _ pour l’image saisie _ la hauteur approximative de la rampe de l’escalier.
Le sol, au premier plan, lui, est gris.

Ici encore, nous nous trouvons devant l’invite de l’image à un mouvement, ici ascendant,

vers l’étage…

L’image n’a rien de statique.

L’image que j’ai choisie ensuite, la quatrième,

en cette section d’images d' »Intérieurs » plossuiens,

ne concerne pas, cette fois, un intérieur habitable, dans lequel se loger et résider, ne serait-ce qu’un court moment,

non.

Car l’image légendée « Jumièges, France, 2017« , aux pages 64-65,

concerne cette fois l’assez vaste dépôt d’un musée,

dans lequel  cohabitent, en un certain désordre _ non accessible, d’ordinaire, aux visiteurs _, les vestiges précieux et émouvants de quelque statues gothiques de l’abbaye _ en ruines _ de Jumièges, en Normandie.

Cette image,

à dominante ocre jaune,

et dynamisée par des lignes verticales,

valorise le contraste entre le chaleureux éclairage du jour, dans les deux pièces du premier et du second plans,

et,

d’une part, le gris de la pierre des statues déposées ici,

et, d’autre part et surtout, le fond noir central de la pièce du fond,

qui recèle diverses précieuses têtes, pieusement conservées, qu’on y aperçoit, lointainement…

Un bel hommage _ lumineux ! _ au travail humble et indispensable de la conservation patrimoniale,

dans les Musées… 

Ma cinquième image d' »intérieur » fait, elle, partie de ma liste complémentaire de 22 ;

et elle ne concerne pas une pièce d’habitation, mais, comme pour l’image « Chez les Mirabel, Ardèche, France, 2012« ,

un escalier.

Mais, en cette image de la page 19, légendée « Livourne, Italie, 2014« 

_ autre merveille minimale absolue ! _

il s’agit très probablement cette fois-ci d’un escalier d’hôtel ;

et peut-être même de l’escalier modern’ style _ un peu à la Mallet-Stevens… _ de cet hôtel où se situait aussi la chambre de la sublime image de la page 27,

semblablement légendée _ je le souligne au passage _ « Livourne, Italie, 2014 » …

Ainsi ces deux images, toutes deux saisies à Livourne en 2014, faisaient-elles possiblement partie de la même planche-contact…

Prise au niveau d’un palier d’un étage,

s’ouvrant lui-même sur un couloir,

dont on ne discerne pas très clairement sur quoi ce dernier vient assez vite buter _ quelque chose (?), là-bas, au fond, brille d’un éclat métallique… _,

l’image,

prise cette fois à nouveau d’un très léger biais,

nous offre une vue sur quatre des volées de ce large escalier modern’ style,

possiblement de béton, et tout blanc :

la volée de l’étage même où est prise l’image

_ mais, étant donné l’angle de la prise de vue, donnant le sentiment d’avancer, et presque, déjà, de monter un étage plus haut… _ ;

l’amorce d’une volée descendante, au bas à droite de l’image ; 

et deux volées montantes _ vers un étage supérieur _,

la seconde de ces deux volées montantes -là occupant le coin en haut à droite de l’image.

La rampe, sans la moindre aspérité, et qui semble en aluminium, brille.

Et cette fois encore, l’image nous donne le sentiment d’un mouvement de déplacement, ici ascensionnel,

de ce très fonctionnel, large et moderne, escalier d’hôtel…

La couleur qui domine est un tout simple blanc, net,

parfois teinté de rose dans ce qui résulte d’effets d’éclairage sur trois des volées de cet escalier…

Une image marquante, oui,

d’un lieu on ne peut plus normal et banal _ dépourvu du moindre pittoresque anecdotique _,

qu’a su saisir, de son cadrage à la fois dynamique et éminemment pondéré, le regard (et le geste) photographique(s) de Plossu :

une merveille de poésie de la presque banale normalité ;

à laquelle la couleur de ce « tirage Fresson« 

vient apporter son nimbe de poésie vraie, au sein de la plus pure quotidienneté

d’une modernité qui cependant dure, ne vieillit pas.

Quel regard !

Enfin,

je me suis permis d’ajouter une sixième image « d’Intérieur« ,

alors que je ne l’avais retenue ni dans ma première liste de 13,  ni dans ma liste complémentaires de 22 ;

et, de plus,

alors que celle-ci ne concerne pas, elle non plus, un intérieur dans lequel se loger et résider un certain moment,

mais, cette fois, l’intérieur d’un café, ou d’un restaurant _ c’est difficile à discerner : un café, plutôt ; on y passe un court moment… _, à Milan.

Mais l’image impose incontestablement sa puissante présence

au regardeur, qui finit par vraiment s’y attacher _ une image peut ainsi s’imposer…

L’image « Milan, Italie, 2008« , page 57 _ inédite, probablement : elle non plus, en couleurs, ne fait pas partie des images exclusivement en noir et blanc du catalogue de l’exposition milanaise de 2008, « Attraverso Milano«  _, est, comme presque toujours chez Plossu, minimalement légendée

_ puisque cela suffit amplement au repérage mémoriel de Plossu : il s’agit, je le répète, d’un repérage que Plossu effectue seulement pour lui-même, pour son archivage mémoriel rudimentaire mais efficace, et en rien (ou si peu !) pour le regardeur de l’image ; l’image, pour Plossu, doit (et c’est même impératif pour lui !) en quelque sorte se suffire (iconiquement) à elle-même, et ne rien détourner d’elle le regard du spectateur ; même si une image photographique a nécessairement la majeure partie de sa provenance, à l’exception de l’idiosyncrasie du regard singulier propre du photographe, dans le réel extérieur visible (à peu près commun, au départ), auquel accède la photographie que celui-ci « prend«  ; une photographie ne peut jamais être totalement « abstraite« , même parcourue (et charpentée) qu’elle est d’une « abstraction invisible« … Et même si ce qui intéresse surtout Plossu est bien l’« ambiance«  à capter, par cette image sienne, du réel à l’instant même croisé, et dont une part de vraie « poésie«  un peu secrète, discrète, humble, pudique,  a été, en un éclair, décelée à révéler, avec douceur, sans jamais de violence, par la simple grâce de la capacité de l’image du réel entr’aperçu, à, d’un geste (photographique) immédiat, fulgurant, réussir à réaliser ensuite, secondairement, et sur une surface sensible : la pellicule, puis, au tirage, le papier, pour l’image iconique qui en résultera… _ :

« Milan, Italie, 2008« .

image






















L’image,

mise en tension par quelques lignes obliques, eu égard à la position et l’angle de prise de vue du photographe par rapport à la configuration du lieu même de ce café _ ou peut-être restaurant : café, plutôt… _,

est animée surtout par les puissantes lignes verticales des larges rayures rouge vif et blanc des banquettes,

et le rouge framboise de la sorte de nappe _ en est-ce bien une ? c’est difficile de se prononcer… _, au premier plan.

Nous sommes ici, en partie du moins _ voire à moitié _, déjà dans la puissante veine « abstraite« , qui a une certaine prédilection de Bernard Plossu,

quand le réel qui se présente, ainsi que l’angle et le cadrage de la prise de la vue, se prêtent bien à offrir de telles puissantes et consistantes images…

Et peut-être pourrait-on généraliser davantage

ce trait de la façon de procéder de Bernard Plossu :

ce serait à lui de le confirmer, ou infirmer…

Mais pour ce qui me concerne, je demeure viscéralement attaché aux images figuratives du réel,

avec la qualité _ disons géographico-historique, civilisationnelle _ de leur ancrage…

J’aime savoir _ et apprendre, pas à pas _ où ont à se mettre les pieds : aussi bien ceux du photographe que ceux des regardeurs de l’image,

car nous sommes alors sous le charme poétique intense d’une télétransportation…

Voilà :

 de ce « Tirages Fresson » de Bernard Plossu,

qui vient de paraître, ce mois de septembre, aux Éditions Textuel,

je viens successivement de me pencher ici

sur mes images personnellement préférées :

de « nature« ,

de « villages« ,

de « villes« ,

d' »avec vue sur la mer« ,

et aujourd’hui d' »intérieurs« .

Soient les 5 articles successifs suivants :

après une première série de 5 premiers :

Il me faudra maintenant me relire,

et méditer une petite synthèse commode de tout cela…

Ce jeudi 12 novembre 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Parcours d’art à Aix (préambule)

06août

A partir de la visite _ le 21 juillet dernier _ de deux site cézanniens : le Jas de Bouffan et l’Atelier du chemin des Lauves, à Aix-en-Provence,
une petite réflexion sur le rapport entre « tourisme » et « acte esthétique »
_ toujours à partir des analyses si remarquables et de Marie-José Mondzain (dans « Homo spectator« ) et Baldine Saint-Girons (dans « L’Acte esthétique« ), ainsi que les pistes ouvertes par Yves Michaud (passim, et notamment « L’Art à l’état gazeux : essai sur le triomphe de l’esthétique« )…

Je peux entrer dans ce propos _ en ce « préambule« , et au sens littéral (d’avant « dé-ambulation« ) à ce qui sera ensuite l’article proprement dit _, qui me trotte dans la tête depuis ma double visite (au Jas de Bouffan et à l’atelier des Lauves _ Lauves : quel beau mot !) ce 21 juillet,
par ces échanges de mails alertes
avec Bernard Plossu
et avec Alain Paire :

De : Titus Curiosus
Objet :     Un passionnant échange hier avec Alain Paire, sur l’idée de « Parcours dans la ville » !
Date :     1 août 2008 08:44:31 HAEC
À : Bernard Plossu

Hier, un échange de mails passionnant avec Alain Paire.

Le voici, tel quel.

Je vais rédiger plusieurs articles sur Aix _
et le premier sur le rapport entre « expérience esthétique » et « tourisme »
(autour du travail de Michel Fraisset
;
mais aussi de Marianne Bourges ;
et d’Alain Paire, donc)…

Je commence à avoir un petit réseau aixois…
et cela par la vraiment « merveilleuse » _ ainsi que tu l’appelles si justement !!! _ Michèle…
Elle me classe, elle, dans la catégorie des « passeurs » :
wow, comme tu dis si bien !…

Bref, je me régale ;
et suis assez impatient de revenir à Aix cet automne…

J’espère bien, aussi,
assister à une représentation à la Friche

_ à Marseille _

de « Dernier quatuor d’un homme sourd »
(aux Editions Lemeac, en 1985) du non moins merveilleux François Cervantès…
La séance de répétition des acteurs
avec les musiciens _ dont l’altiste Alain Trésallet _
à laquelle je me suis un peu « mêlé »
a été assez formidable.

François est passionnant, lui aussi.
Il me semble que  nous nous connaissons de toute éternité.

Et c’est aussi grâce à toi, tout cet « enchaînement » d' »évidences »…

Titus

De : Titus Curiosus
Objet :     Rép : Site RUE 89 MARSEILLE / ARTICLE ANDRE MASSON ET LE THEATRE/ exposition sur le Cours Mirabeau.
Date :     31 juillet 2008 08:30:16 HAEC
À : Alain Paire

Merci beaucoup de votre envoi (« http://www.galerie-alain-paire.com »), qui prolonge magnifiquement
et notre petite conversation aixoise (mardi 22 juillet),
et ma méditation en cours à propos de mon (trop court) séjour à Aix.

D’abord, bravo pour ces articles, qui nous font pénétrer avec élégance et justesse dans la foisonnante vie artistique aixoise.

Les photos du studio Ely (http://www.rue89.com/marseille/festival-daix-en-provence-soixante-ans-de-souvenirs) sont belles et infiniment parlantes ;
et votre texte passionnant (autour de Lilly Pastré, puis le témoignage d’Edmonde Charles-Roux) :
la vie de l' »atelier de musique » (= le festival) qui s’improvise alors (Mozart, Rosbaud, Rosenthal, avec Gabriel Dussurgé) est éminemment éloquente..
Et la grâce fut simplement au rendez-vous : d’être ainsi désirée (par de vrais « amateurs« , et leur passion constructive), elle a daigné venir…

cantatrices-aix.jpg

La retenir, la faire revenir, est ensuite le désir permanent (et plus ou moins fluctuant) des successeurs des initiateurs.
Et qui dépend de la qualité des désirs de ces successeurs…

20080703milhaud.jpg

Faire durer (une « institution », comme une relation : une amitié, un amour) n’est pas forcément toujours facile ; détruire l’est combien davantage !
Ainsi Bordeaux a « tué » son « Mai musical » (ainsi que son « Sigma« ) : est-ce stupide !!! Faute d’assez d’amour (ou pas d’amour du tout !) de quelques décideurs-financeurs…

Je suis passé devant le pavillon Vendôme, mais n’y suis pas entré : si j’avais « su » qu’y était visible pareille expo, j’y serais accouru…
Ici, on peut regretter un défaut de « manifestation », d' »affichage » ; ou d’attention de ma part…
Vous le réparez (un peu) par votre article ;
le catalogue édité par Actes-Sud (« Festival d’Aix 1948-2008 » _ entretien d’Edmonde Charles-Roux avec Laure Adler, textes de Bruno Ely, Bernard Foccroulle et Bruno Roger aux éditions Actes-Sud) étant, lui, disponible ; je me le procurerai…

L’article sur Masson (http://www.rue89.com/marseille/la-merveilleuse-fureur-du-peintre-andre-masson-au-service-du-theatre) est aussi très intéressant.
J’ai pénétré dans l’espace du Conseil Général, cours Mirabeau, le nom de Masson (bien « affiché », lui, sur la porte) me « parlant » plus que positivement…
Personnellement, je ne suis pas « fanatique » du surréalisme ;
et j’ai été plus « intéressé » que séduit par ce
(plutôt de la documentation que des œuvres valant par elles-mêmes, m’a-t-il alors semblé)
qui y était exposé : je manquais donc d’empathie minimale…
Tant pis pour moi… Même si Masson peut être merveilleux, je l’ai déjà expérimenté.

La rencontre, pour « réussir », requiert aussi la qualité du désir du regardeur _ pour reprendre le mot de Michèle Cohen…
Toute critique doit _ élémentairement _ en avoir conscience.

L’article Amado (http://www.rue89.com/marseille/quand-le-sculpteur-jean-amado-rencontre-paul-cezanne) m’a beaucoup intéressé ; de même que son œuvre, qui m’a séduit.

vaisseau-amado2.jpg

Je trouve assez stupide le commentaire (laconique) du blogueur (amateur de Rodin : comme si aimer Rodin excluait d’aimer Amado !)
qui n’a pas envie de « toucher » ces sculptures (de Jean Amado : les « voir » lui suffisant) :
il est bien évidemment hors jeu… Tant pis pour lui.
A-t-il vraiment, alors, quelque chose de consistant à « dire » ? Pourquoi proclamer alors n’importe quelle opinion ?..
Mesure-t-il sa « responsabilité » à l’égard et de l’artiste, et de ceux qui se mobilisent pour son œuvre ?
Notre époque souffre (et passablement, hélas) de l’opinionite
Même si Jean-Paul Michel me rassure (un peu) en m’affirmant qu’il en a toujours été ainsi,
et que les 1500, ou 2000, personnes qui, bon an, mal an, « regardent » (et « écoutent » ; et « lisent« ) vraiment _ parce qu’ils, ou elles, « aiment » _,
finissent par l’emporter
(dans ce qui se sédimente peu à peu _ en dépit des doctrinaires hors (notre) sujet (du moins), tel Bourdieu, dans « La distinction _ critique sociale du jugement » ; pour une analyse sociologique plus fine, lire Nathalie Heinich : « La sociologie à l’épreuve de l’art. Entretien avec Julien Ténédos« , 2 t., Aux lieux d’être, 2006 et 2007 _ ; dans ce qui finit par se sédimenter, donc, comme « goût » davantage _ objectivement, et non sociologiquement _ « légitime« ) au regard un peu mieux distancé de la postérité,

contre la foule majoritaire et massive des aveugles et sourds (non pertinents _ cf la parabole du tableau de Breughel _ jusqu’à la fosse où ils s’en-traînent, à basculer, chuter, les uns les autres) :
en attendant, il faut se coltiner ce
(= la purée de pois, le brouillard du brouillage)
qu’entraîne aussi le règne des « parasites »
_ qui tiennent le haut du pavé (et médiatique) au présent…

Je consacrerai un article sur mon blog à Jean Amado,
pour lequel vous vous mobilisez, cher Alain Paire :
une découverte importante assurément pour moi.

Quant à l’article (http://www.rue89.com/marseille/quand-ben-s-enferme-dans-le-cabanon-de-cezanne) sur la « verrue » Ben
« OCCUPANT »

_ qu’on y mette les connotations qu’on voudra _
l’appentis adjacent au pavillon du chemin des Lauves,
il apporte de l’eau à mon moulin,
et je vous en remercie…

D’abord, j’y reçois un complément aux réponses déjà obtenues : qui est donc responsable de pareille « verrue » en ce lieu ?
Pas seulement Michel Fraisset _ comme il m’a été indiqué à l’Atelier Cézanne _
où je m’en étonnais : à partir de l’inscription _ sur plexiglass _ « L’art m’emmerde » (signée Erik Satie) placée à la porte même de l’Atelier !!! ; et plus loin, dans le jardin, toujours d’Erik Satie : « Si je rate, tant pis, c’est que j’avais rien dans le ventre… »

(à comparer, j’ai pu le dire le lendemain à Michel Fraisset, avec le mot de Samuel Beckett que m’avait donné, la veille, en son atelier, à Marseille, Patrick Sainton : « rater mieux » ! ) _ ;

mais aussi Andréa Ferrol…
Je conserve pourtant un souvenir attendri de l’interprète généreuse de Marco Ferreri (dans « La Grande Bouffe » en 1973)…
Nos goûts nous jugent, avant qu’ils ne jugent leurs objets : ne pas trop le perdre de vue…

Ensuite, pourquoi imposer à Cézanne
_ si jaloux des conditions de sérénité de sa création ici ! _
la proximité d’individus que Cézanne ne « passionne » pas (sic) ?
Et qui « raisonnent » (ou « résonnent » ?) en terme de « slogans » (sic)
et selon le critère du « novateur » réduit à ce qu’en retient le public _ l’audimat (= TF1 !!!)…
Même si « Ben se pose _ sic _ en communicateur ainsi qu’en philosophe égotiste
plutôt qu’en artiste
 » _ on est rassuré !
Pour Ben, « Poulbot, tu comprends, dans le monde entier, il est plus célèbre que la Sainte-Victoire !« …
Voilà où mène le cancer des « communiquants » et de la communication
(= la pub, le marketing, l’empire de la vénalité _ soumise au « divin marché« , comme le qualifie Dany-Robert Dufour)…

J’ai terminé hier la lecture de l’album « Atelier Cézanne«  _ quelle richesse ! (par les contributions de James Lord _ est-il assez « honoré » à Aix ? j’ose le souhaiter ! _, Philippe Cézanne, Bruno Ely, Marianne Bourges, Michel Fraisset) _ paru en 2002 (et édité par Actes-Sud) ;
et vais rédiger maintenant un article sur l’articulation (= « rencontre » !) entre l' »émotion esthétique » (cf « L’Acte esthétique« ) et le tourisme…

Je trouve le travail de Michel Fraisset à l’Office de Tourisme d’Aix très intéressant
Notamment la piste de « Parcours » de découverte d’œuvres et de lieux (et leur « tissage », en fonction du « génie du lieu« )…
Et après tout, chacun a « droit » à quelques erreurs (Ben dans l’appentis de Cézanne, comme le loup dans la bergerie)…
Vouloir « animer » l’espace de création de Cézanne en faisant appel à des créateurs contemporains, pourquoi pas ! magnifique levain :

les artistes ont besoin, en effet, qu’on les expose…
Mais pas n’importe qui, n’importe quoi, n’importe où…
car il y a aussi des impostures en art ;
et Ben en est une, à mes yeux du moins…

Mon article portera d’ailleurs sur la différence _ ressentie _ de la visite du Jas de Bouffan
(magnifique, par une guide-conférencière remarquable : Christiane ;
et avec une vidéo de très grande qualité _ de Gian-Franco Ianuzzi _, qui nous porte _ vraiment _ à la rencontre de l’œuvre de Cézanne) ;
et la visite de l' »Atelier Cézanne«  _ un raccourci (anglo-saxon ?) peut-être discutable _
sans présentation autre que rudimentaire (de jeunes filles qui ne sont pas guides-conférencières : débrouillez-vous à regarder (tout seuls) !..).
Aller « à la rencontre » d’une œuvre comporte des conditions _ de désir (et amour), notamment…

Et il me semble que Marianne Bourges s’y montrait assez sensible…

Bref, de quoi réfléchir _ et mettre en place
Si la « satisfaction du public » est un critère (de « client« ) _ dixit Michel Fraisset page 178 de l’album « Atelier Cézanne » de 2002 _,
j’exprimerai mon point de vue sur mon blog
D’autant plus que je partage pleinement _ et c’est un euphémisme _ l’objectif de faire découvrir par un parcours actif
(et de la marche !)

Les pavés « Cézanne » sur le sol d’Aix pour guider les pas de la découverte de ses sites

sont aussi une magnifique idée…

Je suis une fois de plus trop long.

Merci en tout cas de votre envoi.

Titus Curiosus

Et aussi :
De : Titus Curiosus
Objet :     Marianne Bourges (+ blog « En cherchant bien » sur mollat.com)
Date :     31 juillet 2008 09:44:43 HAEC
À : Alain Paire

Encore une question, cher Alain Paire :
l’article de Marianne Bourges m’a beaucoup (et c’est un euphémisme) intéressé _ toujours en cet album « Atelier Cézanne » de 2002 :
pourrais-je la joindre ?
Aix bénéficie-t-il toujours de sa présence ?

Page 172 de son article dans l’album « Atelier Cézanne » de 2002,
Marianne Bourges écrit à propos du « déplacement » des œuvres « demeurées sur place » à l’Atelier :
« leur déplacement a entraîné quelque peu un certain infléchissement du sens premier de l’appellation très spécifique de Musée contrôlé (sic)
qui était attaché à leur présence :
l’Atelier de Cézanne
(re-sic) est devenu chose à office de tourisme »

Page 176 du même album « Atelier Cézanne » en 2002, Michel Fraisset donne cette information-ci :
« Par délibération du Conseil Municipal en date du 30 avril 1997, la Municipalité confie la gestion de l’Atelier Cézanne _ le « de » ayant disparu… _
à l’Office de Tourisme » _ avec deux majuscules : à « Office » et à « Tourisme ».
Et il commente :
« Crainte pour les uns, défi pour les autres. Tourisme et Culture _ avec majuscules équivalentes (qu’en dirait Michel Deguy ? si justement sourcilleux, à propos du « culturel » :

cf, par exemple, les pages 209 et 210 de « Au jugé« , aux Editions Galilée en octobre 2004 ;

et aussi sa brillantissime conférence _ un grand moment ! _ le 15 février dernier dans les salons Albert-Mollat de la librairie Mollat à Bordeaux, à l’invitation de Jean-Pierre Moussaron) _
Tourisme et Culture, donc, allaient-ils faire bon ménage ?« .
Et Michel Fraisset intitule la phase suivante de son article (ou « rapport d’activité ») : « La mise en tourisme de l’Atelier de Cézanne » (le « de » ayant ré-apparu…). On appréciera l’expression de cet en-tête de chapitre ; j’y reviendrai.

L’argumentaire de l’article (précédé de l’annonce « Les Faits » _ tel en un « Rapport« , donc) étant fort intéressant,
et détaillé en chapitres : « La Communication« , « L’Animation« , « La Commercialisation » et « La Gestion« .

Et j’ai pu constater l’excellente efficacité de cet Office de Tourisme :
reçu par Bernadette Marchand,
j’ai pu bavarder un peu avec Michel Fraisset…
Et nous avons parlé rapidement (et avec assez d’humour) de l’expo Ben…
Michel Fraisset est très sympathique

Bien à vous

Titus Curiosus

Ps : avez-vous jeté un oeil sur mon blog sur mollat.com ?
« Attraverso Milano » et « Probité et liberté de l’artiste »
concernent l’ami Bernard Plossu…

Et voici sa réponse (à ces deux mails) :
De : Alain Paire
Objet :    Expositions Jean AMADO, Jean-Pierre BLANCHE et Anne-Marie JACCOTTET. Aux archives départementales, exposition « André Masson/ Georges Duby / Aix en Provence 1948/ 1968″.
Date :     31 juillet 2008 17:19:21 HAEC
À : Titus Curiosus

Cher ami, vos réactions sont salubres.
Oui, Michel Fraisset est un créatif de très bonne compagnie.
Mais je réclame pour moi le brevet d’invention du « Parcours dans la ville« ,
c’est un projet déposé par mes soins
dont il s’inspire remarquablement.

Ben n’a pas seulement des défauts,
j’avais peut-être encore plus de prévention contre lui avant de converser avec lui,
il n’a pas besoin d’avocat pour défendre sa cause.

Marianne Bourges est un personnage insolite, elle vient souvent converser en ma galerie, et on peut lui écrire.

J’attends les nouvelles aixoises et ciotadiennes de votre blog-mollat que j’ai déja plusieurs fois parcouru
Cordialement, alain paire

Voilà.

Passionnant, non ?

Titus

Réponse de Bernard :

De : Bernard Plossu
Objet :     Rép : Un passionnant échange hier avec Alain Paire, sur l’idée de « Parcours dan…
Date :     1 août 2008 17:19:53 HAEC
À : Titus Curiosus

wow , pas – sion – nant  !
comment tu fais ?
t’es pas crevé par la chaleur ?  moi si ….
plo

Et encore cet échange-ci :

De : Titus Curiosus
Objet :     Rép : comment tu fais ?
Date :     1 août 2008 18:30:18 HAEC
À : Bernard Plossu

J’aime « écrire », quand je suis bien concentré…

Ecrire à quelqu’un m’aide aussi beaucoup.
surtout avec des correspondants eux-mêmes passionnés.

En ce moment,
j’écoute diverses versions du dernier quatuor (opus 135) de Beethoven : passionnant aussi…
_ par les Vegh et par les Budapest, surtout : les deux sont prodigieux de sensibilité ;
les Berg m’ont moins touché (trop « léché », ou lisse, en surface) ;
de même que les Hungarian (bien trop rapides : on dirait qu’ils déchiffrent ; ou/et expédient…) ;
mais je ne connais pas (encore) la version des Prazak…

Quelle légèreté dans la gravité en cette œuvre finale ; quelle politesse _ devant l’abyme _ pour y venir danser et chanter aimablement au bord…

J’ai essayé de joindre Marianne Bourges à Aix ; mais elle est en vacances,
m’a très gentiment répondu une dame qui peut être sa mère, en prenant note avec grand soin de mon appel…

J’ai du pain sur la planche, avec ces articles ; il faut que je sois bien concentré ;
souvent le matin à 5 heures…

Quand j’aurais rédigé mon article,
je l’enverrai à Michel Fraisset
avant de le publier.
Je l’ai trouvé fort sympathique ;
et d’abord très efficace _ sur le terrain _ à Aix…

L’Office de Tourisme tourne à plein. Et les Japonais grimpent allègrement _ au propre comme au figuré _ vers Entremont pour appréhender de visu proprio le regard de Cézanne (d’un peu plus haut que le dit « Portail des Peintres« ) sur la Sainte-Victoire… Heureusement, voici une fontaine (et ombragée) sur le chemin de la Marguerite, face à la sainte montagne… Je m’y abreuve deux fois : à l’aller et au retour…

Titus

Voilà pour cette sorte de « préambule » à l’article.

Titus Curiosus, le 3 août

Photographies « Cantatrices » et « Darius Milhaud » © Studio Ely ; et « Le doute et la pierre au Jas de Bouffan » © Alain Paire

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