Posts Tagged ‘musique française

Et écouter Walter Gieseking jouer si divinement Ravel ; ou le triomphe de la ligne claire…

26nov

Dans le magique coffret « Walter Giesking _ His Columbia Gramophone Recordings » de 48 CDs que vient maintenant nous proposer  Warner Classics (0190296245596)

_ Walter Gieseking, Lyon, 5 novembre 1895 – Londres, 26 octobre 1956 _,

j’ai désiré commencer par l’écoute de ses deux CDs entièrement consacrés à Ravel,

soient les volumes 34 et 35.

Ou le triomphe merveilleusement tranquille et rayonnant de la ligne claire…

 

Ce samedi 26 novembre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Une nouvelle splendeur discographique du merveilleux pianiste Steven Osborne : son décidément parfait CD « Debussy Early and Late Piano Pieces »…

27oct

Après ses déjà plus qu’excellents deux premiers albums Debussy publiés par Hyperion

en 2006 (« Préludes« ) _ le CD Hyperion CDA 67530 _

et 2017 (« Images. L’Isle joyeuse. Estampes. Masques. Chlidren’s Corner. D’un Cahier d’esquisses« ) _ le CD Hyperion CDA 68161 _,

enregistrés à Londres en janvier 2006 et octobre-novembre 2016,

voici que ce pianiste magnifique qu’est Steven Osborne vient à nouveau nous enchanter superlativement d’un troisième merveilleux CD Debussy, intitulé « Early and Late Piano Pièces«  _ le CD Hyperion CDA 68390 _, enregistré toujours à Londres, au mois d’août 2021,

qui,

pour notre tranquille sidération infiniment admirative de mélomane amoureux tout spécialement de l’infiniment subtil et doux répertoire français en sa plus parfaite idiosyncrasie et singularité remarquable,

vient de paraître ce bel octobre-ci 2022…

Comme, sous de tels doigts, tout cela chante…

De l‘œuvre complet pour piano seul de Claude Debussy (1862 – 1918),

ne restent plus à enregistrer à Steven Osborne _ quelles ont été les raisons de ses choix d’interprète d’une telle répartition, voilà, de ces œuvres pour piano seul de Debussy en 4 CDs ?.. _

que :

_ « Pour le Piano » (1894 – 1896, publiée en 1901), d’une durée d’environ 14′ ;

_ « La plus que lente » (1910), d’une durée d’un peu plus de 4′ ;

_ « Berceuse héroïque » (novembre 1914), d’une durée d’environ 4′ aussi ;

_ et enfin « 12 Études » (5 août – 20 septembre 1915), d’une durée d’environ 45′ ;

ce qui promet un quatrième CD de piano seul de Debussy d’une durée d’un peu plus d’une heure…

 

Avec impatience discographique, donc, de notre part…

Ce jeudi 27 octobre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un maître de l’interprétation de la musique française, notamment, mais pas seulement : Paul Paray ; l’événement d’une très opportune réédition discographique en 45 CDs par le label australien Eloquence

09sept

La parution par le label australien Eloquence de deux coffrets _ 4842318 et 4843318 _ de respectivement 23 et 22 CDs de disques enregistrés de 1952 à 1962 _ les 12 premiers d’entre eux en mono, les 33 autres en stéréo _ par le chef Paul Paray _ Le Tréport, 24 mai 1886 – Monte-Carlo, 10 octobre 1979 _ à la tête de « son » Detroit Symphony Orchestra,

constitue un véritable événement discographique

pour les amoureux de l’interprétation claire, souple et élégante (« à la française ») _ et en un admirable son « Mercury Living Presence«  _ en particulier, mais pas seulement, loin de là, du répertoire symphonique français…

Écoutez ici le podcast (de 29′ 09) du commentaire très détaillé _ ponctué de divers extraits musicaux _, intitulé « Paul Paray : the art of the great conductor« ,

qu’ont donné, en date du 29 juillet 2022, de ces deux splendides coffrets 4842318 et 4843318 que publie le label Eloquence,

les très sagaces critiques musicaux que sont Rob Cowan et James Jolly, pour la revue Gramophone…

Ce vendredi 9 septembre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Reinoud Van Mechelen toujours excellent dans les très délicates « Brunettes » du tournant entre XVIIe et XVIIIe siècles : un bijou !

10août

Après ses très brillants CDs « Dumesny, haute-contre de Lully » _ soit le CD Alpha 554 ; cf mon article «  » du 10 janvier 2020… _

et « Jeliote, haute-contre de Rameau«  _ soit le CD Alpha 753 ; cf mon article «  » du 18 octobre 2021… _,

le magnifique et toujours parfait ténor Reinoud Van Mechelen vient nous gratifier maintenant d’un très réussi petit bijou de CD, avec son « Oh, ma belle brunette« , soit le CD Alpha 833, paru le 27 mai dernier ;

dont témoigne, par exemple, le très juste article, ce jour sur le site de ResMusica, « Galanteries champêtres par Reinoud Van Mechelen« , de Cécile Glaenzer :

Galanteries champêtres par Reinoud van Mechelen

Le ténor belge et son ensemble A nocte temporis aiment à défricher des répertoires méconnus. Ils nous offrent ici un _ excellent ! _ florilège de brunettes anonymes et autres airs galants.

« Brunette : petite chanson tendre, d’un goût naturel et délicat » nous apprend le dictionnaire Littré. Ces airs à une, deux ou trois voix et basse continue sur un sujet champêtre et galant furent très populaires en France au tournant des XVIIᵉ et XVIIIᵉ siècles. L’éditeur Ballard en publie trois tomes _ en 1703, 1704 et 1711 _ sous le titre Brunetes ou petits airs tendres, et c’est à cette source que Reinoud van Mechelen est allé puiser _ oui _ le programme _ des airs _ du présent enregistrement. Il y ajoute de joyeux « airs à boire » _ au nombre de 3 : de Jacques Cochereau (en 1714), Joseph Valette de Montigny (en 1713) et Monsieur de la Feronnerie (en 17169) _ et des intermèdes instrumentaux de Marais, Hotteterre, Visée, Couperin, Dandrieu et Pignolet de Montéclair. Un programme tout en délicatesse et élégance _ voilà ! _, illustration du raffinement à la française _ tout à fait _, où la voix souple et expressive du ténor _ oui… _ fait merveille _ en ce très délicat répertoire : on ne saurait mieux dire. La diction est parfaite _ comme c’est absolument nécessaire, en effet ! et c’est rédhibitoire … _ et le texte reste toujours lisible _ voilà ! _, même dans les reprises ornementées, tout droit venues de l’art de l’air de cour. Preuve de la ductilité de sa voix, le ténor se fait _ aussi, mais oui… _ haute-contre dans les reprises de « Tu ne dois pas, jeune Lisette » chantées à l’octave aigüe. On se souvient _ et comment ! _ que les derniers enregistrements de Reinoud van Mechelen étaient consacrés au répertoire des contre-ténors Louis Gaulard Dumesny et Pierre de Jélyotte.

Les airs instrumentaux choisis _ en appoint _ répondent parfaitement _ oui _ aux pièces vocales, et font beaucoup _ aussi _ pour l’attrait de ce programme. Trois pièces de viole de Marin Marais permettent d’apprécier la belle musicalité de Myriam Rignol. Le traverso d’Anna Besson tient une place importante tout au long du programme, et lui confère beaucoup de poésie, en dialogue avec la voix. Elle nous propose aussi une intervention bienvenue sur la musette de cour, instrument des évocations champêtres par excellence _ en effet. Le théorbe de Simon Linné et le clavecin de Loris Barrucand réalisent un continuo subtil et des intermèdes tout en délicatesse _ le terme est on ne peut plus adéquat. Au milieu de tous ces airs tendres, on appréciera la simplicité de deux comptines chantées a capella: « Sur le bord de la Seine » et le truculent « Il étoit un Espagnol » qui apporte sa dose d’humour dans un programme parfois _ presque _ un peu trop langoureux.

Œuvres de Jacques Cochereau (1680?-1734), Marin Marais (1656-1728), Jacques-Martin Hotteterre (1673-1763), Robert de Visée (1650-1725), Joseph Valette de Montigny (1665-1738), François Couperin (1668-1733), Jean-François Dandrieu (1682-1738), Michel Pignolet de Montéclair (1667-1737).

Ensemble A nocte temporis : Anna Besson, traverso ; Myriam Rignol, viole de gambe ; Simon Linné, théorbe ; Loris Barrucand, clavecin ; Reinoud van Mechelen, ténor et direction.

1 CD Alpha. Enregistré en février 2021 à Sint Truiden (Belgique).

Textes de présentation en français, anglais et allemand.

Durée : 71:09

Un parfait très délicat bijou…

Ce mercredi 10 août 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

La perfection de la pudique tendresse de Céline Frisch sur le clavecin de Louis XV : une réussite absolue…

27juil

À deux mois moins 3 jours de mon article du 29 mai dernier «  « ,

c’est hier 26 juillet 2022 que, par son article très simplement intitulé « Les Plaisirs« , Jean-Charles Hoffelé sur son site Discophilia vient reconnaître à son tour la splendide réussite de Céline Frisch en son délicieux CD « L’Aimable _ Une journée avec Louis XV« ,

soit le parfaitement ravissant CD Alpha 837…

LES PLAISIRS

Apogée ou vertige ? Le grand clavecin classique, roide, celui de Louis XIV _ dont le règne prend fin, avec la mort du roi, le 1er septembre 1715 _, allait à jamais quitter ses _ occasionnelles _ sévérités pour le temps de Louis XV _ Versailles, 15 février 1710 – Versailles, 10 mai 1774. Tout un autre monde _ musical tout particulièrement, bien sûr _ s’ouvre à lui, qui pourrait correspondre en sons à l’art des grands maîtres du pastel _ c’est bien vu… Adieux suites de danses, bonjour portraits, scènes intimes, échos sonores de cloches, de nature _ voilà ! _, et lorsque le ballet s’invite, ce sera celui du Pygmalion de Rameau (1883 – 1764), ébouriffé au clavecin par Balbastre (1724 – 1799), toujours gourmant du génie du Dijonnais.

Période faste donc, qu’aujourd’hui Céline Frisch herborise comme jadis le fit Blandine Verlet (Paris 27 février 1942 – Paris, 30 décembre 2018) dans ses albums des « Princesses de France » (Philips, années 1970 _ 1978 plus précisément _). Elle y commence avec des François Couperin (1668 – 1733) et D’Agincourt (1684 – 1758) de pur charme _ oui __, les jouant leste, et elle ira finir à cette merveille si rarement gravée que sont Les Étoiles, petit moto perpetuo comme argenté par la lueur lunaire _ de Michel Corrette (1707 – 1795).

C’est un monde du tendre _ absolument _, du fragile _ ténu, subtil _, des plaisirs fugitifs _ à mille lieues de la moindre insistance ou lourdeur… _ qu’elle saisit avec _ infinie _ poésie _ voilà ! _ sur l’élégant Rastelli d’après Goujon, trésor du Musée de la Musique : écoutez seulement Les tendres sentiments de Royer (1703 – 1755) : 6’26 de discrète et pudique douceur…

LE DISQUE DU JOUR

L’Aimable
Une journée avec Louis XV

Œuvres de François Couperin (1668-1733), François d’Agincourt (1684-1758), Pierre Dandrieu (1664-1733), Louis-Claude Daquin (1694-1772), Pancrace Royer (1703-1755), Claude-Bénigne Balbastre (1724-1799), Michel Corette (1707-1795)

Céline Frisch, clavecin

Un album du label Alpha Classics 837

Photo à la une : la claveciniste Céline Frisch – Photo : © Jean-Baptiste Millot

Un délicat ravissement que pareil discret bijou de CD !

Ce mercredi 27 juillet 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

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