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Jouir de la merveilleuse finesse de détail de la « Betulia liberata » telle que vient nous l’offrir, au CD, Christophe Rousset…

10oct

En écoutant avec toute l’attention requise le double CD Aparté A235 de la Betulia liberata de Mozart

que vient nous proposer ce mois d’octobre Christophe Rousset

_ cf mon article d’hier  _,

on ne sait ce qu’il faut admirer le plus,

de ce chef d’œuvre trop méconnu encore d’un Mozart de 15 ans ;

ou de l’interprétation magnifique qu’en donnent Christophe Rousset, à la tête de son orchestre Les Talens Lyriques,

le chœur Accentus,

et les chanteurs solistes de cette Betulia liberata,

que sont Sandrine Piau (Aminta), Amanda Forsythe (Cabri & Carmi) _ sopranos _, Teresa Iervolino (Giuditta) _ mezzo-soprano _, Pablo Bemsch (Ozia) et Nahuel Di Pierro (Achior) _ ténors.

Le genre de l’oratorio

créé, à Rome, par Giacomo Carissimi (Marino, 18 avril 1605 – Rome, 12 janvier 1674),

s’est déployé superbement, en particulier dans l’Italie des XVIIe et XVIIIe siècles

_ l’oratorio (dépourvu de mise en scène) permettait, aussi, aux amateurs passionnés d’opéra de suppléer à celui-ci, interdit de représentation durant la période du carême….

Et il est tout naturel que le jeune Mozart se soit vu proposer, le 13 mars 1771 _ et cela pour la toute première fois de sa jeune carrière de compositeur _, à Padoue,

de s’adonner à la composition d’un oratorio…

Ce qui est assez stupéfiant, est le degré de perfection auquel a d’emblée atteint le jeune homme Mozart

dès ce coup d’essai ;

et qui vient nous enchanter aujourd’hui dans ce merveilleux double CD dans la réalisation de Christophe Rousset…

L’article Conversion de Jean-Charles Hoffelé, auquel je renvoyais hier,

soulignait parfaitement la parfaite tension dramatique que le génie dramaturgique _ bien reconnu _ de Mozart _ en toute sa musique _ a donné à son oratorio ;

et que Christophe Rousset a su parfaitement insuffler à son interprétation _ et ses interprètes _

telle que captée ici au disque.

Et les incarnations des chanteurs sont, en effet, elles aussi, très intenses :

on admire tout particulièrement l’art et le timbre de voix de cette somptueuse mezzo qu’est Teresa Iervolino,

en la radieuse Giuditta ;

mais aussi les deux magnifiques ténors que sont

Pablo Bemsch, en Ozia _ un rôle-clé et quasiment omniprésent : une superbe performance !.. _

et Nahuel Di Pierro, en Achior, à la très remarquable présence impérieuse… 

Voilà donc un apport de grand choix à la discographie mozartienne.

Ce samedi 10 octobre 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Enfin un enregistrement libéré (ardent ! ) de la « Betulia liberata » K. 118/74c du jeune Wolfgang Amadeus Mozart, à Padoue, en 1771, sous la direction ici de Christophe Rousset

09oct

La « Betulia liberata« ,

un oratorio pour Padoue composé en 1771, lors de son premier voyage en Italie, par un jeune Wolfgang Amadeus Mozart (Salzbourg, 27 janvier 1756 – Vienne, 5 décembre 1791) de 15 ans,

sur un livret de Pietro Metastasio (Rome, 3 janvier 1698 – Vienne, 12 avril 1782),

ne comportait jusqu’ici que des enregistrements discographiques assez anciens ;

parmi lesquels

un sous la direction de Mario Rossi, en 1952 (pour le label Cantus Line),

et un autre sous la direction de Vittorio Gui, en 1977, pour Philips.

Hier, 9 octobre, sous le titre « Conversion« ,

Jean-Charles Hoffelé nous propose

sur son excellent site Discophilia,

une recension d’une version davantage théâtralisée de cette mozartienne Betulia liberata de 1771,

sous la direction de Christophe Rousset,

pour le label Aparté : AP 235 (en 2 CDs) ;

que voici :

CONVERSION

Vittorio Negri en savait les beautés, et l’enregistra _ en 1977 _ pour Philips, ayant trouvé sa Judith, Birgit Finnilä, mais il retenait la verve dramatique de l’ouvrage dans le carcan de l’oratorio _ voilà _, ce à quoi en restèrent ses successeurs ; alors qu’à la RAI, Mario Rossi s’y montrait dès les années cinquante _ en 1952, pour le label Cantus Line _ bien plus enflammé, ayant Schwarzkopf _ serait-elle donc un facteur assuré de « flammes » ?.. _ dans ses chanteurs.

Enfin, Christophe Rousset rend à cette Betulie libérée son théâtre, celui qu’un Mozart gamin _ de 15 ans, en 1771 _ voulait à toute fin ; d’ailleurs à Padoue comme dans toute l’Italie, les oratorios n’étaient rien d’autre que des opéras sur des sujets bibliques écrits _ détour oblige… _ pour le temps du Carême.

Les deux « actes » fusent d’ardeur et de virtuosité ; même la discussion théologique sur le Dieu unique entre Achior et Ozia n’en apaise pas la tension.

Magnifique, Teresa Iervolino, le Rinaldo _ de Haendel _ du moment _ au Festival de la Vallée d’Itria, en 2018 _, fait oublier que Judith n’est pas le personnage principal de cette parabole sur la conversion : son grand air lorsqu’elle s’apprête à partir, parée de ses bijoux, au camp d’Holopherne, son retour devant les portes de la ville une fois la décollation accomplie, sacrent une chanteuse de première grandeur _ voilà ! _ qu’entourent une distribution exemplaire, de l’Amital virtuose de Sandrine Piau à l’Achior de Nahuel Di Pierro _ un chanteur que j’apprécie beaucoup, personnellement _, mais il faut saluer d’abord l’Ozia de Pablo Bemsch, ténor assuré, vocaliste brillant, dont l’air de révolte stupéfie _ voilà.

Chœur et orchestre ardents, décidément Christophe Rousset est dans les secrets du jeune Mozart.

LE DISQUE DU JOUR

Wolfgang Amadeus Mozart(1756-1791)
La Betulia liberata, K. 118/74c

Sandrine Piau, soprano (Amital)
Amanda Forsythe, soprano (Cabri, Carmi)
Teresa Iervolino, mezzo-soprano (Giuditta)
Pablo Bemsch, ténor (Ozia)
Nahuel Di Pierro, ténor (Achior)

Accentus


Les Talens Lyriques


Christophe Rousset, direction

Un album de 2 CD du label Aparté AP235

Photo à la une : le claveciniste et chef d’orchestre Christophe Rousset – Photo : © DR

Une œuvre (pour l’Italie de 1771) ici en quelque sorte rajeunie…

Ce vendredi 9 octobre 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

L’intéressante piste de l’atelier opératique de Mozart, avant le chef d’oeuvre de la trilogie Da Pontienne

17sept

Très intéressante piste de recherche

_ et aussi de travail musical _

dont nous sont proposés quelques résultats _ forcément éparpillés _

dans le double album de Pygmalion et Raphaël Pichon

Libertà ! Mozart et l’Opéra,

un double CD Harmonia Mundi HMM 902638.39 :

explorer _ et proposer à écouter _ ce que furent

les tâtonnements d’atelier

du compositeur Wolfgang Amadeus Mozart

avant l’aboutissement _ merveilleux et sublime ! _ de la trilogie sur des livrets de Lorenzo Da Ponte :

Le Nozze di Figaro, o la folle giornata ;

Don Giovanni, o il dissoluto punito ;

et

Cosi fan tutte, o la scuola degli amanti.

De ces tâtonnements

épars _ et demeurés, inachevés sur l’établi, décousus _ de l’atelier hyper-actif de Mozart,

ne sont ici de franches réussites d’interprétation discographique _ et l’on comprend immédiatement pourquoi _

que les arias

_ conçus comme pleinement auto-suffisants (et destinés à faire briller leurs interprètes !) _

Vado ma dove (K. 583),

Per pietà, non ricercate (K. 420),

No, che non sei capace (K. 419),

Io ti lascio, o cara, addio (K. Anh. 245).


De la troupe de l’Ensemble Pygmalion,

tire très brillamment son épingle du jeu

la basse Nahuel Di Pierro,

un interprète au timbre profond, clair et superbe,

et au jeu vraiment magnifique…

Un interprète à suivre, par conséquent…



Ce mardi 17 septembre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le beau travail de Johannes Pramsohler _ et des disques Audax (suite…)

02août

Le 28 avril dernier, sur ce blog,

et à propos du CD Audax German Cantates with Solo Violin (le CD Audax ADX 13715),

je rendai déjà hommage au très beau travail _ de musicien comme d’éditeur _ de Johannes Pramsohler _ et les disques tout à fait passionnants ! de sa marque Audax _ :

La superbe entreprise du violoniste Johannes Pramsohler et des disques Audax

Aujourd’hui, 

c’est au tour du site Res Musica,

et sous la plume de l’excellent critique _ à l’ouïe très fine _ Maciej Chiżyński,

de rendre à nouveau, trois mois plus tard, également hommage

et à la firme de disques Audax _ que dirige ce remarquable musicien qu’est Johannes Pramsohler _,

et très précisément à ce même CD German Cantates with Solo Violin (le CD Audax ADX 13715),

par son article CANTATES ALLEMANDES D’AVANT BACH PAR JOHANNES PRAMSOHLER.

Voici d’abord quel était le samedi 28 avril dernier mon article La superbe entreprise du violoniste Johannes Pramsohler et des disques Audax

sur mon blog _ toujours aussi discret sur la page d’accueil Mollat… _ En cherchant bien :

Ce n’est pas le premier CD de la marque Audax qui attire mon attention,

et plus encore me séduit.

Mais il me faut reconnaître qu’avec le CD German Cantates with Solo Violin (le CD Audax ADX 13715) un nouveau palier de perfection de réalisation vient d’être atteint.

Le passionnant programme de ce magnifique CD _ dans le registre de l’intimité d’une foi grave et profonde : voilà ! _ concerne des compositeurs _ décédés en 1697 (Nicolaus Bruhns), 1703 (Johann Christoph Bach I), 1704 (Heinrich Ignaz Franz Biber), 1706 (Johann Pachelbel) et vers 1715 (Daniel Eberlin) _ qui touchent de très près _ sauf peut-être l’autrichien Biber _ la très concrète formation musicale de Johann-Sebastian Bach, né le 21 mars 1685 à Eisenach ; et la ville même d’Eisenach.

Magnifique compositeur, Johann-Christoph Bach I (Arnstadt, 6-12-1642 – Eisenach, 31-3-1703) était le cousin germain de Johann-Ambrosius Bach (Erfurt, 22-1-1654 – Eisenach, 22-1-1695), le père de Johann Sebastian ; ainsi que l’oncle de Maria Barbara Bach (Gehren, 20-10-1684 – Köthen, 7-7-1720), la première épouse de Johann Sebastian.

Johnnn Pachelbel (Nuremberg, 1-9-1653 – Nuremberg, 3-3-1706) fut organiste une année à Eisenach, en 1677, où Daniel Eberlin dirige la musique de la cour du duc de Saxe ; et où il devient l’intime de Johann Ambrosius Bach ; Eisenach qu’il quitta le 18-5-1678, pour Erfurt _ où il va demeurer 12 ans _, et où il est logé par un autre cousin Bach, Johann Christian I (qui décédera en 1782). Le lien est fort entre Pachelbel et les Bach…

Daniel Eberlin (Nuremberg, 4-12-1647 – Kassel, ca 1715) est maître de chapelle à Eisenach de 1689 à 1692.

Quant à Nicolaus Bruhns (1665-1697), élève de Dietrich Buxtehude, sa musique fut très tôt connue et aimée et étudiée de Johann Sebastian Bach…

Seul le rapport entre Johann Sebastian Bach et Biber (1644-1704) demanderait à être davantage éclairci, dans la mesure où leurs chemins _ à la fois géographiques, si je puis dire, et familiaux… _ ne se sont pas croisés.

Bref, un programme aussi passionnant et merveilleux

que magnifiquement interprété,

avec une émotion intense somptueusement perceptible.

Ce samedi 28 avril 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

Et voici quel est ce jeudi 2 août l’article de Maciej Chiżyński sur le site de Res Musica :

CANTATES ALLEMANDES D’AVANT BACH PAR JOHANNES PRAMSOHLER

CD, Musique d’ensemble

Œuvres de Heinrich Ignaz Franz Biber (1644-1704) ; Johann Christoph Bach (1642-1703) ; Johann Pachelbel (1653-1706) ; Nicolaus Bruhns (1665-1697) ; Daniel Eberlin (1647–vers 1715).

Nahuel di Pierro, basse. Andrea Hill, mezzo-soprano. Jorge Navarro Colorado, ténor. Christopher Purves, basse. Johannes Pramsohler, violon solo et direction. Ensemble Diderot.

1 CD Audax Records.

Enregistré en mars 2017 à l’abbaye Notre-Dame de Fontevraud.

Textes de la notice en anglais, allemand, français et japonais. Durée : 77:40

audaxJohannes Pramsohler, à la tête d’un quatuor de solistes et de l’Ensemble Diderot, rend hommage aux cantates allemandes sacrées pour une ou deux voix, violon et basse continue, écrites par des compositeurs nés avant Johann Sebastian Bach, celui qui perpétua le modèle du genre.

En parlant des enregistrements consacrés aux cantates allemandes élaborées avant que les premières écritures de Bach aient vu le jour, on pense tout de suite à des projets semblables entrepris jadis par les dignes prédécesseurs de Pramsohler : Reinhard Goebel (et à son disque intitulé De profundis, édité chez Archiv Produktion) et Philippe Herreweghe (Deutsche Kantaten, Harmonia Mundi). Si le fondateur et directeur du Musica Antiqua Köln nous fait percevoir une certaine austérité, voire une sècheresse sonore (pas émotive) des pages abordées, mais également l’une des voix de basse les plus envoûtantes de ce répertoire, le chef gantois offre une vision poétique et humaniste des œuvres interprétées en y apportant – par l’intermédiaire de son chœur – de la luminosité et de l’ardeur.

Johannes Pramsohler combine ces deux approches en les enrichissant d’éléments de brio (les nombreux passages pour violon seul) et de couleurs _ voilà. C’est de cette façon que dans les cantates proposées, il cherche (et trouve !) autant de lyrisme que de virtuosité _ oui _, de limpidité narrative que de l’intensité expressive _ absolument. Pour équilibrer ces paramètres, et afin de rendre ces prestations parfaitement cohérentes, il met en lumière la finesse _ oui _ des contours, la douceur _ oui _ des accents et des harmonies, la majesté _ certes _ vocale, de même qu’une bonne dose de ferveur _ oui _ et de tension _ oui _  dramatique, celles-ci résultant particulièrement de la lecture rhétorique du texte et de l’apport émotionnel assuré par les musiciens placés sous sa direction, également ceux du continuo.

En ce qui concerne les solistes, la voix de basse de Nahuel di Pierro, satinée et chaleureuse _ oui _, résonne comme une cloche, par la pureté du timbre et le raffinement des phrasés, et en révélant une profondeur _ absolument _ d’ordre spirituel. Celle d’Andrea Hillse fait remarquer par sa légèreté et la délicatesse _ voilà _ des teintes, celle de Jorge Navarro Colorado se caractérise par la netteté _ oui _ et la fermeté de sa ligne de chant, tandis que celle de Christopher Purves – qui n’apparaît que dans la cantate Laetatus sum pour deux basses, violon, trois altos et basse continue de Biber, pour laquelle il se joint à Nahuel di Pierro – déçoit par son manque de relief et d’engagement _ voir mon commentaire tout à fait concordant de cette remarque ci-dessous. Quand au violon solo (construit en 1713 par Pietro Giacomo Rogeri), Pramsohler fait vibrer ses cordes avec aisance, assurance et beaucoup de sentiment _ c’est décisif _, émerveillant par un jeu brillant et énergique _ oui _, au timbre clair et juteux _ c’est cela _, et orné de nombreuses colorations et humeurs _ parfaitement.

Voici un excitant voyage au cœur du baroque allemand, pour lequel Johannes Pramsohler et ses camarades nous font découvrir quelques raretés méconnues du répertoire. Le résultat est aussi fascinant qu’aiguisant notre appétit _ mais oui ! _ pour plus d’enregistrements, surtout que l’une des pièces présentées ici se voit immortalisée pour la première fois au disque : la cantate Ich will in aller Not de Daniel Eberlin, auteur oublié – officiellement nommé maître de chapelle de la cour ducale d’Eisenach en 1685, l’année de naissance de Bach –, dont on ne connaît même pas la date exacte du décès

Pour, de ma part, ce 2 août,

cette remarque de détail _ tout à fait concordante avec celle de Maciej Chiżyński ! _

à propos de la basse Christopher Purves _ interprète d’Arcangelo, que dirige l’excellent Jonathan Cohen _,

voir mon article tout récent (de samedi dernier, 28 juillet) :

Arcangelo et son chef, Jonathan Cohen : suite…

Pour poursuivre mes éloges de l’Ensemble Arcangelo et de son chef Jonathan Cohen

_ cf mes articles récents du 18 avril, 10 juin et 19 juin derniers :

Un merveilleuxx Magnificat de Jean-Sébastien Bach, par Arcangelo et Jonathan Cohen

Un chef baroque vraiment épatant : Jonathan Cohen à la tête d’Arcangelo

et A nouveau Arcangelo et Jonathan Cohen dans de parfaites Leçons de Ténèbres de Marc-Antoine Charpentier _,

je désire signaler

que ma relative déception _ voilà ! _ à l’égard du CD tout récent Handel’s Finest Arias for Base Voice-2, de l’ensemble Arcangelo et la basse Christopher Purves (un CD Hyperion CDA 68152), enregistré en 2016 et 17, et paru en 2018,

est largement compensée par l’écoute _ bien plus satisfaisante _ du premier volume Handel’s Finest Arias for Base Voice par les mêmes interprètes (CD Hyperion CDA 67842),

enregistré et paru en 2012.

Le contraste résulte

et du vieillissement de la voix du chanteur _ la basse Christopher Purves _,

mais aussi, probablement, du choix du répertoire interprété :

une veine lyrique et tendre _ telle celle de Polyphème dans Acis & Galathée _

lui convenant audiblement mieux qu’une veine un peu plus héroïque…

Ce samedi 28 juillet 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

Voilà !

Ce jeudi 2 août 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

La superbe entreprise du violoniste Johannes Pramsohler et des disques Audax

28avr

Ce n’est pas le premier CD de la marque Audax qui attire mon attention, et plus encore me séduit.

Mais il me faut reconnaître qu’avec le CD German Cantates with Solo Violin (le CD Audax ADX 13715) un nouveau palier de perfection de réalisation vient d’être atteint.

Le passionnant programme de ce magnifique CD _ dans le registre de l’intimité d’une foi grave et profonde _ concerne des compositeurs _ décédés en 1697 (Nicolaus Bruhns), 1703 (Johann Christoph Bach I), Heinrich Ignaz Franz Biber (1704), Johann Pachelbel (1706) et Daniel Eberlin (c. 1715) _ qui touchent de très près _ sauf peut-être l’autrichien Biber _ la formation musicale de Johann-Sebastian Bach, né le 21 mars 1685 à Eisenach ; et la ville même d’Eisenach.

Magnifique compositeur, Johann-Christoph Bach I (Arnstadt, 6-12-1642 – Eisenach, 31-3-1703) était le cousin germain de Johann-Ambrosius Bach (Erfurt, 22-1-1654 – Eisenach, 22-1-1695), le père de Johann Sebastian ; ainsi que l’oncle de Maria Barbara Bach (Gehren, 20-10-1684 – Köthen, 7-7-1720), la première épouse de Johann Sebastian.

Johnnn Pachelbel (Nuremberg, 1-9-1653 – Nuremberg, 3-3-1706) fut organiste une année à Eisenach, en 1677, où Daniel Eberlin dirige la musique de la cour du duc de Saxe ; et où il devient l’intime de Johann Ambrosius Bach ; Eisenach qu’il quitta le 18-5-1678, pour Erfurt _ où il va demeurer 12 ans _, et où il est logé par un autre cousin Bach, Johann Christian I (qui décédera en 1782). Le lien est fort entre Pachelbel et les Bach…

Daniel Eberlin (Nuremberg, 4-12-1647 – Kassel, ca 1715) est maître de chapelle à Eisenach de 1689 à 1692.

Quant à Nicolaus Bruhns (1665-1697), élève de Dietrich Buxtehude, sa musique fut très tôt connue et aimée de Johann Sebastian Bach…

Seul le rapport entre Johann Sebastian Bach et Biber (1644-1704) demanderait à être davantage éclairci, dans la mesure où leurs chemins _ à la fois géographiques, si je puis dire, et familiaux… _ ne se sont pas croisés.

Bref, un programme aussi passionnant

que merveilleusement interprété,

avec une émotion intense magnifiquement perceptible.

Ce samedi 28 avril 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

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