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Ecouter Frans Bruggen diriger Rameau…

13juil

Pour prolonger le plaisir d’écouter Frans Bruggen diriger Rameau,

à la tête de son Orchestre du XVIIIe siècle, 

retour au coffret de 4 CDs des Suites Orchestrales de Rameau

_ Les Boréades, Dardanus, Castor et Pollux, Les Indes galantes, Acante et Céphise, Les Fêtes d’Hébé, Naïs et Zoroastre... _,

le coffret Glossa GCD 921125 _ enregistrements de 1987, 1990, 1994, 1998 et 2001 _,

paru en 2018 : 

une merveille d’interprétations,

qui nous comblent…

Ce mardi 13 juillet 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : Jean-Philippe Rameau, ou le sublime art français de la danse, saisi à la perfection par Frans Brüggen, maître du souffle…

27avr

Avant d’être un merveilleux meneur d’orchestre

_ son Orchestre du XVIIIème siècle, qu’il a fondé en 1981 _,

Frans Brüggen

(Amsterdam, 30 octobre 1934 – Amsterdam, 13 août 2014)

a été un prodigieux souffleur de flûte.

Son art de conduire les danses de Jean-Philippe Rameau

est de la plus parfaite _ admirable ! _ justesse :

souplesse, vivacité, élégance, tendresse, clarté d’élocution, délicatesse,

des qualités on ne peut plus françaises

qui ont porté au sublime l’art de composition de Jean-Philippe Rameau

(Dijon, 25 septembre 1683 – Paris, 12 septembre 1764…

Aussi le coffret _ récapitulatif _ de 4 CDs Glossa GCD 921125,

publié en 2018,

nous offre-t-il la jubilatoire collection des « Suites orchestrales » que Frans Brüggen a rassemblées

et enregistrées

_ en 1986, à Nimègue ; puis 1989, 1992, 1996, 1997, et 1998, à Utrecht,

et publiées en 1987, 1990 et 1994 par Philips ; puis 1998 et 2001 par Glossa _

extraites de quelques uns (8) des _ merveilleux ! _ opéras et ballets de Rameau

_ un des sommets les plus éblouissants de la musique française _ :

Les Indes galantes (1735),

Castor et Pollux (1737),

Les Fêtes d’Hébé (1739),

Dardanus (1739),

Naïs (1749),

Zoroastre (1749),

Acanthe et Céphise (1751),

Les Boréades (1763).

Jean-Philippe Rameau + Frans Brüggen :

probablement le plus juste portrait discographique

de l’art français de la danse…

Ce lundi 27 avril 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Nais, un opera pour la paix de Rameau : un chef d’oeuvre !

20août

Jean-Philippe Rameau : que de chefs d’oeuvre de musique française !!!

Ainsi, Naïs, opéra pour la paix, en 1749.

Que célèbre cet article de Res Musica,

sous la plume de Jean-Pierre Sicard :

GRANDE RÉUSSITE DU NAÏS DE RAMEAU PAR GYÖRGY VASHEGYI

GRANDE RÉUSSITE DU NAÏS DE RAMEAU PAR GYÖRGY VASHEGYI

CD, Opéra

Jean-Philippe Rameau (1683-1764) : Naïs, opéra pour la paix.

Avec : Chantal Santon-Jeffery, Naïs ; Reinoud Van Mechelen, Neptune ; Florian Sempey, Jupiter, Tirésie ; Thomas Dolié, Pluton, Télénus ; Manuel Nunez Camelino, Astérion ; Daniela Skorka, Flore, une bergère ; Philippe-Nicolas Martin, Palémon ; Màrton Komàromi, Protée.

Purcell Choir.

Orfeo Orchestra, direction : György Vashegyi.

2 CD Glossa.

Enregistré en mars 2017.

Durée : 2:30:42

L’amour, pas la guerre : coproduction entre le Mupa de Budapest et le Centre de musique baroque de Versailles, ce Naïs confirme le claveciniste et chef d’orchestre György Vashegyi dans sa maîtrise de l’opéra français du XVIII et sa passion communicative pour Rameau.

La paix signée par Louis XV fin 1748 est fêtée l’année suivante dans tout le royaume. Rameau y contribue par la création de Naïs, avec les moyens de l’Académie royale de musique, costumes et décors somptueux, effets pyrotechniques et grandes vedettes du moment. Comment rendre aujourd’hui cet enjeu à une intrigue bien mince, sublimée toutefois par le génie de Rameau ? Vashegyi lui apporte une forte dynamique, structurée et sensible, mettant en valeur les différents pupitres de l’orchestre, rythmant les danses et les intermèdes, conduisant les chanteurs avec un grand sens des nuances, qui porte l’écoute jusqu’au bout.

La force tellurique de l’ouverture et du début du prologue où s’affrontent les dieux est rendue par un Orfeo Orchestra riche de couleurs et des chœurs très engagés. Le contraste n’est que plus saisissant avec l’atmosphère de paix qui doit suivre et les jeux amoureux qu’elle permet, auquel le chef sait donner la clarté, l’élégance, mais aussi l’architecture de l’écriture propre à Rameau. Sans que la tension retombe, de très beaux moments se distinguent dans les deux actes qui suivent. La très belle Chaconne pour les lutteurs sort du jeu parmi d’autres danses ciselées par l’orchestre, à l’écoute desquelles il est difficile de ne pas imaginer une chorégraphie baroque ou, pourquoi pas, plus contemporaine. Les passages où des instruments solistes dialoguent avec les chanteurs, auxquels Rameau apporte sa poésie, ont un charme particulier, comme par exemple dans la scène 1 de l’Acte II entre Naïs (hautbois) et Neptune (basson) ou, avec le rôle des flûtes, très ornementées, dans le « Tendres oiseaux » de Naïs à l’Acte précédent.

Les deux chanteuses solistes sont moins convaincantes (Chantal Santon-Jeffery en Naïs et Daniela Skorka en Flore) mais les voix masculines sont excellentes. Au début de l’acte I, on apprécie le subtil et grave Palémon de Philippe-Nicolas Martin. Reinoud Van Mechelen est un Neptune émouvant, notamment dans « Au dieu des mers voulez-vous plaire ? », où Rameau a quitté les grandes machineries et le spectaculaire, pour l’intimité et une musique de chambre que l’orchestre évoque avec tendresse. Les sombres interventions de Télénus touchent grâce au timbre et à l’interprétation de Thomas Dolié. Dans « Tendres bergers », air d’Astérion, Manuel Nuñez Camelino offre de gracieux aigus, caractéristiques du style de cette époque. Au début de l’Acte III, un nouvel air de Neptune émeut par son phrasé et ses élans, porté par une excellente diction, que partagent d’ailleurs les autres voix masculines.

Ce Naïs mené par György Vashegyi est une grande réussite.

Ce lundi 20 août 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

 

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