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Musiques de joie : la sérénité heureuse des Suites françaises, de Johann-Sebastian Bach, pour sa jeune épouse Anna-Magdalena, à Coethen, en 1722

25mai

C’est probablement pour aider sa jeune épouse

_ leur mariage eut lieu à Köthen le 3 décembre 1721 ; Johann-Sebastian Bach avait perdu sa première épouse, Maria-Barbara Bach (Gehren, 20 octobre 1684 – Köthen, juillet 1720), un an et demi auparavant… _,

Anna-Magdalena Wilcke (1701 – 1760)

à se faire les doigts,

et, bien sûr, plus encore le style adéquat, en toutes les subtilités de sa relative complexité,

au clavier,

 

elle qui était d’abord une bonne cantatrice

_ les cinq premières de ces Suites sont en effet notées dans le manuscrit de l’important Petit Cahier dit d’Anna-Magdalena Bach _,

que Johann-Sebastian Bach (1685 – 1750) composa,

pour celle-ci, à Köthen, en 1722,

ses paisibles et alertes _ heureuses ! _ admirables  Suites françaises

_ qualifiées ainsi très postérieurement à leur composition de 1722 :

en 1762, par le compositeur et musicologue Friedrich Wilhelm Marpurg (Altmärkische Wische, 21 novembre 1718 – Berlin, 22 mai 1795) ; puis, à sa suite, en 1802, par Johann-Nikolaus Forkel (Meeder, 22 février 1749 – Göttingen, 20 mars 1818) en sa célèbre et marquante Vie de Johann-Sebastian Bach ;

mais en 1754, en sa Nécrologie de Bach, Lorenz Christoph Mizler (Heidenheim, 26 juillet 1711 – Varsovie, 8 mai 1778), qui fut aussi le premier à avoir enseigné l’histoire de la musique en une université allemande (celle de Leipzig, entre 1736 et 1743), avait simplement répertorié, parmi les manuscrits de partition laissés par Bach, les Suites dites plus tard Suites anglaises (parce que se trouve, ajoutée sur la partition, l’annotation, peut-être de la main même de Bach, « Suites pour les anglois« ) ; ainsi que ces Suites-ci, tout simplement ainsi :

« 11. 6 suites de clavecin ;

12. 6 autres suites, de même, mais plus brèves » ;

ainsi, dans les enregistrements de Christophe Rousset pour Ambroisie, en février 2003, puis février 2004,

les durées de ces Suites, sont-elles respectivement de 126′ 23 pour les Suites anglaises, et de 95′ 50 pour les Suites françaises… ;

on notera encore, au passage, que, au moment de ses études à l’université de Leipzig, de 1731 à 1734, Lorenz Christoph Mizler avait été l’élève de Bach…

Pour goûter, à l’écoute discographique, toute la finesse de ces Suites

dites ainsi françaises _ depuis Marpurg, en 1762 ; puis Forkel, en 1802 _,

j’ai choisi l’interprétation merveilleuse, alerte et toute de délicatesse _ pure de toute mièvrerie et maniérismes _, de l’excellent Christophe Rousset,

sur un superbe clavecin signé Johannes Ruckers, daté de 1632 et 1745,

restauré en 1987 par Reinhard von Nagel ;

et conservé au Musée d’Art et d’Histoire de Neuchâtel ;

dans le double album Ambroisie AMB 9960,

enregistré en ce Musée d’Art et d’Histoire de Neuchâtel au mois de février 2004 ;

avec une somptueuse prise de son de Jiri Hegel,

sous la supervisée artistique de Nicolas Bartholomée, le producteur d’Ambroisie.

En émane la paix bienfaisante d’une sérénité lumineuse…

En voici, à écouter, la Suite n°1

Ce lundi 25 mai 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

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