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Georg-Philipp Telemann, compositeur dynamique et fécond autant que tempérament généreux et sympathique : encore de bien beaux feux pour la splendide musique religieuse en Allemagne après 1750…

10mar

Un tropisme certain m’attache personnellement, depuis pas mal d’années, à Georg-Philipp Telemann (Magdebourg, 14 mars 1681 – Hambourg, 25 juin 1767), compositeur dynamique et fécond, autant que tempérament éminemment généreux et d’une bonhomie bien sympathique…

 

À l’œuvre riche, singulier et merveilleusement varié, qui mériterait d’être bien davantage fréquenté, pour leur pur plaisir, par les mélomanes aujourd’hui…

Aussi toute nouvelle parution d’un CD consacré à l’œuvre, très divers _ religieux en cette occurence _, de Telemann,

suscite-t-elle, au moins de ma part, une vive curiosité.

Ainsi pour le CD « Die Befreiung Israels«  _ le CD Passacaille PAS 1132  _,

joignant au « Das befreyte Israel – ein musikalisches Gedicht » de Georg-Philipp Telemann, composé en 1759 _ après le « Die Tageszeiten » de 1757, et avant le « Die Auferstehung » de 1760… _,

le « Die Beferyung Israels – ein musikalisches Drama »  de Johann-Heinrich Rolle (Quedlinbourg, 23 décembre 1716 – Magdebourg, 29 décembre 1785), composé en 1774 _ Rolle est aussi l’auteur, par exemple, de « Der Tod Abels« , en 1769...

La réalisation de Peter Van Heyghen, à la tête de l’excellent Ensemble Il Gardellino, avec les chanteurs Miriam Feuersinger, soprano, Elvira Bill, Mezzo-soprano, Daniel Johannsen, ténor et André Moesch et Sebastian Myrus, basses, ainsi que l’Ensemble Vocal Il Gardellino,

est de toute beauté,

pour des œuvres qui ne sont pas sans me rappeler _ non sans de très effectives raisons… _ les oratorios magnifiquement marquants, à ces mêmes moments, de Carl-Philipp-Emanuel Bach (Weimar, 18 mars 1714 – Hambourg, 14 décembre 1788), filleul et successeur, à la ville de Hambourg, en 1767, de son parrain Telemann _ dont les bouleversants chefs d’œuvre majeurs que sont « Die Letzten Leiden Des Erlösers« , en 1769, et « Die Auferstehung und Himmelfahrt Jesu« , en 1774…

À cette beauté prenante de ces deux oratorios de Telemann, en 1759, et de Rolle, en 1774,

il me faut aussi ne pas oublier de saluer ici la présentation de la notice de ce CD Passacaille, sous la plume de Ralph-Jürgen Reipsch, intitulée « Deux variations musicales sur l’histoire de l’exode » _ d’Israel, en Égypte… _,

à propos aussi, mais pas seulement, des livrets de ces deux oratorios, de Justus-Friedrich-Wilhelm Zachariae (Bad Frankenhausen, 1er mai 1726 – Brunswick, 30 janvier 1777) et de Christoph-Christian Sturm (Augsbourg, 25 janvier 1740 – Hambourg, 26 août 1786), adaptant pour l’occasion le texte premier de Zachariae.

Avec un éclairage historique assez détaillé, tout à fait bienvenu pour aider à bien situer déjà, à son moment particulier, ce répertoire musical qui mérite toute notre attention…

Une réalisation tant musicale que discographique très réussie et tout à fait exemplaire,

significative de ce que devient la grande musique religieuse en Allemagne dans les années qui suivent la disparition en 1750 de Johann-Sebastian Bach, à un tournant marquant du devenir du grand Baroque musical, qui a encore de bien beaux feux à nous donner à partager… 

Ce vendredi 10 mars 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un autre compositeur baroque vénitien, et assez original en son genre : Benedetto Marcello…

28fév

À la suite de mon article précédent, ,

c’est sur un autre compositeur baroque vénitien _ certes assez différent ! mais quasi contemporain : Antonio Vivaldi, Venise, 4 mars 1678 – Vienne, 28 juillet 1741) _ que je désire me pencher : Benedetto Marcello (Venise, 24 juillet 1686 – Brescia, 25 juillet 1739) _ sur l’œuvre deBenedetto Marcello, un site bien intéressant à consulter.

Pour préciser un peu cette situation de Benedetto Marcello au sein du panorama des compositeurs vénitiens du XVIIIe siècle

_ et outre le fait que le Conservatoire de musique de Venise porte significativement ce nom de « Conservatorio di Musica Benedetto Marcello«  _,

je citerai ce parlant bref passage, à la page 8 de la notice du livret du CD Arcana A 441 de « L’Estro poetico-armonico« , sous la plume de Marco Bizzarini, en juin 2017 :

« Jusqu’au seuil du XXe siècle, le prestige de « L’Estro poetico-armonico«  fut immense. Avant la découverte sensationnelle de Vivaldi, qui eut lieu au milieu du XXe siècle, Marcello était considéré come le musicien le plus représentatif du XVIIIe siècle vénitien, à tel point que certains de ses « Psaumes«  étaient souvent interprétés dans les divers pays d’Europe. Les plus grands compositeurs d’opéra italien du XIXe siècle et du début du XXe siècle, de Rossini à Verdi, de Boito à Puccini, l’admiraient comme un auteur classique, dont les idées musicales _ dans le traitement de la voix, dans la relation texte-musique, dans les solutions harmoniques parfois imprévisibles _ pouvaient être également utilisées come un modèle par les nouvelles générations« … 

Un rapide parcours de ma discothèque _ toujours très incomplètement rangée ! et réservant probablement encore, en ses recoins, quelques découvertes-surprises !.. _ m’a permis de repérer au moins 14 CDs  _ parus entre 1982 et 2021 _ intégralement consacrés à des œuvres du seul Benedetto Marcello :

Outre 5 CDs consacrés à un choix parmi les 50 _ sur les 150 Psaumes existants dans la Bible… _ Psaumes mis en musique par Benedetto Marcello, les années 1724 à 1726,

à partir de paraphrases en langue italienne réalisées par son compatriote noble vénitien Girolamo Ascanio Giustiniani (Venise, 10 novembre 1697 – Venise, 22 septembre 1741),

soient les CDs :

_ « Psaumes XIV & XVII » _ les n° 14 et 17, donc _ par la Capella Saveria, de Pal Nemeth, pour Harmonia Mundi, en 1992 ;

_ « Psaumes de David » _ les n° 10, 14, à nouveau, et 21 _ par l’Ensemble XVIII-21 Musique des Lumières, de Jean-Christophe Frisch, pour K617, en 1999 ;

_ « Estro poetico-armonico _ Psaumes 3, 10, 40, 44 et 47 » par Cantus Köln et Konrad Junghänel, pour Harmonia Mundi, en 1999 ; 

_ « Psaumes » _ les n° 10, 14, 31 et 35 _ par l’Ensemble Gli Erranti, d’Alessandro Casari, pour Stradivarius, en 2003 ;

_ « L’Estro poetico-armonico _ Salmi 14, 21, 27, 38 » par l’Ensemble L’Amoroso, de Guido Balestracci, pour Arcana, en 2016-2017 ;

4 CDs consacrés à des choix de Sonates (pour flûte traversière ainsi que pour violoncelle),

soient les CDs :

_ « Sonates pour flûte » _ les n° 1, 2, 3, 4, 6 et 8 _ par René Clemencic, pour Harmoni Mundi, en 1977-1991 ;

_ « Sonatas for recorder and b.c. (1712) & Sonatas for cello and b.c. (1712 – 1717) » _ les n° 2, 3, 9, 10 et 12 ; et les n° 1, 3, 4, 5 et 6 _ par le Collegium pro Musica, pour Dynamic, en 1995-1996 ;

_ « Le Sonate per flauto diritto _ vol 1 : opus 2, 1712 » _ n° 1, 2, 3, 4, 5 et 6 _ par Sergio Balestracci, pour Stradivarius, en 1995-1996

_ « Sonate op. II (1 – 6) » par le Trio Legrenzi, pour Rivo Alto, en 1991-1996 ;

3 CDs consacrés à diverses Cantates,

soient les CDs :

_ « Canzone et Cantates« , un choix de 8 pièces, par Henri Ledroit, pour Solstice, en 1982 ;

_ « Cassandra« , par Kai Wessel et David Blunden, pour Æon, en 2009-2010 ;

_ « Amanti _ Cantatas for bass », un choix de 5 cantates, par Sergio Foresti et l’Ensemble Due Venti, pour Challenge Classics, en 2020-2021 ;

et 2 CDs d’oratorios,

soient les CDs :

_ « Il Pianto et il Riso delle Quattro Stagioni dell’Anno« , un oratorio de 1731, dirigé par Fabrizio Ghiglione, pour Bongiovanni, en 1982 ; 

_ « Joaz« , un oratorio de 1726, dirigé par Christopher Hammer, pour ORF Edition Alte Musik, en 2007-2008.

À cette liste de 14 CDs, je dois adjoindre 5 disques 33 tours :

_ un disque « Salmi« , comportant les Psaumes II, III, VIII et X, par le Coro Polifonico di Milano, sous la direction de Giulio Bertola, pour le label « Ars Nova« , à Milan ;

_ un disque « Der 50. Psaulm, aus Estro Poetico-Armonico« , avec notamment René Jacobs, par la Schola Cantorum Basiliensis, distribué par Harmonia Mundi, en 1980 ;

_ un disque « Six Cello Sonatas« , par Anthony Pleeth, avec Richard Webb et Christopher Hogwood, pour le label L’Oiseau-Lyre, en 1978-1979 ;

_ un double album des 12 « Concerti a cinque con violino solo e violoncello obbligato  » de 1708, par Angelo Ephrikian et I Solisti di Milano, pour le label Harmonia Mundi, en 1966

_ dont voici, pour commencer à se faire ici une première idée du style du Benedetto Marcello concertiste (face au Vivaldi concertiste !), quelques podcasts d’interprétations plus récentes que celle d’Ephrikian, en 1966 : d’une part, par l’Orchestre de Chambre de Kaunas, dirigé par Silvano Frontalini, avec en violon solo Luca Aretini (un enregistrement d’août 2000, du label Bongiovanni) ; et d’autre part par le Concerto Italiano sous la direction de Rinaldo Alessandrini, avec en violon solo Riccardo Minassi, en un CD « Bach-Vivaldi-Marcello«  Opus 111-Naïve (que je possède), enregistré en septembre 2000 :

_ l’adagio et l’allegro du Concerto n°1 de cet opus 1 ; et même l’intégralité (en 110′ 08) de ces 12 Concerti opus 1, de 1708, par l’Orchestre de Chambre de Kaunas, dirigé par Silvano Frontalini, avec en violon solo Luca Aretini ;

l’intégralité du Concerto n° 2 (en 10’11), cette fois par le Concerto Italiano, sous la direction de Rinaldo Alessandrini, avec en violon solo Riccardo Minassi ; Rinaldo Alessandrini précisant à la page 7 de la très intéressante notice de ce remarquable et passionnant CD que « pour le Concerto de Marcello, il a été nécessaire de reconstituer la partie de violon solo désormais perdue« . Ajoutant aussitôt : « à cet égard, la transcription pour clavecin _ de ce Concerto de Marcello _ par Bach _ BWV 981 _ nous a été d’un très grand secours pour définir les lignes mélodiques et mettre en lumière les différentes possibilités de reconstitution de la partie soliste »...

Et je relève aussi, au passage, cet assez significatif commentaire, en anglais, à propos de la différence « Benedetto Marcello vs Antonio Vivaldi » :

« Benedetto, a Venetian polymath, was a direct contemporary of Antonio Vivaldi. The difference between them could not have been greater. Benedetto descended from a noble family that had made numerous contributions to the civic and governmental life of the Venetian Republic, while Vivaldi descended from a family of small merchants. Benedetto was educated in the manner of most noble Venetian males : at the Colleggio dei Nobili and at the University of Padua. Vivaldi was a day student at a district seminary. Benedetto was a cellist, Vivaldi a violinist. Benedetto was also an accomplished keyboard player. Benedetto served in a long series of government posts in Pula, and Brescia, where he died. Vivaldi accrued one accolade after another as a virtuoso but increasingly involved himself in the world of opera. He too suffered various career setbacks in the final decade of his life and died a pauper in Vienna« …

À suivre…

Ce lundi 28 février 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : le trésor fabuleux des slendeurs extatiques de la musique religieuse de Zelenka. Par exemple, le Miserere ZWV 57, par Il Fondamento de Paul Dombrecht ; et les Lamentationes Jeremiae Prophetae SWV 53, par le Collegium Marianum de Jana Semeradova…

16avr

Voici mon deuxième jour à explorer _ et surtout à l’oreille ! _ le copieux fonds

de ma discothèque de CDs de musique religieuse de Jan-Dismas Zelenka

_ une quarantaine de CDs à Zelenka seul consacrés… _

à la recherche comparative,

et bien difficile, tant s’y bousculent les splendeurs !,

des meilleurs exemples à pouvoir donner à partager ici

de musiques de joie

de ce très généreux compositeur vraiment génialissime

_ si absurdement ignoré, inconnu, de tant de mélomanes, encore :

une abominable étrangeté, totalement inexplicable à mes oreilles !..

J’ai découvert la musique religieuse de Zelenka

_ à commencer par ces splendides nombreuses Messes pour la cour royale de Dresde

 les Messes répertoriées ZWV 1 (Missa Sanctae Ceciliae) à 21 (Missa Omnium Sanctorum, ou Ultimarum Sexta) ;

 

ainsi que la ZWV 22 (Missa Sancti Blasii) et la ZWV 23 (Missa…) ;

plus d’autres ajoutées plus tard, et numérotées ZWV 200, 213, 214, 215 ;

puis, plus tard encore, les Messes ZWV 240 (Missa Sanctae Conservationis), ZWV 241 (Missa Theophorica a 2 Cori) et ZWV 242 (Missa Tranquilli animi)… ;

mais existent encore bien d’autres (splendides !!!) pièces religieuses,

numérotées ZWV 26 (Kyrie, Sanctus, Agnus Dei) à ZWV 175 (l’oratorio Sub olea pacis     _,

au CD _ année après année, je guette leur parution ! _,

après m’être délecté au concert

de sa sublimissime musique instrumentale…

Les chefs dont je possède des CDs _ au nombre de 15 _ de ces Messes, sont :

Hans-Christoph Rademan

pour la Missa Dei Filii ZWV 20 ; soit le CD Raum Klang RK 9702, paru en 1997 ;

Frieder Bernius

pour la Missa Dei Filii ZWV 20 ; soit le CD Deutsche Harmonia Mundi RD 77922, paru en 1990 ;

pour la Missa Dei Patri ZWV 19 ; soit le CD Carus 83.209, paru en 2000 ;

pour la Missa Omnia Sanctorum ZWV 21 ; soit le CD Sony Classics 5081182, paru en 2002)

pour la Missa Votiva ZWV 18 ; soit le CD Carus 83.223, paru en 2010 ;

et pour la Missa Sancti Josephi ZWV 14 ; soit le CD Carus 83.279, paru en 2018 ;

Adam Viktora

pour la Missa Purificationis ZWV 16 ; soit le CD Niribu 0147-2211, paru en 2007 ;

et pour la Missa Paschalis ZWV 7 ; soit le CD Niribu 0158-2231, paru en 2013 ;

Vaclav Luks

pour la Missa Votiva ZWV 18 ; soit le CD ZZT 0080801, paru en 2007 ;

et pour la Missa Divi Xaverii ZWV 12 ; soit le CD Accent AC 24301, paru en 2015 ;

Nikolo Sokoli

pour la Missa Nativitatis Domini ZWV 8 ; soit le CD Genuin GEN 11213, paru en 2011 ;

Marek Stryncl

pour la Missa Nativitatis Domini ZWV 8 ; soit le CD Supraphon SU 4111-2, paru en 2012 ;

et pour la Missa Sanctissimae Trinitatis ZWV 17 ; soit le CD Matous 0017-2 231, paru en 1994 ;

Raimund Ruegge

pour la Missa Circumcisionis ZWV 11 ; soit le CD Swiss Pan 510013, paru en 1982 ;

et Ruben Jais

pour la Missa Omnia Sanctorum ZWV 21 ; soit le CD Glossa GCD 924103, paru en 2019.

Et je me garderai bien de passer complètement ici sous silence

les autres compositions de musique religieuse,

le plus souvent sublimes,

interprétées par les chefs déjà mentionnés ci-dessus :

Hans-Christoph Rademann :

pour le Te Deum ZWV 146, in le CD Carus 83.148, paru en 2000 ;

Vaclav Luks :

pour l’oratorio I Penitenti al Sepolcro del Redentore ZWV 63, soit le CD ZZT 090803, paru en 2009 ;

pour le Requiem ZWV 46 et l’Officium defunctorum ZWV 47, soit le double CD Accent ACC 24244, paru en 2011 ;

pour les Lamentationes Ieremiae Prophetae ZWV 53 et les Responsoria pro hedmomada sancta ZWV 55, soit le double CD Accent ACC 24259, paru en 2012 ;

et pour les motets Sub tuum praesidium ZWV 157 / 1, 2 et 3 ; et les Sanctus et Agnus Dei ZWV 34 et 36, in le CD Supraphon SU 4160-2, paru en 2013 ;

Adam Viktora :

pour l’oratorio Il Serpente di bronzo ZWV 61, soit le CD Nibiru 0146- 22&&, paru en 2005 ;

Marek Stryncl :

pour pour l’oratorio Sub olea pacis et palma virtutis ZWV 175, soit le double album Supraphon SU 3520-2 232, paru en 2001 ;

et plusieurs autres d’au moins égale qualité :

Masaaki Suzuki

pour les Magnificat ZWV 107 et 108, in le CD Bis CD 1011, paru en 1999 ;

Paul Dombrecht

pour le De Profundis ZWV 50, le Miserere ZWV 57 et le Requiem ZWV 48, soit le CD Passacaille 9528, paru en 1999 ;

Marcel Ponseele

pour des Lamentationes (la première du Jeudi saint et la Seconde du Samedi Saint), in le CD Passacaille 977, paru en 2012 (avec le magnifique Damien Guillon) ;

et aussi la magnifique Jana Semeradova

pour les Lamentationes Jeremiae Prophetae ZWV 53, soit le CD Supraphon SU 4173-2, paru en 2014 (avec le Collegium Marianum, et Damien Guillon, alto, Daniel Johannsen, tenor, et Tomas Kral, basse : tous les trois extraordinaires !) ;

et les Cantates Immisit Dominus Pestilentiam, ZWV 58, Attendite et videte, ZWV 59 et Deus dux fortissime, ZWV 60, soit le CD Supraphon SU 4068-2, paru en 2011.

Face à mon très grand embarras du choix

j’opte

1°)

pour une courte _ et très suggestive _ vidéo de l’enregistrement du si beau CD _ Supraphon SU 4173-2 _ des Lamentationes ZWV 53, à Prague, en l’église de la Vierge Marie sous la Chaîne, au mois de mai 2014, par le Collegium Marianum, Damien Guillon, Daniel Johannsen et Tomas Kral, sous la direction de Jana Semeradova ;

et 2°)

pour un podcast du si émouvant Miserere en do mineur, ZWV 57 _ in le CD Passacaille 9528 _, par Paul Dombrecht, dirigeant son toujours merveilleusement acéré Il Fondamento, en l’église du Béguinage de Lier, en septembre 1998. 

Découvrir la musique de Jan-Dismas Zelenka

est un bonheur absolu

_ autant que quasi inépuisable : au fur et à mesure de la parution de CDs,

ou de la chance de pouvoir assister à quelque concert programmant cette musique enchantée…

Ce jeudi 16 avril 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

L’excellence toujours renouvelée de Sébastien Daucé et son Ensemble Correspondances : l’album « Histoires sacrées » de Marc-Antoine Charpentier

25août

Sébastien Daucé ne nous a jamais déçu

en sa très remarquable discographie.

Son récent album _ de deux CDs et un DVD : Histoires Sacrées de Marc-Antoine Charpentier : l’album Harmonia Mundi HMM 902280.81 _

comble lui aussi toutes nos espérances _ cf mon article du 15 avril dernier :


Avant-hier,

le site Res Musica a publié un article de Jean-Baptiste de La Taille consacré à ce très marquant album de cette année 2019 : 

HISTOIRES SACRÉES MAGNIFIÉES PAR L’ENSEMBLE CORRESPONDANCES

HISTOIRES SACRÉES MAGNIFIÉES PAR L’ENSEMBLE CORRESPONDANCES

Marc-Antoine Charpentier (1643-1704) :

Caecilia, virgo et martyr, H. 397 ; Motet pour les Trépassés H. 311 ; Dialogus inter Magdalenam et Jesum, H. 423 ; Judith sive Bethulia liberata H. 391 ; Mors Saülis et Jonathae H 403 ; Dialogus inter Christum et peccatores, H. 425 ; Dialogus inter Christum et homines H. 417 ; Élévation, H. 408 ; Pestis mediolanensis, H. 398.

Ensemble Correspondances, Sébastien Daucé, direction.

2 CDs et 1 DVD Harmonia Mundi HMM 902280.81.

Enregistré en octobre et décembre 2016. 2h40’51

charpentierL’Ensemble Correspondances de Sébastien Daucé poursuit avec cette parution son pèlerinage à travers l’œuvre du prolifique Marc-Antoine Charpentier en abordant un versant peu connu des histoires sacrées, genre musical venu d’Italie oscillant entre musique sacrée et opéra, en langue latine.




Il s’agit ici en effet de quelques œuvres de Charpentier relativement rares et peu enregistrées, témoignages de l’influence _ importante _ qu’exerça sur le compositeur son séjour à Rome dans les années 1665, au contact notamment de Giacomo Carissimi _ oui.

Ce programme faisait à l’origine l’objet d’un spectacle de l’Ensemble Correspondances en 2016 dont la mise en scène avait été confiée à Vincent Huguet, et que l’on peut d’ailleurs écouter et voir dans le DVD bonus de cet élégant coffret. Les disques diffèrent néanmoins quelque peu de la production filmée. Sébastien Daucé et ses musiciens rendent bien la puissance des affects et émotions de ces motets dramatiques qui s’apparentent à de brefs oratorios _ voilà _, avec son lot de lamentations, de moments festifs ou violents, d’oppositions entre solistes et chœur ou au sein même du chœur, partagé en deux (double chœur), comme dans Mors Saülis et Jonathae, évoquant la lutte entre Israélites et Philistins. Ces pièces s’articulent aussi parfois autour de figures féminines de l’Ancien Testament (Judith) ou du Nouveau Testament (Marie de Magdala, dans Dialogus inter Magdalenam et Jesum), ou de vie de sainte (Caecilia).

Une mention particulière à deux « stars » du disque, Caroline Weynants, dessus, et Lucile Richardot, bas-dessus, mais qui s’intègrent au travail collectif de l’ensemble, chanteurs, chanteuses et instrumentistes, pour rendre cette musique vivante, contrastée et émouvante. Rompus au style du répertoire sacré français du XVIIᵉ siècle, à sa théâtralité, les musiciens excellent une nouvelle fois _ oui _ et signent avec cette sortie un des grands disques _ assurément ! _ de musique baroque de l’année 2019.


Il fallait souligner tout cela.

Ce dimanche 25 août 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa 

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