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In memoriam Paul Badura-Skoda (6 octobre 1927 – 25 septembre 2019)

26sept

C’est avec une émotion profonde

que j’apprends à l’instant, sur le site de Res Musica,

sous la plume de Jean-Baptiste de La Taille,

le décès de Paul Badura-Skoda,

né à Vienne le 6 octobre 1927

et décédé hier 25 septembre 2019,

à quelques jours de son 92e anniversaire.

Que de merveilleuses interprétations nous a-t-il offertes,

sur sa collection d’instruments anciens,

tout au fil des années…

Et ce décès

cinq mois seulement après

celui de son ami Jörg Demus (Sankt-Pölten, 2 décembre 1928  – Vienne, 16 avril 2019),

avec lequel tant de magnifiques disques et CDs de piano à quatre mains (ou à deux pianos)

Paul Badura-Skoda a enchanté notre formation _ et notre goût _ de mélomane…

On le savait malade, le grand pianiste autrichien Paul Badura-Skoda vient de mourir le 25 septembre 2019, à quelques jours de son 92e anniversaire. Elève d’Edwin Fischer en Suisse, lauréat du Concours Long-Thibaud (2e ex aequo) à Paris en 1949, il se spécialise dans le répertoire classique et romantique, avant tout Mozart, Haydn, Beethoven et Schubert qu’il joue sur instruments d’époque. Paul Badura-Skoda collectionnait notamment, comme son confrère et ami Jörg Demus, les pianoforte et légua sa collection au Musée des instruments de musique du château de Kremsegg (Autriche). Il joua et enregistra également au cours de sa longue carrière sur piano « moderne », des instruments Bösendorfer. Pédagogue, auteur de différents essais (L’art de jouer Mozart au piano, L’art de jouer Bach au clavier…), il a gravé de nombreux disques chez Westminster, RCA, Eurodisc, Astrée, Arcana, Gramola, parutions partiellement rééditées _ en un coffret Deutsche Grammophon de 20 CDs : 479 8065, dont les deux derniers CDS sont constitués, le 19e, de Pièces pour 2 pianos et Piano à 4 mains de Mozart ; et le 20e, de Pièces pour Piano à 4 mains de Schubert, avec Jörg Demus : des merveilles ! _ à l’occasion de son 90e anniversaire en 2017. (JBdLT)


Merci !!!


Ce jeudi 26 septembre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un nouvel article sur le Haydn novateur et fantasque de Kristian Bezuidenhout

24avr

Kristian Bezuidenhout

est un musicien que j’apprécie tout particulièrement

_ cf mon article du 11 avril dernier :  … _ ;

et dont j’ai salué à diverses reprises les superbes incarnations discographiques, 

dans Mozart, tout spécialement

_ cf mon article du 11 janvier 2016 :  … ;

et celui du 28 février 2015 :   _ ;

mais aussi maintenant dans l’œuvre de Joseph Haydn.

Et voici que ce jour,

sur le site de Res Musica,

sous la plume du critique Alain Huc de Vaubert,

et à propos du très beau CD Piano Sonatas de Joseph Haydn, par Kristian Bezuidenhout

_ soit le CD Harmonia Mundi HMM 902273 _

paraît un article intitulé Le Haydn novateur et fantasque de Kristian Bezuidenhout.

LE HAYDN NOVATEUR ET FANTASQUE DE KRISTIAN BEZUIDENHOUT


….

Joseph Haydn (1732-1809) :

Sonate en ut mineur Hob XVI : 20 ;

Variations sur le thème « Gott erhalte Franz, den Kaiser’ » Hob. I, 430, poco adagio en sol majeur d’après le Quatuor à cordes Hob III : 77 (op. 76 N° 3) ;

Partita (divertimento) en sol majeur Hob. XVI :6 ;

Sonate en ut majeur Hob. XVI : 48 ;

Variations (Sonate, un piccolo divertimento) en fa mineur Hob. XVII : 6.

Kristian Bezuidenhout, piano forte.

1 CD Harmonia Mundi.

Enregistré en septembre 2017 au Doopsgezinde Kerk à Haarlem.

Notice en français, anglais et allemand.

Durée totale : 68:22

Bezuidenhout Haydn HM




















Moins immédiatement séductrices à l’écoute que celles de Mozart, les sonates pour piano de Haydn semblent _ de loin _ avoir peu intéressé les pianistes pendant de longues années.

Hormis les pionniers que furent Lili Kraus, Alfred Brendel et Paul Badura-Skoda sur piano forte, les quarante dernières années ont apporté _ tout de même _ de beaux témoignages avec Glenn Gould _ Hum !!! _, dont ce fut le dernier enregistrement en 1982, Catherine Collard, Patrick Cohen, Marc-André Hamelin, Rudolf Buchbinder _ existe de lui une intégrale des Sonates de Joseph Haydn, chez Teldec _, Ronald Brautigam _ que j’apprécie ! _, Andreas Staier, Paul Lewis, sans oublier la passionnante somme de Christine Schornsheim _ chez Capriccio. Haydn composait au clavier, utilisant son instrument comme un laboratoire, avec un talent certain d’improvisateur. Et si un critique du XIXe siècle qualifiait ses sonates pour piano de « jouet musical », d’autres ont considéré plus tard qu’il avait écrit quarante ans à l’avance les coups de génie d’un Schubert.

Dans son texte de présentation, Kristian Bezuidenhout avoue lui-même son peu d’attrait _ au départ _ et sa méconnaissance de la musique pour piano de Haydn jusqu’à cet enregistrement : « … la musique de Haydn est indissolublement associée dans son esprit avec sa façon de la jouer. Haydn est sa musique, sa musique est Haydn ». Oubliant _ c’est-à-dire les mettant à distance _ ses succès dans Mozart, il s’est mis au travail, et le résultat est des plus enthousiasmants. Parmi les 62 sonates pour clavier de Haydn, Kristian Bezuidenhout a choisi quelques unes des plus connues dans un agencement de programme toutefois original. Il commence par la « grande » Sonate n° 20 en ut mineur de 1771 avec ses coups de boutoir vers quelque-chose de nouveau selon les recherches de Carl Philipp Emmanuel Bach _ et l’Emfindsamkeit. Composée par fragments et publiée seulement en 1780, cette sonate constitue le pendant pianistique des sombres symphonies Funèbre n°44 et Les Adieux n°45.

Les Variations sur le thème de l’hymne impérial Gott erhalte Franz, den Kaiser, dans la version pianistique réalisée par Haydn lui-même d’après le troisième mouvement du Quatuor op. 76 n°3, s’imposent par leur simple rigueur et leur invention. La Sonate n° 6 en sol de 1760, judicieusement placée en milieu de programme, est jouée avec élan et clarté avec la bonne dose d’ornements et d’arpèges. Destinée à quelque élève néanmoins virtuose, cette sonate constitue en quelque sorte un hommage à Domenico Scarlatti _ l’enchanteur ! _ avec les brusques modulations de majeur en mineur, les extravagances rythmiques et les guirlandes virtuoses.

En deux mouvements, la Sonate n°48 en ut majeur de 1789 n’obéit plus à un schéma formel traditionnel. Peut-être l’une des plus personnelles de Haydn, elle s’apparente plus à une fantaisie, voire à une improvisation dans laquelle Krisitan Bezuidenhout se révèle magistral _ oui _, particulièrement dans le fulgurant Rondo presto du second mouvement. Enfin, le disque s’achève par les célèbres Variations en fa mineur de 1793 dans lesquelles le pianiste orne à plaisir avec de subtiles variations de tempo. Il s’agit d’un cycle de doubles variations que Haydn affectionnait et qui a été qualifié par un critique de l’époque d’ « un Andante mélancolique en fa mineur, varié comme seul un maître sait le faire, tant est si bien qu’il s’écoute comme une fantaisie libre ».

Le piano forte construit par Paul Mac Nulty _ le mari de Viviana Sofrontisky _ en 2009, d’après un Anton Walter de 1805, révèle une agréable sonorité incisive. Avec ce beau disque, Kristian Bezuidenhout s’inscrit dans la filiation d’un Paul Badura-Skoda, bien qu’il n’en fut pas l’élève.


Un enregistrement enchanteur,

superbement dynamique.



Ce mercredi 24 avril 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

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