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Une nouvelle magistrale réussite discographique ravélienne, le Concerto en sol et le Concerto pour la main gauche, par Alexandre Tharaud et Louis Langrée dirigeant l’Orchestre National de France : « une violence inouïe ouvrant sur le plus tendre abandon », et « l’enfance, le secret » aussi, oui…

14oct

Et comme en suite à mon article d’hier « « ,

voici à nouveau une magistrale _ justissimement sentie ! _ réalisation discographique ravelienne, parue tout juste hier vendredi 13 octobre :

le « Ravel -Piano Concertos » d’Alexandre Tharaud avec un parfait Louis Langrée dirigeant l’Orchestre National de France _ un enregistrement des 5, 6, 7 et 8 juillet 2022 à l’Auditorium de Radio-France, et en une parfaite prise de son ;

voir ici cette brève vidéo de 1′ ;

et avec cette superbe phrase d’Alexandre Tharaud en quatrième de couverture du CD : « Il y a tout Ravel en deux concertos : une orchestration de haut vol, l’enfance, le secret, l’influence du jazz, les machines infernales, une violence inouïe ouvrant sur le plus tendre abandon » : voilà qui, d’expert, est magnifiquement ressenti... _,

soit le CD Erato 5054197660719 ;

avec, en complément de ces deux sublimes Concertos, celui « en sol » _ créé à Paris, salle Pleyel, le 14 janvier 1932 par Marguerite Long et Ravel lui-même dirigeant l’Orchestre Lamoureux _ et celui « pour la main gauche » _ créé à Vienne le 5 janvier 1932 par le dédicataire Paul Wittgenstein ; puis à Paris le 19 mars 1937 par Jacques Février et Charles Munch... _ de Maurice Ravel (Ciboure, 7 mars 1875 – Paris, 28 décembre 1937),

les « Noches en los jardines de Espana » de l’ami Manuel de Falla (Cadix, 23 novembre 1876 – Alta Gracia – Argentine, 14 novembre 1946)…

Ces deux concertos ainsi somptueusement interprétés et enregistrés, sont une fête des sens et de l’esprit !

Quelle sublime poésie que ces musiques sans jamais la moindre scorie, ni trace d’effort, de Ravel :

« une violence inouïe ouvrant sur le plus tendre abandon« ,

et « l’enfance, le secret » aussi, oui…


Ravel est tout simplement un génie.

Merci !

Ce samedi 14 octobre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Post-Scriptum, ce dimanche 15 octobre 2023 :

Faute de pouvoir avoir accès ici aux interprétations magnifiques d’Alexandre Tharaud et Louis Langrée dirigeant l’Orchestre National de France, les 5, 6, 7 et 8 juillet 2022 à l’Auditorium de Radio-France, à l’exception de cette trop brève mais bien engageante vidéo (d’une durée d’une minute seulement),

voici des liens permettant d’accéder aux interprétations

de Vlado Perlemuter et Jascha Horenstein dirigeant l’Orchestre des Concerts Colonne, à Paris, en studio, en 1955, dans le Concerto en Sol Majeur (d’une durée de 21′ 49) et dans le Concerto pour la main gauche (d’une durée de 18′ 24) ;

et de Samson François et André Cluytens dirigeant l’Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire, à Paris, du 1er au 3 juillet 1959, dans le Concerto en Sol Majeur (d’une durée de 20′ 29) et dans le Concerto pour la main gauche (d’une durée de 18′ 24)…

Par comparaison, l’enregistrement d’Alexandre Tharaud et Louis Langrée dirigeant l’ONF, du Concerto en Sol Majeur, est d’une durée de 21′ 46et celui du Concerto pour la main gauche, d’une durée de 16′ 51dans le CD Erato paru avant-hier vendredi 13 octobre dernier…

Le son du CD Perlemuter/Horenstein (de 1955) n’est hélas pas de très bonne qualité ; et il me semble que Samson François, lui, court un brin trop vite la poste (en 1959), à mon goût du moins…

Tharaud/Langrée/l’ONF sont, eux, et à tous égards, en 2022, excellents :

raveliennement justissimes…

Pour le 147e anniversaire de la naissance de Maurice Ravel, à Ciboure, le dimanche 7 mars 1875, à 22 heures, au 12 rue du Quai…

08mar

En l’honneur du  147e anniversaire de la naissance de Maurice Ravel, à Ciboure, le dimanche 7 mars 1875, à 22 heures, au 12 rue du Quai,

Manuel Cornejo, Président de la Société des Amis de Maurice Ravel, m’a très aimablement adressé ceci :

Ce lundi 7 mars 2022 marque le 147e anniversaire de la naissance de Maurice Ravel à Ciboure le dimanche 7 mars 1875 à 22h au 12 rue du Quai, Quai Maurice Ravel depuis 1929-1930, né d’un ingénieur suisse fixé à Paris, Pierre Joseph Ravel, et d’une native de Ciboure, Marie Delouart, qui se sont rencontrés en Espagne, à Madrid et/ou Aranjuez en 1872, et se sont mariés l’année suivante à Paris (18e), unis par Georges Clemenceau en personne.
RAVEL_CIBOURE.jpg


A cette occasion, nous vous informons de la mise en ligne de deux importants dossiers documentaires, réalisés par votre serviteur, sur les deux Concertos de Ravel dans la base de données de programmes de concerts Dezède (Universités de Rouen, Montpellier, Toulouse), projet cofondé et coprésidé par les professeurs d’université Yannick Simon et Joann Elart.
https://dezede.hypotheses.org/3524

LES DEUX CONCERTOS (À UNE ET DEUX PATTES) DE RAVEL (1932-1945)

07/03/2022 YANNICK SIMON

Après les quatre dossiers « Le Bolero de Ravel (1928-1945) » (705 événements), « Maurice Ravel chef d’orchestre (1899-1934) » (77 concerts), « Les créations de L’Enfant et les sortilèges de Ravel » et « Les créations de L’Heure espagnole », Manuel Cornejo consacre, à l’occasion du 90e anniversaire de leur création en janvier 1932, deux nouveaux dossiers aux deux Concertos de piano de Ravel « à une patte » (main gauche) et « à deux pattes » (en sol) — comme Ravel les évoque avec humour dans une lettre de 1930 à Philippe Gaubert. Les deux œuvres sont composées simultanément, de 1928 à 1931 pour le Concerto pour piano et orchestre (plus connu comme Concerto en sol) et de 1929 à 1930 pour le Concerto pour la main gauche.

Ces dossiers tâchent de réunir le plus grand nombre d’auditions à travers le monde de ces deux chefs-d’œuvre, depuis leur création jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale : 70 auditions du Concerto pour la main gauche depuis sa création le 5 janvier 1932 au Musikverein de Vienne par son commanditaire et dédicataire Paul Wittgenstein, pianiste manchot autrichien ayant perdu son bras droit lors de la Première Guerre Mondiale ; 121 auditions du Concerto en sol depuis sa création le 14 janvier 1932 par sa dédicataire Marguerite Long et l’orchestre des Concerts Lamoureux sous la direction de Maurice Ravel.

Les dossiers tâchent également de réunir le plus grand nombre de comptes rendus des premières auditions parisiennes des deux Concertos. Dans le cas du Concerto pour la main gauche, du fait de la contrariété de Maurice Ravel quant au non respect de ses intentions par Paul Wittgenstein (une première parisienne le 25 mars 1932 dut être ajournée au 17 janvier 1933), ont été réunies le plus de comptes rendus possible de l’audition du 19 mars 1937 par Jacques Février, choisi par Marguerite Long et Maurice Ravel pour être le premier pianiste après Wittgenstein à jouer l’œuvre en public, et à le faire avec fidélité à la partition.

Tout internaute disposant d’éventuelles sources complémentaires sur les concerts inventoriés peut nous contacter en vue de leur incorporation à Dezède.

Contact : amisdemauriceravel@gmail.com

Consulter le dossier « Le Concerto pour la main gauche de Ravel (1932-1945) »

Manuel Cornejo
Et c’est avec un très grand plaisir que je partage ici les accès à ces passionnantes contributions à la connaissance des créations de ces deux chefs d’œuvre du cher Maurice Ravel…
Ce mardi 8 mars 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

En hommage à Leon Fleisher (San Francisco, 23 juillet 1928 – Baltimore, 2 août 2020), un immense pianiste apollinien…

04août

En hommage au pianiste magicien qu’a été Leon Fleisher

(San Francisco, 23 juillet 1928 – Baltimore, 2 août 2020),

cet article de Tom Huizenga, le 2 août dernier, avant-hier, Leon Fleisher, The Pianist Who Reinvented Himself, Dies At 92 :

Leon Fleisher, The Pianist Who Reinvented Himself, Dies At 92

Pianist Leon Fleisher eventually resumed playing with both hands after an injury sidelined him at age 36.

Chris Hartlove/Provided by the artist

One of America’s most beloved and resourceful pianists has died. Leon Fleisher was 92 years old. He died of cancer in Baltimore Sunday morning, according to his son, Julian.

The pianist’s roller coaster career began with fame, moved to despair and ended in fulfillment.

In his memoir, Fleisher said he couldn’t remember a time when he wasn’t playing the piano. He gave his first public recital at age eight and was just 16 when he debuted at Carnegie Hall with the New York Philharmonic. Conductor Pierre Monteux called Fleisher the « pianistic find of the century« . At 25, he recorded his first album for Columbia Records, a deep dive into music by Franz Schubert that Tim Page, writing for the Washington Post in 1996, called « transcendent« .

Page described Fleisher as a pianist who had it all : « a technique that knew no difficulties, a bejeweled and expressive tone, a sure intellectual command of musical form, and an acute sensitivity to whatever he played« .

Anne Midgette, who followed Page as the Washington Post‘s chief classical music critic and who co-authored Fleisher’s memoir My Nine Lives, says that the pianist stood out with a certain clarity and « rightness » to the approach and the playing _ un merveilleux compliment !

« Leon had this kind of Apollonian perfection _ voilà ! _, » Midgette says. « When you hear something that he’s playing, you think that is the way it needs to be played. There’s just this sense of completion about it » _ c’est parfait.

That was especially true of a series of concerto recordings Fleisher made with conductor George Szell and the Cleveland Orchestra in the 1950s and ’60s _ oui. « The Brahms First [Piano Concerto] was his signature piece, » Midgette says. « It’s that sound world of the German speaking composers that it was his heritage« . At age 12 Fleisher’s parents gave him a recording of the Brahms First, and it would be the piece he’d play at Carnegie Hall four years later.

Fleisher was born in San Francisco July 23, 1928. He took over the family piano at age four when it became obvious to his parents that he possessed significant talent. By nine, he was off to Europe to study with the legendary pianist Artur Schnabel, whose teacher’s teacher was Beethoven.

At 23, Fleisher became the first American to win the Queen Elisabeth Piano Competition in Brussels. His mastery of the instrument led to a golden career, but it all came to a surprising halt _ voilà _ when he was only 36 _ en 1964.

Fleisher was slated to tour the Soviet Union with conductor Szell and the Cleveland Orchestra, but the fourth and fifth fingers on his right hand were beginning to mysteriously curl under. He couldn’t control them. He was dismissed from the tour, began cancelling performances and, as he told NPR in 2000, slipped into a « deep funk and despair« .

« The gods know how they hurl their thunderbolts, » Fleisher said. « Having spent 36, 37 years of playing two hands and then to have it denied was a tremendous blow« . Fleisher considered suicide. But he also tried everything to repair his hand, from hypnosis and EST seminars to acupuncture and carpal tunnel surgery.

After about two years of despair, Fleisher was willing to admit to himself that he should begin to look in other directions.

« I suddenly came to the realization that my connection with music was greater than just as a two-handed piano player« , he said.

Fleisher increased his teaching, began a conducting career, and focused on performing music written specifically for the left hand only. Much of the repertoire had been composed for pianist Paul Wittgenstein, who lost his right arm in World War I.

« Leon was the first to exhume some of it, and some had been thought lost« , Midgette says. But, she adds, « people weren’t just paying to see a left-handed pianist. They were paying to see the great Leon Fleisher playing with the left hand« . Maurice Ravel’s Concerto for the Left hand became Fleisher’s new calling card. Leon Kirchner, among other contemporary composers, wrote left-handed music for Fleisher.

One of Fleisher’s first attempts to resume playing with both hands (in Baltimore, Sept. 16, 1982). It didn’t last.

Although he finally accepted his condition — eventually diagnosed as Focal Dystonia – Fleisher never gave up hope. In the mid-1990s, after a series of deep tissue manipulations known as Rolfing, the control over his fingers slowly began to return. He also began Botox injections, and little by little, Fleisher resumed performing with all ten fingers. In 1996, Page wrote « I would rather listen to Fleisher, even in his current, delicate shape, than to most other pianists now before the public« . In 2004, Fleisher released an album simply titled, Two Hands, his first such album in 41 years _ allait suivre en 2006 l’album Leon Fleisher the journey. En voici l’émouvant Capriccio sur le départ de son frère bien-aimé, BWV 992. Bonne écoute !

Fleisher never approached his former two-handed glory, but he did make a triumphant return to Carnegie Hall in 2003 and was awarded a Kennedy Center Honor in 2007. His story, Midgette says, is a potent lesson.

« He leaves a legacy about overcoming adversity and about pushing through and finding different ways to express yourself« , Midgette says. « That’s a really great thing for young musicians to be exposed to« .

Young musicians, and all of us.

Ainsi que ce CD Vanguard ATM CD 1796 Leon Fleisher the journey paru en 2006,

une fois le pianiste ayant reconquis l’usage de sa main droite,

suite à une dystonie focale qui s’était déclarée en 1964

et installée durablement depuis 1966…

Leon Fleisher : un immense pianiste apollinien…

Ce mardi 4 août 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

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