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Le sublime – sublimissime CD Reynaldo Hahn de Pavel Kolesnikov, une fois encore justement reconnu et admiré comme tel…

15nov

« Sublime« ,

avais-je immédiatement dit pour ce CD « Reynaldo Hahn Poèmes & Valses » de Pavel Kolesnikov paru au mois de juin dernier au label Hyperion _ le CD Hyperion CDA68383 _ en mon article «  » du 2 juiller 2022 ;

et « sublimissime« ,

avais-je aussi dit en mon article «  » du 11 août suivant, en renfort à la chronique, intitulée « Heavenly Hahn from Pavel Kolesnikov« , de ce CD par Jed Distler sur le site de ResMusica…

Or voici que ce jour, ce mardi 15 novembre 2022,

c’est au tour de Jean-Charles Hoffelé, sur son site Discophilia, de prononcer lui aussi ce même adjectif, si parfaitement approprié, de « sublime » pour ce CD…

« Sublime« , cette musique même de Reynaldo Hahn ;

et « sublime » aussi cette interprétation justissime _ quel art parfait !!! _ de Pavel Kolesnikov, en temps méditatif _ idéalement approprié ! pour sa qualité de silence sertissant si magnifiquement cette idéale musique… _ de pandémie de Covid…

Le voici donc, ce nouvel article, joliment intitulé, lui, « Presque rien » :

PRESQUE RIEN

L’entrée du disque, Frontispice, est un murmure, un presque rien de son _ voilà. Les feuillets qui suivront seront joués dans la même discrétion _ oui _, le même son comme éteint. Ces musiques, Pavel Kolesnikov, les a intériorisées au point d’en faire ses fantômes, avec lesquels au long de l’album il dialogue en mots nostalgiques, parfois un peu tourmentés, souvent au bord de l’effacement, comme si les notes de Reynaldo Hahn succédaient à celle de Des pas sur la neige.

Et puis, quand même, Chérubin tragique ramène le grand jeu un peu ironique si cher à l’auteur de La Carmélite. Les Valses, qui font intermède, sont délicieuses _ oui _, et Ninette capricieuse à souhait a des petits airs latino.

La seconde sélection du Rossignol éperdu, commencée par l’impondérable Eros caché dans les bois, emmène loin dans les mystères _ voilà… _ de ce cycle inépuisable, où Pavel Kolesnikov enlève chaque marteau de son piano, faisant son clavier ondiste, lui donnant des visions d’opiomane. Sublime _ nous y voici donc !.. _ , et évidemment après cela, on veut ses Debussy !

Le texte de Camille de Rijck est un régal.

……

LE DISQUE DU JOUR

Reynaldo Hahn (1874-1947)


Le rossignol éperdu (extraits : Nos. 1, 2, 20, 8, 7, 21, 29, 16, 50, 9, 41, 32, 53, 19, 5, 52, 38, 489 & 22)
Premières valses (extraits : Nos. 1, 3, 4, 6, 9 et 10)

Pavel Kolesnikov, piano

Un album du label Hypérion CDA68383

Photo à la une : le pianiste Pavel Kolesnikov – Photo : © Colin Way

Et vient d’être annoncée la parution pour après-demain jeudi 17 novembre, chez Gallimard, du « Journal 1890-1945 » de Reynaldo Hahn…

Ce mardi 15 novembre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Ressentir le sublime du CD « Reynaldo Hahn Poèmes & Valses » de Pavel Kolesnikov : mon enthousiasme du 2 juillet dernier rejoint ce 11 août 2022 par l’enthousiasme de Jed Distler sur ClassicsToday.Com : un événement discographique absolument exceptionnel !..

11août

En procédant ce jeudi 11 août 2021 à ma revue quotidienne de mes sites musicaux et discographiques préférés du Web,

j’ai le plaisir de constater que l’enthousiasme de mon article «  » du 2 juillet dernier

vient d’être rejoint et partagé par Jed Distler sur l’excellent site Resmusica, en un bel article archi-significatif, intitulé, lui, « Heavenly Hahn from Pavel Kolesnikov« ,

que voici :

Heavenly Hahn From Pavel Kolesnikov

Review by: Jed Distler

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Artistic Quality: 10

Sound Quality: 10

Most pianists who’ve recorded all or some of the 53 piano miniatures encompassing Reynaldo Hahn’s Le rossignol éperdu understandably emphasize the music’s inherent charm. By contrast, Pavel Kolesnikov searches for and often achieves profundity _ voilà ! He does this by way of generally slower tempos that lend themselves to a wide palette of dynamic gradations, variety of touch, and rapturous long-lined legato. Kolesnikov’s soft introduction to the opening selection Frontispice presages the interpretation’s brooding and muted subtext, while the closing selection Ouranos conveys a transparent, almost disembodied sound-world unmatched by other recordings of this piece. On the other hand, Les noces du duc de Joyeuse takes deliciously playful and supple wing, as do the rapid figurations in La fête de Terpsichore.

Indeed, each of Kolesnikov’s 19 selections from this cycle are models of interpretive refinement and sensitivity _ oui. Similarly, Kolesnikov elevates six admittedly salon-ish pieces from Hahn’s Prèmieres valses to high art ; listen to Ninette’s staggeringly controlled downward scales, Valse noble’s soaring grandeur, or notice the perfect alignment and articulation of No. 6 _ Assez vite _ ‘s speedy figurations and you’ll agree. In short, there’s no better Reynaldo Hahn piano collection on the market _ en effet ; et c’est incontestable ! Atypical of Hyperion, the booklet notes offer fanciful commentary from the pianist _ oui : et j’en ai cité de marquants extraits en mon propre article du 2 juillet dernier… _ rather than useful composer/repertoire information.


Recording Details:

 …

Album Title: Poèmes & Valses
Reference Recording: Le Rossignol éperdu (complete) : Earl Wild (Ivory Classics)

  • HAHN, REYNALDO:
    Le rossignol éperdu (excerpts) ; Premières valses (excerpts)
  • Pavel Kolesnikov (piano)

 

J’ajoute ici que cet article-ci de Jed Distler m’a appris l’existence d’un double CD _ paru chez le label Ivory Classics : 72006 _ de l’intégrale des 53 pièces du Rossignol éperdu de Reynaldo Hahn par le magnifique pianiste virtuose qu’a été Earl Wild (Pittsburgh, 26 novembre 1915 – Palm Beach, 23 janvier 2010),

un double CD paru en décembre 2001…

Le merveilleux Pavel Kolesnikov, né à Novosibirsk en 1989, lui, vit à Londres…

Écoutez-ici les 17′ 26″ des 6 pièces des « Premières Valses » de Reynaldo Hahn  Caracas, 9 août 1874 – Paris, 28 janvier 1947 _ figurant sur ce miraculeux CD Hyperion  CDA68383…

En comparant les pièces du Rossignol éperdu par Earl Wild telles qu’elles sont accessibles sur you tube,

et les interprétations de Pavel Kolesnikov en son récent CD Hyperion,

je dois dire c’est bien sous les doigts enchantés de Pavel Kolenikov que se découvre et se rencontre en l’éclat simple et vertigineux de tout son mystère le génie tout pur de Reynaldo Hahn…

Et avec quelle somptueuse évidence !

Ce CD miraculeux est un événement discographique absolument exceptionnel…

Ce jeudi 11 août 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Et la merveille des Goldberg par le piano magique de l’enchanteur Pavel Kolesnikov…

06juil

J’avais _ assez étrangement… _ laissé passer à sa sortie, en octobre 2020, le CD _ Hyperion CDA 68338 _ des Goldberg BWV988 du prodigieux Pavel Kolesnikov.

Cf mon article enthousiaste du 2 juillet dernier : « « …

Et c’est le détail précis de la notice de son tout nouveau CD Reynaldo Hahn _ Hyperion CDA 68383 _, qui vient de paraître ce mois de juin 2022, qui m’a fait rechercher illico presto ce CD Goldberg de Kolesnikov au piano…

Un nouvel enchantement !

Et de toute autre nature, bien sûr, que celui du Hahn…

Quel merveilleux interprète,

qui sait aller au cœur battant de l’idiosyncrasie des œuvres qu’il vient servir…

Ce mercredi 6 juillet 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

La pudeur la plus intime de l’idiosyncrasie de Reynaldo Hahn miraculeusement incarnée par le piano délicat sublimissime de Pavel Kolesnikov…

02juil

Ainsi que l’indique Pavel Kolesnikov lui-même dans la notice du livret du CD « Reynaldo Hahn Poèmes & Valses« , le CD Hyperion CDA 68383 qui vient de paraître ce mois de juin 2022,

ce fut l’expérience du confinement du COVID-19 « qui bouleversa le monde dans tous ses agissements » qui constitua « le moment idéal » pour le pianiste de se mettre à affronter _ enfin _, dans la perspective très concrète d’un enregistrement, « l’incroyable corpus de pièces pianistiques » de Reynaldo Hahn, qui avait provoqué, lors de sa première découverte par lui, quelques années auparavant, un « trouble initial : à première vue, j’ai eu _ alors _ du mal à appréhender ces œuvres, à entrer _ vraiment _ dedans.« 

Et « Ce fut Éros caché dans les bois et particulièrement sa sonorité _ assez extraordinaire, en effet _ qui agirent _ lors de la découverte initiale du piano de Reynaldo Hahn par Pavel Kolesnikovcomme éléments déclencheurs. Il y avait là quelque chose d’intrigant, de programmatique et pourtant d’un peu abstrait. Il est singulier qu’une œuvre puisse à ce point s’inscrire dans l’empire du doute, la scène n’étant réellement ni de ce monde ni d’un autre monde et n’appartenant ni au domaine des dieux ni à celui des vivants.« 

« Passé ce premier sentiment, je me suis _ alors _ laissé gagner par la musique, qui est elle-même à la fois vague et précise. Voilà comment je suis passé d’une œuvre l’autre, comme un enfant tenant un sac de bonbons dont le niveau baisse à mesure que sa faim de sucre se déchaîne. Certaines pièces me laissèrent indifférents, mais d’autres _ nombreuses _ me renvoyaient à ma première impression de mystère, là où l’auditeur est à la lisière de ce qui lui est familier.« 

Mais cette musique _ si rare en la puissante mais si discrète étrangeté de son idiosyncrasie _ décidément résistait…

Ce n’est que « les années passant _ que _ j’ai compris qu’il y avait un temps pour tout, et qu’il ne fallait jamais forcer une adhésion. Je me suis fait confiance, et j’ai rangé le recueil, pour mieux y revenir ensuite« .

De fait, au moment de la sidération si puissante de l’expérience de l’enfermement pour le COVID-19,

ce fut « la torpeur du temps distendu, une grosse biographie de Proust dans les mains, et _ surtout _ ce vaste champ de réflexion qui se dégageait par contrainte dans ma vie, _ qui _ apparurent comme des ingrédients _ paradoxalement _ providentiels.

Après avoir procrastiné pendant quelques jours, je pris mon courage à deux mains et je me suis mis à imaginer l’enregistrement _ à réaliser. L’idée de départ était relativement simple et en grande harmonie avec mon précédent projet d’enregistrement des Variations Goldberg (CDA 68338) : tenter de construire les sons sur la base d’une présence imaginaire de l’interprète _ chose impossible au concert vu qu’il se tient physiquement devant les auditeurs _ et offrir de s’ouvrir _ soi, pleinement _ à une sorte d’écoute intérieure. Surtout ce qui me plut par-dessus tout fut d’adopter une esthétique de travail que j’avais appliquée à la musique de Bach et de la confronter désormais à une œuvre réputée aux antipodes de celle-ci.« 

Mais « comment _ donc _ y pénétrer par un _ si _ minuscule trou de serrure ? C’est la qualité insulaire de l’œuvre de Hahn : ses beautés fragiles sont comme protégées par des océans d’incertitudes, où tout est vague et protège son expression, à la fois minuscule et expressive.« 

Et de fait « il y a quelque chose de très apaisant dans la manière dont Hahn observe et agence les minuscules touches d’émotion : nulle arrogance architecturale, mais seulement de la tendresse, une grande tendresse. J’y vois presque quelque chose d’enchanteur, un funambulisme entre la clarté, l’élégance et la liberté d’expression _ voilà tout Hahn en sa singulière et si rare idiosyncrasie… C’est l’art d’habiter sa musique sans volonté de la posséder« .

Et c’est ainsi que « en ce début de crise _ pour Pavel Kolesnikov confiné alors à son domicile londonien _Reynaldo Hahn fut ma planche de salut« …

Le résultat,

cet enregistrement-ci de 19 des 53 pièces « Rossignol éperdu« , et de 6 des 11 « Premières Valses » de Reynaldo Hahn,

est un prodigieux miracle d’intelligence de la sensibilité de ce compositeur si fin, si racé, si pudique…

De ces œuvres pour piano seul de Reynaldo Hahn,

ma discothèque comprenait déjà

d’une part le double CD « Le Rossignol éperdu » (Passavant Music PAS 114273), des 53 pièces de ce recueil, par Bernard Paul-Reynier, enregistré en mai 2014 ;

et d’autre part, le CD « Reynaldo Hahn Piano Works » (Pro Piano 224538), comprenant les 11 « Premières Valses« , par Laure Favre-Kahn, enregistré à New-York le 11 mars 2003.

Mais l’interprétation sublimissime de délicatesse de Pavel Kolesnikov, ici, emporte tout !

Cf aussi mon article du 22 mars dernier : « « ,

rédigé au moment de ma lecture passionnée de « L’Autre XXe siècle musical » de l’ami Karol Beffa, à l’oreille et au goût si magnifiquement perspicaces…

À la page 55 de ce livre important, Karol Beffa résume ce qu’il qualifie de « grand secret » de Reynaldo Hahn, « celui du charme« .

Et « par ce charme _ prévenait-il _, on ne saurait entendre le mignon, le joli, le mignard complaisant, mais le charme au sens de carmen, qui désigne en latin le sortilège.

Hahn le charmeur est un enchanteur, un sorcier« .

On ne saurait mieux dire.

Et ce merveilleux CD enchanteur « Reynaldo Hahn _ Poèmes & Valses » de Pavel Kolesnikov, nous fait approcher au plus près de la magie unique de ce sortilège singulier de l’art si « naturel » de Reynaldo Hahn,

si puissant et pénétrant en sa pudeur si délicate et presque fragile…

Ce samedi 2 juillet 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Et à nouveau à propos du renversant CD Beethoven de Pavel Kolesnikov

23oct

Á nouveau à propos du renversant CD Beethoven du prodige Pavel Kolesnikov

_ cf mon article du 10 octobre dernier :   _,

ce matin, et sur son site, l’article de Jean Charles Hoffelé : ÉTONNEZ-MOI,

avec cette même très jouissive impression musicale

éprouvée et exprimée…

Étonnez-moi

ÉTONNEZ-MOI

Pavel Kolesnikov ne fait rien comme autrui _ sans rechercher quelque artificielle originalité d’interprétation ; non, il ressent autrement… Un disque Beethoven, oui, mais alors sans aligner trois ou quatre sonates, deux suffiront. Et quel choix ! _ et composition inventive de son programme ! La petite sol majeur, Op. 14 No. 2, pure pièce d’humeur, de fantaisie _ de plaisir _, qui permet au jeune pianiste de distiller des couleurs en estompe et de faire usage d’une pédale virtuose. Il faut entendre comment il compose les images sonores du Finale, ce presque rien où Haydn _ et tout son humour _ semble s’être invité.

Surprendre dans la Clair de lune semble _ en effet _ plus improbable, mais pourtant il y parvient _ et combien superbement !!! mais pas pour faire l’original… _ : il entend _ voilà ! _ le sostenuto noté par Beethoven pour l’Adagio comme un sostenuto rythmique, tempo rapide tel celui d’un astre lointain qui tournerait sur lui-même, le tout murmuré _ oui _ dans les feutres des marteaux, théâtre d’ombre pour une lune couleur d’amande, pâle, hivernale _ mais oui. Quelle vision _ voilà _ dans ce presque silence, si ce n’est pas d’un magicien _ en effet ! au pur service de la musique _, ce son-là ! L’Allegretto, posé, se regarde dans le miroir, mystérieux _ et fascinant _ avec ses rallentendos, étrange ! Lunaire. Alors que le Presto agitato est un galop _ beethovenien _ dans la brume.

L’album s’ouvre _ mais ce n’est pas du tout là simple rhétorique _ par quatre pièces brèves, ponctuations _ mais pas seulement ! _ dites avec une sorte de réserve, de distance, même dans les deux Allegretto assez pince-sans-rire. L’ombre de Haydn à nouveau ? Ou l’anticipation de quelque facétieux Schoenberg ? ou Webern ? En son centre, les Bagatelles Op. 33 étonnent par leur ton musardant, leur fantaisie sans nuage, quelque chose de lisse qui les met à cent lieux des fantaisies d’un Stephen Bishop _ que l’on apprécie tant, aussi. Interpréter est forcément acte d’ouverture de sa lecture. Et écouter aussi… Etrange là encore, mais fascinant _ oui !!! _, alors que les Variations sur un thème original manquent soudain d’incarnation : il ne faut pas avoir Gilels en tête _ autre grand lecteur de musique. Bémol mineur pour un disque majeur _ voilà _, qui me donne envie d’entendre Kolesnikov chez Haydn. Et ailleurs, tant son spectre de curiosité, je pense ici à son Louis Couperin au piano, comme à ses Mazurkas chopiniennes, est large… Cf mon article du 4 avril … Oui, nous sommes impatients d’écouter le prochain CD de Pavel Kolesnikov !

LE DISQUE DU JOUR

Ludwig van Beethoven(1770-1827)
Andante en ut majeur, WoO 211
Presto en ut mineur, WoO 52
Allegretto en ut majeur, WoO 56
Allegretto en ut mineur, WoO 53
Sonate No. 14 en ut dièse mineur, Op. 27 No. 2 “Clair de lune”
7 Bagatelles, Op. 33
Sonate pour piano No. 10 en sol majeur, Op. 14 No. 2
32 Variations sur un thème original en ut mineur, WoO 80

Pavel Kolesnikov, piano

Un album du label Hypérion CDA68237
….

Photo à la une : Le pianiste Pavel Kolesnikov – Photo : © Colin Way

Sur la question de l’interprétation

et de la place de l’interprète

face aux œuvres à interpréter

et servir le mieux possible,

cf aussi cet article mien du 13 octobre dernier :


Ce mardi 23 octobre 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

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