Posts Tagged ‘Philippe Allain-Dupré

A Barbaste, Philippe Humeau raccroche le tablier

16oct

Ce matin,

sur le Site de Res Musica,

et sous la signature de Alain Huc de Vaubert,

un article signalant l’interruption des activités du facteur de clavecins de Philippe Humeau, à Barbaste :

Le facteur de clavecins Philippe Humeau raccroche le tablier

Que de magnifiques souvenirs des master classes 

et des concerts de tant d’années

_ Cf par exemple mon article  du 26 décembre 2008, quand j’évoque mon immense plaisir d’avoir entendu pour la première fois, en la petite église du hameau de Lausseignan, une œuvre d’Evaristo Felice D’all’Abaco (1675 – 1742) : il s’agissait de la sonate n°11 de l’opus 3, pour 2 flûtes à bec, flûte traversière, violoncelle et 2 clavecins ; et le concert avait eu lieu le dimanche 3 mai 1992 ; mon agenda en fait foi… _

de Barbaste !

Le facteur de clavecins Philippe Humeau raccroche le tablier

Ce mercredi 16 octobre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Retour à Jacques-Martin Hotteterre le Romain : une tendresse musicale sublime !

21fév

Parmi le _ vraiment _ plus beau de toute la musique française

_ pas moins ! _,

l’œuvre de Jacques-Martin Hotteterre le Romain (1674 – 1763) :

« Il est le digne héritier d’une célèbre famille de facteurs d’instruments à vent originaire de La Couture (Eure), tels que son grand-père Jean crédité de l’invention du hautbois moderne, Jacques-Martin Hotteterre a sans doute été le plus doué de sa dynastie, avec son père Martin, facteur de flûtes renommé qui créa certaines pièces utilisées par Jean-Baptiste Lully (…)

Excellent fabricant, compositeur et musicien de grand talent _ et bien davantage ! _, il a laissé à la postérité des œuvres telles que les Suites de pièces à deux flûtes (1712), Duo et rondeau (1708), etc., mais également des œuvres à caractère technique et pédagogique, telles que L’art de préluder sur la flûte traversière (1719), Principes de la flûte traversière ou flûte d’Allemagne, de la flûte à bec ou flûte douce et du hautbois (1707) dont plusieurs éditions existent, avec des traductions en flamand et en anglais de la même époque« …


Ainsi, vient m’en rafraîchir la mémoire _ et mieux encore faire jouir la perception actuelle _,

ce double superbe CD CPO 555 038-2

intitulé Complete chamber works Vol. 3, Suites app. 4, 5 & 6,

par l’ensemble Camerata Köln,

que dirigent le flûtiste à bec Michaël Schneider

et le flûtiste de traverso Karl Kaiser.

Ce qui me donne aussi l’occasion

de me réjouir vivement

du souvenir d’autres aussi magnifiques interprétations

et interprètes

de cette sublime discrète musique _ de chambre _,

tels que _ mes amis _ Philippe Allain-Dupré et Hugo Reyne,

et encore les grands, eux aussi, Barthold Kuijken et Frans Brüggen…

Quelle tendresse sublimissime !!!

C’est à se pâmer de bonheur

musical…


Ce jeudi 21 février 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Ecouter la sublime quintessence de la musique française : Jacques-Martin Hotteterre (1674-1763)

09oct

A la tête de son ensemble de très grande qualité Camerata Köln,

Michaël Schneider nous propos un nouveau _ le troisième à ce jour _ double CD de musique de chambre

de Jacques-Martin Hotteterre (1674 – 1763 ) :

la quintessence de l’art français :

le raffinement le plus subtil

dans une grande économie de moyens

au service d’une infinie palette d’affects splendides

qui nous font fondre de plaisir

par leur charme le plus évident et naturel qu’il soit.

Il s’agit cette fois

du double CD Complete Chamber Music Vol. 3 _ Suites opp. 4, 5 & 6 (CPO 555 038-2) ;

après les non moins éblouissants double CDs

Complete Chamber Music Vol. 1 _ Suites op. 2 (CPO 777 790-2) ;

et Complete Chamber Music Vol 2 _ Trios Sonatas op. 3, Suite op. 8. (777 790-2).

Et dans ce sublime répertoire,

je n’oublierai pas de rappeler les merveilleuses réussites discographiques Hotteterre

de mon ami Philippe Allain-Dupré :

le Premier livre de Pièces (CD Naxos 8553707)

avec Philippe Pierlot (viole de gambe), Yasuko Uyama-Bouvard (clavecin Hemsch) et Vincent Dumestre (théorbe)

et le Second livre de Pièces (CD Naxos 8553708)

avec Laurence Pottier, Philippe Pierlot, Yasuko Uyama-Bouvard et Jean-François Bougès

Une musique enchanteresse !

Ce mardi 9 octobre 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un magnifique exemple de la quintessence de l’art musical français : le double CD Ramée des « Six Concerts à deux Flûtes Traversières sans Basses » de Michel Pignolet de Montéclair (vers 1710)

06sept

Les flûtistes Marie-Céline Labbé et Marion Treupel-Franck présentent en un double CD Ramée Ram 1102 une réalisation enthousiasmante de finesse, profondeur, poésie, de « Six Concerts à deux Flûtes Traversières sans Basses« , de Michel Pignolet de Montéclair : « de l’Académie Royale de Musique. Ces Concerts dont les Pièces sont les unes dans le goût François et les autres dans le goût Italien, ne conviènent pas moins aux Violons, Violes et autres Instrumens, qu’aux Flûtes Traversières« , prévenait celui qui les publiait ainsi, entre 1721 et 1724 : le neveu même du compositeur, l’éditeur de musique François Boivin…

« Cela ne nous livre malheureusement aucun indice sur la date de composition des quelques 64 pièces que comptent ces six concerts. Tout au plus, nous savons que Montéclair _ 1667-1737 _ avait utilisé le Rondeau du troisième concert dans ses Leçons de musique divisées en quatre classes parues en 1710« , nous prévient, page 23, la notice, rédigée par Germain Saint-Pierre.


Qui précise excellemment : « Les Concerts à deux flûtes traversières sans basses se situent dans une lignée inaugurée en 1709 avec les Suites de Pièces à deux flûtes traversières de Michel de La Barre, compositeur et premier grand flûtiste français.

Particulièrement prisé des Français en cette première partie du XVIIIe siècle _ les dernières du long règne de Louis XIV, roi de 1643 à 1715 _, ce genre musical inspira de grands compositeurs _ en effet : tout ce répertoire est sublime ! _, tels Hotteterre, Philidor et Boismortier, auxquels nous devons un grand nombre de recueils consacrés à ce répertoire » _ d’une exquise, simple et profonde délicatesse.

« Les pièces sont pour la plupart des mouvements de danse et portent souvent des noms évocateurs, révélant le goût des Français pour la musique descriptive : Badinage, L’Italienne, Les Ramages, Le Papillon, Le Moucheron. Plusieurs sont empreintes de mélancolie : le Dialogue et La Françoise du quatrième concert, ainsi que la Plainte en Dialogue du second concert. D’autres sont au contraire d’une gaieté résolue : L’Angloise et La Rieuse du quatrième concert.

Grâce à des échanges de voix très savants, Montéclair invite les flûtistes à faire preuve dans leur jeu d’une grande complicité _ telle celle d’une conversation (de musique) : dont tout l’art (suprêmement raffiné : cf ici les analyses de Marc Fumaroli) est de toujours donner le beau rôle à l’interlocuteur… _, éveillant un désir d’osmose, suscitant un élan de confidence , de tendresse, une émotion toute baroque _ mais à la française ! Il invite à se dépasser, à s’oublier pour rejoindre l’autre, se fondre en lui dans un monde intangible, pour regagner la terre ferme l’instant suivant grâce à une mélodie connue, une basse bien affirmée, qui donnent aussitôt de danser« …


Et le livrettiste d’excellemment commenter, au final de sa juste notice, page 24 :

« Cet enregistrement vise à combler un _ très étonnant, pour de si belles musiques !!! _ vide malheureux dans la discographie actuelle _ en effet ! Peu d’enregistrements depuis ceux, merveilleux, de Frans Bruggen, Barthold Kuijken et Philippe Allain-Dupré : sinon ceux, maintenant (magnifiques !), de François Lazarévitch… _ et à susciter l’intérêt pour l’œuvre de Montéclair.« 

Pour conclure : « Partir à la découverte de ce compositeur, c’est tout d’abord s’émerveiller devant la beauté de cette musique subtile, s’attacher à elle pour finalement se l’approprier, de la même manière que, partant à la recherche de nos propres racines, nous éprouvons un jour cette satisfaction toute simple, malgré tout _ presque _ indicible _ ne jamais renoncer ! _, de retrouver l’être que nous sommes avec ses besoins _ ou désirs _ tellement légitimes d’aimer, de partager, de vouloir laisser quelques traces à la postérité.« 


Ce merveilleux double CD Ramée Ram 1102 : « Six Concerts à deux Flûtes Traversières sans Basses« , de Michel Pignolet de Montéclair,

par la grâce subtile et profondément poétique de Marie-Céline Labbé et Marion Treupel-Franck, sur deux flûtes traversières (392 Hz) de Rudolf Tutz, à Innsbruck, d’après Jean-Hyacinthe Rottenburgh, à Brusselles, vers 1730,

y réussit superbement pour le bonheur de notre écoute !

Très chaudement recommandé !


Titus Curiosus, ce 6 septembre 2011

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