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Pour continuer les musiques de joie : la Wassermusik de Telemann par Zefiro et Alfredo Bernardini

16mar

Ce lundi,

le temps est certes plus gris que le dimanche ensoleillé de la veille,

mais je n’ai guère de difficulté à repérer,

en les piles de ma discothèque

_ quel trésor, déjà ! _,

la Wassermusik « Hamburger Ebb und Flut » de l’ami Georg Philipp Telemann (1681 – 1767),

pour m’offrir un bon moment de joie tonique…

J’ai choisi la version _ le CD Arcana A 432 _ de l’épatant Ensemble Zefiro,

sous la direction du toujours excellent Alfredo Bernardini

_ dont j’ai fait la connaissance, en avril 1992, au stage de Philippe Humeau à Barbaste…

Alfredo Bernardini, hauboïste et fondateur de l’Ensemble Zefiro,

est né en 1961 à Posiniano, dans la province de Rome (au sud-est de Tivoli) ; et vit à Amsterdam.

La musique instrumentale de Telemann

constitue un trésor

_ d’une merveilleuse humanité et d’une inépuisable variété... _

qui ne déçoit jamais !

Ce lundi 16 mars 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Maria Tecla Andreotti (Turin, 1956 – Paris, 2020), interprète, avec Christophe Coin, d’Evaristo Felice Dall’Abaco

08mar

Au moment même où j’achevais de rédiger mon article d’hier

,

j’apprenais brutalement hier soir

sur le site de Res Musica _ Décès de la flûtiste Maria-Tecla Andreotti _

le décès de Maria-Tecla Andreotti

(Turin, 1956 – Paris, 1er mars 2020),

l’épouse du violoncelliste Christophe Coin,

par  lesquels  j’avais pu découvrir pour les premières fois,

d’abord à Barbaste _ dans la petite église de Lausseignan _, à un concert de fin de stage auprès de Philippe Humeau, auquel je m’étais rendu

(participait aussi à ce concert mon ami flûtiste Philippe Allain-Dupré

_ qui m’a donné les dates de ces deux concerts : le 25 avril 1992 à Barbaste, et le 29 avril 1992 à Saint-André-de-Cubzac _),

puis, à un autre concert donné peu après à Saint-André-de-Cubzac,

des œuvres d’Evaristo Felice Dall’Abaco,

qui m’avaient ébloui

_ je n’ai jamais oublié le nom de ce compositeur véronais !

de même que je n’ai jamais été déçu par les œuvres de lui auxquelles j’ai pu accéder ensuite, essentiellement par des CDs…

La curiosité très aigüe et inextinguible des musiciens-interprètes

et leur très vif plaisir à faire partager et diffuser l’enthousiasme de leurs découvertes,

que ce soit au concert ou au disque,

est un maillon décisif de l’accès à la musique des mélomanes

qui ne sont pas eux-mêmes musiciens-interprètes

lecteurs des partitions…

Bien sûr, le fait que Maria-Tecla Andreotti Coin

soit la compagne du violoncelliste et chef d’orchestre qu’est Christophe Coin,

n’est pas pour rien

dans le fait que ce soit un violoncelliste tel que Christophe Coin

_ ou un autre merveilleux violoncelliste tel que Bruno Cocset,

qui a enregistré des œuvres des Dall’Abaco père et fils _

qui ait interprété

et fait connaître

la musique merveilleuse d’Evaristo Felice Dall’Abaco !

Puis, Christophe Coin et Maria-Tecla Andreotti

_ ainsi que le Quatuor Mosaïques _

sont venus à de nombreuses reprises donner des concerts à Bordeaux, au Grand-Théâtre…

En relisant le post-scriptum, du 27 décembre 2008, à mon article du 26 décembre ,

j’y découvre de décisives précisions données par mon ami Philippe Allain-Dupré,

que j’avais consulté alors pour affiner mon témoignage ;

et notamment le fait que c’est l’immense Enrico Gatti

_ la crème du violon baroque !!! on ne le répètera jamais assez !

Enrico Gatti est né à Pérouse le 4 juin 1955  _

qui avait apporté à Barbaste les partitions de la Sonate II de l’Opus 3 d’Evaristo Felice Dall’Abaco.

Le voici donc tel quel, ce post-scriptum :

Philippe-Allain Dupré, à la mémoire duquel j’ai fait appel hier

à propos de ma découverte

_ éblouie ! et je comprends d’autant mieux maintenant pour quelles raisons (d’interprétation, aussi !!!) _

d’une œuvre _ mémorable ! _ de Dall’Abaco

à l’occasion du concert final du stage de perfectionnement d’interprétation baroque à Barbaste,

comble mes desiderata en me rappelant, documents à l’appui, que ce concert (de fin de stage, auprès de Philippe Humeau, en son fief de Barbaste)

avait été donné deux fois :

le samedi 25 avril 1992, en l’église de Lausseignan _ tout à côté de Barbaste _ ;

puis le mercredi 29 avril, en l’église de Saint-André-de-Cubzac ;

au programme,

outre la Sonata II de l’opus 3 de Dall’Abaco (pour 2 flûtes à bec, flûte traversière, hautbois, 2 violons, basson, violoncelle et 2 clavecins) _ qui m’avait tant impressionné _,

une Canzone à 6 de Giovanni Picchi,

la Cantate « Ô Maria« , de Johann-Hermann Schein,

une Chanson ornée sur le thème de « Vestiva i colli », de Giovanni Battista da Palestrina/Francesco Rognoni,

« La Romanesca«  et la Canzone quarta, à 2 clavecins, d’Antonio Valente et Giovanni Priuli,

des Scherzi, d’Agostino Steffani,

un Quarteto (pour flûte traversière, hautbois, violon et basse continue), de F. Riedel

et un Air de la Cantate 127 de Jean-Sébastien Bach


La soprano _ des pièces chantées _ était _ la merveilleuse _ Maria-Christina Kiehr ;

et,

notamment pour la Sonate II de l’opus 3 de Dall’Abaco

choisie par Enrico Gatti, me précise Philippe : et c’est bien sûr très important !!!

les parties de flûtes à bec étaient tenues par Claire Michon et Jean-Marc Andrieu,

celle de flûte traversière, par Philippe Allain-Dupré,

le hautbois,  par Alfredo Bernardini,

les 2 violons, par Odile Edouard et Enrico Gatti,

le basson, par Nicolas Pouyanne,

le violoncelle, par Hendricke Ter Brugge

et les 2 clavecins, par Elisabeth Joyé et Pierre Hantaï _ excusez du peu !..

C’est donc à deux reprises, que j’avais eu le bonheur, ce printemps-là, de la découverte somptueuse ! de cette pièce si belle,

de ce compositeur de si grande qualité !!! ;

et qui ne m’a jamais déçu, au disque ;

quant au concert,

nous ne disposons pas tous les jours d’un Enrico Gatti, toujours si juste, si chantant, si probe,

pour en être l’inspiré maître d’œuvre..

Bref,

j’ai toujours à l’oreille,

de ce concert (de 1992, donc : il y a seize ans),

le charme puissant d’Evaristo-Felice Dall’Abaco…

Je me souviens donc avec émotion et gratitude

de Maria-Tecla Andreotti…

Ce dimanche 8 mars 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

A Barbaste, Philippe Humeau raccroche le tablier

16oct

Ce matin,

sur le Site de Res Musica,

et sous la signature de Alain Huc de Vaubert,

un article signalant l’interruption des activités du facteur de clavecins de Philippe Humeau, à Barbaste :

Le facteur de clavecins Philippe Humeau raccroche le tablier

Que de magnifiques souvenirs des master classes 

et des concerts de tant d’années

_ Cf par exemple mon article  du 26 décembre 2008, quand j’évoque mon immense plaisir d’avoir entendu pour la première fois, en la petite église du hameau de Lausseignan, une œuvre d’Evaristo Felice D’all’Abaco (1675 – 1742) : il s’agissait de la sonate n°11 de l’opus 3, pour 2 flûtes à bec, flûte traversière, violoncelle et 2 clavecins ; et le concert avait eu lieu le dimanche 3 mai 1992 ; mon agenda en fait foi… _

de Barbaste !

Le facteur de clavecins Philippe Humeau raccroche le tablier

Ce mercredi 16 octobre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

La belle année François Couperin de Carole Cerasi

24jan

Carole Cerasi,

magnifique claveciniste turco-britannique,

vient de couronner en beauté l’année 2018 

du 350ème anniversaire de la naissance de François Couperin,

par un magistral coffret de 10 CDS

de l’intégrale de l’œuvre pour clavecin du compositeur :

le coffret Metronome METCD 1100.

C’est seulement  (!!) par un article de Jean-Charles Hoffelé

en date du 28 décembre dernier

sur le blog Discophilia de son site sur Artamag,

Couperin heureux

que j’ai pu prendre connaissance de cette importante sortie discographique ;

et alors que j’admire, depuis ses débuts discographiques, Carole Cerasi…


Ce coffret

commandé illico presto,

puis parvenu ce jour chez mon disquaire préféré,

afin de bien commencer à en percevoir,

revenu à mon domicile,

les merveilles de musique,

j’ai bien volontiers suivi le conseil du critique ;

et ai choisi de mettre d’abord sur ma platine

le premier disque (le disque n°4) du Second Livre de Pièces de Clavecin (de 1717) ;

qui comporte les sixième, septième et huitième ordre de ces pièces,

interprétées sur un clavecin du voisin barbastin Philippe Humeau, de 1989,

d’après un Antoine Vater, de 1738, à Paris

_ et cela d’autant plus qu’y figurent Les Baricades mystérieuses que j’aime tant…


Eh bien !

l’enchantement de cette interprétation

de ces merveilles de François Couperin

est au rendez-vous !

Avec, notamment, en effet,

d’extraordinaires Baricades mystérieuses _ à la plage n°5 de ce CD n°4.

Mais c’est le CD tout entier qui est éblouissant !

Voici ce que disait Jean-Charles Hoffelé en son Couperin heureux

du 28 décembre dernier :

Couperin heureux

COUPERIN HEUREUX

Carole Cerasi avait bien caché son jeu : alors que tant abordent en cette année anniversaire leur Couperin par un disque récital ou au mieux un livre entier, voici qu’elle nous offre d’un bloc l’intégrale des vingt-sept ordres, tout cela enregistré en un peu plus d’une année, L’Art de toucher le clavecin s’y ajoutant ensuite.

Merveille d’élégance que ce jeu souple qui suggère le tendre, peint les subtilités du sentiment, mais sait aussi se saisir des caractères que Couperin dessine d’un crayon vif. C’est la diversité de cet univers que la claveciniste exalte, jouant tout ce théâtre d’émotions dans les décors de quatre clavecins somptueux : littéralement, ils vous mettent les scénettes sous les yeux, peignent en couleurs cet univers à la Chardin où le détail est tout.

La manière tendre de la claveciniste réjouira plus les amateurs du Couperin d’Olivier Baumont que ceux de celui de Blandine Verlet ; Carole Cerasi soigne plus la forme, scrute l’écriture, sonde l’harmonie souvent audacieuse autant que les mélodies troublantes.

Sommet de cette somme parfaite qui remet à jour la discographie – en attendant de pouvoir entendre l’intégrale que Davitt Moroneyvient d’achever – un Deuxième Livre d’anthologie : Couperin libéré du regard sévère de Louis XIV y aiguisait sa plume, son imagination s’y débridait, ouvrant à l’instrument de nouvelles licences poétiques et à son art de nouveaux horizons : il faut entendre les éclats de La Triomphante, spectaculaire, mais aussi et surtout peut-être la nostalgie infinie de La Mézangère.

Tout au long des dix disques, le charme ne se rompt jamais, et atteint à une dimension supplémentaire dans les équilibres parfaits, la langue solaire du Troisième Livre. Les ombres du Quatrième Livre, ses nostalgies à peine voilées, peuvent paraître, elles sonnent avec une liberté de phrasés, un sens des proportions, une puissance poétique que Scott Ross avait jadis trouvés par éclipses.

Au moment de refermer cette boîte impeccable me parvient un autre disque de Carole Cerasi, celui qu’elle consacra il y a vingt ans à l’intégrale des Suites d’Elisabeth Jacquet de la Guerre : le grand geste dramatique, l’âpreté d’une écriture sévère et fulgurante, la clarté de ses conceptions font encore une fois mouche sur le magnifique Ruckers de 1636, celui-là même qu’elle joue tout au long du Premier Livre de son intégrale François Couperin.

LE DISQUE DU JOUR

François Couperin (1668-1733)
L’œuvre pour clavecin (Intégrale)

Carole Cerasi, clavecin

Un coffret de 10 CD du label Metronome METCD1100

Elisabeth Jacquet de la Guerre (1665-1729)
L’œuvre pour clavecin (Intégrale)

Carole Cerasi, clavecin

Un album du label Metronome METCD 1026

Photo à la une : La claveciniste Carole Cerasi – Photo : © DR

Le plaisir des neuf autres CDs de ce coffret magique

m’attend désormais…

Á suivre, donc.

Ce jeudi 24 janvier 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un splendide double CD François Couperin par l’excellent Daniel Cuiller

30août

François Couperin (1668-1733),

si délicat, fin, complexe,

en même temps que si naturel et évident,

est terriblement difficile à réussir à interpréter

par les claviéristes.

 Daniel Cuiller nous offre ici un splendide double CD François Couperin l’alchimiste _ un petit théâtre du monde

_ un album Harmonia Mundi HMM 902375 76 _

sur un clavecin Philippe Humeau d’après un modèle français (fin XVIIe siècle),

réalisé à Barbaste 1977, et ravalé en 2006,

comprenant,

pour ce premier volume d’une intégrale à venir,

les ordres 11, 27, 19, 4, 3 et 20,

qui balaient les 4 recueils de 1713, 1717, 1722 et 1730.

L’interprétation de Daniel Cuiller est d’une totale évidence

dans la subtilité des élans

comme le ciselé raffiné sans maniérisme et juste des nuances.

Une merveille !

Qui augure magnifiquement de la suite !

Le texte de Manuel Couvreur dans la notice

est lui ausi excellent !



Ce jeudi 30 août 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

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