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De « Une Passion franco-allemande _ Souvenirs du Goethe-Institut de Bordeaux » à « Le Goethe-Institut de Bordeaux _ Une si riche passion intellectuelle franco allemande » : les souvenirs d’une passion (et d’une carrière professionnelle) de Jutta Bechstein-Mainhagu…

14fév

De « Une Passion franco-allemande _ Souvenirs du Goethe-Institut de Bordeaux » _ imprimé au mois de septembre 2022 _ à « Le Goethe-Institut de Bordeaux _ Une si riche passion intellectuelle franco allemande » _ imprimé au mois de février 2023 _,

soient le récit des souvenirs d’une passion (et d’une carrière professionnelle _ dans laquelle a pu se réaliser et s’épanouir cette passion « franco-allemande«  pas seulement « intellectuelle«  !.. _) de Jutta Bechstein-Mainhagu ;

ou ce qui se perd un peu d’une édition libre _ à compte d’auteur _ à une édition dans laquelle le choix du titre revient in fine à l’éditeur…

En lecteur attentif de ces deux ouvrages, bien peu différents, certes,

je regrette personnellement en effet ce qui se perd en lumière de vérité de ce passionnant et passionné récit de celle qui, de lectrice passionnée de littérature, est devenue une  passeuse passionnée et éminemment experte de la culture allemande, à Bordeaux, et très vite en France, puis en Europe, et enfin, avec Internet, dans le monde entier, auprès de lecteurs tant soit peu curieux de l’actualité la plus riche, quasi au jour le jour, de la culture allemande _ ayant à se remettre, difficilement, du poids des gravissimes crimes de l’hitlérisme, puis de celui de ses durables très pesants remords consécutifs : comment donc s’en remettre ?..

Car ce n’est pas à un compte-rendu historique de ce Goethe-Institut de Bordeaux _ qui, d’ailleurs, n’a pas eu souci de se doter d’archives de ses propres activités…que nous avons affaire ici, mais bien aux souvenirs très investis et passés au tamis de sa vive sensibilité, de celle qui dès sa nomination comme bibliothécaire, et son entrée dans les lieux _ alors au 16-ter de la rue Boudet (entre Cours de Verdun et Esplanade des Quinconces) _, le 13 juillet 1972, en fut tout aussitôt une très active et féconde cheville ouvrière,

devenant aussi, tout en fin de carrière _ en « 2012-2013« , est-il indiqué à la page 22 ; alors que Jutta prend sa retraite au mois de janvier 2013 ; et que c’est le 14 décembre 2012 qu’elle a fêté son 65e anniversaire… _, le neuvième directeur-directrice de ce Goethe Institut de Bordeaux,

après Fred Mensdorf (1971 – 1977), Gerhard Trapp (1977 – 1983), Gerhard Koebe (1983 – 1988), Wolfgang Ebert (1988 – 1991), Gisela Kadar (1991 – 1996), Holger Hartmann (1996 – …), Jochen Neuberger (… – 2004), Carmen Marcou (2005 – 2012), Jutta Bechstein-Mainhagu (2012 – 2013), Gertrud de Blay (2013 – 2018), Luise Holke (depuis 2018) ;

après être devenue auparavant, en 1997 _ et cela quinze années durant (1997-2013), c’est-à-dire jusqu’au moment de son départ à la retraite, au mois de janvier 2013 _, l’inventeur et l’animatrice infatigable de ce qu’elle-même a intitulé « le bureau de liaison littéraire du Goethe-Institut » _ à répercussions très vite internationales, même : quelle improbable aventure, au départ, en 1970, à l’âge de 22 ans, de Cobourg pour Paris !..

C’est donc cette passion personnelle de la jeune Jutta Harnatt, née le 14 décembre 1947 à Kronach, en Haute-Franconie (tout au nord du vaste Land de Bavière), devenue plus tard Jutta Bechstein, puis devenue veuve en 1997, Jutta Bechstein-Mainhagu,

qui m’a moi-même passionné par son enthousiasme très communicatif de lectrice attentive et tout à fait perspicace de la littérature allemande, notamment contemporaine ;

avec laquelle, Jutta, je n’ai pas manqué d’avoir régulièrement, moi qui ne suis pas germanophone _ mais mon père, issu d’une famille viennoise, est né le 11 mars 1914 à Stanislaus, en Galicie alors autrichienne _, d’éclairantes conversations, d’abord _ au tout début _, autour de l’œuvre si puissante et marquante, que je découvrais alors, dans les années 80, de ce génie _ autrichien _ qu’est Thomas Bernhard (Heerlen, 9 février 1931 – Gmunden, 12 février 1989) _ lire d’abord les 5 volumes de son autobiographie (écrits en 1975, 1976, 1978, 1981 et 1982 ; et publiés en traduction française chez Gallimard respectivement en 1988 (!), 1982, 1983, 1984 et 1985) : L’origine _ simple indication, La cave _ un retrait, Le souffle _ une décision, Le froid _ une mise en quarantaine et Un enfant ;

c’est à la parution à la NRf du « Souffle _ une décision » (celle de refuser de succomber à sa quasi mortelle maladie pulmonaire, et choisir de vivre en refusant l’avilissement-abaissement généralisé des compromissions…), le 13 septembre 1983, qu’un article enthousiaste de Jean-Louis de Rambures dans le Monde des livres, intitulé « Thomas Bernhard face à la mort« , m’a incité à me procurer et lire dare-dare, dans l’enthousiasme, pour la première et décisive fois, l’immense et formidable Thomas Bernhard : écrivain à l’implacable lucidité désormais et pour jamais indispensable ! Et donc c’est à partir de cette date-là, que j’ai aussitôt lu dès sa parution en traduction française le moindre titre paraissant de lui… ;

de même que j’allais voir (et y mener aussi mes élèves ! depuis Andernos où j’enseignais à philosopher…) en 1991, au Théâtre du Port-de-la-Lune, dirigé alors par Jean-Louis Thamin, les représentations de trois de ses pièces, pas moins !, dont « Le Faiseur de théâtre« , magnifiquement mis en scène par l’excellent Jean-Pierre Vincent (cf ces mots rétrospectifs de Jean-Pierre Vincent le 4 février 2011, en un entretien pour Libération, intitulé « L’art n’est clairement pas leur problème« ), et « La Société de chasse« , mise en scène par Jean-Louis Thamin, mais insupportablement défigurée hélas par cet horripilant cabot qu’est le pauvre Fabrice Luchini, qui se croit irrésistiblement amusant, aussi inintelligent là qu’à son habitude, et parfaitement infidèle à la subtile et terrible efficacité de Thomas Bernhard ; la troisième pièce étant peut-être (mais j’ai échoué à en trouver jusqu’ici trace dans les archives accessibles sur le Net, ainsi que dans mes agendas) « Minetti _ portrait de l’artiste en vieil homme« … _,

pour commencer ;

puisque je me suis ensuite passionnément intéressé à bien d’autres auteurs de la sphère d’influence germanique, en Europe centrale et orientale, comme, tout particulièrement, Bruno Schulz (« Les Boutiques de cannelle« , « Le Sanatorium au croque-mort« …), Gregor von Rezzori (« Neiges d’antan« , « Mémoires d’un antisémite« , « Sur mes traces« …), Walter Benjamin (tout l’œuvre !), Hannah Arendt (tout l’œuvre !), Lisa Fittko (« Le Chemin des Pyrénées« , devenu « Le Chemin Walter Benjamin« …), Imre Kertész (tout l’œuvre, et surtout l’indispensable « Le Chercheur de traces » _ redonné in « Le Drapeau anglais«  _ ainsi que son extraordinaire « Liquidation« , à propos des indélébiles séquelles de tout cela…),

et bien d’autres encore, et assurément non des moindres : Aharon Appelfeld (« Histoire d’une vie« , etc.), Wlodzimierz Odojewski (le bouleversant « Et la neige recouvrit leur trace« …), Andrzej Kusniewicz (« Le Roi des Deux-Siciles« , « L’État d’apesanteur« , etc.),

et aussi _ il ne me faut certes pas les oublier _ Pierre Pachet (« Autobiographie de mon père« ), Daniel Mendelsohn (« Les Disparus« ), Patrick Desbois (« Porteur de mémoires« ), et l’immense Saul Friedländer (les deux tomes de son monumental « L’Allemagne nazie et les Juifs« , ainsi que son « Quand vient le souvenir« …),

etc., etc.,

jusquà mener sur quelques uns d’entre ceux-là des recherches poussées, avec même quelques découvertes _ par exemple la localisation, à Montauban, du domicile de Hannah Arendt et son époux Heinrich Blücher (à l’étage au-dessus d’un atelier de photographe), plusieurs mois durant, entre sa fuite du camp de Gurs et leur difficile sortie de France, Varian Fry et son réseau à Marseille aidant, afin, par « le chemin des Pyrénées« , et via l’Espagne et Lisbonne, de réussir à gagner New-York et les États Unis : ce dont j’ai pu faire part, les 28 et 29 avril 2014, au colloque « Hannah Arendt«  organisé au Château d’Orion par Elke Jeanrond-Premauer, avec laquelle Jutta m’avait très efficacement mis en contact… _,

ainsi que des lectures et analyses très détaillées,

comme en mon « Lire ‘Liquidation’ d’Imre Kertész, ou ce qui dure d’Auschwitz« , achevé de rédiger le 13 janvier 2006, et redevenu accessible, grâce à Nathalie Georges-Lambrichs _ qui a réussi à le « récupérer » sur une ancienne sauvegarde sienne qu’elle est parvenue à réactiver : ouf ! immense merci à elle ! _ en mon article du 8 novembre 2022 : « « , où ce très long texte mien de lecture-commentaire-déchiffrage du « Liquidation » de Kertész est miraculeusement redevenu accessible _ il n’a finalement pas été « liquidé« , réduit au pur néant, lui, par l’accident de mon précédent ordinateur où je le conservais sans sauvegarde aucune… _ à de patientissimes lectures !!!  ;

ce très très grand texte de Kertész qu’est ce chef d’œuvre étourdissant _ en son époustouflante complexité archi-enchevêtrée d’écriture par lui, l’auteur, puis de lecture, par nous, ses lecteurs… _, de « Liquidation« ,

se re-révélant hélas ces jours de maintenant plus prémonitoire que jamais _ « Ce qui dure d’Auschwitz » avais-je moi aussi comme prémonitoirement sous-titré ce modeste mien « Lire ‘Liquidation’« , qui, et cela à mon plus vif étonnement (!), résiste superbement à la relecture, 17 ans après sa rédaction, achevée le 13 janvier 2006 ! _ avec le présent retour de l’incroyable plus qu’infâme barbarie déchaînée sur ces décidément malmenées _ Boutcha, Irpin, Marioupol, Bakhmout, etc. _ terres d’Ukraine ; relire ici, du très grand historien américain Timothy Snyder, pour commencer, son indispensable « Terres de sang : l’Europe entre Hitler et Staline » (et désormais Poutine !) _ et relire aussi mes articles, celui très détaillé, du 26 juillet 2012, « « , et celui, synthétique et rétrospectif, du 4 mars 2022, « « , sur ce formidable travail de Timothy Snyder en ce « Terres de sang : l’Europe entre Hitler et Staline« …

Et où nous mesurons tout ce que nous pouvons devoir à la lucidité de poïesis la plus fine et la plus juste sur le réel des plus grands écrivains, tel ici un Kertész…

Oui, voilà bien ce qu’apporte l’imageance des plus grands écrivains et artistes ;

et il nous est plus que jamais indispensable, à nous leurs lecteurs, de venir toujours et à nouveau, génération après génération, les lire, et revenir, de nouveau, les relire ! Car leurs regards, via leurs très vivantes voix précieusement maintenues activement parlantes, déposées qu’elles sont dans les rythmes des phrases, des lignes et des pages de leurs livres, nous demeurent plus que jamais présents, ces extra-lucides regards visionnaires-là, via ces œuvres et chefs d’œuvre, qu’à nous, leurs potentiels lecteurs, ils ont su, tel un infiniment précieux legs, nous laisser.

Immense merci à eux tous, ces plus grands des auteurs !!!  Et fin ici de l’incise.

Ma dette amicale à l’égard de Jutta, via nos conversations passionnées à la bibliothèque du Goethe-Institut, à Bordeaux, n’est donc pas mince…

Ci-joint, un lien au très intéressant petit portrait-vidéo (de 11′ 40) réalisé, il y a 4 jours aujourd’hui, par Jutta dans le petit studio ad hoc de la Librairie Mollat afin de présenter son livre,

même si Jutta met davantage l’accent ici sur son action professionnelle _ très efficace et bien connue à Bordeaux _ au Goethe-Institut, que sur l’histoire personnelle beaucoup plus touchante de ce qu’elle a nommé cette très vive « passion franco-allemande » sienne, née en sa petite enfance et son adolescence _ à Cobourg, et d’abord à travers des livres de littérature… _, qui continue de l’animer et la faire encore et toujours se transcender…

Lire aussi un remarquable entretien, excellemment synthétique, de Jutta avec le journaliste Christian Seguin, publié dans le journal Sud-Ouest du 28 janvier 2013 sous l’excellent titre, déjà, « Une passion française » ;

ainsi que peu auparavant, le 15 novembre 2012, et sous la plume, cette fois, du toujours judicieux Christophe Lucet _ petit-fils du très fin Pierre-Henri Simon _, celui, éclairant aussi, intitulé « Les quarante bougies du Goethe Institut« …

Ce mardi 14 février 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un article éclairant sur un parcours politique intéressant d’un homme sincère, juste et courageux dans ses convictions

20juil

En prolongation-commentaire de mon article  d’hier lundi,

ce petit article-portrait assez éclairant de Libération, publié le 8 février 2021, intitulé Clément Beaune, chouchou de Bruxelles :

Le portrait

Clément Beaune, chouchou de Bruxelles

Le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes est un passionné de l’histoire communautaire.
par Alain Auffray
publié le 8 février 2021 à 20h00

Le ministre est à l’heure. Dans la cour du lycée d’Enghien-les-Bains, sa voiture s’immobilise devant la petite troupe mobilisée pour célébrer, ce 22 janvier, l’anniversaire du traité d’amitié franco-allemand. Clément Beaune sort. On lui donne du «Monsieur le ministre» , et cela semble lourd à porter pour cet homme jeune au regard doux, presque craintif. Nous l’avions croisé, ces dernières années, dans un tout autre rôle : en coulisse, dans l’ombre de son patron Emmanuel Macron, qu’il a conseillé pendant six ans _ depuis 2014 _, à Bercy puis à l’Elysée. Aujourd’hui, le patron, c’est lui. «Merci d’être là», «comment allez-vous ?» D’un ton aussi enjoué que possible, il reprend les mots que le chef de l’Etat répète machinalement en pareille circonstance. Clément Beaune fait le job. De l’avis quasi général, il le fait même excellemment. A l’entendre, la crise sanitaire ferait faire à l’UE des progrès inespérés. Il défend avec enthousiasme le cadre européen d’achat commun de vaccins, martelant que «sans ce cadre, chaque gouvernement serait en train d’appeler les laboratoires pour se faire livrer des doses sur le dos du voisin».

Depuis le 21 juillet _ 2020 _, il est secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes. Le quatrième titulaire de ce portefeuille depuis 2017 _ après Marielle de Sarnez (17 mai 2017 – 21  juin 2017) et Nathalie Loiseau (21 juin 2017 – 27 mar 2019), ministres ; et Amélie de Montchalin (31 mars 2019 – 6 juillet 2020), secrétaire d’Etat. Le seizième depuis 2002. Pour la plupart, ce poste n’aura été, au mieux, qu’un fragile marchepied. Comment exister dès lors que les questions européennes sont arbitrées à l’Elysée, puis traitées à Matignon par le secrétaire général des affaires européennes ? Beaune est mieux armé _ voilà ! _ que la plupart de ses prédécesseurs pour résoudre ce dilemme : il porte une politique qu’il a largement contribué à définir dès 2016, au «sommet des européens réformistes». Macron, pas encore candidat, proclama alors son ambition de ne plus «laisser aux ennemis de l’Europe» la défense de la «souveraineté». Un an plus tard, Beaune sera le principal rédacteur du discours de la Sorbonne. Le mot «souveraineté» y sera prononcé 19 fois.

A l’Elysée, il était le seul conseiller à parler à la presse. Exaspérés par les circonvolutions des communicants officiels, les journalistes raffolaient des analyses de ce conseiller archi disponible. En marge des conseils européens, il prenait le temps d’expliquer clairement, et avec le sourire _ voilà ! _, ce qui se jouait entre les dirigeants de l’UE. Il aura dû beaucoup insister pour que Macron le laisse _ enfin… _ voler de ses propres ailes. Il a voulu être candidat aux européennes _ du 26 mai 2019 _, c’est un autre conseiller du président, Stéphane Séjourné, qui lui a été préféré. Il a espéré remplacer Nathalie Loiseau quand elle a quitté le gouvernement, c’est Amélie de Montchalin qui a été promue. Il se serait bien vu commissaire européen, il a dû s’effacer devant Thierry Breton. Enfin ministre, Beaune s’est juré de rendre politique _ voilà ! _ un portefeuille réputé très technique. Sur les réseaux sociaux, dans les médias de tous les pays de l’Union, pas un jour sans qu’il prenne la parole. A peine nommé, il s’invite au grand entretien de France Inter. «Tu m’as scotché», lui dit le chef de file des députés LREM, Christophe Castaner, quand il sort du studio. Pour son baptême du feu à l’Assemblée nationale, lors de la séance de questions aux gouvernements, exercice souvent cruel pour les nouveaux venus, Beaune fait mieux que rassurer son camp. Interpellé par l’élu RN Sébastien Chenu fustigeant le plan de relance et le «fantasme du fédéralisme», il a répliqué sans hésitation et sans un regard sur les notes qu’il avait en main : «La vérité, c’est que vous n’aimez pas l’Europe quand elle réussit ! Vous n’aimez pas que la France soit forte en Europe !» s’est-il emporté sous les applaudissements ravis de la majorité.

Bientôt quadragénaire _ Clément Beaune est né à Paris le 14 août 1981 _, il a grandi avec l’Europe de Maastricht. Après la chute du mur de Berlin, ses parents ont embarqué leurs trois jeunes enfants dans un road trip en Europe de l’Est. «A 9 ans, je comprenais qu’il se passait quelque chose, je rêvais d’être un petit bout de cela.» Ses parents ? Mère infirmière issue d’une famille juive _ les Naroditzky _ qui a fui la Russie _ Odessa, en 1910, pour s’installer à Marseille ; Israël Naroditzky est né à Odessa, le 18 janvier 1876, et décédé, gazé, à Auschwitz, le 8 février 1944  Père _ Philippe Beaune _ soixante-huitard, enseignant chercheur, passé du PSU au PS. Clément, lui, n’a été que quelques mois adhérent au PS, après la qualification de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle. Ce 21 avril 2002, il était en Irlande, en échange Erasmus : «La plus belle année de ma vie.» Son amie italienne, Caterina, séjournait avec lui dans une colocation, genre d’auberge espagnole à Dublin : «Pour protester contre Le Pen, Clément avait eu l’idée de faire une manif. Il avait écrit un discours… mais il m’a demandé de le lire parce qu’il était trop timide.»

Deux ans plus tard, Beaune fait partie de la trentaine d’étudiants admis à rejoindre à Bruges le collège d’Europe, sorte d’ENA de l’UE où sont formés chaque année les hauts fonctionnaires européens. L’un de ses camarades se souvient d’un garçon «éclectique», admirateur du philosophe George Steiner _ oui… _, le penseur de «l’Europe des cafés et des paysages». Le même camarade se souvient que Beaune, ne reculant devant aucun sacrifice pour parfaire sa culture européenne, était capable de passer une soirée scotché devant la finale de l’Eurovision.

Incollable sur l’Union et son histoire, l’eurodéputé Bernard Guetta a trouvé plus savant que lui : «Il connaît comme personne la scène politique en Europe. Il ne la ramène pas, mais chacun voit bien qu’il sait de quoi il parle.» Avis partagé par les élus du parlement de Strasbourg. Y compris dans l’opposition. La députée écolo Karima Delli, salue un ministre «très proche des élus» et qui «connaît parfaitement les rapports de force au Parlement européen».

«Beaune ? Le problème, c’est qu’il ne parle qu’aux convaincus, à ses copains de Bruges qui agitent des petits drapeaux bleus : l’Europe c’est super, Le Pen dit des bêtises… Ce n’est pas avec ça qu’on va élargir notre socle !» s’énerve un conseiller ministériel, agacé _ tiens, tiens !.. _par l’activisme du secrétaire d’Etat. Sur Twitter, Beaune ne rate pas une occasion de tacler les oppositions. Après le Brexit, il s’est même permis de pointer «les mensonges» de Boris Johnson. Londres a officiellement protesté. Mais Beaune a récidivé en s’en prenant, cette fois, au gouvernement polonais qui tolère que des villes se proclament «LGBT free». Il y est revenu cet été dans le magazine Têtu où il réclame «un mécanisme de sanctions financières» contre Varsovie. «Je suis gay et je l’assume», a-t-il ajouté au détour d’une question. Pour justifier cette confidence, le pudique _ oui _ ministre dit sa conviction que «même en 2021, en France», sa parole peut en aider certains. Parce qu’il reste difficile de parler de son homosexualité. «Aujourd’hui encore, cela se passe mal dans certaines familles», ajoute-t-il. Il l’a vécu dans son «entourage proche». Pour le reste, il confirme qu’il vit en couple et précise qu’il n’a «absolument pas l’intention de le mettre en scène».

1981 Naissance

2014 Conseille Macron

2020 Secrétaire d’Etat aux affaires européennes

Un portrait assurément intéressant d’un homme sincère _ pudique aussi _ et bien sympathique ;

ce qui ne court guère les rues dans ce marigot-là…

Ce mardi 20 juillet 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

 

Un début de portrait de Paul Bonopéra, en son avis de décès paru le 20 janvier 1916, dans Le Progrès d’Orléansville

11mar

Pour commencer à nous faire une petite idée de la personnalité de Paul Bonopéra _ Miliana, 1er octobre 1856 – Orléansville, 18 janvier 1916 _,

voici la teneur, presque entière, de l’avis de son décès, survenu à Orléansville le mardi 18 janvier 1916, tel qu’il a été publié par Le Progrès d’Orléansville, le jeudi 20 janvier suivant :

« Mardi soir, notre ami Paul Bonopéra, qui la veille encore était des nôtres plein de bonhomie, a succombé des suites d’une cruelle maladie ; la nouvelle se répandait en ville en y provoquant l’émotion la plus vive.

Bonopéra s’était créé dans notre cité, par sa nature droite, par son ferme bon sens, par son travail opiniâtre, des amitiés franches et solides. Le destin aveugle s’est plu à l’arracher brutalement à l’affection de son épouse et de ses enfants, dont la douleur ne supporte pas d’atténuation.

Sur sa tombe, M. Louis Clément, maire, prononça quelques paroles sur la vie pleine de labeur de Bonopéra. Il dit combien est pénible pour le chef de la municipalité de saluer l’excellent homme dont nous avons apprécié la belle humeur, la parfaite loyauté et une compétence d’un précieux concours.

Après avoir rappelé les dix années du défunt au conseil municipal, M. Clément s’exprima ainsi. Nous n’oublierons pas à l’hôtel de ville le bon collègue, le bon camarade, enlevé trop tôt à notre amitié ; et je suis l’interprète de tous ceux qui ont connu notre collègue, en disant nos regrets, en exprimant à sa veuve et à sa famille, l’hommage de nos sentiments attristés.

Le Progrès prie sa veuve, ses enfants, ainsi que toutes les familles que cette mort met en deuil, d’agréer l’assurance de ses condoléances profondément émues et sincèrement attristées .« 

À comparer avec la sévère sobriété _ plutôt questionnante _ du communiqué de « Remerciements » publié par la famille du défunt, une semaine plus tard, le 27 janvier, toujours sur Le Progrès d’Orléansville :

« Madame Veuve Bonopéra, ses enfants et leurs familles remercient bien sincèrement les personnes qui leur ont témoigné leur sympathie à l’occasion du décès de

Monsieur Paul BONOPERA

décédé à Orléansville le 18 janvier 1916, à l’âge de 60 ans« … 

Dès l’année 1903,

le nom de Bonopéra apparaissait dans la chronique orléansvilloise du quotidien des jours de la cité, dans l’édition du 23 juillet 1903,

avec, cité dans le Palmarès de la fin d’année scolaire 1902-1903 de l’Ecole de garçons, pour la 1ère classe, celle de 2ème année du cours complémentaire, le nom de « Julien Bonopéra » _ il a 16 ans _ ;

et deux ans plus tard, le 2 novembre 1905, et toujours à propos du jeune Julien Bonopéra, ce bref avis-ci : « Examen des Postes et Télégraphes du cadre algérien : Julien Bonopéra, fils de M. Bonopéra, propriétaire à Orléansville : nommé commis stagiaire à Orléansville, après deux mois d’instruction à Alger »

Plus tard, on peut remarquer les trois élections successives, en 1907, 1908 et 1912, de M. Paul Bonopéra comme conseiller municipal d’Orléansville :

_ le 17 juillet 1907, lors d’élections municipales complémentaires pour 6 postes à pourvoir, est notamment élu Paul Bonopéra (51 ans).

_ l’année suivante, dès le premier tour du 7 mai 1908, sont élus 19 des membres de la liste républicaine de M. Paul Robert ;

sur 476 suffrages exprimés, Paul Robert, le mieux élu, obtient 470 voix ; Louis Clément le suit, avec 433 voix ; et immédiatement après _ troisième mieux élu des 19 de ce premier tour _ Paul Bonopéra, 423 voix.

Je remarque, au passage, que Emile Wachter, qui s’était présenté, a obtenu 97 voix, et n’a pas été élu.

Les deux derniers sièges, en ballottage, seront pourvus au second tour, le dimanche suivant.

_ aux élections municipales du 12 mai 1912, la liste républicaine conduite par M. Joseph Robert, banquier, sera élue en entier dès le premier tour.

Sur 652 votants, Joseph Robert obtient 406 voix ; M. Paul Bonopéra, propriétaire, 397 ; et M. Ramon Sanchez, propriétaire, 393…

Sans commentaire.

Ce jeudi 11 mars 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Impressions de souvenirs à la lecture d’un portrait de sa grand-mère par sa petite-fille

04juil

Ce jour,

sans être, je l’espère, trop intrusif dans les vies de personnes amies,

j’aimerais narrer quelques impressions de souvenirs personnels pas très précis,

suite à ma lecture d’un très beau texte, assez singulier et fort,

d’un portrait d’une grand-mère (1882 – 1988) par sa petite-fille.

C’est un bien beau texte, et singulier, que ce portrait de votre grand-mère alsacienne, A., née S..

Elle avait un sacré tempérament ; que le récit, par C., d’une partie de sa vie semble éclairer au moins partiellement,
par les péripéties un peu dures de son parcours (au moins tel que vécu par elle) de jeunesse.

 
Il me semble me souvenir _ mais peut-être est une reconstruction de mon imagination (?) _ d’avoir croisé votre grand-mère A. en son très grand âge
au 20 avenue G. C., au cours d’une ou deux visites à votre mère,
quand j’ai enseigné au Lycée A. K., tout à côté, dans les années 80…
 
De toutes façons, votre mère se souciait assez de sa vieille mère, tenace, et à la forte personnalité ; et elle en parlait un peu ;
mais jamais pour s’en plaindre ou s’en lamenter, non. Et l’image que je gardais d’elle n’avait rien de négatif, au contraire…
D’où ma légère surprise en lisant ce portrait « vécu » par vous, C..
Il est vrai que S. n’était jamais négative.
Et quand elle faisait preuve d’une douce ironie (jamais appuyée), c’était toujours avec un beau sourire, pacifié.
Et d’ailleurs le terme d’ironie est inapproprié ; c’était de l’humour, avec tendresse. Du moins tel que je l’ai vécu.
 
Votre récit, C., a quelque chose du merveilleux et dur (sinon cruel) des contes (germaniques ?) tels que les a analysés Bruno Bettelheim…
 
Je me souviens aussi que l’étage où votre grand-mère habitait, rue du T. P., donnait aussi rue C.-de-S.,
au-dessus d’une boutique qu’il me semble avoir été une crémerie.
J’ai toujours été très sensible à la disposition des lieux : j’aime me repérer.
Mon oncle (décédé en 1982 et qui a habité rue P. jusqu’en 1979, au décès de ma tante) habitait tout près de là, rue P. ;
et de ses fenêtres on pouvait apercevoir l’immeuble de cette crémerie, qui faisait face à la rue P.…
Tout cela (qui remonte à assez loin) est demeuré tel quel dans ma mémoire.
 
Et longtemps j’ai pensé, aussi, que la longévité de S. (1914 – 2014) approcherait probablement celle de sa mère (1882 – 1988)…
Des femmes tenant bien debout, solides, tenaces.
 
Je me souviens aussi que S. m’avait parlé de N. S.
_ lointainement apparentée _,
que j’avais entendue chanter à Bordeaux ; S. peut-être aussi : elle allait aux concerts…
 
J’ai aussi retrouvé quelque chose du sourire de S. dans le sourire de P.-Y. ; une semblable forme d’humour.
 
Rien n’est passé. Tout demeure.
Même quand la Cerisaie est proche d’être abattue…
Et S. aimait aussi beaucoup le théâtre. Pour sa profonde capacité poétique de vérité.

Ce samedi 4 juillet 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

« Livrez-vous ! » à la lecture, le studio de la photographe Mélanie Gribinski au coeur de la librairie Mollat du 18 avril au 9 mai : portraiturer le lecteur en sa lecture

14avr

A propos de la proposition de « portraits » _ photographiques _ de lecteurs

se livrant à la lecture

au sein même des (vastes) espaces de la librairie Mollat :

« Livrez-vous !« , du 18 avril au 9 mai,

« Mélanie Gribinski réalise votre portrait dans son studio de photographe installé au centre de la librairie Mollat à Bordeaux.

Venez accompagné du livre de votre choix,

livre du moment, livre de chevet, livre préféré, livre rare, petit ou grand livre, livre de la librairie ou de votre bibliothèque« …

Livrez-vous !

ce petit échange de correspondances

entre Mélanie Gribinski, l’artiste-photographe qui va oeuvrer en un studio monté ad hoc au sein des (larges) espaces de la librairie, rue Vital Carles (ou rue Porte-Dijeaux)

et Titus Curiosus, le blogger qui fait part de ses curiosités et enthousiasmes :

Le 12 avr. 09 à 23:35, Mélanie Gribinski a écrit :

Bonjour,
Je me permets cet envoi de la part de Bernard Plossu.
Cordialement.
Mélanie Gribinski

——– Message original ——–
Sujet:    LIVREZ-VOUS! – librairie Mollat à Bordeaux
Date:    Sun, 12 Apr 2009 22:14:31 +0200
De:    Mélanie Gribinski


LIVREZ-VOUS !
du 18 avril au 9 mai 2009

Mélanie Gribinski réalise votre portrait dans son studio de photographe installé au centre de la librairie Mollat à Bordeaux.

Venez accompagné du livre de votre choix, livre du moment, livre de chevet, livre préféré, livre rare, petit ou grand livre, livre de la librairie ou de votre bibliothèque…

Mélanie Gribinski est photographe portraitiste, spécialisée dans le portrait Noir & Blanc à la chambre grand format.

Après avoir été élève du photographe Reza à l’école de photographie MJM, dont elle est sortie, en 1989, avec le premier prix décerné à l’unanimité, elle a travaillé au laboratoire  professionnel de photographie Imaginoir à Paris avec des photographes tels que Sebastião Salgado, Sarah Moon, Gisèle Freund, Raymond Depardon…

Elle a photographié près de cinquante psychanalystes, parmi les plus grands noms de la psychanalyse française,

puis a réalisé une série de portraits de poètes, invités du Centre international de poésie à Marseille. Elle a fondé les éditions « La Chambre » et a publié notamment un recueil de photographies et de planches contacts inédites de la photographe Denise Colomb sous le titre « Instantanés« .

Elle élabore actuellement un ensemble de portraits et d’entretiens autour du travail de certains éditeurs installés en Aquitaine.

Les portraits d’artistes et d’intellectuels sont ces centres d’intérêts photographiques.

L’essentiel de son travail est visible sur le site www.melaniegribinski.com

Librairie Mollat – 15 rue Vital Carles 33000 Bordeaux tél. 05 56 56 40 00 – http://www.mollat.com/

Avec cette rafale de messages en réponse à cet « envoi » :

De :   Titus Curiosus

Objet : Rép : [Fwd: LIVREZ-VOUS! – librairie Mollat à Bordeaux]
Date : 13 avril 2009 06:07:33 HAEC
À :   Mélanie Gribinski


Merci beaucoup de votre envoi.

Bernard Plossu m’a en effet déjà parlé de vous ;
au moins pour votre travail sur les psychanalystes.
Et d’autres fois.

Portraiturer est fascinant ; et un magnifique défi…
Je viendrai avec joie !!!

En plus,
« Livrez-vous » est une « idée » (et, mieux, un « projet », un processus, un faire artistique) magnifique ;
nous tous sommes si coincés ; si peu enclins à donner quelque chose de nous ;
alors nous livrer !!!


La lecture le permet peut-être en effet davantage : l’auteur déjà s’est (plus ou moins,
et selon son degré de rapport à la vérité !)
livré lui-même en son écriture,
et se tient disponible, entre les lignes, entre les mots,

à la juste distance du rythme de lecture
et de la curiosité du lecteur ;
à condition, toutefois, que ce dernier désire le découvrir vraiment, en sa distance et en sa singularité,
sans s’identifier
stupidement à lui, ni le vampiriser…
C’est tout un art de confiance et de respect mutuel…

Alors pour ce qu’il en est du portraitureur et du portraituré !..

Votre projet est passionnant.
Et déjà la photo exemplaire de votre projet
est engageante, en sa beauté…

J’ai écrit un essai,
que Bernard Plossu a pu lire, puisque je le lui ai communiqué,
qui s’intitule « Cinéma de la rencontre : à la ferraraise« ,
avec pour sous-titre « un jeu de halo et focales sur fond de brouillard(s) : à la Antonioni« …

Ainsi qu’un article « Pour célébrer la rencontre« …
qu’avait publié sur son site « Ars Industrialis »
Bernard Stiegler (en mars 2007)…

A très bientôt,

Titus Curiosus

Et

Vous pouvez aussi jeter un œil sur mon blog En cherchant bien
sur le site de la librairie Mollat ;

avec son premier article programmatique (où je cite Bernard Plossu),
le 3 juillet 2008 :
« Le Carnet d’un curieux » ;

et avec celui-ci, commentant une photo de Bernard Plossu :

« Attraverso Milano _ le carton d’invitation alla mostra »


J’en suis à plus d’une centaine d’articles depuis…

Par exemple, dernièrement, celui-ci,
à propos de 3 philosophes amis :

« Energie, joie, reconnaissance _ et amitiés aussi : la grâce des oeuvres et de l’Art : François Noudelmann, Gilles Tiberghien, Bruce Bégout »

A suivre,

Titus Curiosus

Et j’ai même adressé à Mélanie Gribinski mon article « Pour célébrer la rencontre »

qu’avait publié en mars 2007 « Ars Industrialis« ,

le site de Bernard Stiegler…

Voici ce que répond, sous cet accablement (de textes à lire), l’artiste photographe,

en pleins préparatifs (urgentissimes : le 18, c’est dans quatre jours) de son dispositif pour son travail à partir du samedi 18 avril prochain, en son studio photographique monté (pour trois semaines) en plein cœur de la librairie Mollat :

Le 14 avr. 09 à 00:15, Mélanie Gribinski a écrit :

Bonjour Titus Curiosus,

Vous m’envoyez tout à trac un flot de lecture dans lequel je n’ai malheureusement pas le temps de me plonger en ce moment, car très prise par la préparation du dispositif que je mets en place chez Mollat.
Mais je prendrai volontiers le temps de faire connaissance avec vos textes après la rencontre !

A bientôt donc.
Mélanie Gribinki

Ma réponse ce matin :

N’ayez crainte :
le temps (de…) vient (ou, parfois, pas). On le prend (ou, parfois, pas).
C’est là règle du jeu de la vie ; particulièrement dans le monde hyper-pressé (et hélas faux) qui est
(du moins se veut tant…) le nôtre
(cf les analyses de Paul Virilio sur la vitesse _ par exemple « La Vitesse de libération » ; ou « Vitesse et politique« , en 1977, aux Éditions Galilée _ ;
et les équivalences Time / Money…) ;
ou, a contrario, le temps hyper-alenti et déployé d’une psychanalyse…


Mais, justement, l’artiste est celui qui, contre ce temps faux-là (marchand ; à « rentabiliser », croient-ils…), apprend à (et sait, peu à peu) mettre en place une autre temporalité (vraie, elle),
où mieux vivre, vraiment s’épanouir
(parfois _ ce n’est pas tout à fait sur commande !.. ; ni mécanique…).

Soit la vérité (et la béatitude : par la joie ; à distinguer du plaisir) versus la plus-value monétaire…

Qu’est-ce donc que je perds quand « je perds mon temps » ; et que ma vie se passe à rien qu’à « la gagner » ?..

Notre époque

_ individu (ou plutôt la « personne » ; avec un vrai visage ; et pas rien que des « mines »…) ; individu par individu _

aurait tout « intérêt » (vrai !) à réfléchir enfin un peu (et mieux) à l’échelle de ses valeurs ; à la revoir ; à la remettre vite _ il y a urgence ! pour tous, comme pour la planète _ sur ses pieds…


Dans l’article (déjà long, en effet : plus qu’une photo faite, certes !) que je vous ai envoyé (« Pour célébrer la rencontre« ),
je développe un peu l’image du petit dieu espiègle Kairos (à apprendre à « accueillir ») ;
un dieu pourvu aussi
, en plus de ce qu’il donne (!) généreusement, d’un rasoir tranchant.

Le temps des préparatifs (d’un dispositif) est assez magnifique : car c’est un temps de préparation d’une fête (possible) à venir…
Et la fête vient !

Alors quand il s’agit de préparatifs d’un dispositif artistique !

Surtout, tout spécialement, pour ce préparatif de « rencontre » qu’est un portrait _ et photographique, qui plus est…
Quel défi (temporel) ! Stimulant !

Dans le genre des portraits, mais pas photographiques,
pour ma part, j’apprécie tout particulièrement ceux de Lucian Freud
_ cf par exemple, pour un début de « connaissance » de cet artiste majeur : « Lucian Freud : l’observation de l’animal« , par Sebastian Smee, aux Éditions Taschen…


Mais le temps de peindre
n’est certes pas le temps de photographier…


Quant au temps de lire (un livre _ puisque c’est un élément essentiel de votre dispositif « Livrez-vous !«  en votre « studio de photographe » de 3 semaines « au centre de la librairie Mollat » !) : c’est un temps d’intense intimité…

Le regard du lecteur étant tourné
vers ce que dit la parole
éminemment (et pour toujours !) vive _ désormais écrite : elle se tient tranquillement à disposition _ de l’auteur : à distance importante, voire considérable, d’espace et de temps
(et même carrément par-delà la disparition _ physiologique _ de l’auteur : devenu, dissous, poussière et « fantôme » : sans chair ni os…).

Un échange sub specie aeternitatis, dirait Spinoza (cf « L’Ethique« ) : c’est ce qu’offre la grâce de l’Art (vrai)… Une fête, absolument !!!


Je suis ravi de faire votre connaissance _ et ainsi, de cette façon (!) : à l’œuvre…
Bernard Plossu m’a à plusieurs reprises parlé de vous » : c’est un « passeur » éminemment positif…

Et le 18 avril, c’est en effet, samedi prochain, très bientôt ! Tous mes vœux vous accompagnent !!!

Titus Curiosus

Venez donc vous livrer à ce « Livrez-vous ! » !

et participer à ce projet (d’artiste) magnifique !!!


Titus Curiosus, ce 14 avril 2009

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