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Je préfère un Haendel plus exubérant (et italien)…

14déc

Pour une fois,

je ne partage pas trop l’avis

de Jean-Charles Hoffelé ;

à propos de sa chronique de ce jour

Cecilia

sur son blog d’Artalinna

à propos de l’interprétation

que donnent John Butt et son Dunedin Cosort

_ soit le CD Linn Records CKD 578  _

de l’Ode à Sainte-Cécile de Haendel :

pas assez exubérante _ ou italienne, jubilatoire ! _ à mon goût !

Voici donc cette chronique :

Cecilia

CECILIA

La discographie de l’Ode à Sainte-CécileHaendel rend un hommage à peine masqué _ en effet _ au génie de Purcell ; avait-elle besoin d’une nouvelle version ? Même si John Butt ne dispose pas d’une soprano aussi radieuse que Teresa Stich-Randall, Felicity Lott ou Lucy CroweCarolyn Sampson y récidive ici, en petite voix hélas (hélas oui ! ) – la réponse est oui _ mais pas pour moi..


L’élégance un peu inquiète de l’Ouverture introduit une atmosphère différente, ce sera une vraie ode, lyrique, poétique, et non la célébration solaire _ voilà ! _ que Pinnock _ très heureusement, à mon goût _ proclamait. Le pari était osé, mais comment ne pas entendre que John Butt retrouve les lumières ambigües qu’y peignait Nikolaus Harnoncourt ? _ tiens donc…


Même fatigué, Ian Bostridge _ que j’adore _ atteint à une vraie émotion, mais pour l’entendre, il faut oublier les perfections d’Anthony Rolfe Johnson et de Richard Croft, ce ne sera pas en vain.

Un chœur ardent et nombreux serait-il l’autre atout de cette lecture plus tendre que festive ? Peut-être, et prenant d’ailleurs à rebours les habitudes du temps. De plage en plage, il y aura beaucoup à glaner dans cette version qui s’éloigne du théâtre _ ce théâtre qu’aime tant Haendel ! _ et à mesure gagne en spiritualité _ mais Haendel n’est pas Bach… L’ajout du Concerto grosso Op. 6 No. 4 lui fait un postlude teinté d’une certaine mélancolie.

LE DISQUE DU JOUR

Georg Friedrich Haendel(1685-1759)
Ode for St. Cecilia’s Day, HWV 76
Concerto grosso, Op. 6 No. 4

Carolyn Sampson, soprano
Ian Bostridge, ténor
Chœur de la Radio Polonaise
Dunedin Consort


John Butt, direction

Un album du label Linn Records CKD 578

Photo à la une : Le claviériste et chef d’orchestre John Butt – Photo : © DR

Comparer des interprétations est toujours riche de découvertes !

Ce vendredi 14 décembre 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

Nouvel accord sur Reincken… et sur Clément Geoffroy…

25oct

Le 17 octobre dernier, il y a tout juste dix jours,

j’exprimai mon double enthousiasme

en mon article  

tant à l’égard d’un étonnant merveilleux compositeur incroyablement méconnu,

Johann Adam Reincken (1643 – 1722),

que vis-à-vis d’un très brillant jeune claveciniste, Clément Geoffroy, son interprète,

pour un superbe CD produit par L’Encelade,

le CD Johann Adam Reincken : Toccatas, Partitas & Suites,

ECL 1705.

Eh bien,

voici que sur son site,

Discophilia, les chroniques de Jean-Charles Hoffelé,

et en date du 22 octobre dernier,

celui-ci,

toujours très avisé,

émet un commentaire assez voisin

à propos de ce très brillant disque :

LE CLAVECINISTE DU TABLEAU

Jugez-en donc :

LE CLAVECINISTE DU TABLEAU

L’Hortus Musicus, quelques pièces de clavecin, trois pièces d’orgue, voilà tout ce que nous aura laissé durant sa longue existence (quatre-vingt-deux ans) Johann Adam Reincken, le claveciniste qui vous regarde droit dans les yeux au centre de la célèbre toile de Johannes Voorhoust que l’on peut admirer au musée de Hambourg. Buxtehude joue de la viole à ses côtés et le berce d’un regard extasié. Quelle merveille que cette allégorie de la musique ! et comme les pièces sereines et tendres, majestueuses et solaires qu’assemble Clément Geoffroy dans ce très bel album y sont bien assorties.

Le style français _ celui des Suites _ n’est jamais très loin dans ces musiques savantes qui ne renoncent pourtant jamais aux charmes, Reincken est un sensuel d’abord, ce que donne particulièrement à entendre le jeu vif et coloré de Clément Geoffroy qui envole le clavier du très piquant Emile Jobin d’après Ruckers, quel clavecin ! Idéal pour ces musiques où la danse le dispute aux toccatas et aux fugues.

D’avoir enfin tout un disque consacré à ce mince corpus que Gustav Leonhardt ou Carole Cesari n’avaient qu’effleuré permet de prendre la mesure de son importance _ oui ! _, la variété de ses affects, l’intelligence suprême de son harmonie qui fit attribuer la Toccata en la majeur à Purcell : une telle grâce dans l’éloquence pouvait prêter à confusion autant que la publication de l’œuvre dans un recueil anglais.

Johann Sebastian Bach savait bien l’importance de ce musicien pour les musiciens, il admirait son œuvre et avait transcrit au clavecin pour son usage domestique le Praeludium en ut majeur entre autres pièces tirées de l’Hortus Musicus.

Je ne peux plus quitter ces musiques brillantes et profondes, si subtilement et allégrement jouées par ce jeune claveciniste dont j’avais déjà admiré le premier album chez le même éditeur, courrez-y et commencez par la plage 14, ce Holländische Nachtigall au naturalisme délicieusement astringent.

LE DISQUE DU JOUR

Johann Adam Reincken(1643-1722)
Toccata en la majeur
Ballett, Partite diverse
Suite en la mineur
Toccata en sol mineur
Fugue en sol mineur
Praeludium en ut majeur
Suite en ut majeur
Holländische Nachtigahl
Die Meierin. Partite diverse

Clément Geoffroy, clavecin


Un album du label L’Encelade ECL1705

Photo à la une : © DR

Ce jeudi 25 octobre 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

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