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Sur l’idiorythmie esquissée en l’article inaugural de ce blog « En cherchant bien », « le Carnet d’un curieux », le 3 juillet 2008 + d’autres textes (et voix) à entendre en les lisant…

05jan

 

Venant de relire avec infiniment de joie 
et le « Penser avec les oreilles » et le« Un tout autre Sartre » de François Noudelmann,
et très sensible aux très fécondes pistes de penser qu’ouvrent
et la « troisième oreille » et l’« idiorythmie » qui irriguent ces textes,
je les relie à l’article de présentation et programmatique de mon blog « En cherchant bien », publié le 3 juillet 2008 (mais rédigé dès le 20 mai précédent), intitulé « le Carnet d’un curieux », 
et auquel voici un lien d’accès : «  »
 
J’y exposais à l’amie, Corinne Crabos, qui, au printemps 2008, m’avait proposé d’ouvrir un tel blog sur le site de la librairie Mollat,
le sens, la méthode (sans méthode, ouverte à mes seules fantaisies…), ainsi que quelques pistes que j’envisageais de donner à ce blog personnel de partage d’enthousiasmes…
 
On va pouvoir ainsi y constater la très jubilatoire proximité d’affinités avec les démarches assez atypiques, singulières et libres de François Noudelmann ;
et la raison pour laquelle j’ai désiré si vivement l’inviter, lui qui enseigne actuellement à New-York, à cet entretien-conférence de notre Société de Philosophie de Bordeaux, dont je suis vice-président, en la vaste Station Ausone, qui aura lieu mardi prochain 9 janvier à 18h,
à la fois à propos (et à partir) de son passionnant et très riche récit « Les Enfants de Cadillac »,
mais aussi sur l’ensemble de son tout aussi passionnant et très riche (et assez singulier, un peu atypique) parcours philosophique, 
car évidemment tout se tient…
 
Cf aussi ma contribution intitulée « Oasis versus désert » au « Dictionnaire amoureux de la Librairie Mollat » (paru en 2016), pages 173 à 177,
accessible en mon article «  » du 17 juin 2022.
 
Ainsi que mon texte « Pour célébrer la rencontre »
accessible en mon article «  » du 26 octobre 2016.
 
Ce texte étant lui-même l’ouverture d’un essai demeuré inédit, rédigé en 2007, « Cinéma de la rencontre : à la ferraraise _ ou un jeu de halo et focales sur fond de brouillard(s) : à la Antonioni »,
dans lequel j’analysais très méticuleusement en particulier l’admirable séquence ferraraise d’ouverture du film-testament d’Antonioni « Al di là delle nuvole » (paru en 1995), ainsi que les textes de « Ce Bowling sur le Tibre », d’Antonioni, en 1984, d’où cette sublime séquence ferraraise est tirée, et aussi les notes autobiographiques d’Antonioni concernant sa jeunesse à Ferrare, auxquels cette séquence très évidemment est liée…
Le comble étant que cet essai mien demeuré inédit, et auquel je tiens beaucoup, demeure pour le moment bien caché dans les piles de papiers de ma bibliothèque, et résiste jusqu’ici à mes efforts de redécouverte ! Une belle ironie du sort…
Cf là dessus notamment mon article «  » du 16 décembre dernier, 2023, dans lequel je mentionne « Les Airs de famille : une philosophie des affinités » de François Noudelmann, ainsi que le beau « Accueillir : venu(e)s d’un ventre ou d’un pays » de mon amie Marie-José Mondzain…
 
Et enfin mon mémoire de maîtrise, en 1968, portait sur la notion de « rythme » !
Je dois l’avoir conservé quelque part, mais j’ignore où !!!
 
Mes curiosités sont multiples, et entrecroisées…
Et mon blog me sert d’aide-mémoire, avec l’avantage de ne dépendre d’aucun éditeur…
 
En résumé, ces textes miens-ci sont accessibles sur mon blog « En cherchant bien » par ces liens-ci :
 
_  3 juillet 2008 : «  »

Bonnes lectures !
On y entendra certaines de mes voix grâce à la très subtile perspicace troisième oreille…
Ce vendredi 5 janvier 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

En avant-propos à ma lecture commentée à venir du « Journal 2008-2018 _ Car vous ne savez ni le jour ni l’heure » de Jocelyne François, un Hors-série (n°4) de la Revue de littérature « Les Moments littéraires », ce message de réception adressé au préfacier, René de Ceccatty…

17mai

Simplement,

ces deux courriels suivants _ le premier à 14h 33 ; et le second à 19h 43 _

adressés ce jour à l’ami René de Ceccatty,

préfacier du « Journal 2008-2018 _ Car vous ne savez ni le jour ni l’heure » de Jocelyne François, un Hors-Série de la Revue de Littérature « Les Moments littéraires« ,

suite à l’inattendue réception ce jour, à la Librairie Mollat, de ce volume,

nommément destiné, par le Directeur de cette Revue, Gilbert Moreau, à Francis Lippa…

« Cher René,

 
De passage, en coup de vent, ce matin, chez Mollat _ pour m’enquérir de l’arrivée, ou pas, de CDs commandés _,

je croise Pierre Coutelle, qui me demande si je suis au courant _ non, je ne le suis pas _ de l’arrivée chez Mollat (le 9 mai) d’un envoi qui m’est destiné, de la part des Éditions _ ignorées de lui !, me dit-il… _ « Les moments littéraires » (le cachet de la poste sur l’enveloppe est daté, lui, du 5 mai).
 
Et il me remet le paquet, sans même attendre que je découvre son contenu ; et que je lui révèle…
 
Il s’agit du « Journal 2008-2018 » de Jocelyne François,
que j’ouvre vite, pour y découvrir, en tête, une préface signée de toi…
Et voilà que je viens de lire cette Préface de 14 pages, intitulée « Pureté et vérité« ,
comprenant vite les raisons littéraro-existentielles qui me font, comme tu l’as senti, un lecteur tout indiqué de ce que dit « cette voix » assez rare et tout à fait singulière, en effet, de Jocelyne François :
« pureté et vérité », « termes limpides et directs », « mots simples, directs, évidents, sans lyrisme, sans sinuosités, sans afféterie », « accent de vérité, de simplicité », « fermeté et luminosité, sans une once d’ambiguïté, sans mauvaise foi, sans théâtralité », « une retenue réflexive et directe en même temps », « les prises de conscience cinglantes et concises », « concision et vivacité assorties d’une relative nonchalance », « visant le cœur de la sincérité », « elle veut, avec un mélange de détermination pensée et d’innocence spontanée, mettre noir sur blanc ce qui est pour elle devenu une évidence, ou au contraire un mystère entier que rien ne pourra résoudre », « le souci de vérité, l’absence de pose aussi, l’absence de vanité et de fard »…
Et c’est bien en effet de cette forme de justesse (et nécessité, voire urgence)-là que je suis demandeur à un livre ;
de même qu’à une personne avec laquelle je vais me trouver en situation d’interlocution attentive et suivie, un tant soit peu approfondie.
Cf aussi mon texte de 2007, retrouvé en 2016 :
Je vais donc lire ce Journal de Jocelyne François avec la plus grande attention…
Merci beaucoup, cher René,
Francis« .

Et puis, ce second courriel :

« Ce jeu d’adresses _ René de Ceccatty m’ayant entretemps informé qu’il avait donné mon adresse personnelle à Gilbert Moreau ! _ est plutôt amusant pour moi…

Cela me permettra d’adresser l’article que j’écrirai, à Pierre Coutelle…
Plus intéressant : l’écriture de Jocelyne Francois me plaît bien ;
de même que son tempérament, que tu cernes excellemment dans ta préface…
Le seul élément qui me reste un peu « exotique » est son côté boutique, gens-de-lettres _ souci éditorial… Même si c’est sans la moindre vanité de sa part…
Mais il faut assurément convenir que l’encre sur le papier constitue une trace qui, de fait, demeure _ et demeurera au moins un moment, au-delà de l’existence mortelle de la personne de l’écrivain… _ ;
et que le livre de papier nourrit très substantiellement, ensuite, du moins un certain temps, les vrais lecteurs _ de ce bien aventureux « message in the bottle« 
De même que d’autres œuvres en diverses autres matières que cette frêle encre sur ce fragile papier.
Et je leur suis personnellement très attaché…
La présence de ces œuvres ainsi transmises, nous tient ainsi fidèlement compagnie, et nous parle, entretient de vrais dialogues avec nous qui nous y intéressons un moment, un peu hors du passage du temps des horloges, à travers le passage fugace des jours, ceux des choses comme ceux des personnes.
Et les auteurs de ces œuvres peuvent ainsi continuer de très audiblement nous parler, converser avec nous, pour peu que nous écoutions et regardions vraiment ces traces de leus voix qui demeurent un peu ainsi spatio-temporellement…
Pour peu que nous nous entretenions vraiment substantiellement avec eux. En une vraie vie : une vie vraiment vraie.
À suivre !
Francis »

Ce mardi 17 mai 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Deux nouveaux absolument merveilleux petits livres de presque rien de l’ami Plossu : « Pneus » et « A day with the Creeleys », qui viennent de paraître aux Editions Filigranes

14mai

Un excellent article de Fabien Ribery,

intitulé « Métaphysique du pneu, grâces de l’amitié, par Bernard Plossu, photographe« , paru sur son blog L’Intervalle le 12 mai 2022,

vient très opportunément, et à nouveau, souligner l’inestimable intérêt _ absolument désintéressé ! gratuitissime !!! _ des merveilleux petits livres pas chers de l’ami Bernard Plossu,

en l’occurrence « Pneus » et « A day with the Creeleys« ,

qui viennent tout juste de paraître presque confidentiellement aux Éditions Filigranes de Patrick Le Bescont.

Métaphysique du pneu, grâces de l’amitié, par Bernard Plossu, photographe

le 12 MAI 2022

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©BERNARD PLOSSU

« LA NATURE SAUVAGE, L’INATTENDU À QUELQUES CENTIMÈTRES DE NOUS. DES MOMENTS IDYLLIQUES, NOTRE SUBSISTANCE, NOS PRÉPARATIFS, NOTRE MOTIVATION. NOUS ÉTIONS AMIS. NOUS LE SOMMES TOUJOURS. L’ATTRAIT DE L’AVENTURE, DES DÉFIS, DE L’EXOTISME ENCORE ET TOUJOURS LÀ. » (PENELOPE CREELEY)

IL FAUDRAIT UN TERME POUR DÉSIGNER CES PETITS LIVRES DE BERNARD PLOSSU D’UNE VINGTAINE DE PHOTOGRAPHIES NE SE MONTANT PAS DU COL, MAIS ADORANT LA VIE DANS SES MOINDRES CAILLOUX.

DEUX PÉPITES TOMBENT CES TEMPS-CI DE L’ESCARCELLE DE PATRICK LE BESCONT (FILIGRANES EDITIONS), PNEUS ET A DAY WITH THE CREELEYS.

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©BERNARD PLOSSU

QUOI DE PLUS BANAL QU’UN PNEU, ET POURTANT QUOI DE PLUS MERVEILLEUX EN SA ROTONDITÉ À LA FOIS MOLLE ET RÉSISTANTE ?

ELLES SAUVENT DES VIES (LES BOUÉES), ÉVITENT AUX NAVIRES QUELQUES CHOCS MAJEURS AU MOMENT DE L’APPONTEMENT, AMUSENT LES ENFANTS SANS LE SOU.

ELLES SYMBOLISENT LA BEAT GENERATION, LE MACADAM BRÛLANT, LES FILLES AUX LARGES SOURIRES PORTANT DES ROBES À FLEURS DANS DES DÉCAPOTABLES RUTILANTES, OU MORDUES PAR LA POUSSIÈRE DU DÉSERT MEXICAIN.

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©BERNARD PLOSSU

« LES PNEUS EN PHOTO, DÉCLARE BERNARD PLOSSU, ÇA N’A PAS VRAIMENT D’INTÉRÊT, C’EST POUR CELA QUE ÇA M’INTÉRESSE ! C’EST PEUT-ÊTRE ÇA LA PHOTOGRAPHIE, CES PETITES NÉVROSES D’EXPÉRIENCE UTILE, CETTE PULSION NARRATIVE D’ENVIE UTOPIQUE… COMME UNE PRATIQUE NATURELLE D’EXPRESSION UBUESQUE. »

OUI, ILS SONT DRÔLES CES BOUTS DE CAOUTCHOUC PENDUS SUR DES MURS EN PISÉ, COMME DES TOTEMS MALADROITS, OU DES PIÈGES MÉTAPHYSIQUES.

ILS ATTIRENT TOUT L’ESPACE DANS LEUR CERCLE VIDE, CE SONT DES BOUDDHAS DE COMPASSION FLOTTANT SUR LE FLEUVE DU TEMPS.

ON LES JETTE, ON LES MÉPRISE UNE FOIS USÉS, ON LES ENTASSE NÉGLIGEMMENT, EN OUBLIANT TOUTE LA NOBLESSE DE CES ÊTRES DE PEU POUVANT BEAUCOUP.

QUOI DE PLUS POIGNANT QU’UN PNEU ABANDONNÉ CONTRE DES BRIQUES BLANCHES UN JOUR DE PLEIN SOLEIL ?

BERNARD PLOSSU CRÉE DES ENSEMBLES, ASSOCIE, ET SAUVE DE L’OUBLI LES FRAGMENTS D’UN CONTINENT À LA DÉRIVE APPELÉ RÉALITÉ.

NOUS SOMMES AVEC LUI, À BREST, À COIMBRA, À LISBONNE, À TAOS, À MARSEILLE, À ALMERIA OU À CHARLEROI, ENTRE 1978 ET 2009.

LA VIE EST BELLE, TOUT ROULE, IL FAUT LAISSER LA BILE NOIRE AUX ACRIMONIEUX, EN CHANTANT AVEC TOUS CEUX QUI CRISSENT ET VROMBISSENT À PLEIN TUBE (BONJOUR HERBERT LIST).

SAVOIR VIVRE, C’EST SAVOIR REMERCIER, PARVENIR À TRANSMETTRE, CÉLÉBRER SES AMIS.

Oui ! ! Cf, retrouvé le 26 avril 2016, ce texte auquel je tiens beaucoup, intitulé « Pour célébrer la rencontre« ,

écrit en 2007, inspiré par ma rencontre _ dans les rayons de livres de la Librairie Mollat, en décembre 2006 _ avec Bernard Plossu : 

«  « …

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©BERNARD PLOSSU

A DAY WITH THE CREELEYS, DEUXIÈME CARNET PLOSSU, EST À CETTE AUNE, ET C’EST UNE NOUVELLE FOIS TRÈS BEAU, TRÈS TOUCHANT, DANS LA MODESTIE MÊME DE LA FORME NE CILLANT PAS.

« IL FAISAIT AGRÉABLEMENT BEAU, CE JOUR OÙ NOUS SOMMES DESCENDUS DE SANTA FE À ALBUQUERQUE POUR VOIR NOS AMIS LES CREELEYS, PENELOPE ET BOB, CONFIE LE PHOTOGRAPHE. LE SOLEIL EN HIVER EST PLUS DOUX QU’EN ÉTÉ, DANS CET IMMENSE OUEST AMÉRICAIN. WILL, LEUR FILS, AVAIT TROIS ANS, ET SHANE, LE NÔTRE, EN AVAIT CINQ. DANS LA MAISON, LE FEU DU POÊLE RONRONNAIT. ON EST RESTÉS SURTOUT DEHORS, SUR LE PATIO, À BAVARDER, À ÊTRE SIMPLEMENT BIEN ENSEMBLE ! ON A SÛREMENT PARLÉ DE NOTRE AMI COMMUN DENIS ROCHE, LOIN LÀ-BAS À PARIS. C’ÉTAIT LE GENRE DE JOURNÉE OÙ LE TEMPS GLISSE DÉLICIEUSEMENT, D’OÙ ON SORT HEUREUX DE PARTAGER DES INSTANTS DE LA VIE… »

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©BERNARD PLOSSU

..;

CES INSTANTS DE VIE DÉLICIEUX, LES VOICI MAINTENANT REVENUS PAR LA GRÂCE DU BOÎTIER MÉDIUMNIQUE.

ROBERT CREELEY (1926-2005), POÈTE AMÉRICAIN MAJEUR AYANT CONNU SON HEURE DE GLOIRE DANS LES ANNÉES 1950, EST SANS NUL DOUTE, EN NUANCE DE GRIS, EN APPROCHE SENSUALISTE ET SANS AFFECTATION DE LA VIE BRUTE, UN FRÈRE EN INSPIRATION DE BERNARD PLOSSU.

PENELOPE CREELEY TENANT SON ENFANT DANS LES BRAS, C’EST FRANÇOISE TENANT JOAQUIM SUR UNE ÎLE GRECQUE, C’EST LA FIGURE ARCHÉTYPIQUE DE LA JOIE ET DE LA FIERTÉ D’ÊTRE MÈRE JUSQU’AU BOUT DU MONDE.

A DAY WITH CREELEYS EST UN OPUSCULE, MAIS C’EST UN MOMENT DE BONHEUR ENTRE AMIS OFFERT À TOUS ALORS QUE LA SIXIÈME EXTINCTION DES ESPÈCES S’INTENSIFIE.

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©BERNARD PLOSSU

UN HOMME ÉCRIT, UN ENFANT JOUE, UNE FEMME SOURIT.

UNE FEMME ÉCRIT, UN ENFANT JOUE, UN HOMME SOURIT.

DANS LA RONDE KARMIQUE DE NOS EXISTENCES, DANS L’ÉTERNEL RETOUR DU MÊME, IL Y A LA TENDRESSE ET L’AMOUR, COMME DES POINTS IRRÉDUCTIBLES.

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BERNARD PLOSSU, PNEUS, CONCEPTION GRAPHIQUE PATRICK LE BESCONT, TIRAGES FRANÇOISE NUNEZ, FILIGRANES EDITIONS, 2022 – 600 EXEMPLAIRES

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BERNARD PLOSSU, A DAY WITH THE CREELEYS, CONCEPTION GRAPHIQUE PATRICK LE BESCONT ASSISTÉ DE CÉLESTE ROUGET, TIRAGES FRANÇOISE NUNEZ, TEXTE DE PENELOPE CREELEY, POÈME DE ROBERT CREELEY, JOCELYNE BOURBONNIÈRE ET GARY SUTHERLAND, FILIGRANES EDITIONS, 2022 – 500 EXEMPLAIRES

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Se procurer ces deux ouvrages – Filigranes Editions

Ce samedi 14 mai 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Question : lesquels des « Tirages Fresson » de Bernard Plossu, sont ceux que je préfère ?.. Pour commencer, les images de nature : montagnes, déserts, campagnes, forêts…

08nov

Bernard Plossu est un adepte bien connu de marches-randonnées dans la nature _ plus ou moins sauvage… _ :

montagnes, déserts, hauts-plateaux, voire grandes prairies,

campagnes, et même jardins,

ainsi que sous-bois et forêts…

En ce chapitre-ci d’une « nature » au sein de laquelle cheminer, sac au dos

_ et appareil-photo à portée immédiate de main, tel le large filet pour le collecteur de papillons (cf ici Vladimir Nabokov…)… _,

un peu à l’aventure,

au moins 7 images (sur 80) de ce « Tirages Fresson« 

sont consacrées à des images disons _ et pour bien mal le résumer _ « vertes« ,

je veux dire peu ou prou « écologiques« ,

avec des degrés d’ailleurs fort divers entre sauvagerie et civilisation,

entre nature quasi vierge _ « wilderness«  américaine (cf Catherine Larère…) _, et culture _ européenne _ un tant soit peu peignée…

En ce « Tirages Fresson » qui vient de paraître,

au moins 7 images de « nature » se trouvent aux pages

13 (« Ardèche, France, 2012« ),

15 (« Taos Mountain, Nouveau-Mexique, États-Unis, 1978« ),

29 (« Californie, États-Unis, 1977« ),

30-31 (« Cantal, France, 2014« ),

53 (« Port-Cros, France, 2011« ),

69 (« Sud du Nouveau-Mexique, États-Unis, 1980« )

La librairie Artazart, sur les bords du Canal Saint Martin à Paris, vous propose de venir à la rencontre du photographe Bernard Plossu pour la parution de son album Western Colors, ce jeudi 23 juin à partir de Nouveau Mexique, Photographie Couleur, Onirique, Peinture, Rencontre, Yeux, Photographie Numérique, Photographie De Voyage, Les Photos Noir Blanc

et 80 (« Giverny, France, 2010« ).

On remarquera au passage l’imprécision _ bien évidemment par force ! _ de localisation _ quelque part… _ des sites

où ont été saisies ces images… 

Ce qui donne, cette fois au sein de ma liste de 13 images entre toutes préférées,

pour ce qui concerne le chapitre de l' »extérieur-nature« ,

le fait que j’ai retenu 2 images proprement sidérantes, à mon œil,

les images des pages 30-31 (« Cantal« )

_ peut-être un poil trop majestueuse (spectaculaire !) et photogénique, celle-ci, pour pouvoir servir véritablement d’emblème de la singularité extraordinaire du mode de faire, foncièrement modeste, aux antipodes du « m’as-tu vu« , de Plossu…,

et servir, du moins à mon goût personnel, pardon !, de couverture à l’album :

mais quelle infiniment tendre sensualité caressante se dégage des courbes, au premier plan, de cette merveilleuse « vue verte«  surplombante d’un très vaste, quasi infini, panorama cantalien, en Auvergne…

Bernard Plossu n’est pas l’homme des bien trop époustouflants vertigineux à-pics des Dolomites… _

et 53 (« Port-Cros« )

_ celle-ci (peut-être une image inédite ; à moins, et c’est plus vraisemblable !, qu’elle n’ait déjà paru, en 2013, en un album que je ne possède hélas pas !« L’Incertaine apparence de Port-Cros«  de Bernard Plossu et François Carrassan, paru aux Éditions de l’Égaré, en 2013 : un album probablement tiré alors à très peu d’exemplaires…) est, entres toutes, ma préférée : celle que j’aurais personnellement encouragé à choisir pour la couverture !

Quel infiniment doux plaisir sensuel de cheminer-s’enfoncer sans se perdre sur (ou dans) le chemin de ce vert sous-bois à la fois un peu sombre et combien chaleureusement lumineux d’Eden méditerranéen, accueillant, où vagabonder à l’envi sans jamais risquer de se perdre… Le paradis est juste là ! Et l’on s’y meut, en une île ! cette île de Port-Cros…

Port-Cros, Porquerolles, l’ïle du Levant : le paradis même du « Pierrot le fou » de Godard, dont Bernard avait si justement saisi les orgasmiques « ambiances«  en quelques magiques images de son si beau Plossu Cinéma, en 2010 (aux Éditions Yellow now) ; cf mon article du 27 janvier 2010 : … _ ;

ainsi que, aussi,

et cette fois dans ma liste supplémentaire de 22 autres images, cette fois,

_ il est si difficile de réduire le nombre de ses choix ! _,

les 2 images, encore,

des pages 69 (« Sud du Nouveau-Mexique« )

_ ici encore un chemin, ou plutôt cette fois une route pierreuse, mais désertique, sec et aride, celui-ci ! Et cette fois encore, un Plossu emblématique, et presque trop, pour le coup, pour que j’eusse choisie cette image-ci comme couverture… Et, à dire vrai, ma préférence, très subjective, bien sûr (et injuste !), va au Plossu européen, et même, assez souvent (mais pas exclusivement non plus : cf ici même son extraordinairement beau « Giverny« , de la page 80, ou, et à propos des villages, son admirable « Bourgogne« , de la page 81…), au Plossu méditerranéen… _

et 80 (« Giverny« )

_ une nature superbement peignée, cette fois, mais surtout pas trop, non plus, ici chez Monet : une merveille de classicisme (français, je le constate…) ouvert, à la fois retenu et déboutonné, et hyper-détendu, idéalement paisible, en sa respiration, pleine de fantaisie, amusée, et en même temps d’une idéale sérénité ; paradisiaque encore, mais d’une autre façon : apollinienne, dirai-je, cette fois, plutôt que dionysiaque (comme était le si chaleureux « Port-Cros« ) : quelle sublimissime renversante image, que ce « Giverny« – là, en son tendre délicatissime équilibre-déséquilibre (à la Marivaux), si français !..

Mais on comprend très bien aussi le degré d’embarras de choix de Bernard Plossu à sa table de travail,

face aux nécessaires choix éditoriaux à réaliser, à la profusion fastueuse de ses images, offertes, là, sous ses yeux ;

disponibles images, parmi _ et au sein de _ ses innombrables richissimes planches-contact _ qui les recèlent et les conservent _ ;

Bernard Plossu en face de ses milliers de somptueuses images saisies, qui, beaucoup d’entre elles, méritent vraiment, les unes ou les autres

_ et surtout celles au tout premier abord apparemment les plus « ratées«  ! _,

une nouvelle chance de parvenir à paraître, au moins une fois, quelque jour à venir, à nos yeux de regardeurs, à notre tour :

en quelque prochain nouvel album, ou quelque prochaine nouvelle exposition.

Oui, parmi les images qui n’ont pas été retenues cette fois-ci, pour ce « Tirages Fresson« -ci,

des centaines, probablement, l’archi-méritaient _ et méritent toujours _ pleinement,

mille fois davantage même, peut-être parfois, que celles sur lesquelles a porté, ce jour-là, le magnifiquement judicieux choix, déjà !, de leur auteur-capteur-saisisseur-receveur-partageur, à sa table de La Ciotat _ comme je l’y ai vu procéder, le 22 juillet 2008, pour son « Plossu Cinéma« , assis que j’étais auprès de Michèle Cohen et de Pascal Neveux, présents là pour ce tout premier choix…

Mais, et soyons-en certains,

ce n’est, pour ces belles endormies, sommeillant, pour le moment encore, en leurs planches-contact,

que partie remise, pour la prochaîne occasion de publication d’un album, ou d’une exposition ;

et grâce, bien sûr aussi, à la médiation féérique, décisive, elle aussi, du tirage de l’image,

par les doigts de fées de magiciens

tels que, ici, de père en fils _ Pierre, Michel, Jean-François _, les Fresson, à Savigny-su-Orge…

Car Bernard Plossu sait mieux que personne tout ce qu’il doit à la perfection infiniment soignée du travail de ses tireurs d’images préférés,

son épouse, Françoise Nunez, et Guillaume Geneste ;

et, ici, pour ces fabuleux tirages-couleurs-Fresson,

Pierre, Michel et Jean-François Fresson, à Savigny-sur-Orge… ;

dont la perfection infiniment soignée _ pardon de la répétition !, mais il faut y insister, comme le fait d’ailleurs lui-même, et à nouveau,  après le « Plossu couleurs Fresson » de 2007, le titre si justement reconnaissant de cet album de 2020 : « Tirages Fresson« … _ de ce travail de tirage

lui permet, à lui _ le rencontreur passionné d’images à faire sourdre-surgir, de ce réel inattendu à apprendre à vraiment, et vraiment presque partout, surprendre et percevoir vraiment (il faut insister aussi, et toujours, sur ce très profond souci de vérité de Bernard Plossu à toutes les étapes de son travail, et son refus absolu et même forcené du moindre trucage falsificateur !), en un clin d’œil, sur le champ, décisif ; et saisir, pour l’éternité désormais, par ses images photographiques qui vont être engrangées, conservées, tirées et publiées… _,

de vraiment se consacrer quasi exclusivement _ voilà ! c’est simplement un gain de temps et d’énergie à répartir (de confiance !)… _ à la pure rencontre _ miraculeuse _ offerte de ce si vaste réel à parcourir,

ce réel tout à la fois le plus normal et quotidien possible _ et ce peut-être celui-là même de sa propre maison à La Ciotat, comme jadis à Grenoble ; comme celui d’absolument le plus banal n’importe où (telle la plus simple chambre d’hôtel)… _et en même temps fantastiquement riche, et à quasiment inépuisable profusion _ pour qui sait, « sur le motif » d’abord, et c’est bien sûr le principal, le percevoir (puis, une fois « pris« , « saisi » sur la pellicule photographique et conservé, bien sûr encore apprendre à le reconnaître et identifier, très a posteriori, à sa table de travail), en sa merveilleuse fulgurance poétique iconique _, de formidables fabuleuses surprises ;

dont, Kairos aidant, et hic et nunc,

lui va pouvoir réaliser, l’éclair d’un clic instantané sur la pellicule photographique, ces fantastiques images vraies

qui vont demeurer à partager _ en une admirable œuvre réalisée _ pour jamais :

le défi, quasi permanent alors _ en ces très intenses autant que très sereines (de concentration paisible, vierge de tout parasite…) chasses aux papillons iconiques « sur le motif«  _, est immense…

Que de merveilleux trésors de poésie _ déjà réalisés, mais encore en partie dormants, en attente qu’ils sont de « réalisation finale«  lors du tirage sur du papier adéquat… _ attendent donc, encore,

dans les inépuisables rangements de planches-contact de Bernard Plossu, chez lui, à La Ciotat,

la grâce de lumière d’un tirage parfait enfin réalisé ;

puis d’un livre édité, ou d’une exposition exposée !

Et,

tout en bout de course, et presque accidentelle _ et assez pauvre en nécessité _,

la découverte émerveillée, consécutive,

par nous,

de nos regards éblouis de spectateurs _ de ces images, dans le livre, ou à l’exposition _ attentifs admiratifs,

infiniment reconnaissants de ces sublimes éclats si merveilleusement bienfaisants

de lumière

que nous recevons instantanément alors, tout en bout de course, en cadeau…

Car ces couleurs nous font vraiment du bien…

Ce dimanche 8 novembre 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Question : lesquels des « Tirages Fresson » de Bernard Plossu, sont ceux que je préfère ?.. Avec un court répertoire des images nouvelles et des déjà montrées… Episode 2.

04nov

Avant de présenter mon _ très _ modeste choix personnel _ forcément subjectif… _

d’images _ de tirages Fresson couleurs _

qui me bouleversent, enchantent et fascinent,

de l’ami Bernard Plossu,

je désire noter d’abord,

dans la comparaison des trois albums de « tirages Fresson couleur » que je connais à ce jour,

quelles sont,

parmi les images que je préfère,

celles qui me paraissent _ eu égard à ma connaissance, plus que probablement incomplète de la très généreusement profuse œuvre-Plossu _ inédites par rapport

au « Plossu Couleurs Fresson » de l’exposition de Nice, au Théâtre de la photographie et de l’image, en 2007 ;

et au « Couleurs Plossu » de l’album paru aux Éditions Hazan, en 2013.

Entre les 80 images du « Tirages Fresson » de 2020 (aux Éditions Textuel)

et les 97 images du « Plossu Couleurs Fresson » de 2007 (dans le catalogue de l’exposition de Nice),

je remarque, ainsi, que sont co-présentes _ Bernard Plossu tient donc particulièrement à elles, pour une raison, ou une autre _ 20 images

_ sommairement légendées d’un lieu, suivi d’une année, sans autre précision,

aux pages 95 (de l’opus de 2020) et 33 (de l’opus de 2007) : « Mexique, 1966«  ;

76 et 35 : « Mexique, 1966«  ;

77 et 59 : « Guanajato, 1966« 

36 et 65 : « Paris, 1968«  ;

69 et 80 : « Sud du Nouveau Mexique, 1980«  ;

86 et 86 : « Santa Fé, 1982«  ;

61 et 95 : « le sofa rouge de Carlos Serrano, Madrid, 1980«  ;

28 et 98 : « le jus d’orange, États-Unis, 1980«  ;

60 et 99 : « Grenoble, 1974«  ;

96 et 100 : « Californie, 1974«  ;

40-41 et 105 : « Taos, 1979«  ;

67 et 106 : « Ranchos de Taos, 1977«  ;

15 et 108 : « Taos, 1978«  ;

24 et 109 : « Nouveau-Mexique, 1978«  ;

87 et 111 : « Mexique, 1981«  ;

54-55 et 114 : « Grenoble, 1988«  ;

29 et 115 : « Californie, 1977«  ;

70 et 118 : « Nijar, 2003«  ;

6 et 130 : « Mexico, 1966«  ;

et enfin 47 et 131 : « Françoise, Paris, 1986« .

Entre les 80 images du présent « Tirages Fresson » de 2020

et les 143 images du « Couleurs Plossu _ séquences photographiques 1956 – 2013 » de 2013 (aux Editions Hazan),

sont co-présentes 24 images

_ aux pages 36 (de l’opus de 2020) et 27 (de l’opus de 2013) : « Foire du Trône, Paris, 1968«  ;

67 et 53 : « Ranchos de Tao, 1977«  ;

87 et 56 : « Nord Mexique, 1981«  ;

24 et 59 : « Taos, 1978«  ;

95 et 65 : « Mexico, 1966«  ;

76 et 66 : « Mexico, 1966«  ;

74 et 73 : « Molène, 2008«  ;

98 et 79 : « Ventotene, 2010«  ;

37 et 81 : « Mer du Nord, 1970«  ;

54-55 et 82 : « Grenoble, 1988«  ;

97 et 94 : « Palerme, 2008«  ;

44 et 97 : « en train, en Italie, 2008«  ;

28 et 101 :« Californie, 1980«  ;

58 et 102 : « San Francisco, 1966«  ;

60 et 104 : « Grenoble, 1974«  ;

61 et 105 : « le sofa rouge de Carlos Serrano, Madrid, 1975«  ;

38 et 106 : « Italie, 2009«  ;

57 et 108 : « Milan, 2008«  ;

86 et 116 : « Santa-Fé, 1982«  ;

18 et 117 : « Palerme, 2008«  ;

77 et 118 : « Guanajato, 1966«  ;

85 et 121 : « Paris, Musée des Arts d’Afrique et d’Océanie, 2007«  ;

46 et 122 : « Mexico, 1966«  ;

et 47 et 122 : « Françoise, Paris, 1986« .

parmi lesquelles 15 d’entre elles sont co-présentes dans les trois albums de 2007, 2013 et 2020

_ aux pages 36 (de l’opus de 2020), 27 (de l’opus de 2013) et 65 (de l’opus de 2007 ) : « Foire du Trône, Paris, 1968«  ;

67, 53 et 106 : « Ranchos de Tao, 1977«  ;

87, 56 et 111 : « Nord Mexique, 1981«  ;

24, 59 et 109 : « Taos, 1978«  ;

95, 65 et 33 : « Mexico, 1966«  ;

76, 66 et 35 : « Mexico, 1966«  ;

54-55, 82 et 114 : « Grenoble, 1988«   ;

28, 101 et 98 : « Californie, 1980«  ;

58, 102 et 29 : « San Francisco, 1966«  ;

60, 104 et 99 : « Grenoble, 1974«  ;

61, 105 et 95 : « le sofa rouge de Carlos Serrano, Madrid, 1975«  ;

86, 116 et 86 : « Santa-Fé, 1982«  ;

77, 118 et 59 : « Guanajato, 1966«  ;

46, 122 et 130 : « Mexico, 1966«  ;

et enfin 47, 122 et 131 : « Françoise, Paris, 1986«  .

Pas mal d’annotations de lieux demeurent ainsi vagues,

car l’important,

pour Bernard Plossu à l’adresse de son public,

n’est jamais _ disons bien jamais _ la localisation géographique de cette partie de réel que son image a saisie ;

et ces annotations de lieux, pays et d’années dénotent aussi, assez souvent, que le vague de la localisation du lieu de la prise de cette image, à la volée,

n’exprime qu’un travail postérieur approximatif _ mais bien suffisant pour sa fonction purement pragmatique _ de repérage par _ et à destination de _ la mémoire

_ de la part de l’auteur de ces images exposées ; et à la seule destination de lui-même… _,

qui n’a pas besoin de localisation géographique précise pour légender, a minima, cette image :

un pays, une province, et une année, ça _ lui _ suffit largement _ pour ses propres repères d’archivage mémoriel _ ;

 

pas mal de vues, aussi, ont été prises _ au vol _ depuis la fenêtre d’un train, d’une voiture ou d’un autobus _ en marche _ ;

et beaucoup, encore, en chemin _ le saisisseur de l’image, lui-même cheminant… _,

au cours de longues randonnées, à l’aventure, souvent dans des zones peu habitées _ de montagnes, plateaux, plus rarement savane ou jungle _ ou carrément désertiques…

Dénuée, surtout, de tout pittoresque et anecdotique _ ainsi que de visée esthétisante séductrice, en un désir malvenu de plaire… _c’est la force même _ en quelque sorte brute et immédiate, quasi totalement décontextualisée… _ de l’image elle-même _ en une sorte, pour l’instant au moins, de quasi auto-suffisance à soi, à elle, l’image ; même si ce ne peut être, bien sûr, jamais absolument le cas : les images, comme le langage, ou l’expérience vécue, se renvoyant, elles aussi (afin de faire sens), les unes aux autres… _,

qui nous attache _ nous, leurs simples regardeurset enflamme _ en une presque pure douce jouissance _ à sa contemplation :

car les images de Bernard Plossu ne sont jamais _ j’y reviendrai ! _ totalement abstraites _ même quand, c’est-à-dire toujours !, les sous-tend quelque « abstraction invisible » ; cf l’important livre de ce nom, « L’Abstraction invisible« , aux Éditions Textuel, en 2013 ; de même que mon passionnant et très riche entretien avec Bernard Plossu, le 31  janvier 2014, dans les salons Albert Mollat, à Bordeaux, à propos de ce très important témoignage de Bernard Plossu sur son parcours photographique : … ; un article qui comporte un très commode lien au podcast (d’une durée de 60′) de ce très éclairant entretien dans lequel Bernard Plossu s’explique et livre de passionnantes clés à tout son travail…  _ ;

ces images entretiennent toutes et toujours un vivant (et très riche) rapport avec le réel _ perçu originaire : source de l’émotion matricielle d’où viendra sourdre l’image précise saisie sur  la photo _ qui a suscité le geste photographique de leur auteur, et dont _ ce réel déclencheur _ elles sont consubstantiellement, justement, une image, une vue, issues aussi du regard _ cadré dans la fulgurance de la volée _ de leur auteur…

Ces images proviennent ainsi tout à la fois du réél rencontré _ inspirateur matriciel du geste photographique _ et du regard photographique singulier _ inspiré et respiré _ de leur auteur, en l’occurrence le fantastique bonhomme Plossu…

Et d’ailleurs, dans ses expositions photographiques, Bernard Plossu choisit de ne surtout pas légender ses « images » _ ce qui risquerait, à ses yeux, de détourner, de l’image elle-même, au profit, parasite, de l’anecdotique du cartouche-légende, le regard présent du visiteur-regardeur, qui doit tout au contraire se plonger absolument en cette image ; et ici le grain succulent, mais pudique, des tirages Fresson est d’un très grand secours…

Pas plus que le livre dont on tourne les pages,

l’exposition que l’on parcourt ne doit constituer une sorte de témoignage-reportage _ touristico-géographique _ sur quelque lieu qu’il s’agirait de visiter ;

même si pas mal de l’âme des personnes _ très rarement saisies frontalement _ et des lieux, nous est aussi indirectement et pudiquement livré par ce qu’a su en percevoir et donner à partager avec une extrême acuité de sensibilité l’œil photographique de Bernard Plossu, en ses fascinantes merveilleuses images du réel le plus vrai…

Alors que la mémoire photographique de Bernard Plossu, elle, est formidablement infaillible,

en sa capacité de se faire un chemin assuré parmi le labyrinthe extraordinairement riche et foisonnant de ses milliers de pellicules et planches-contact, soigneusement conservées et classées :

il s’y repère quasi immédiatement, tel l’animal en son terrier-tanière aux milliers de couloirs, niches et cases… Il y est foncièrement chez lui, en son monde…

Alors, je réserve à demain l’expression de mon choix de préférences un peu personnelles

parmi ce florilège somptueux d’images saisies au vol par l’ami Plossu tout le long de sa vie de photographe voyageur et marcheur

hyper-attentif aux détails et paysages enchanteurs _ cadrés au vol par sa prise de vue _ du réel rencontré _ à saisir : c’est son jeu… _  par son fabuleux merveilleux œil photographique.

Ce mercredi 4 novembre 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

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