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La discographie Weinberg (suite) : deux Requiem symphoniques…

12fév

En forme d’appendice à mon article d’avant-hier

,

après l’article du 8 juillet 2019  Mirga Gražinytė-Tyla et Gidon Kremer signent un disque majeur de Weinberg du site Resmusica,

sous la signature de Stéphane Friédérich,

voici qu’aujourd’hui 12 février 2020,

et sous le titre Kaddish,

le site Discophilia de Jean-Charles Hoffelé

consacre à ce même double CD Deutsche Grammophon 4836566

des Symphonies n° 2 et 21 de Mieczyslav Weinberg,

par Gidon Kremer et Mirga Grazinyte-Tyla

dirigeant le City of Birmingham Symphony Orchestra et la Kremerata Baltica,

Weinberg Symph 2 21 DG

un nouveau très bel article parfaitement détaillé :

KADDISH

Un berceau de cordes ouvre dans un grand geste la vaste prière pour les morts juifs des deux holocaustes, celui d’Hitler et celui de Staline, qu’est la 21e Symphonie de Mieczysław Weinberg, partition au noir _ de 1991 _ dont l’ampleur _ voilà _ aura fait dire à Gidon Kremer qu’il avait, en lisant la partition, le sentiment de découvrir la Onzième Symphonie de Gustav Mahler _ décédé à Vienne le 18 Mai 1911, laissant sa 10 ème Symphonie inachevée…

Ce deuil ne veut pas de voix, la musique est le langage de l’indicible _ oui _, son prophète est ici un violon, un seul violon, l’instrument immémorial du peuple ashkénaze _ certes _, que Gidon Kremer joue en déploration _ en effet. Le Largo qui ouvre l’œuvre cite à nu sur un piano solitaire, un fragment de la Première Ballade de Chopin, bref tombeau _ elle aussi, en 1831 _ de cette Pologne disparue qui fut toujours la vraie patrie du compositeur, exilé dans cette Union Soviétique qui aura dépecé _ voilà ! _ avec l’aigle nazi son pays et sa famille _ c’est parfaitement dit.

Mais Gidon Kremer a raison, Mahler est omniprésent tout au long de l’œuvre, en citation directe, mais surtout par le ton général _ oui _  même lorsque celui-ci reparaît derrière le masque de Chostakovitch dans les deux brefs scherzos en forme de danses de mort.

Mirga Gražinytė-Tyla vous conduit dans cet enfer sans paradis avec le même art souverain qu’elle met aux grands panneaux du triptyque de la Deuxième Symphonie, retable de cordes en deuil composé au sortir de la Seconde Guerre mondiale _ en 1946. Mettre en regard ces deux Requiem était une évidence _ oui…

LE DISQUE DU JOUR

Mieczyslaw Weinberg (1919-1996)


Symphonie No. 2 pour cordes, Op. 30
Symphonie No. 21, Op. 152 “Kaddish”

Gidon Kremer, violon
Kremerata Baltica
City of Birmingham Symphony Orchestra
Mirga Gražinytė-Tyla, direction

Un album de 2 CD du label Deutsche Grammophon 4836566

Photo à la une : le chef d’orchestre Mirga Gražinytė-Tyla – Photo : © Deutsche Grammophon

Puisse cette diffusion d’excellents articles

faciliter la découverte par le plus large public

de la musique magnifique de ce compositeur unique du XXème siècle

qu’est Mieczyslav Weinberg

(Varsovie, 8 décembre 1919 – 26 février Moscou, 1996)…

Ce mercredi 12 février 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Ecouter les splendeurs de l’oeuvre musical de Franz-Xaver Richter (suite)

28jan

Alors que je me rends chez mon disquaire préféré

afin de lui commander le CD Richter Supraphon SU 4274-2

comprenant les Motets Super Flumina Babylonis et Miserere Mei Deus,

CD dont a fait l’éloge l’article de Maciej Chiżyński dans le ResMusica d’avant-hier

_ cf mon article d’hier : _

 

non seulement ce CD se trouve présent en rayon,

mais j’y trouve aussi un autre CD Richter que je n’avais pas, le CD Supraphon SU 4177-2

comprenant la Messa de Requiem à 16 voci, un De profundis à 22 voci, et une Sinfonia con fuga, enregistré en 2014 ;

les deux par le Czech Ensemble Baroque

sous la direction de son chef Roman Valek.

Ces œuvres _ splendides !!!

et je recommande tout particulièrement le CD Supraphon (publié en 2014) de la Messa de Requiem à 16 voci : un chef d’œuvre…

Et le livret de ce CD comporte une très riche présentation de Jana Spacilova _

datent de diverses périodes de la carrière de Richter

_ à Mannheim (de 1746 à 1768) et Strasbourg (de 1769 à sa mort, en 1789), notamment _,

et témoignent magnifiquement de son art consommé de combiner

l’art du contrepoint du Baroque

et les délicatesses plus simples de l’art galant pré-classique.

Franz-Xaver Richter (1709 – 1789)

est un immense compositeur.

Ce mardi 28 janvier 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le bouleversant Concerto pour violoncelle de Mieczyslaw Weinberg, en 1948 : un requiem pour l’âme juive

05déc

La violoncelliste Marina Tarasova

nous offre une bouleversante interprétation

de la version originale, en 1948,

du Concerto pour violoncelle,

ou Concertino, opus 43,

de Mieczyslaw Weinberg

(1919-1996),

avec le Musica Viva Chamber Orchestra,

dirigé par Alexander Rudin :

soit le CD Northern Flowers NF/PMA 99131.

Voici l’excellent article de présentation,

intitulé Crépuscule,

qu’en a fait récemment,

le 5 novembre dernier,

sur son très riche et pertinent blog Artalinna

Jean-Charles Hoffelé :

CRÉPUSCULE

Mstislav Rostropovitch avait défendu de son archet somptueux le méditatif Concerto pour violoncelle de Mieczyslaw Weinberg sans pourtant parvenir à l’imposer au répertoire. Alors que les violoncellistes de la jeune génération se l’approprient enfin (Claes Gunnarsson et Nicolas Altstaedt l’ont enregistré coup sur coup), voici que ressurgit sa première mouture _ voilà ! _ qui correspond bien mieux au projet initial du compositeur : un concerto juif écrit pour un ensemble modeste limité aux seules cordes _ information capitale, en effet ! Je viens de ré-écouter la version du Concerto de Nicolas Alstaedt, un musicien que j’apprécie pourtant beaucoup. L’esprit dans lequel celui-ci interprète la version modifiée du Concertino opus 43 de Weinberg est en effet bien moins émouvante, moins klezmer ; moins Requiem juif… L’œuvre, plus brillante (voire luxueuse) ainsi, y perd pas mal en émotion simple, prenante, taraudante : bouleversante…


La poésie crépusculaire de cet ouvrage encadré par deux Adagios et dont le centre se compose de deux danses klezmer _ voilà _ est bien plus émouvante _ oui _ dans cette nudité première _ oui ! _ d’autant que Marina Tarasova chante ici _ oui _ avec un archet expressionniste saisissant _ c’est bien cela ! Ecrit en 1948, comment ne pas y entendre un petit requiem instrumental _ mais oui ! _ pour l’âme juive.


Quel contraste avec les brefs gestes des Vingt-quatre Préludes pour violoncelle seul composés spécialement pour Rostropovitch, en 1960, qui ne les joua jamais ! Ouvrage majeur qui joue des formes, pratique la citation (Mozart, Chostakovitch, Schumann et quelques chants folklores juifs ou slaves), et explore toutes les possibilités de l’instrument avec une poésie désarmante : écoutez seulement le 3e Prélude.

Finalement, Weinberg porta en 1979 le cahier à Marina Tarasova en lui dédiant le cycle. Elle en est devenue depuis l’apôtre. Son enregistrement est plus qu’historique, bouleversant _ voilà. Ce disque constitue un témoignage majeur de l’art de la plus grande violoncelliste russe de la fin du XXe siècle _ rien moins ! _, à égalité avec Marina Chaykovskaya et Natalia Gutman.

LE DISQUE DU JOUR

Mieczyslaw Weinberg (1919-1996)

 

Concertino pour violoncelle et cordes en ut mineur
24 Préludes pour violoncelle seul, Op. 100

Marina Tarasova, violoncelle
Musica Viva Chamber Orchestra
Alexander Rudin, direction

Un album du label Northern Flowers F/PMA99131

Photo à la une : © International Mieczysław Weinberg Society

Un CD rien moins qu’essentiel, par conséquent !!!


Ce mercredi 5 décembre 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

Autres chefs d’oeuvre : les Requiems de Johannes Ockeghem et Pierre de La Rue, par Diabolus in Musica

24avr

Pour poursuivre dans la série des chefs d’oeuvre de la musique

dans de parfaites réalisations discographiques,

voici le CD Requiem de Diabolus in Musica, dirigé par Antoine Guerber

_ le CD Bayard Musique 308 475.2 _,

avec les Requiems d’Antoine Ockeghem (décédé en 1497) et Pierre de La Rue (décédé en 1518).

Ce mardi 24 avril 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

 

 

 

 

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