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Un Rameau tout simplement idéal de Justin Taylor, en merveilleux « esprit de la danse », ou l’enthousiasmant CD « La Famille Rameau »…

23mai

Saisir l’idiosyncrasie de la musique française, est sans doute une gageure pour tout interprète,

que ce soit au concert, ou au disque…

Voilà ce que vient tout simplement de réussir, et à la perfection, en son CD « La Famille Rameau » _ le CD Alpha 771 _ le jeune Justin Taylor !

Rameau, ou l’esprit de la danse,

en toute son inventive variété.

Délicatesse, fluidité, refus des maniérismes et pesanteurs…

Vivacité heureuse.

Ce que le génial Rameau a réussi en son écriture sur la partition,

l’interprète doit réussir à le saisir et l’incarner en son jeu,

que l’ingénieur du son, le toujours parfait Hugues Deschaux _ il y a maintenant bien longtemps que je l’ai vu à l’œuvre pour Jean-Paul Combet (et Alpha)… _, doit aussi retenir et rendre, à l’enregistrement ;

avec l’indispensable concours, aussi, bien sûr, de l’instrument : ici le magique clavecin Donzelague du château d’Assas !

À titre d’exemple,

voici ce qu’en chronique un des membres de l’équipe de Res Musica en son article du 3 mai dernier, au titre simplement un peu trop anecdotique, « Justin Taylor recompose la famille Rameau au clavecin« …

L’écoute commentée des pièces de Jean-Philippe Rameau qu’a choisies l’interprète, me paraît, en effet, d’une très bonne justesse…

Et mieux encore,

voici une vidéo (de 4′ 08) de Justin Taylor interprétant Les Tendres Plaintes, sur le Donzelague, au château d’Assas.

Justin Taylor _ en Ariel ailé du clavecin _

et Rameau

sont de merveilleux parfaits pourvoyeurs de joie,

à la française…

Ce CD repasse en boucle sur ma platine, et j’en redemande à chaque fois…

L’esprit _ le plus enthousiasmant _ de la danse nous emporte !

Avec toute la délicatesse de son infinie variété, jamais répétitive _ ni, a fortiori, mécanique…

Ce que Debussy avait, l’oreille très fine, lui aussi, su parfaitement repérer dans l’œuvre de Rameau…

Ah, cet unique, et si délectable _ si simple et immédiatement sensible en sa merveilleuse complexité _, goût français !

Ce dimanche 23 mai 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Comment bien jouer, avec humilité, les sublimes ultimes Pièces pour piano seul de Brahms ?

12mar

Ce matin,

l’excellent _ comme très souvent… _ article du jour de Jean-Charles Hoffelé sur son site Discophilia,

Éclaircies,

revient replacer sur le tapis du mélomane

la question classique « Comment jouer Brahms ?« …

Cette question, je me l’étais posée

à propos des ultimes Pièces pour piano seul de Brahms

le 16 juin 2019

en mon article intitulé  _ déjà _ Comment interpréter les Intermezzi de Brahms ?,

à propos _ déjà _ du CD Brahms Intermezzi, Rhapsodies de François Chaplin,

le CD Aparté AP 173 ;

celui-là même sur lequel vient ce matin pencher son oreille hyper-attentive

le rédacteur du site Discophilia,

sous le titre, lui, Éclaircies

Et cela, en avant-première à un article sien, à venir,

à propos du CD Brahms Fantasien Op. 116,  Intermezzi Op. 117 et Klavierstücke Op. 118

d’Hortense Cartier-Bresson,

le CD Aparté AP 222.

Je n’ai pas encore écouté ce CD,

et je n’en connais que l’article de commentaire qu’en a donné Bertrand Saint-Étienne le 2 mars dernier,

sur le site de Res Musica,

sous le titre de Hortense Cartier-Bresson dans les dernières oeuvres pour piano de Brahms

Voici donc les articles de ce dossier « Comment jouer Brahms ?« :

Comment interpréter les Intermezzi de Brahms ?

— Ecrit le dimanche 16 juin 2019 dans la rubriqueMusiques

Les dernières pièces pour piano de Brahms (1833 – 1897)

sont d’une beauté fascinante, en leur brièveté.

Pas mal de très bonnes interprétations au disque.

Choisir entre elles est une affaire de goût.

Pour ma part, je déteste le maniérisme, à la Volodos ;

et apprécie des interprétations sobres et poétiques, avec un certain naturel…

À la Wilhelm Kempf, à la Radu Lupu, à la Adam Laloum ;

à la Stephen Bishop-Kovacevich.

Le CD Intermezzi, Rhapsodies par François Chaplin

qui vient de paraître chez Aparté,

avec les opus 79, 117, 118 et 119

_ le CD Aparté AP 173 _,

est loin de me déplaire.


Ce dimanche 16 juin 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

 


ECLAIRCIES

Longtemps, j’ai repris ce disque, et recevant celui d’Hortense Cartier-Bresson dont je vous écrirai prochainement, l’écoutant, je suis revenu à l’album _ paru au printemps 2019 _ de François Chaplin. C’est un pianiste que j’aime depuis son intégrale Debussy. Il sait être simple _ c’est crucial ! _, ce qui pour le piano de Brahms, et plus encore pour ses opus tardifs, est une bénédiction _ absolument indispensable, même !

La nudité _ voilà _ de son toucher dans l’Opus 119 est comme l’archet d’un alto, un chant de mots plus que de notes _ oui. Cette qualité poétique _ oui _ se retrouve tout au long de cet album discret, qui ne devrait pas passer aussi inaperçu, voilà pourquoi, pris dans l’audition de plusieurs disques Brahms consacrés aux mêmes opus, je voulais en saluer le ton si singulier, surtout après y avoir entendu le clavier si orchestral de Boris Berman.

Tout au long de l’Opus 118, ce ne sont que paysages d’entre-orages, nocturnes ombreux parcourus par un ton de légende _ oui, celui des Balladen _ qui emporte aussi les deux Rhapsodies, jouées sans effet, avant que l’éclaircie des trois Intermezzi, Op. 117 ne reviennent dire leurs poèmes de clavier.

Assurément pour François Chaplin, ce disque est un bréviaire, on l’y entend prier ce que chez Brahms il sait être les mots de _ l’eschatologie radicale de _ l’Ecclésiaste, même lorsque le piano est seul.

LE DISQUE DU JOUR

Johannes Brahms (1833-1897)


6 Klavierstücke, Op. 118
4 Klavierstücke, Op. 119
2 Rhapsodies, Op. 79
3 Intermezzi, Op. 117


François Chaplin, direction


Un album du label Aparté AP173

Photo à la une : le pianiste François Chaplin – Photo : © DR…


Hortense Cartier-Bresson dans les dernières oeuvres pour piano de Brahms

 

Toujours et toujours affiner son écoute ;

de même que les interprètes ne cessent d’affiner,

au fil des jours et des années,

leur interprétation ;

avec l’idéal pour chacun _ mélomane comme interprète _ de rencontrer peut-être,

quelque miraculeuse fois,

l’improvisation première du compositeur lui-même

à l’heure éblouissante de sa création…

Parvenir à l’épure

de cette capacité suprême

est un gigantesque et formidable défi !

Il y faut, à coup sûr, une terrible humilité !

Ce jeudi 12 mars 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le jeu infiniment poétique d’Ivo Kahanek dans des Concertos pour piano d’Antonin Dvorak et Bohuslav Martinu

05mar

Il existe pas mal de très belles versions

du Concerto pour Piano et Orchestre en sol mineur Op. 33 d’Antonin Dvorak _ de 1876 ;

dont au moins deux versions par Rudolf Kirkusny, une avec George Szell (en 1954), l’autre avec Vaclav Neumann (en 1991) ;

celle par Sviatoslav Richter avec Carlos Kleiber (en 1963) ;

ou celle par Pierre Laurent Aimard avec Nikolaus Harnoncourt (en 2001)... _ ;

alors que les Concertos pour piano de Bohuslav Martinu

sont bien moins courus par les pianistes,

même tchèques

_ dans le coffret Rudolf Firkusny (Sony 19075922812) The Complete RCA and Columbia Album Collection, se trouvent les Concertos n° 2, 3 et 4 de Martinu en un enregistrement de 1993 ;

cf mes articles Firkusny du 29 septembre 2019 et du 21 février 2020 :  et  _ ;

et notamment le Concerto n° 4 « Incantation » _ de 1956,

soit 80 ans plus tard…

C’est pourquoi je tiens à saluer la performance d’Ivo Kahanek

_ il est né le 23 mai 1979 à Frydek-Mistek,

près d’Ostrava et Hukvaldy, la ville natale de Leos Janacek _

en ce très beau CD Supraphon SU 4236-2,

avec le Bamberger Symphoniker, dirigé par Jakub Hrusa, en 2017…

Et je rejoins ici l’appréciation de Maciej Chiżyński,

le 11 octobre 2019,

sur le site de Res Musica,

en un article intitulé

Ivo Kahanek dans les Concertos pour piano de Dvorak et Martinu

Ivo Kahánek dans les concertos pour piano de Dvořák et Martinů

Ce jeudi 5 mars 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le tact et le raffinement de Cyrille Dubois et Tristan Raës dans les Mélodies de Nadia et Lili Boulanger

02mar

Ce jour,

le site Res Musica,

sous la plume de Matthieu Roc,

rend un très juste hommage

intitulé Cyrille Dubois et Tristan Raës rendent grâce aus sœurs Boulanger

au merveilleux CD de Mélodies de Nadia et Lili Boulanger

_ le CD Aparté AP 224 _

que j’ai chroniqué le 26 février dernier :

Entendre chanter la poésie française du début du XXe siècle : Cyrille Dubois interprète des Mélodies de Nadia et Lili Boulanger

Voici donc ce nouvel article :

Cyrille Dubois et Tristan Raës rendent grâce aux sœurs Boulanger

Ce lundi 2 mars 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Pour un exemple-modèle de critique musicale : le lumineux travail de Maciej Chizynski

16fév

Maintes fois j’ai eu l’occasion de me référer à d’excellents articles _ précis et détaillés _ de critique musicale

de Maciej Chyzinski,

en ses chroniques de Res Musica.

Par exemple hier même, en mon article  ,

dans lequel je citais un extrait de son article du 21 juin 2019 sur le site ResMusica, intitulé Le legs Philips d’Eduardo del Pueyo enfin disponible .

Or, il se trouve que ce jour, dimanche 16 février 2020,

Res Musica publie un admirable _ très détaillé _ article de ce même Maciej Chyzinski

intitulé L’art de Vladimir Sofronitsky selon Scribendum

(on peut cliquer) ;

qui lui-même renvoie à un précédent article,

du 11 novembre 2019,

intitulé Maria Grinberg, une héroïne (presque) inconnue du piano (on peut cliquer aussi) ;

consacré, lui aussi, à une interprète pianiste virtuose russe…

Je ne connais pas personnellement Maciej Chyzinski,

mais j’ai appris à admirer la _ très éclairante et délicate _ précision détaillée de ses articles.

Bien sûr, il est toujours possible de ne pas partager telle ou telle appréciation de détail

à propos de telle ou telle interprétation discographique,

ou de concert ;

mais on ne peut s’empêcher d’admirer la qualité très grande de l’attention

de l’auditeur et analyste qu’il est,

qu’il porte aux œuvres et interprétations.

Je veux le souligner, car nous manquons cruellement de médiations culturelles un peu fiables,

c’est-à-dire de qualité,

capables d’éclairer, orienter, et alimenter vraiment _ de manière totalement désintéressée _ 

notre curiosité musicale.

Merci !

Ce dimanche 16 février 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

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