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Le grand bibliophile de la Villa Téthys au Pyla

27fév

Georges Droin, le commanditaire, avec son épouse Marie Lourreyt, de la superbe Villa Téthys au Pyla-sur-Mer _ probablement la plus belle de toutes les villas d’Arcachon et du Pyla, achevée en 1927, et grand œuvre de l’architecte Roger-Henri Expert (Arcachon, 18-4-1882 – Cérons, 13-4-1855) _, fut aussi un très grand bibliophile,

à la suite de son père, Ernest-Laurent Droin (Paris, 18-5-1841 – Paris, 14-5-1907), lui-même éminent bibliophile avant lui ;

et de même, ensuite, que la plupart des cinq enfants de Georges et Marie Droin : Jacques, Denise, Philippe, Roger et Gilbert ;

et, encore, aujourd’hui, de certains de ses petits-enfants : tels, par exemple, Olivier, François, Nikita…

Ernest-Laurent Droin avait été en effet un des membres fondateurs de la Société des Amis des Livres, de l’Association des Cent Bibliophiles, ainsi que de la Société des Bibliophiles contemporains.

Je remarque que, si trois ans après son décès, fut dispersée à la salle Drouot, en janvier 1911, une partie au moins de sa bibliothèque

cf le Figaro, le 24-1-1911 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k289104m/f6.item.r=Droin%20Biarritz.zoom

et le Figaro, le 25-1-1911 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2891050/f6.item.r=Droin%20Biarritz.zoom _,

cependant, son fils, Georges Droin, ne manquait pas de devenir, dès le mois de décembre de cette même année 1911, un des trois nouveaux membres de l’Association bibliophile du Livre contemporain.

De même, je note que si le domicile de Georges Droin se trouve encore, en 1909, 1910 et aussi 1911, au 50 Boulevard de Courcelles _ soit l’adresse de son père, qui venait de décéder le 14-5-1907 _,

en revanche, l’Annuaire complet, commercial, administratif et mondain Paris-Hachette de 1912 indique comme (nouvelle) adresse de « Georges Droin et Mme (née Lourreyt) _ Georges Droin et Marie Lourreyt se sont mariés à Dax le 1-8-1910 _ 83 bis rue de Courcelles » _ ; adresse qui de fait demeurera la leur jusqu’en 1922-23.

Car le 12-5-1922, Georges Droin, qui réside toujours alors 83 bis rue de Courcelles, obtient un permis de construire pour surélévation _ par l’architecte Gras (domicilié 3 Quai Voltaire), très vraisemblablement un parent de son beau-frère Raoul Gallié : des membres de la famille Gras étaient en effet présents à la cérémonie de mariage de la sœur de Marie Lourreyt, Pauline Lourreyt, avec Raoul Gallié, le 27-2-1905 en la cathédrale de Dax. M. Gras, ancient agent de change, était un des deux témoins du marié ; et participèrent à la quête Melle Marie Lourreyt, Melles Bitot et Gras, accompagnées de MM. Gras, d’Albusset et marquis de Campuzano ; comme le rapporte le récit de cette cérémonie dans le journal Gil Blas du 13-3-1905… Et surtout, sur le faire-part de ce mariage, la grand-mère de Raoul Gallié, qui fait part du mariage de son petit-fils, Raoul Gallié, est Madame Louis Gras _ d’un étage du 10 Boulevard Malesherbes, qui va devenir (et demeurer) l’adresse de Georges et Marie Droin à Paris, désormais parents de cinq enfants.

J’en déduis qu’un partage du patrimoine de leur père Ernest-Laurent Droin a dû s’effectuer entre Georges Droin et sa sœur Jeanne,  impliquant que, soit cette dernière ait conservé l’habitation paternelle _ appartement ? immeuble ? _ du 50 Boulevard de Courcelles, soit que ce domicile paternel ait été vendu, et les bénéfices de la vente partagés entre le frère et la sœur.

D’où ce changement d’adresse de Georges Droin en 1912 : du 50 Boulevard de Courcelles au 83 bis rue de Courcelles.

C’est ainsi, du moins, que j’essaie de m’expliquer comment le bibliophile passionné que fut toute sa vie Georges Droin ait pu consentir à laisser se défaire, à Drouot, en janvier 1911, la précieuse bibliothèque constituée par son père, éminent bibliophile avant lui.

Et, en effet, L’annuaire général des Lettres de 1932, pour prendre un seul exemple de référence parmi d’assez nombreux autres disponibles, indique _ à la page 160 ; voir aussi les pages 171, 173, 178 et 183 _ que Georges Droin domicilié désormais 10 Boulevard Malesherbes à Paris _ était, cette année 1932, Archiviste-Trésorier de l’Association des Cent Bibliophiles, mais aussi membre de la Société des Amis des Livres, de l’Association du Livre contemporain, de la Société de la gravure sur bois originale, et encore de la Société Saint-Eloy

Or cette passion de la bibliophilie se perpétue parmi les fils et les petits-fils _ tels François Droin, fils de Philippe ; et Olivier Droin, fils de Roger _ de Georges Droin ;

et tout particulièrement en son fils Gilbert Droin (1922 – 7-5-2014), qui se fit même éditeur, au moins les années 1948-1949 à ma connaissance, et qui présidait depuis 1968 l’Association Les Amis du Livre contemporain _ nom qu’avait pris en 1988 Le Livre contemporain.

Et le 8 mars 2011, eut lieu, à la mairie du 8e arrondissement de Paris, le vernissage de la très riche (en estampes et gravures originales) exposition Comme le temps passe, organisée par Gilbert Droin, alors âgé de 90 ans, et son fils Nikita ;

que l’on peut écouter et voir tous deux dans une vidéo de présentation de 6 minutes consacrée à cet événement bibliophilique.

La passion des beaux livres vit donc toujours parmi la descendance du grand bibliophile de la Villa Téthys du Pyla…

Une dernière remarque :

en 1930, Madame Georges Droin se voit honorée de la création d’une rose portant son nom, par le créateur de roses lyonnais Jean-Marie Gaujard (1903-1995).

Titus Curiosus, ce lundi 27 février 2017

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