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Et en remontant la généalogie des Wachter, à Rougemont (1) : en passant par une partie de son aval…

05fév

 

J’ai éprouvé aussi le besoin d’éclaircir l’origine des Wachter en remontant en amont de leur venue en Algérie, en la personne, en l’occurence, de Jean-Baptiste-Antoine Wachter, qui, né à Rougemont-le-Château (Haut-Rhin) le 5 février 1827, épouse à Mustapha le 26 mai 1857 la marseillaise Elisabeth-Joséphine-Baptistine Confex, née à Marseille le 28 décembre 1836, et qui a suivi ses parents débarquant à Alger très peu de temps après sa naissance _ en effet, le 22 août 1837, à Alger, le père de la petite Elisabeth, le marseillais Jean-Baptiste-Pierre Confex (né à Marseille le 28 décembre 1811), épouse la mère de l’enfant, la marseillaise Marie-Claire-Joseph Vidal (née à Marseille le 22 septembre 1815), en même temps qu’il reconnaît officiellement l’enfant Elisabeth, qui avait été d’abord déclarée par sa mère, à Marseille, comme « née de père inconnu« .

Et c’est aussi à Alger, le 7 février 1839, que naît le second enfant du couple : Aimée-Justine-Marie Confex. De même qu’y naissent les enfants suivants du couple : Marius-Ernest-Jules Confex, le 19 février 1841 ; Marius Etienne Confex, le 29 novembre 1843 ; Marie-Léontine Confex, le 28 mars 1846 ; et Zoé-Marie-Thérèse Confex, le 19 août 1852. Et cela, d’après les éléments que j’ai pu recueillir dans les archives d’Etat-civil de la France d’Outremer.

Cependant il me semble que cette liste d’enfants nés du couple de Jean-Baptiste-Pierre Confex (Marseille, 28 décembre 1811 – Mustapha, 28 mai 1887) et Marie-Claire-Joseph Vidal (Marseille, 22 septembre 1815 – Mustapha, 6 juillet 1869), n’est pas, ainsi, tout à fait complète ; et que pourraient bien y manquer quelques autres enfants Confex, ou du moins l’une d’entre eux, dont l’identité résiste à notre curiosité…

Car si Elisabeth sera bien une « Veuve Wachter, née Confex » ;

si Aimée Confex (épouse, à Alger le 18 juin 1868, de Philippe Ferrand, Fleyrey-lès-Lavoncourt, 7 août 1828 – Alger, 2 décembre 1889) sera probablement une « Veuve Ferrand, née Confex » ;

et si Zoé Confex (épouse, à Mustapha, le 13 mai 1876, de Henry-Anastas Clément, Vallerest, 15 juin 1850 – ?) pourrait être une « Veuve Clément, née Confex » ;

et j’ignore jusqu’ici quelle a été la vie de Marie-Léontine Confex, née à Alger le 28 mars 1846 : quel âge a-t-elle atteint ? s’est-elle mariée, et avec qui ? a-t-elle eu des enfants ?.. Les Archives nationales d’Outremer demeurent muettes là-dessus…

Et je me pose ces questions parce que je persiste, bien sûr, à me demander, faute de réponse à ce jour (cf mon article du 3 février dernier : …) qui peut donc bien avoir été la « Madame Veuve Bonopéra« , sœur de « Madame Veuve Wachter, née Confex, mère de notre ami M. Emile Wachter d’Orléansville« , du significatif article paru sous la rubrique « Nécrologie« , à l’occasion du décès, le 30 mars 1925 à Alger, d’Elisabeth Confex, veuve de Jean-Baptiste-Antoine Wachter, dans Le Progrès d’Orléansville du 2 avril 1925 : « Nous avons appris avec peine le décès survenu à Alger, à l’âge de 89 ans, de « Madame Veuve Wachter, née Confex, mère de notre ami M. Emile Wachter d’Orléansville« , et « sœur de Madame Veuve Bonopéra« Très aimée à Orléansville où elle avait demeuré de très nombreuses années, la défunte ne laisse que de bons souvenirs à tous ceux qui l’ont connue. En cette pénible circonstance, nous adressons aux familles atteintes par ce deuil cruel nos bien sincères condoléances« …

Et il me semble donc que cette future « Madame Veuve Bonopéra« , « née Confex« , tante de l’« ami M. Emile Wachter d’Orléansville«  _ né, lui, à Mustapha le 15 mai 1869 _, puisque sœur de « Madame Veuve Wachter, née Confex« , la mère de cet Emile Wachter d’Orléansville, qui nous intéresse lui aussi beaucoup (il me faudra y revenir), doit être encore une autre sœur (née Confex) d’Elisabeth Confex « Veuve Wachter » que ses sœurs Aimée, Zoé et Marie-Léontine ; soit encore une autre des filles de Pierre Confex et Marie-Claire Vidal. Et en me demandant aussi pourquoi l’acte d’Etat-civil de sa naissance n’est pas accessible sur le site des Archives nationales d’OutremerLa question de l’identité de cette « Madame Veuve Bonopéra » « née Confex » demeure donc pendante…

Mais l’objectif, modeste, que je me suis fixé pour aujourd’hui, ce vendredi 5 février, est seulement d’essayer de repérer les ancêtres alsaciens de ce Jean-Baptiste-Antoine Wachter, né le 5 février 1827, à Rougemont (alors dans le département du Haut-Rhin),

qui vient débarquer à Alger ;

et épousera à Mustapha le 26 mai 1857 Elisabeth Confex ;

laquelle lui donnera au moins cinq enfants :

Elisabeth-Marie-Louise Wachter, née à Medea le 9 mars 1858 ;

Aimée-Marie Wachter, née à Mustapha le 2 septembre 1859 ;

Louis-Jules Wachter, née à Orléansville le 29 juillet 1866 ;

Emile Wachter, né à Mustapha le 15 mai 1869 _ qui vivra à Orléansville _ ;

et Marie-Emélie Wachter, née peut-être à Orléansville en 1874 ou 75.

…  

Cette Elisabeth Confex qui deviendra _ j’ignore en quelle année (probablement après 1904…), et en quel lieu (peut-être Orléansville…)  _ la future « Madame Veuve Wachter » de cet alsacien né à Rougemont qu’a été Jean-Baptiste-Antoine Wachter…  

C’est donc seulement demain que je m’attacherai à remplir le programme qu’avait pourtant fixé mon titre d’aujourd’hui :

remonter vers l’amont _ et non plus en descendant son aval... _ la filiation de Jean-Baptiste-Antoine Wachter.

Ce vendredi 5 février 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Comment établir le lien de filiation entre le fils Albert-Philippe-Joseph Ferrand (et son épouse Marie-Emelie Wachter) et son père Philippe Ferrand (et son épouse Aimée-Justine-Marie Confex) : par leur commune résidence (en 1874 ; puis 1899 et 1902) à Alger, Avenue Gandillot, n° 6

04fév

À force de rechercher en vain des renseignements d’Etat-civil (naissances, mariages, décès) concernant certains concitoyens d’Orléansville dont le parcours existentiel en Algérie m’intéresse, : les Gentet, les Schwartz, et les Rey, tout d’abord, qui y sont nés, mais aussi Amédée Ducos du Hauron, Victor-Nicolas-Benjamin Gadel, puis son fils Robert-Victor-Eugène Gadel, qui s’y sont mariés ou installés au moins un temps ; sans compter, bien sûr, les Wachter, les Bure, etc.,

j’ai fini par comprendre que cette étrange absence _ hélas rédhibitoire _ provenait plus que vraisemblablement des deux (les 9 et 16 septembre 1954 _ et je me souviens bien de ces terribles nouvelles d’alors… _),  ou même trois terribles tremblements de terre (avec celui de 1980) qu’Orléansville et sa région ont alors subis, avec leurs milliers de victimes et destructions…

La _ pauvre et très partielle _ ressource de remplacement, ou secours pour la recherche, étant la _ forcément patiente et minutieuse _ recollection, puis synthèse, des bribes d’informations locales, forcément plus partielles et moins précises sur les éléments d’identité des personnes, que la presse d’alors _ Le Progrès d’Orléansville, ou L’Écho d’Alger _ a publiées…

Mais à force, encore, de reprendre une nouvelle fois ce que j’ai pu relever et noter, jour par jour, des données biographiques des personnes qui m’intéressent,

je viens de finir de dénicher, très indirectement : par la seule identité de leur adresse à Alger :

_ en 1875, pour la naissance (et le décès, le même jour  : le 10 février 1875) au domicile de ses parents, Philippe Ferrand (Fleurey-lès-Lavoncourt, 7 août 1828 – Alger, 2 décembre 1889) et son épouse Aimée-Justine-Marie Confex (Alger, 7 février 1839 – ?), du petit Lucien Paul Ferrand _ ses parents, qui se sont mariés à Alger le 18 juin 1868 _ ;

_ en 1899 et en 1902, pour les naissances le 30 août 1899, du petit Henry-Philippe-Auguste, et le 20 mars 1902, de la petite Yvonne-Aimée-Marie Ferrand, tous les deux à Alger, au domicile de leurs parents Albert-Philippe-Joseph Ferrand (né _ j’ignore où _ en 1869 _ sans plus de précision _,  et décédé à Alger, le 18 décembre 1927 ; cf son _ très précieux pour notre recherche _ avis de décès dans L’Écho d’Alger du 20 décembre 1927…) et son épouse Marie-Emélie Wachter (née très probablement à Orléansville en 1874 ou 1875 ; et décédée j’ignore où et quand) ; et il est aussi assez probable que c’est à Orléansville qu’Albert-Philippe-Joseph Ferrand et Marie-Emelie Wachter se sont mariés :

ces trois fois-là, en effet,

l’adresse de naissance des enfants de deux générations de Ferrand (celle du père, Philippe, né en 1828, et celle de son fils, Albert-Philippe-Joseph, né en 1869), au domicile de leurs parents, est la même _ voilà le lien qui me permet de présumer la filmiation entre Philippe Ferrand et son fils Albert-Philippe-Joseph Ferrand ! _ : au 21 de l’Avenue Gandillot, à Alger.

 

Car le 9 décembre 1889, c’est effectivement en ce même domicile de l’avenue Gandillot, à Alger, que Philippe Ferrand, « ex-employé de commerce« , estt décédé, comme est venu le déclarer à la mairie d’Alger son beau-frère Jules Confex, 42 ans _ Jules Confex est né à Alger le 19 février 1841 : deux ans après sa sœur Aimée, née à Alger le 7 février 1839 ; et trois ans après leur sœur aînée, Elisabeth, née à Marseille le 28 décembre 1836 ; cette Elisabeth Confex qui épousera à Mustapha, le 26 mai 1857, Jean-Baptiste-Antoine Wachter ; Elisabeth et Jean-Baptiste-Antoine, qui seront les parents de plus des 5 enfants Wachter que je suis parvenu jusqu’ici à repérer :  Elisabeth-Marie-Louise (née à Medea le 9 mars 1858) ; Aimée-Marie (née à Mustapha le 2 septembre 1859) ; Louis-Jules (né à Orléansville le 29 juillet 1866) ; Emile (né à Mustapha le 15 mai 1869) ; puis Marie-Emelie (probablement née à Orléansville et qui sera la veuve d’Albert-Philippe-Joseph Ferrand) ; mais manque encore à l’appel celle qui deviendra la veuve de Louis Gentet, à Orléansville, le 9 août 1906, et dont, faute d’Etat-civil conservé, j’ignore encore jusqu’au prénom !.. _, architecte, domicilié, lui, 42 rue Constantine à Alger.

Et il se trouve aussi que la source d’Etat-civil (de la France d’Outre-mer, et pour l’Algérie) à laquelle j’ai pu avoir accès s’interrompt malheureusement en 1904 ; je ne dispose donc pas des données de la naissance du troisième enfant du couple formé par Albert-Philippe-Joseph Ferrand et son épouse Marie-Emélie Wachter : la petite Simone Ferrand, née postérieurement à 1904 _ et probablement elle aussi au domicile de ses parents, à Alger, Avenue Gandillot, au n°6. 

Cependant, l’avis de décès d’Albert Ferrand paru dans L’Écho d’Alger du 20 décembre 1927, nous donne, cette fois, pour le domicile du défunt « Monsieur Albert FERRAND, Caissier aux Deux Magots« , une autre adresse que celle de l’Avenue Gandillot :

9 rue Rovigo, cette fois, à Alger :

« Madame Vve Albert Ferrand, née Wachter et ses enfants : Yvonne et Simone ; M. Henri Ferrand et Mme ; Mme Vve Bonopéra ; Mme Vve Louis Gentet, née Wachter ; Mme et M. Emile Wachter et leurs enfants ; Mme Vve Louis Wachter et sa fille ; Mme et M. Jules Malinconi et leurs enfants ; M. A. Gastaud ; les familles Ferrand d’Avancourt, Gadel, Ducos du Hauron, Gentet, Gastaud ; M. Albert Billiet ; MM. Tiné, le personnel de la Maison Tiné et Cie,

ont la douleur de vous faire part de la perte cruelle qu’ils viennent d’éprouver en la personne de Monsieur Albert FERRAND, Caissier aux Deux Magots, leur époux regretté, père chéri, neveu, beau-frère, cousin et allié, décédé à Alger le 18 décembre 1927, dans sa 59e année. Ses obsèques auront lieu aujourd’hui à quatre heures. Réunion au domivile mortuaire, 9 rue Rovigo. Regret éternel« .

Ainsi vient presque se boucler une nouvelle boucle de notre recherche : celle qui réunit,

via deux générations de Ferrand, originaires de Fleurey-lès-Lavoncourt (Haute-Saône), entre Vesoul et Langres,

les Confex, originaires de Marseille,

et les Wachter, originaires de Rougemont-le-Château (autrefois Haut-Rhin, et maintenant Territoire de Belfort).

Il m’a fallu un certain temps _ et un peu de patience _ pour être enfin à même de relier à ces Ferrand, Confex et Wachter  _ dont les noms apparaissaient peu (pour les Ferrand ou les Wachter), et même pas du tout (pour les Confex) dans les faire-part publiés dans la presse à l’occasion d’événements importants pour les familles qui leur sont apparentées _, ces Orléansvillois de la constellation familiale des Ducos du Hauron qu’ont été :

les Gentet, originaires de Satolas (Isère),

les Schwartz, originaires de Saint-Jean-Rohrbach (Moselle),

les Rey, originaires du Grand-Serre (Drôme),

les Ducos du Hauron, originaires de Nogaro (Gers) et Agen (Lot-et-Garonne),

les Gadel, originaires de Tarascon (Bouches-du-Rhône),

les Ducros

et les Charavel, originaires de La-Capelle-Masmolène (Gard),

ainsi que les Bure, peut-être originaires de Roanne (Loire).

Mais c’est aussi tout un pan riche de la vie de l’Algérie coloniale qui se montre à nous ici,

en dépit de l’Histoire tragique de ce pays, et des séismes qui l’ont affecté,

tels les terriblement meurtriers tremblements de terre d’Orléansville, en 1954 et 1980.

Ce jeudi 4 février 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

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