Posts Tagged ‘sérénité

Après Federico Mompou lui-même, et puis Josep Colom, tous deux catalans, écouter la sublime « Musica callada » de Mompou par l’excellent anglais Stephen Hough : quand le miracle du silence de la musique rencontre celui du silence vibratoire le plus subtil du poème…

11fév

Après Federico Mompou lui-même (Barcelone, 16 avril 1893 – Barcelone, 30 juin 1987)  _ dans le coffret Brilliant 5 029365 651523, en un sublime enregistrement à Barcelone en 1974 pour le label Ensayo ; cf aussi mon article du 11 avril 2020 : «  «  _,

et puis Josep Colom (Barcelone, 11 janvier 1947) _ d’abord dans le coffret Mandala 5021/24, en un enregistrement de décembre 1991 et février, mars et juin 1992 ; puis en un nouvel enregistrement Eudora EUD-SACD 2101, à Saragosse les 16 et 17 avril 2019 ; cf mon article enthousiaste du 23 avril 2022 : « «  (ainsi que cette brève vidéo (de 2′ 32) du « Moderato«  par lui…) ; ainsi que l’article du lendemain, le 24 avril 2022, avec accès à la vidéo (de 85′) d’un concert donné par lui en 2018 à la Fundacion Juan March à Madrid : « « , mais sans rien de Mompou cette fois-là….. _,

tous deux catalans,

écouter la sublime « Musica callada » (1959, 1962, 1965 et 1967) de Mompou

 maintenant par l’excellent anglais Stephen Hough (Heswall, 22 novembre 1961) en un enregistrement Hyperion CDA 68362, à Londres, les 22, 23 et 24 octobre 2020 :

un magnifique CD qui vient tout juste de paraître…

À écouter avec la plus complète sérénité _ pour intituler les 28 pièces de cette sublime « Musica callada« , Mompou emploie trois fois le mot « tranquillo » et quatre fois le mot « calme« … _ que demande cette œuvre sans pareille…

Préparez-vous à accueillir vous aussi ainsi ces moments humbles et si rares d’extase, dans lesquels la qualité même du silence à recevoir a une intense part ; et rappelle le merveilleux « Canticò » de Jorge Guillén (Valladolid, 18 janvier 1893 – Malaga, 6 février 1984), de 1928, ainsi que je l’évoquais déjà en mon article «  » du 11 avril 2020…

Ou l’évidence heureuse de la très grande proximité des plus subtilement intenses sereines vibratoires musique et poésie au plus près du plus beau de la vie…

Ce samedi 11 février 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le parfait classicisme assumé de Christian Poltéra dans un lui-même parfait CD Bis-2507 « Haydn-Hindemith »…

06fév

À la rescousse de mon article du 22 décembre dernier, « « ,

ainsi que de celui, le 22 août précédent, sur ResMusica, de Pierre-Jean Tribot, sous le titre de « Haydn revisité et en perspective par Christian Poltéra« ,

voici maintenant sur ce même CD Bis Records 2507,

cet article-ci, « Le virtuose« , de Jean-Charles Hoffelé en date du 4 février 2023.

 

LE VIRTUOSE

La franchise de l’archet, le plaisir voluptueux des traits _ oui _, le vaste soleil qui inonde l’orchestre _ voilà _ dès le Moderato du Concerto en ut, comment ne pas céder au pur plaisir physique du jeu de Christian Poltéra ?

Abordant ces deux chefs-d’œuvre du classicisme _ en effet, joyeux et serein _, le violoncelliste leur ôte la patine sentencieuse dont on les aura trop souvent alourdis. Comme jadis Frédéric Lodéon, Christian Poltéra chante à archet déployé, et emporte les Finales dans des tempos fusants. Sa virtuosité est invisible _ comme cele se doit _ tant tout vole ici, et sourit, musique absolument heureuse _ oui ! _, sans une ombre, où les Adagios prennent des airs de sérénades de plein air.

Poltéra ajoute le chant noble de l’Adagio de la 13e Symphonie, vrai petit concerto pour son instrument, avant de passer de la lumière à l’ombre, renouant avec son tropisme pour le XXe siècle, et s’appropriant la Trauermusik que Paul Hindemith destinait à l’alto, quatre méditations dont les chants nostalgiques emplissent sa grande caisse. Admirable _ oui, comme toujours avec Poltéra _, mais soudain on regarde ailleurs.

LE DISQUE DU JOUR

Franz Joseph Haydn
(1732-1809)


Concerto pour violoncelle et orchestre No. 1 en ut majeur, Hob. VIIb:1
Concerto pour violoncelle et orchestre No. 2 en ré majeur, Hob. VIIb:2
Symphonie No. 13 en ré majeur, Hob. I:13 (extrait : II. Adagio cantabile)


Paul Hindemith (1895-1963)


Trauermusik

Christian Poltéra, violoncelle
Münchener Kammerorchester

Un album du label BIS Records 2507

Photo à la une : le violoncelliste Christian Poltéra – Photo : © DR

Ce lundi 6 février 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Christian Zacharias, plus épatamment jeune que jamais, en de pétulantes Sonates de Joseph Haydn, digne héritier de l’Empfindsamkeit de Carl-Philipp-Emanuel Bach…

31jan

Christian Zacharias _ né le 27 avril 1950 _ vient de nous donner,

en un merveilleux CD _ MDG 940 2257-6 _ de 4 Sonates _ Hob. XVI: 21, 44, 39 et 46, composées entre 1767 et 1780 _ de Joseph Haydn (Rohrau/Leitha, 31 mars 1732 – Vienne, 31 mai 1809),

un magnifique de pétulante jeunesse récital de piano _ la première fois que j’ai eu la joie d’écouter Christian Zacharias en concert, c’était en l’église de Guéthary ; et je suis bien sûr resté fidèle à son immense talent… _,

dans la parfaite droite ligne de l’enthousiaste fulguration de l’Empfindsamkeithéritée du jubilatoire Carl-Philipp-Emanuel Bach (Weimar, 8 mars 1714 – Hambourg, 14 décembre 1788)…

Et voici comment, sous l’excellent titre « Pureté« , l’a si bien chroniqué sur son site Discophilia Jean-Charles Hoffelé, le 15 novembre dernier :

PURETÉ

Au moment où Christian Zacharias annonce se retirer _ espérons que ce ne sera pas le cas ! _, du moins en tant que pianiste, des salles de concert, il publie l’enregistrement de quatre Sonates de Haydn captées en juin 2021 sur un sublime Steinway, le Manfred Bürki. Si abondamment versé dans Mozart, il avait quelque peu négligé Haydn, du moins au disque, mais ceux qui l’ont connu jeune homme au Lycée International de La Celle-Saint Cloud, savent « qu’il se jouait Haydn » pour lui-même.

Et c’est ce qu’il fait ici, dans une intimité troublante _ oui _ dont les micros nous rendent voyeurs. Hors du temps _ c’est-à-dire pour et dans l’éternité ! _, son Haydn ; évidence dans l’Adagio de presque rien _ magique ! quasi du Mompou… _, rêverie dans un tendre soleil, de la Sonate en la bémol majeur _ Hob. XVI: 46 _, mais aussi dans les Allegros et les Prestos, joués lumineux, fluides _ oui ! tels qu’improvisés, là, sur le champ… _, sereins jusque dans le capricieux _ voilà _, avec toujours ces doigts qui timbrent sans appuyer, ces poignets souples qui éclairent les harmonies, ce giocoso subtil, ce classicisme émouvant à force de pudeur _ mais lumineuse ! _ qui au fond avoue que même chez Haydn il pense à Mozart, et je ne saurais lui donner tort _ mais j’y entends aussi la lignée de Carl-Philipp-Emanuel Bach : ce qui n’a rien de contradictoire ; je l’entends sonner encore aussi dans la bondissante juvénilité de Félix Mendelssohn…

LE DISQUE DU JOUR

Franz Joseph Haydn (1732-1809)


Sonate pour clavier en ut majeur, Hob. XVI:21
Sonate pour clavier en sol mineur, Hob. XVI:44
Sonate pour clavier en sol majeur, Hob. XVI:39
Sonate pour clavier en la bémol majeur, Hob. XVI:46

Christian Zacharias, piano

Un album du label MDG 9402257-6

Photo à la une : le pianiste Christian Zacharias – Photo : © DR

Un merveilleus récital

pour une réalisation discographique de pure beauté !


Ce mardi 31 janvier 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Découvrir un compositeur : Josse Boutmy ; et un claviériste-interprète : Korneel Bernolet ; sur un clavecin Dulcken de 1747…

13déc

Le récent CD « Grand Tour » (Ramée RAM 2009)

du claviériste Korneel Bernolet

_ né en 1989, il a 32 ans et vit à Anvers _

nous donne l’occasion de découvrir un compositeur flamand du XVIIIème siècle, Josse Boutmy (Gand, 1er février 1697 – Bruxelles, 27 novembre 1779),

inconnu de nous jusqu’ici.

Et cela dans un très intéressant CD-hommage au clavecin Dulcken (Anvers, 1747)

_ actuellement en prêt permanent au Musée Vleeshuis / Klank van den Stad, d’Anvers ;

où ce CD a été enregistré au mois d’octobre 2020, lors de nuits très tranquilles en période de confinement… _,

du facteur Joannes-Daniel Dulcken (Wingeshausen, 21 avril 1706 – Anvers, 11 avril 1757).

Un CD où la sérénité concentrée et paisible de la nuit elle aussi se perçoit…

Ce lundi 13 décembre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le plaisir partagé d’un éditeur de disques de voir ses enregistrements reconnus et célébrés : Eric Rouyer (Le Palais des Dégustateurs) , pour le double CD des Trios avec piano de Schubert, par Robert Levin, Noah Bendix-Balgley et Peter Wiley

07juil

L’éditeur des superbes CDs du Palais des Dégustateurs, Eric Rouyer,

m’a fait partager sa joie de voir son double CD PDD021 des Trios avec piano de Schubert par Robert Levin, Noah Bendix-Balgley et Peter Wiley,

reconnu « Révélation Juillet-Août 2021 » par le magazine Gramofon, en Hongrie…

http://www.gramofon.hu/archivum/nemes-egyszeruseg-es-csendes-nagysag

Les Trios de Schubert version Robert Levin/ Noah Bendix-Balgley/ Peter Wiley : révélation Juillet-Août en Hongrie par Gramofon, que le Dr Balàcs Zay considère comme la plus grande interprétation de l’histoire du disque, devant Jacques Thibault / Alfred Cortot / Pablo Casals, et même celle avec David Oistrakh, qui sont « correctement romantiques et férocement engagées » par rapport à la pureté et l’élévation de l’interprétation, la simplicité noble et la grandeur tranquille du coffret du label Le Palais des Dégustateurs. 
L’unique version que l’on peut qualifier d’exceptionnelle.
Enregistrement effectué au Couvent des Jacobins de la Maison Louis Jadot à Beaune. 

Bravo !


Ce mercredi 7 juillet 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

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