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Sur l’admirable CD des « Sacrae Cantiones Livre I » de Carlo Gesualdo, dirigé par le magnifique Giuseppe Maletto (le CD Aparté AP 312), la confirmation d’un nouvel article…

04juin

Comme confirmation de mon article « « , du 30 mars dernier _ Carlo Gesualdo (Venosa, 8 mars 1566 – Gesualdo, 8 septembre 1613) est une cime de la musique occidentale, pour moi : je le vénère… _, à propos du sublime CD Aparté AP 312 des « Sacrae Cantiones Livre I » de Carlo Gesualdo par le Il Pomo d’Oro Choir dirigé par Giuseppe Maletto _ écoutez ici cet extrait-ci de 3′ 40…_ ;

Frédéric Muñoz signe ce dimanche 4 juin 2023 sur le site de ResMusica, un nouvel article intitulé, lui, « Carlo Gesualdo au plus profond du dépouillement avec l’ensemble il pomo d’oro« …

Chargé d’une réputation _ romanticisante ; et assez peu musicale… _ pour le moins sulfureuse, occupe une place importante dans l’histoire musicale de la Renaissance en particulier _ mais beaucoup plus largement : au sein de toute la musique occidentale ! _ pour ses audaces harmoniques très particulières, remarquées et qui lui ont permis _ mais pas seulement elles… _ de ne pas sombrer dans l’oubli. , à la tête de son ensemble vocal _ est-ce tout à fait le sien ?.. Probablement pas ; même si c’est lui qui ici le dirige (et merveilleusement !) _ Il pomo d’oro, restitue avec une intense intériorité _ et c’est encore trop peu dire _ les dix-neuf motets du Premier livre des Sacrae Cantiones. Un parcours aride _ pas vraiment : de braise bien plutôt… _ et initiatique.

On retient en général de la personnalité de Gesualdo le fait qu’il assassina son épouse et son amant pris en flagrant délit d’adultère _ certes : un crime d’honneur à cette époque.  Au-delà de cet évènement tragique, sa musique a traversé les siècles _ cf l’oeuvre de Stravinsky _, car elle se distingue assez sensiblement _ par la puissance de son idiosyncrasie _ de celle des autres compositeurs de son temps _ en effet ! _ par des qualités d’écriture novatrices.

nous propose une lecture très _ justement _ épurée des Motets du premier livre de chants sacrés. Quatorze chanteurs sont au service d’une polyphonie à cinq voix _ nues, voilà, a cappella : sans accompagnement instrumental aucun _ qui s’appuie essentiellement sur un climat de douleur _ éminemment tragique, donc _, évoquant au travers des textes de motets, le péché, la repentance et le pardon _ voilà. C’est un signe également de la forte croyance _ oui _ en ce début du XVIIᵉ siècle italien de Don , le prince de Venosa. L’écriture de ces Motets à cinq voix est limpide et austère _ radicale _, reposant sur des paroles de pénitence. La personne de Marie y est très présente, comme protectrice et consolatrice _ voilà _ du pauvre pécheur. Ils parlent aussi _ mais oui _ de cette lumière salvatrice venue du ciel.

L’ensemble Il pomo d’oro conduit par son chef _ au moins pour cette occasion-ci _ et ténor Giuseppe Maletto offrent une vision idéale _ oui ! _ pour ces pièces savantes encore écrites dans l’antique langage du XVIᵉ siècle, avant que Gesualdo n’entreprenne ses audaces harmoniques inédites et déroutantes en ce début du XVII° siècle _ oui. Giuseppe Maletto a travaillé ce CD jusqu’au bout d’une démarche où il a pris en charge la direction artistique, mais aussi la prise de son, le montage et toutes les étapes techniques pour sa réalisation. Dans une acoustique équilibrée où l’on ressent le grain de la pierre de l’église de Cumiana, le chant céleste de Gesualdo se développe, comme familier à cet environnement, et ainsi harmonieux et complice à nos oreilles modernes _ voilà.

Carlo Gesualdo (1566-1613) :

Sacrarum Cantionum Quinque Vocibus (Liber Primus 1603).

Chœur Il pomo d’oro, direction : Giuseppe Maletto.

1 CD Aparté.

Enregistré du 19 au 23 mai 2021 à la Confraternita dei santi Rocco e Sebastiano, Cumiana, Italia.

Notice de présentation en italien anglais et français.

Durée : 65:00

Article à comparer au mien en date du 30 mars 2023 :

«  » ;

ainsi qu’avec, toujours sur mon blog « En cherchant bien« , celui du 3 avril suivant, qui venait en quelque sorte compléter celui du 30 mars :

« « …

Un CD indispensable que ce CD Aparté AP 312,

pour ce compositeur génialissime qu’est le décidément unique Carlos Gesualdo !

Ce dimanche 4 juin 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Les oxymores de la virtuosité justissime de Béatrice Rana dans les « Miroirs » de Ravel…

22déc

L’enregistrement des Miroirs de Maurice Ravel

(Noctuelles, Oiseaux tristes, Une barque sur l’océan, Alborada del gracioso et La vallée des cloches),

par Béatrice Rana

dans le CD Warner Classics 0190295411091,

est étourdissant de virtuosité juste

de la part de cette extraordinaire interprète.

Et l’association

à ces Miroirs de Ravel

de transcriptions pour piano seul 

de Danse infernale, Berceuse et Finale, trois extraits de L’Oiseau de feu d’Igor Stravinsky _ par Guido Agosti _

puis de Danse russe, Chez Pétrouchka et La semaine grasse, trois extraits de Pétrouchka d’Igor Stravinsky encore _ cette fois par Stravinsky lui-même _

constituent un détonnant programme,

que vient conclure la transcription pour piano seul _ par Ravel lui-même _ de son époustouflante _ tragique _ La Valse

Un fastueux programme

interprété magistralement,

avec une prodigieuse justesse d’intelligence de ces œuvres,

par une artiste d’exception.


Voici ce qu’en disait le 22 novembre dernier

Stéphane Friédérich en un très juste article du site Res Musica

intitulé Le piano orchestral et flamboyant de Béatrice Rana.

Le piano orchestral et flamboyant de Beatrice Rana

Les Clefs du mois

 

Béatrice Rana : une interprète à retenir prioritairement.

Ce dimanche 22 décembre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Parmi les superbes rééditions de CDs Eloquence d’Ernest Ansermet, l’excellence prioritaire du double album Ravel-Debussy-Stravinsky des Ballets russes

29déc

Parmi les excellentes rééditions de CDs

de la série _ australienne _ Éloquence,

ici

de gravures du chef suisse Ernest Ansermet,

relevons,

avec le magazine Diapason de janvier 2019,

aux pages 124-125 (du Coin du Collectionneur),

et à propos,

au sein de cette remarquable série de rééditions,

du double album Ernest Ansermet and the Ballets russes, Decca 482 4989,

ce commentaire très avisé ci,

et sous la plume de l’excellent Patrick Szersnovicz :



« Son volume prioritaire, un double album partagé entre Ravel, Debussy et Stravinsky, nous ramène à des trésors familiers.

Dans le Daphnis et Chloé de 1965, l’exactitude textuelle s’accompagne d’une fluidité et d’une luminosité exceptionnelles _ son Lever du jour est peut-être le plus fabuleux de la discographie.

La lecture épurée, hautaine, un rien corsetée, du Prélude à l’après-midi d’un faune (1957, avec la flûte envoûtante d’André Pépin) ne sera pas au goût de tous nos collègues _, elle nous enchante.

N’en rajoutons pas sur la seconde version de Jeux (1958), mais précisons que la stéréo dont Decca avait alors le secret flatte l’habileté du chef suisse dans les changements de tempo, imperceptiblement anticipés, pour tendre, sans effet apparent, la continuité dramatique.

Ce regard creusé, éclairant la structure globale autant que les subtilités des alliages de timbres, se trouve déjà dans la version de Jeux (1953) comme dans la première version stéréo (1957) de La Mer, où Ansermet, ciselant le détail, magnifie la diversité des progressions orchestrales.

Mathématicien de formation, Ansermet le cérébral avait pourtant quelque chose de naïvement sauvage et d’une étonnante force poétique.

A preuve  l’admirable verdeur conférée aux Noces de Stravinsky, où s’incarne la fatalité de la souffrance humaine« .

Un double album ainsi indispensable

à toute vraie discothèque.

Ce samedi 29 décembre 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

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