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Musiques de joie : le pétillant proprement céleste des Variations pour piano de Mozart, par le jubilatoire Ronald Brautigam

26mai

Certains genres se prêtent, mieux que d’autres, à la belle réalisation _ ludique _ musicale de la joie :

ainsi en va-t-il tout particulièrement du genre de la Suite

_ au départ, des Suites contrastées de danses, comme dans l’œuvre emblématique de Johann Jakob Froberger (1616 – 1667) : allemande, courante, sarabande et gigue… _

que ce soit pour un instrument seul : le luth, le clavecin, etc.,

ou pour un ensemble plus ou moins étoffé d’instruments : un duo, un trio, etc.,

voire pour un orchestre

_ elles sont alors souvent nommées Ouvertures ; toujours d’après le vocable français…

Et c’est davantage le critère de la variété, déjà, qui importe,

plutôt que le critère plus simple du contraste, comme c’est le cas dans les Sonate et Concerti, à l’italienne…

Ainsi que je l’ai éprouvé au fil _ heureux _ de mes écoutes

pour mes articles de « Musiques de joie« …

Mais il en va aussi ainsi,

même si c’est, bien sûr, selon d’autres modalités _ plus destructurées _,

pour le genre de la Variation sur un thème donné,

dont le compositeur se plait à jubilatoirement s’émanciper

_ comme dans les Goldberg, de Bach (vers 1740), ou les Diabelli, de Beethoven (en 1823)…

J’en veux pour exemple les nombreuses Variations pour piano de Mozart (1756 – 1791) ;

et tout particulièrement, pour l’écoute discographique, dans l’interprétation merveilleusement ludique

qu’en a proposé le flamboyant Ronald Brautigam ;

réunies dans un indispensable coffret de 4 CDs Bis _ le coffret Bis-CD-1266/1267 _,

enregistré en 1997, et publié en 2001.

En voici, par exemple, les Variations sur un Allegretto en Si bémol Majeur KV 500 (de 1786) ;

soit la plage 3 du CD 1

de ce magistral coffret Bis.

Ronald Brautigam est un formidable mozartien !

Ce mardi 26 mai 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : les jubilatoires Suites-Ouvertures de Johann-Friedrich Fasch, par Paul Dombrecht et Il Fondamento

21mai

Dans la lignée des SuitesOuvertures pour orchestre (à 8) de l’ami Georg-Philipp Telemann
(Magdebourg, 14 mars 1681 – Hambourg, 25 juin 1767),
voici ce jour les jubilatoires, à leur tour,
Ouvertures de Johann-Friedrich Fasch
(Büttelstadt, 15 avril 1688 – Zerbst, 5 décembre 1758) ;
et dans l’interprétation idéale de Paul Dombrecht
dirigeant son _ parfait en tous points _ Ensemble Il Fondamento ;
soit, ici, le CD Fuga Libera FUG 502, de 2004 ;
comportant les Ouvertures
à 3 hautbois, basson, cordes et continuo, en sol mineur, FWV K: g 2 ; 
à 2 hautbois, basson, cordes et continuo, en ré mineur, FWV K: d 4 ;
et à 3 hautbois basson, cordes et continuo, en Sol Majeur, FWV K: G 15.
La musique _ de style français _ de Fasch, en ces SuitesOuvertures,
est tout aussi ouverte et lumineuse que celle de Telemann ; 
ce qui n’est pas un mince compliment !
Ce dont permet de se rendre merveilleusement compte, en ce CD
comme en ce podcast-ci,
l’interprétation idéale de fantaisie
et parfaite justesse tant d’esprit que de réalisation _ au cordeau ! _
de l’Ensemble Il Fondamento,
sous la direction épatante du chef et hauboïste Paul Dombrecht.
Ce samedi 2 mai 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Rencontrer la paix avec Jakob Lindberg jouant Jan Antonin Losy sur son luth Sixtus Rauwolf : l’album « note d’oro »

03fév

Jakob Lindberg est un merveilleux luthiste

dont je suis les parutions discographiques.

Ce jour,

l’album note d’oro _ Album Bis 2462 _,

comprenant 6 Suites, un Menuet et une Chaconne

pour le luth

_ en l’occurrence un luth de Sixtus Rauwolt,

d’Augsburg, vers 1590 _,

de Jan Antonin Losy (Štěkeň, c. 1650 – Prague, 1721),

comte de Losinthal _ en Bohème.

Une musique de paix,

d’une profonde poésie.


Ajoutons que la pièce probablement la plus célèbre

du grand Silvius Leopold Weiss (Breslau, 1687 – Dresde, 1750)

est le Tombeau sur la mort de Mr. Compte de Logy arrivée 1721

_ une pièce sublime de 12′ présente sur le CD Silvius Weiss Lute Music II, de Jakob Lindberg

(le CD Bis 1534).

Ce lundi 3 février 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un excellent « Rêve de France » à propos du splendide CD Ricercar des Sonates en Trio de Philipp Heinrich Erlebach, par L’Achéron et François Joubert-Caillet

06mar

Une nouvelle fois,

ce jour,

un très pertinent article _ très justement intitulé Rêve de France _ de Jean-Charles Hoffelé

sur son blog Discophilia _ sur le site Artamag _,

à propos du splendide CD

de l’ensemble L’Achéron, dirigé par François Joubert-Caillet,

Complete Trios Sonatas

de Philipp Heinrich Erlebach (1657 – 1714),

le CD Ricercar RIC 393.

Cf mes remarques _ bien trop rapides et succintes _ en mon article _ déjà ! il y a presque deux mois ! _ du 11 janvier dernier

 :

« un magnifique CD Erlebach Complete Trio Sonatas, par L’Achéron, dirigé par François Joubert-Caillet, toujours très musical _ il s’agit d’un CD Ricercar, RIC 393 ; et qui paraît ce jour même. Philipp-Heinrich Erlebach (1657 – 1714) est vraiment un excellent compositeur, proche de Buxtehude et Reincken (= le stylus fantasticus), en un peu plus apaisé. C’est un vrai régal de musique !

Qui me fait penser à un merveilleux CD Alpha _ le CD Alpha 018 _, Zeichen in Himmel, de l’ensemble Stylus Fantasticus, dirigé par l’excellente Friederike Heumann, et avec la basse Victor Torres : une révélation de ce compositeur ! ».

L’article de ce jour de Jean-Charles Hoffelé creuse _ très opportunément et avec une splendide justesse ! _ bien plus profond :

Rêve de France

RÊVE DE FRANCE

1694, Philipp Heinrich Erlebach publie un recueil de six Sonates mariant le violon italien et la viole française. Les goûts réunis ?

L’Allemand penche entièrement _ ou du moins pas mal… _ du côté de la France, même si le vocabulaire réemploie certains traits importés _ oui, bien sûr ! _ de l’autre côté des Alpes par _ les virtuposissimesCarlo Farina et Biagio Marini : mais la noblesse des sujets _ oui ! _, la passion de la danse _ oui ! oui ! c’est parfaitement justement ressenti ! _ qui transforment ces Sonates _ le mot est italien _ en de vraies Suites _ à la française !!! _ avec Courante, Sarabande, Gigue, l’invention impertinente _ oui _ de l’harmonie, la vivacité des rythmes _ sans la moindre lourdeur ou trop pesante insistance _ sont entièrement français, de cœur, d’esprit, de notes _ absolument !

Quelle belle découverte _ oui _ que ce trésor oublié de la musique instrumentale de la fin du XVIIe siècle que sont allés dénicher François Joubert-Caillet et ses amis de L’Achéron. En marge de leur périple chez Marin Marais, l’allégresse française de ces musiques, la délicate nostalgie dont elles s’ombrent _ mais oui _ ne pouvait que s’incarner dans la profusion de leur harmonie, la variété de leurs couleurs pleines, l’élégance piquante des ritournelles, au point que j’écoute ce disque en boucle _ moi aussi _ depuis deux semaines _ moi, presque deux mois _, musique pour m’accompagner dans la fin du jour _ sans une once de complaisante nostalgie, à l’anglaise. Nous sommes plus proches de François Couperin (1668 – 1733) ; ou de son oncle Louis (ca. 1626 – 1661).

Alors il faut continuer _ mais oui ! _, d’abord en gravant les douze Sonates _ publiées en 1693 _ de Johann Philipp Krieger _ 1649 – 1725 ; un compositeur qui jusqu’ici semble avoir échappé sinon à ma curiosité, du moins à ma mémoire vive ! A rafraîchir !!! _, mêlant aussi le violon et la viole, réponse d’amitiés _ voilà ! _ adressée à Erlebach sur laquelle _ page 17 du très riche et passionnant livretJérôme Lejeune attire notre attention dans son excellente _ comme toujours ! _ notice, mais aussi en nous offrant enfin une version parfaite du génial _ comme c’est juste !!!Hortus Musicus de Johann Adam Reincken _ 1643 – 1722. Quel chef d’œuvre !

LE DISQUE DU JOUR

Philipp Heinrich Erlebach(1657-1714)


Les Sonates en trio (Intégrale)

L’Achéron
François Joubert-Caillet, viole et direction

Un album du label Ricercar RIC393

Photo à la une : © Ricercar


Une musique (et une interprétation au CD) de très grand prix !

Ce mercredi 6 mars 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

« Extravagantes Seicento » et le splendide répertoire Schmelzer-Biber-etc. à la cour des Habsbourg dans la seconde moitié du XVIIe siècle

10fév

En simple prolongement à mon article d’hier

à propos d’une excellente après-midi de musique (et 4 CDs) :

je tiens à mettre l’accent

sur la performance éblouissante d’interprétation

d’un répertoire jubilatoire,

qui, déjà, littéralement me transporte :

 

celui de la musique de chambre à la cour des Habsbourg _ au sens le plus large _

dans la seconde moitié du XVIIe siècle (ou Seicento, en italien),

par le magnifique jeune ensemble italien Girandole Armoniche

composé d’Esther Crazzolara, Teodoro Baù et Federica Bianchi,

en son CD Arcana A113 intitulé Extravagantes Seicento :

une musique instrumentale raffinée,

souvent de forme, à l’italienne, sonate ;

ou, à la française, suite :

ainsi, en ce CD, aux plages 7 à 10,

une extraordinaire Sonatina anonyme (mais possiblement de Biber),

pour viole de gambe ou violon solo,

comportant une entrée, intitulée Sonatina,

et les quatre danses de base de la Suite :

une Allemande, une Courante, une Sarabande _ sublimissimeet une Gigue.

Le répertoire est copieux et vaste ;

et bien des trésors merveilleux dorment encore

en maintes bibliothèques

de châteaux ou d’abbayes

de par le vaste empire d’Autriche ;

n’attendant que la curiosité des musicologues

pour les découvrir,

et celle des interprètes

pour les faire retentir

au concert, ou en CD…

pour l’enchantement renouvelé des mélomanes.

Et la collection Arcana a assurément eu du nez _ et de l’oreille ! _

en découvrant un aussi prometteur ensemble chambriste baroque.

Une excellente relève d’interprètes

de ce si beau répertoire,

est ainsi assurée !

Ce dimanche 10 février 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

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