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Idéal Sudbin dans les extraordinaires Sonates n° 31 et 32 de Beethoven

30mar

Certes,

je connais l’immense talent de musicien

de Yevgeny Sudbin.

Mais je dois dire qu’il emporte totalement mon enthousiasme

dans les deux dernières Sonates opus 110 et 111 de Beethoven.

Dont c’est l’allant que j’aime

_ et l’absence totale de pathos.

Que l’on écoute en boucle les 18′ de l’Arietta finale

de son ultime Sonate

_ où nous conduit-elle donc de ce si bon pas?.. _

en ce CD Bis-2208.

Un test qui ne pardonne rien !

Sudbin y est parfait !

Égal en son interprétation

au génie de composition

surhumain

de Beethoven !

Ce samedi 30 mars 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Voici ce qu’en dit Jean-Charles Hoffelé

en un article ce jour de son blog Discophilia

intitulé L’autre visage de Beethoven :

 

L’AUTRE VISAGE DE BEETHOVEN

C’est certain, Yevgeni Sudbin ne fait jamais rien comme les autres : écoutez le dolce de la première Bagatelle de l’Op. 126, cet art de feuler la touche, cette douceur précise _ voilà _ qui modèle chaque nuance. Le vent fou de l’Allegro qui suit vous a une de ses détentes, mais sans les brusqueries que tant y mettent : c’est joué dans le piano, pas sur le piano.

Les Bagatelles viennent après les deux dernières Sonates, elles aussi dégagées de toute ivresse, sauvées de tout excès _ voilà ! _, rendues à leur chant intérieur _ mais oui ! _ : pour l’Arietta _ ce chef d’œuvre absolu _ de l’Opus 111, c’est une bénédiction, progression sereine _ paradoxalement presque effrayante _ qui se déploie du plus profond de la table d’harmonie _ oui _, comme pour le Moderato cantabile de l’Op. 110 : dans le murmure _ oui _, Yevgeni Sudbin est sans rival, dans la concentration du son, même au plus extrême pianissimo probablement aussi.

Sortant de ce beau disque sans abîme, où même le précipice chante _ c’est cela _, je me plonge dans son intégrale des concertos : geste classique, détails infinis qui remodèlent les phrases, élégance naturelle d’un jeu auquel s’accorde la direction sans emphase et historiquement informée d’Osmo Vänskä, tout cela est décidément singulier, mais beethovénien vraiment ?

Point d’achoppement de cette manière si légère et si singulière, l’Empereur, qui ne se déboutonnera jamais, mais tant de retenue et de subtiles relectures font merveille tout au long du Quatrième Concerto et des deux premiers, un peu moins dans le Troisième que précède une merveille : le 24e Concerto de Mozart, joué avec une grâce infinie, des inventions délicieuses, de prodigieuses cadences (du pianiste), tant et si bien que je me demande, si avant de poursuivre chez Beethoven, il ne ferait pas mieux de revenir à l’auteur de Cosi fan tutte.

LE DISQUE DU JOUR

Ludwig van Beethoven(1770-1827)


Sonate pour piano No. 31 en la bémol majeur, Op. 110
Sonate pour piano No. 32 en ut mineur, Op. 111
6 Bagatelles, Op. 126

Yevgeni Sudbin, piano
Un album SACD du label BIS-2208

Ludwig van Beethoven


Concerto pour piano et orchestre No. 1 en ut majeur, Op. 15
Concerto pour piano et orchestre No. 2 en si bémol majeur, Op. 19

Yevgeni Sudbin, piano
Tapiola Sinfonietta
Osmo Vänskä, direction


Un album SACD du label BIS-2078

...

Wolfgang Amadeus Mozart(1756-1791)


Concerto pour piano et orchestre No. 24 en ut mineur, K. 491


Ludwig van Beethoven(1770-1827)


Concerto pour piano et orchestre No. 3 en ut mineur, Op. 37

Yevgeni Sudbin, piano
Minnesota Orchestra
Osmo Vänskä, direction


Un album SACD du label BIS-1978

Ludwig van Beethoven


Concerto pour piano et orchestre No. 4 en sol majeur, Op. 58
Concerto pour piano et orchestre No. 5 en mi bémol majeur, Op. 73 « L’Empereur »

Yevgeni Sudbin, piano
Minnesota Orchestra
Osmo Vänskä, direction


Un album SACD du label BIS-1758

Photo à la une : le pianiste Yevgeni Sudbin – Photo : © DR

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