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Musiques de joie : l’allégresse bondissante des Symphonies pour cordes de jeunesse de Felix Mendelssohn, dans la filiation, via son maître Carl Friedrich Zelter, de Carl Philipp Emanuel Bach

24mai

De Felix Mendelssohn (Hambourg, 3 février 1809 – Leipzig, 4 novembre, 1847),

je vénère _ je l’ai maintes fois dit _ les ultra-vives et éblouissantes œuvres de jeunesse de celui qui fut l’élève, à Berlin, de Carl Friedrich Zelter (Berlin, 11 décembre 1758 – Berlin, 15 mai 1832) :

ainsi, par exemple, le vertigineux Concerto pour violon et piano _ tout spécialement dans l’interprétation diabolique de virtuosité de Gidon Kremer et Martha Argerich _, composé, lui aussi, en 1823 ;

ou le plus qu’enthousiasmant : absolument merveilleux _ un chef d’œuvre absolu ! _, Octuor op. 20, composé, lui, en 1825 _ Mendelssohn avait seize ans.

Mais j’aime tout spécialement le bouquet magique et merveilleux de ses treize Symphonies pour cordes _ Felix avait entre 12 et 14 ans !

C’est entre 1821 et 1823, en effet, que le jeune Mendelssohn, né le 3 février 1809, composa ses treize Symphonies pour cordesLes sept premières, en 1821 _ Mendelssohn avait treize ans _ ; la huitième, l’année suivante _ la partition est datée du 27 novembre 1822 _ ; et les neuvième, dixième, onzième et douzième, respectivement en mars, mai, juillet et septembre 1823. Une treizième, commencée en décembre de cette année 1823, devint, avec une orchestration enrichie, la Première Symphonie, en Do Majeur, Opus 11, du compositeur.

Ces merveilleusement rafraîchissantes Symphonies pour cordes de Felix Mendelssohn datent ainsi de l’époque durant laquelle le jeune Felix suivait les leçons de son maître le compositeur berlinois Carl Friedrich Zelter ;

et révèlent ce que, via Zelter, lui-même élève à Berlin de Carl Friedrich Fasch (Zerbst, 18 novembre 1836 – Berlin, 3 août 1800), le jeune Felix Mendelssohn a recueilli et s’est nourri de la splendide tradition contrapuntique de Jean-Sébastien Bach, et plus encore, l’aperçoit-on, de la magique fougue enflammée du fils de celui-ci, Carl Philipp Emanuel Bach (Weimar, 8 mars 1714 – Hambourg, 14 décembre 1788).

Surtout quand on sait que Carl Philipp Emanuel fut lui-même le maître, à Berlin, de Carl Friedrich Fasch, qui fut le maître de Zelter. Une tradition toujours vivace en ce début de XIXe siècle…

Ainsi un épisode de la guerre de Trente Ans nous apprend-il qu’en septembre 1758 la gravissime menace de troupes russes sur Berlin, la capitale du roi Frédéric II de Prusse _ le Roi envisagea même alors de se suicider... _, amenèrent Carl Philipp Emanuel Bach et son élève et ami Carl Friedrich Fasch _ qui étaient premier et deuxième clavecinistes du Roi à la cour de Potsdam _ à se réfugier, avec leurs familles, à Zerbst, auprès du père de Carl Friedrich, le compositeur Johann Friedrich Fasch (Büttelstadt, 15 avril 1688 – Zerbst, 5 décembre 1758) _ l’auteur de merveilleuses Ouvertures pour orchestre ! _ ; et c’est au cours de son séjour de trois mois à Zerbst, avant de pouvoir regagner Berlin, que CPE Bach y composa ses 6 Sonates pour clavier Wq. 50.


Bref, les treize Symphonies pour cordes de jeunesse de Felix Mendelssohn offrent à l’auditeur mélomane cette enthousiasmante allégresse qui exalte aussi son Octuor Op. 20 (composé en 1824) et son Concerto pour violon et orchestre.(composé en 1823)…

Et, pour ces Symphonies pour cordes, si bondissantes et réjouissantes, j’adore l’interprétation, magnifiquement vivante, du Concerto Köln, en ses 3 CDs, publiés par Teldec en 1994, 1996 et 1997.

Ecoutez ici, par exemple, leur Symphonie n° 1.

Ce dimanche 24 mai 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

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