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Daniele Carnovich, basse, nous a quittés : La Compagnia del Madrigale perd un de ses fondateurs… La grâce à dimension d’éternité de la sublime musique

25sept

Avec ses amis Rossana Bertini, soprano, et Giuseppe Maletto, tenor,

Daniele Carnovich a fondé en 2009 l’ensemble La Compagnia del Madrigale

_ un ensemble absolument merveilleux consacré à l’interprétation des Madrigaux _

créé en se séparant, alors, de l’ensemble, lui aussi magnifique, La Venexiana

(fondé, avec Rossana Bertini, en 1995, par le contre-ténor Claudio Cavina _ décédé, lui, le 30 août dernier, à l’âge de 58 ans ; cf mon article du 31 août dernier :  _),

auxquels ces chanteurs appartenaient.

Daniele Carnovich,

qui vient de décéder le dimanche 20 septembre dernier, à l’âge de 63 ans,

était né à Padoue, en 1957 ;

et il vivait à Fontarabie _ juste en face d’Hendaye _,

avec son épouse la mezzo Maite Arruabarrena (née à Renteria en 1964),

et leurs deux enfants, Angela et Andoni.

Pour célébrer l’œuvre musical discographique de Daniele Carnovich,

je renvoie ici à mes articles de ce blog à propos de quelques miraculeuses réalisations de La Compagnia del Madrigale,

articles en date des 1er juin 2018, 20 janvier 2019, 5 décembre 2019 et 18 juin 2020 :

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 ;

et  .

Sans oublier cet article du 24 mars 2020 consacré au sublime coffret Glossa GCD 920929 de l’intégrale des Madrigaux de Monteverdi, par la Venexiana, où Daniele Carnovich tenait la partie de basse :

Daniele Carnovich a beaucoup travaillé aussi avec Jordi Savall : une fidélité de pas moins de quarante ans…

Bien sûr la vie est une maladie mortelle ;

mais c’est une raison supplémentaire _ et surtout fondamentale ! _ de bien apprendre à jouir _ au mieux _ de ses plus sublimes instants,

tels ceux, musicaux, que peuvent nous offrir des concerts, ou encore des disques :

des moments où le temps _ se tenant, pour lors, avec un peu de « tenue« , et avec une relative consistance (capable, qui sait ?, de devenir mémorable…) _ est à même de nous livrer _ gracieusement ! _ accès au bonheur puissant de ce ténu et frêle _ infiniment précieux par là… _ sublime _ voilà ! _ hors-temps-là de l’éternité !

Et cela _ cette aptitude à saisir à la volée, à l’instant, ce qu’offre le fugace Kairos qui passe _ s’apprend tout au long d’une vie…

Merci la vie !!!

Ce vendredi 25 septembre 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : le Bolero idéalement endiablé de Katia et Marielle Labèque dans leur CD basque Amoria, avec les percussions traditionnelles basques du groupe Hegiak de Thierry Biscary

21avr

J’apprécie particulièrement le jeu

à jamais juvénile _ libre, affranchi de bien des orthodoxies… _ et tout simplement enchanteur

des sœurs Katia et Marielle Labèque

_ filles du Dr Pierre Labèque, pédiatre (1917 – 2007) et de la pianiste Ada Cecchi (Viareggio, 18 juillet 1918 – Bayonne, 9 mars 1997) :

Katia est née à Bayonne le 11 mars 1950 ; et Marielle, à Bayonne le 6 mars 1952 ;

et leur frère aîné, Jean-Louis, le 16 novembre 1946, à Bayonne lui aussi _ ;

et tout spécialement, ici, dans leur interprétation, en 2018,

en un passionnant album intitulé, en basque, Amoria _ soit le CD Deutsche Grammophon / KML 481 7245 ;

enregistré en divers Studios :

KML, à Rome,

Elkar Estudioa, à Donostia (Saint-Sébastien),

LFO, à Sempere (Saint-Pé-sur-Nivelle)

et Santa Cruz Auzoa, à Azkoitia _

d’une transcription pour deux pianos, réalisée par Maurice Ravel lui-même,

de son célébrissime _ un peu à son corps défendant ! _ hypnotique Boléro

avec, aussi _ et c’est très important ! _, une adaptation pour des percussions traditionnelles basques

_ txalaparta, txepetxa, tombera, xilintxak, danborrak, panderoak, atabala… _

de Thierry Biscary,

superbement réalisée _ quelles magiques sonorités : c’est tout simplement diabolique ! _ par le groupe Hegiak, composé de Thierry Biscary lui-même, et Eñaut Elorrieta, Harkaitz Martinez de San Vicente, Mikel Ugarte et Ander Zulaika…

Le résultat est proprement enthousiasmant !

Ce Boléro, diaboliquement hypnotique,

étant tout à la fois parfaitement _ comme il se doit, et c’est rédhibitoire ! _ tenu,

en même temps que, et surtout, idéalement _ voire orgastiquement… _ survolté !

Et comme tout ce qui résulte d’une part de génie,

la chose est nécessairement oxymorique...

Il n’est que de le comparer avec une précédente interprétation _ un peu moins survoltée… _, en 2006,

des sœurs Labèque

_ avec Thierry Biscary, déjà, et Gustavo Gimeno : le second aux percussions, et le premier aux « percussions basques«  _

dans le CD _ KML 1111 _ intitulé tout simplement Ravel  

_ et c’était là le tout premier CD produit directement par Katia et Marielle Labèque _,

de cette même transcription par Ravel lui-même de son Boléro, « pour deux pianos quatre mains » (indiquait alors la notice)

avec _ déjà ! _ une adaptation pour percussions,

 

réalisée, cette fois précédente-là, en 2006 donc, par Katia et Marielle Labèque elles-mêmes :

« les percussions étaient jouées par Gustavo Gimeno, et les percussions basques traditionnelles par Thierry Biscary _ précisait plus succinctement la notice…

Ce Boléro-ci avait été enregistré à la Gustav Mahler Musiksaal du Grand Hôtel de Toblach, à l’acoustique réputée…

Les sœurs Katia et Marielle Labèque possèdent,

en leurs interprétations,

cette part enthousiasmante magique de génie…

Cette interprétation-ci, de ce CD Amoria, est tout simplement nécessaire !

Mais à défaut d’accéder à l’interprétation magique du Boléro

à la fois orgasmique et splendidement tenu

de ce CD Amoria de 2018,

voici une vidéo de 4′ 44

_ seulement ! Et non équivalente, hélas, au bonheur absolu de la prise de son du CD Amoria _

prise lors d’un concert donné à Marciac le 28 juillet 2017… 

Ce mardi 21 avril 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

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