Posts Tagged ‘timbre de voix

Le paradoxe insistant des défauts d’élocution rédhibitoires de Sandrine Piau, co-présents avec son inaltéré beau timbre de voix…

07avr

Suite aux divers articles que j’ai consacrés sur ce blog « En cherchant bien » à l’art de Sandrine Piau

_ cf mes articles du 16 février 2024 «  » ;

du 8 février 2024 «  » ;

et du 31 juillet 2019 « « , notamment… _,

voici, ce dimanche 7 avril 2024, sur le site de ResMusica, et cette fois sous la plume de Nicolas Mesnier-Nature,

un très juste article « Sandrine Piau et Jean-François Verdier : dans des mélodies françaises d’une beauté paradoxale« ,

apportant, une nouvelle fois, de l’eau à mon moulin, sur ce qui me gêne continuement dans le chant de Sandrine Piau,

et que Nicolas Mesnier-Nature, baptise gentiment ici, lui, de « beauté paradoxale« … :

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Après un précédent enregistrement réunissant l’Orchestre Victor Hugo, son chef et en soliste, cette équipe récidive dans un répertoire de mélodies avec orchestre. On retrouvera avec plaisir une continuité artistique entre les deux sorties _ de ces CDs « Reflet » et « Clair-Obscur« , pour le label Alpha 1019 et 727… _, avec toutefois une différence de taille pour les oreilles françaises.

On ne peut que se féliciter dans un premier temps de la continuité artistique telle que nous la proposent les interprètes. En effet, le travail de fond mené depuis des années par _ l’excellent à la tête de l’Orchestre Victor Hugo _ de Besançon _ paye : une partie de cette formation a été renouvelée depuis son arrivée en 2010, ce qui a permis une ouverture du répertoire et un décloisonnement indéniable vers d’autres publics et d’autres manifestations musicales non plus strictement classiques. Les multiples rencontres avec des artistes de renom enrichit considérablement les contenus des prestations données, bien au-delà de la Franche-Comté. est un chef qui sait mêler dans ses programmes la tradition du grand répertoire (ici Berlioz, Duparc, Ravel et Debussy) avec des œuvres moins connues du grand public (celles de Koechlin, Britten, les orchestrations de Caplet ou d’Ansermet pour Debussy).

Autre performance de l’orchestre : l’effectif parfois considérable demandé par les auteurs ne vient _ en effet ! _ jamais submerger la voix soliste, pas davantage qu’il ne s’efface _ non plus _ à son profit. Un jeu d’équilibriste des plus subtils _ voilà _ qui permet de tout entendre sans se mettre en avant _ ni l’orchestre, ni la chanteuse : bravo ! _, ce qui n’est pas donné à tout le monde. Faire sonner un orchestre symphonique comme un grand ensemble chambriste, sans gros effets, voilà qui est _ tout à fait _ remarquable _ en effet.

Les années ne semblent pas affecter _ du tout _ la voix de , toujours bien timbrée et colorée _ oui, oui. Les graves sont ronds et bien galbés, le medium soutenu et les aigus menés avec agilité et grande souplesse. La tenue des sons est linéaire et très agréable _ à l’écoute : c’est en effet le cas. Et pourtant, il est _ trois fois hélas !!! _ quasiment impossible de comprendre _ entendre les sons : oui : comprendre les mots ou les phrases : non _les paroles des poèmes chantés sans les suivre sur le livret _ et c’est hélas rédhibitoire !!! Par moment on saisit un mot ou une partie de phrase, avec effort, jamais un vers complet _ voilà… Pour un auditeur non francophone, tout paraîtra certainement très beau. Mais ne pas pouvoir comprendre les poèmes de Théophile Gautier, Leconte de Lisle, Mallarmé ou Victor Hugo laisse _ plus que _ dubitatif. Quel dommage ! _ snif ! snif !

…`

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Hector Berlioz (1803-1869) : Le spectre de la rose.

Henri Duparc (1848-1933) : Chanson triste ; l’invitation au voyage.

Charles Koechlin (1867-1950) : Pleine eau ; aux temps des fées ; épiphanie.

Claude Debussy (1862-1918) : Clair de lune ; épigraphe antique n°6.

Maurice Ravel (1875-1937) : 3 poèmes de Mallarmé.

Benjamin Britten (1913-1976) : 4 chansons françaises.

Sandrine Piau, soprano ; Orchestre Victor Hugo, direction : Jean-François Verdier.

1 CD Alpha classics. Enregistré en novembre 2022 à l’Auditorium de la Cité des Arts, Besançon.

Notice de présentation en français, anglais et allemand.

Durée : 57:05

C’est tout de même bien dommage !!!

Ce dimanche 7 avril 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Cyrille Dubois, ténor de grâce, dans le très riche et délicieux CD « So romantique ! » d’airs d’opéras romantiques français à re-découvrir et goûter : un régal…

19mar

C’est à la fois un timbre de voix et un répertoire opératique guère fréquenté(s) présentement,

qu’avec son très grand talent l’excellent ténor « de grâce » Cyrille Dubois, en un CD un peu rapidement intitulé « So Romantique !«  le CD Alpha 924 : very charming ! : écouter (et regarder) ici par exemple l’air (de 2′ 38) « Ah ! Vive Dieu !.. Suprême puissance« , de l’opéra « Le Roman d’Elvire« , en 1860, d’Ambroise Thomas (1811 – 1896)…_, avec l’Orchestre National de Lille sous la direction de Pierre Dumoussaud, vient nous offrir avec un récital d’airs extraits d’Opéras français créés entre 1825 _ »La Dame blanche » de François-Adrien Boieldieu (1775 – 1834), pour le plus précoce de cette sélection _ et 1913 _ « Myriane » de Charles Silver (1868 – 1940), pour le plus tardif… _ ;

ce qui justifie pleinement _ déjà par les dates des œuvres ici abordées via ces beaux airs (et leur superbe interprétation par le décidément parfait Cyrille Dubois _ l’obtention du label du Palazzetto Bru-Zane,

le _ bien connu très fécond re-découvreur d’excellentes musiques parfois injustement négligées ou carrément oubliées, d’entre 1780 et 1924 (le décès de Gabriel Fauré) du répertoire français… _ Centre de Musique Française Romantique _ situé en plein cœur de Venise…

Un régal…

Ce dimanche 19 mars 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le poids de l’interprète (et son timbre de voix) dans la qualité de l’interprétation du chant : Christian Gerhaher dans l' »Elegie » (1923) d’Othmar Schoeck (1886 – 1957)…

02sept

Pour le chant, non seulement l’art,

mais déjà la simple qualité du timbre de la voix du chanteur,

a une importance certaine,

sinon même rédhibitoire.

Bien des interprétations sont ainsi irrémédiablement plombées par la qualité par trop ingrate d’un timbre de voix,

en plus, parfois, de l’art lui-même, peu assuré ou mal réglé, du chanteur ;

même si l’on peut certes trouver quelques heureux contre-exemples, du moins quant au timbre de voix

_ tel celui, singulier, de l’admirable Julius Patzak (Vienne, 9 avril 1898 – Rottach-Egen, 26 janvier 1974), ténor au timbre peu séduisant, mais à l’art terriblement expressif et formidablement juste, par exemple en ses Lieder de Schubert, ou en son mémorable Das Lied von der Erde de Malher, avec Kathleen Ferrier et Bruno Walter, à Vienne, en 1952…

A contrario,

je viens d’écouter la très belle prestation _ en un CD Sony Classics 19439963302, avec le Kammerorchester Basel dirigé par le toujours actif Heinz Holliger _ de l’excellent Christian Gerhaher, baryton, à la voix bien timbrée, et à l’art parfaitement posé,

dans le très beau cycle de lieder « Elegie« , Op. 36 _ de 1923 _ d’Othmar Schoeck (Brunnen, 1er septembre 1886 – Zurich, 8 mars 1957)compositeur suisse encore bien trop méconnu en France, même pour ses Lieder

En cherchant un peu dans ma discothèque personnelle,

j’ai réussi à mettre la main sur

_ le CD « Das stille Leuchten« , Op. 60 (de 1946), par Dietrich Fischer-Diskau accompagné par Hartmut Höll au pianole CD Claves CD 50-8910, paru en 1989 _,

_ le CD du Concerto pour violoncelle et orchestre, Op. 61, et la Sonate pour violoncelle et piano, par Christian Poltéra, Julius Drake, et le Malmö Symphony Orchestra, sous la direction de Tuomas Ollila-Hannikainen _ le CD BIS 1597, paru en 2007 _,

_ et le CD « Chorwerke« , par Martin Homrich, ténor, Ralf Lukas, baryton-basse, le MDR-Rundfunkchoer et le MDE-SinfonieOrchester, sous les directions de Mario Venzago et Howard Arman _ le CD Claves 50-2702, paru en 2007 aussi.

Et il me semble disposer aussi, quelque part, du double CD de l’opéra « Penthesilea« , Op. 39 (de 1927), avec le Czech Philharmonic Choir de Brno, sous la direction de ce même Mario Venzago _ un album paru chez le label Musiques suisses, en 2000.

À suivre…

Ce vendredi 2 septembre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Je me souviens de Teresa Zylis-Gara chantant les mélodies de Chopin…

28août

L’annonce, ce jour, sur le site de ResMusica, du décès de la soprano Teresa Zylis-Gara,

me rappelle avec émotion son interprétation délicate et raffinée, magnifique, des Mélodies de Chopin…

Son timbre de voix est inoubliable…

Décès de la soprano Teresa Żylis-Gara

Comme l’annonce aujourd’hui le Grand Théâtre — Opéra National de Varsovie sur les réseaux sociaux, la soprano Teresa Żylis-Gara est décédée _ ce 28 août _ à l’âge de 91 ans _ elle était née le 23 janvier 1935, à Landwanow, lit-on ailleurs. Pendant plus d’une quinzaine de saisons, elle a travaillé au Metropolitan Opera de New York, se produisant avec des célébrités telles que Luciano Pavarotti et José Carreras.

Teresa Żylis-Gara est née le 23 janvier 1930 à Landwarów près de Vilnius. Après la Seconde Guerre mondiale, elle et sa famille ont déménagé à Łódź, où elle a étudié le chant. En 1953, elle remporte le Concours national des jeunes chanteurs à Varsovie. En 1956, elle fait ses débuts à l’Opéra de Cracovie dans le rôle-titre de Halka de Stanisław Moniuszko. En 1960, elle reçoit le 3e prix du Concours international de musique de Munich. Ce succès lui a donné l’opportunité de se produire sur les scènes d’opéra allemandes telles qu’Oberhausen, Dortmund et Düsseldorf. En 1965, elle fait ses débuts au festival de Glyndebourne dans le rôle d’Octavian dans Le Chevalier à la rose de Richard Strauss. La véritable percée dans sa carrière, cependant, a été sa performance à Paris un an plus tard, où elle a joué le rôle de Donna Elvira dans Don Giovanni de Wolfgang Amadeus Mozart.

En 1968, elle se produit au Festival Mozart de Salzbourg sous la direction d’Herbert von Karajan. La même année, elle fait ses débuts dans le rôle de Violetta dans Traviata de Giuseppe Verdi à Covent Garden à Londres, et est invitée à l’opéra de San Francisco pour incarner le rôle de Donna Elvira. A la même époque, elle chante au Metropolitan Opera de New York, avec lequel elle est associée le plus longtemps (seize saisons). Elle a aussi collaboré avec le Théâtre des Champs-Elysées, ainsi qu’avec les opéras de Berlin, Hambourg et Munich, La Scala à Milan et le Wiener Staatsoper. À partir de 1980, elle a vécu à Monaco, puis à Łódź.

Le répertoire de Teresa Żylis-Gara comprenait vingt-quatre grands rôles dans des opéras de Giuseppe Verdi, Richard Strauss, Giacomo Puccini, Wolfgang Amadeus Mozart et Ernest Chausson. Elle a eu pour partenaires sur scène les plus fameux chanteurs de l’époque : Carlo Bergonzi, José Carreras, Franco Corelli, Fiorenza Cossotto, Plácido Domingo, Sherrill Milnes, Luciano Pavarotti, Rugiero Raimondi, Jon Vickers et Ingvar Wixell.

Teresa Żylis-Gara ne s’est pas limitée aux maisons d’opéra, se produisant également dans les festivals de musique, tels que celui de Salzbourg, Glyndebourne et Gand. Dans le genre de la mélodie, elle a popularisé, hors de Pologne, les œuvres vocales de Karol Szymanowski. _ ainsi que celles de Stanislaw Moniuzko…

Teresa Żylis-Gara a enregistré pour des maisons de disques telles qu’EMI, Deutsche Grammophon, Harmonia Mundi, Erato, ainsi que Polskie Nagrania. Elle était également impliquée dans la pédagogie, animant des master classes en Europe et aux États-Unis. (MC)

Ce samedi 28 août 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

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