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8 enthousiasmantes interprétations des « Danses populaires roumaines » de Bela Bartok, au sein des 20 CDs du splendide coffret « Bela Bartok The Hungarian Soul » de Warner Classics, de l’automne 2021

12juil

En continuation de mon article d’hier lundi 11 juillet « « ,

il me faut constater la présence à pas moins de huit reprises _ en de superbes, voire indispensables (et même historiques !) interprétations, y compris par Bela Bartok lui-même au piano, le 7 janvier 1930… _ des « Danses populaires roumaines » de Bela Bartok

au sein des 20 CDs bien remplis du splendide coffret _ cf ce très lucide article « Bartok en coffret synthétique » de Pierre Jean Tribot, le 15 septembre 2021, sur l’excellent site Crescendo Magazine… _ « Bela Bartok The Hungarian Soul« ,

que le label Warner Classics a publié le 17 septembre 2021…

C’est dire si cette œuvre,

dont la toute première version, pour piano seul, date de 1915,

a rencontré un très populaire succès,

tant de la part des interprètes, au concert comme au disque, que de la part du vaste public des mélomanes :

_ pour piano seul, en 1915 ;

_ pour petit orchestre, en 1917 ;

_ pour violon et piano, en un arrangement de Zoltan Székely ;

_ pour flûte et piano, en un arrangement d’Arthur Levering ;

_ pour un quatuor de saxophones , en un arrangement d’Andrew Wilson,

_ etc.

Avec, pour interprètes ici, en ce splendide et passionnant coffret Warner, et pour cette œuvre en diverses versions (ou arrangements),

outre Bela Bartok lui-même au piano et Zoltan Székely au violon, enregistrés à Budapest, le 7 janvier 1930,

les pianistes Lily Kraus, Deszö Ranki, Boris Berezovsky,

le violoniste Vadim Repin,

le clarinettiste Kalman Beres,

le flûtiste Emmanuel Pahud,

le guitariste Christian Rivet,

le chef Sakari Oramo dirigeant le Finnish Radio Symphony Orchestra,

l’Adalphi Saxophone Quartet…

Avec, en bonus de ma part,

cette vidéo (de 7′ 19) d’une superbe interprétation par Rémi Delangle, clarinette, et Vassilena Serafimova, marimba,

idoinement dans l’esprit jubilatoirement festif de cette œuvre de 6, ou plutôt 7 _ la sixième et dernière étant constituée de deux pièces directement enchaînées _, danses précieusement recueillies par Bela Bartok dans cette vaste partie de la Hongrie qui deviendra roumaine à la fin de la Grande Guerre de 14-18 :

  • I. Bot tánc / Jocul cu bâtă (Danse du bâton)
  • II. Brâul (Danse du châle)
  • III. Topogó / Pe loc (Sur place)
  • IV. Bucsumí tánc / Buciumeana (Danse de Bucsum)
  • V. Román polka / Poarga Românească (Polka roumaine)
  • VI. Aprózó / Mărunțel (minuscule) (Danse rapide).

Soit

à Mezoszabad, dans le Maros-Torda (aujourd’hui Mures), pour la danse notée « Danse du bâton » ;

à Igris, dans le Banat, pour la danse notée « Danse du châle » ;

à Igris, aussi, pour la danse intitulée « Sur place » ;

à Bucsum, dans le district de Torda-Aranyos (aujourd’hui judet d’Alba), pour la danse notée « Danse de Bucsum » ;

à Belényes (aujourd’hui Beius, dans le judet de Bihor), pour la danse notée « Polka roumaine » ;

à Belényes aussi, pour la très brève danse notée « Minuscule«  ;

à Nyagra, dans la commune de Lunca Bradului, enfin, pour la danse notée « Danse rapide« .

les sept précieusement regroupées par Bela Bartok dans ce qu’il intitule, en 1915, « 6 Danses populaires hongroises« ,

mais qui deviendront un peu plus tard pour lui et pour nous « 6 Danses populaires roumaines« , après la modification des frontières de la Hongrie et de la Roumanie, au Traité dit de Trianon, signé le 4 juin 1920, au Grand Trianon, à Versailles, qui officialise la dislocation de l’Empire austro-hongrois au terme de la Grande Guerre, à la fin de 1918…

Et remarquons aussi, au passage, que la propre ville natale _ le 25 mars 1881 _ de Bela Bartok, Nagyszentmiklós, située dans le Banat alors en Autriche-Hongrie,

se trouve désormais en Roumanie et s’appelle Sânnicolau Mare : ces deux noms signifiant tous deux le Grand-Saint-Nicolas…

Cette ville est toute proche de l’interconnexion des frontières actuelles de la Hongrie, la Roumanie et la Serbie…

Et c’est aussi dans ce Banat-là austro-hongrois _ en 1914 _ que se situe le roman magnifique _ un chef d’œuvre de cet écrivain absolument majeur !!! _ d’Andrzej Kusniewicz (Kowenice, en Galicie, 30 novembre 1904 – Varsovie, 15 mai 1993) « Le Roi des Deux-Siciles« , paru chez Albin-Michel en 1978…

Tout, décidément, se tient…

Ce mardi 12 juillet 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Partager les enthousiasmes et déployer les énergies joyeuses

01jan

En forme  de meilleurs vœux pour l’année nouvelle,

la réaffirmation de la  déclaration de « programmes » comme de « style » de ce blog,

en date du 3 juillet 2008 : « le Carnet d’un curieux » :

« ces propositions de curiosité,
découvertes,
enthousiasmes à partager,

qui constitueront les envolées et escapades de ce blog » ;

« en mon style
_ attentif intensif, c’est-à-dire fouilleur,
s’embringuant dans le fourré plus ou moins dense du “réel“ et se coltinant un minimum à l’épaisseur et résistance
en leur lacis déjà dé-lié cependant : par quelque “œuvre“… »
des “choses“, ;

accompagnée de quelques cadeaux symboliques ;

avec, pour commencer, deux objets que ma fille Agathe, qui vit à Londres, m’en a rapportés, lors de ces vacances de Noël (et du Jour de l’An) :

d’une part, un CD d’un interprète, le violoniste Christian Tetzlaff, enthousiasmant par son énergie qui déplace les montagnes, liée à une merveilleuse finesse de jeu et justesse d’intelligence des œuvres _ c’est lui qui donnait l’élan du plus beau CD à mon goût de l’année dernière : les « Octuors » de Félix Mendelssohn et Georges Enesco (CD Avi-music 8553163) : un CD qui ne quitte presque pas ma platine, tant j’éprouve le « besoin » de ses interprétations profondes en même temps qu’intensément puissantes, fortes, de ces deux chefs d’œuvre de musique de chambre (bien étoffée, en ces deux « Octuors« )… ; de même qu’il avait donné, en 2006, une merveilleuse interprétation du « Concerto pour violon » opus 61 de Beethoven, avec un idéal Tonhalle Orchestra de Zurich, dirigé par le magnifique David Zinman (CD Arte Nova Classics 82876 76994 2) _,

et qui n’avait pas paru en France  _ bien que le texte de son livret comporte une présentation en français de Philippe Mougeot ! la direction d’Emi-France ne l’ayant probablement pas jugé commercialement opportun ! _ : le CD intitulé « Violin Concertos » de Brahms et Joachim _ il s’agit, dans ce second cas, du « Concerto » pour violon n° 2 en ré mineur de Joseph Joachim (1831 – 1907), composé et donné pour la première fois (à Leipzig) en 1861 ;  Brahms « conçut son concerto op. 77  pour le virtuose Joseph Joachim, auquel le liait une amitié de 25 ans, à qui il avait dédié sa première sonate et dont il estimait les jugements musicaux. Or Joachim estima inexécutable la partie de soliste que lui proposait Brahms, peu familier avec la technique instrumentale du violon ; il fallut effectuer une nouvelle rédaction _ conformément aux corrections de Joachim qui fut, reconnut Brahms, « plus ou moins responsable de la partie de violon ». Le concerto fut créé par son dédicataire le 5 janvier 1879, sous la direction du compositeur« , précise mieux qu’opportunément Philippe Mougeot à la page 4 du livret de ce CD… ; on mesure par là l’intérêt du couplage de ce CD, avec le meilleur des trois concertos pour violon de Joseph Joachim ! _  ;

dans lequel je retrouve le talent à son meilleur du magnifique Christian Tetzlaff, qu’accompagne non moins parfaitement et avec enthousiasme le Danish National Symphony Orchestra, sous la direction flamboyante de l’excellent Thomas Dausgaard : le CD Virgin-Classics 50999 502109 2 3 !

et d’autre part, sur le conseil (depuis Bordeaux) de Sébastien, mon gendre aussi avisé en Arts plastiques qu’il l’est en musique et en littérature,


http://yalepress.yale.edu/yupbooks/images/full13/9781857094220.jpg

le catalogue _ somptueux et passionnant ! par les confrontations qu’il propose entre peintures et sculptures : ces dernières, d’Alonso Cano, Gregorio Fernández, Francisco Antonio Gijón, Juan Martínez Montañes _ le plus grand de tous, peut-être ! _ Pedro de Mena, Jose de Mora, sont stupéfiantes de beauté, grandeur, intensité ! _ de l’exposition d’art sacré espagnol « The Sacred made real _ Spanish painting and sculpture 1600-1700« , splendidement organisée par le curator Xavier Bray (aidé par Alfonso Rodriguez G. de Ceballos, et Daphne Barbour & Judy Ozone, actuellement (24 octobre 2009 – 24 janvier 2010) présentée à la National Gallery de Londres, avant de resplendir à la National Gallery of Art de Washington (28 février – 31 mai 2010)…

http://static.visitlondon.com/assets/events/arts/sacred_made_real_3_500.png

The Sacred Made Real

Spanish Painting and Sculpture 1600-1700

  • Xavier Bray, Alfonso Rodriguez G. de Ceballos, Daphne Barbour, and Judy
    Ozone; With contributions by Eleanora Luciano, Marjorie Trusted, Rocio
    Izquierdo Moreno, Maria Fernanda Morón de Castro, Maria del Valme Muñoz
    Rubio, and Ignacio Hermoso Romero

In
16th- and 17th-century Spain, sculptors and painters combined _ voilà ! _ their
skills to depict, with astonishing realism _ oui ! _, the great religious themes.
Wooden sculptures of the saints, the Immaculate Conception, or the
Passion of Christ were painstakingly carved, gessoed, and intricately
painted, even embellished with glass eyes and tears and ivory teeth.
Some were shockingly graphic _ certes _ in their depiction of Christ’s sufferings ;
others, beautifully clothed, appeared to bring saints to glorious life.
These were objects of divine inspiration _ en effet _ to the faithful, whether
displayed on altars or processed through the streets on holy days.

Featuring
new photography, this book reappraises the unique form of Spanish
painted wooden sculpture. In addition to examining the sculptures’
religious roles, it also explores the unique creative relationship of
sculptor and painter : Velazquez’s teacher and father-in-law Francisco
Pacheco, for example, often painted the flesh and drapery of wood
carvings by the celebrated sculptor Juan Martinez Montañès, and taught
a generation of students. The skill of painting these hyper-realistic _ certes ! _
sculptures was an integral part of an artist’s training, enhancing his
sensitivity to visual impact _ oui _ and physical presence _ evident in paintings
of the period _ absolument !.. la « présence«  des sacrés mystères catholiques…

Xavier
Bray is Assistant Curator of Seventeenth and Eighteenth-Century
Painting at the National Gallery, London. Alfonso Rodriguez G. de
Ceballos was formerly Professor at the Universidad Autonoma, Madrid.
Daphne Barbour is a Senior Objects Conservator ; Eleonora Luciano is
Associate Curator of Sculpture ; and Judy Ozone is a Senior Objects
Conservator, all at the National Gallery of Art, Washington D.C. Rocio
Izquierdo Moreno is a curator ; Maria del Valme Munoz Rubio is Chief
Curator ; and Ignacio Hermoso Romero is a curator, all at the Museo de
Bellas Artes, Seville. Maria Fernanda Moron de Castro is Curator of
Collections, University of Seville. Margorie Trusted is Senior Curator
of Sculpture at the Victoria and Albert Museum, London.

J’y ajouterai un autre merveilleux CD de 3 concertos de violon « magiques« , cette fois avec l’archet profond et virtuose, lui aussi, de Frank Peter Zimmermann :

il s’agit des deux concertos de Karol Szymanowski _ un compositeur que je vénère pour la richesse et la volupté de sa sensualité ! _, le concerto pour violon n° 1, opus 35 et le concerto pour violon n° 2, opus 61 ; et du concerto pour violon, en ré mineur, de Benjamin Britten ; pour Szymanowki, c’est l’Orchestre Philharmonique de Varsovie, sous la direction idoine d’Antoni Wit, qui l’accompagne ; et pour le concerto de Britten, l’Orchestre Symphonique de la radio suédoise, que dirige Manfred Honeck. Il s’agit d’un flamboyant autant que très fin CD Sony : 88697439992… Un enchantement lui aussi.

Et pour faire bonne mesure, j’ajoute un autre concerto de violon, celui de Brahms, à nouveau, mais par Vadim Repim et l’Orchestre du Gewanhaus de Leipzig, dirigé par Ricardo Chailly, cette fois ; CD auquel j’aurai dû  consacrer un article l’an passé : autre splendeur de vie et de musicalité !

Qu’accompagne, sur le CD Deutsche Grammophon 477 7470, le double concerto de Brahms pour violon, violoncelle et orchestre, en la mineur _ avec la participation du violoncelliste Truls Mørk…

Excellente année artistique ! riche d' »actes esthétiques » profondément joyeux ! expansifs !

Titus Curiosus, ce 1er janvier 2010

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