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Retour sur le CD « Specchio veneziano (Vivaldi – Reali) » de l’Ensemble Le Consort

23mar

Le 8 décembre dernier, mon article «  » s’intéressait à une parution récente de l’Ensemble Le Consort consacrée à des Sonate per violino d’Antonio Vivaldi (1678 – 1741) comparées à des Sinfonie d’un autre compositeur vénitien, moins connu, Giovanni-Battista Reali (1681 – 1751), deux quasi contemporains à Venise.

….

Et voici qu’avant-hier, 21 mars, le site ResMusica, sous la signature de , consacre un article, intitulé « Vivaldi et Reali en un miroir révélateur avec l’ensemble Le Consort« … 

Voici ce que cela donne :

Vivaldi et Reali en un miroir révélateur avec l’ensemble Le Consort

Confronter Giovanni Reali à Antonio Vivaldi permet de mieux situer ce dernier dans son univers musical, sujet aux influences et aux inspirations de la cité vénitienne. Le flamboyant ensemble Le Consort nous y invite agréablement.

Si la figure musicale d’Antonio Vivaldi demeure célébrissime, il n’en est pas tout à fait de même _ en effet _ pour son contemporain vénitien Giovanni Battista Reali. On sait en fait assez peu de choses sur ce compositeur né en 1681, violoniste lui-même et qui laisse à la postérité douze Sonates en trio en 1709 constituées de Caprices et Sonates pour deux violons et basse continue. Ces œuvres sont dédiées à Arcangelo Corelli qui lui rend entre autres un hommage avec le fameux thème de La Folia. Par la suite il publie douze Sonates de chambre qui connaissent un certain succès puisque peu de temps après Estienne Roger les publie à nouveau à Amsterdam.

Que renferme sa musique ? Tout d’abord l’expression d’un langage personnel qui se traduit par un traitement des instruments en trio. Le violoncelle assurant la partie de basse se trouve particulièrement concertant, notamment dans ses variations sur le thème des Folies d’Espagne. On parle pour son discours de la « grâce corellienne » qui s’empare dans des mouvements Grave. Il n’hésite pas à bousculer certaines valeurs rythmiques en passant d’une battue ternaire à une battue binaire révélant une nouvelle Folia. Les tessitures des violons utilisent des notes aiguës jusqu’ici peu rencontrées et des formules de notes répétées qui abondent tout au long de ses œuvres. Reali se situe à la croisée des chemins entre Corelli pour la profondeur et Vivaldi pour sa légendaire spontanéité.

Antonio Vivaldi se trouve lui aussi présent dans cette Venise baroque avec, à l’instar de son collègue Reali, un premier opus consacré à douze Sonates en trio paru en 1705. Vivaldi s’affranchit du concept corellien de la sonate en trio dont il est le père, en bousculant l’équilibre des mouvements (lent-vif-lent-vif). Il introduit des titres de danse à certains moments, comme dans une Suite (Prélude, Allemande, Capriccio, Gavotta…). Lui aussi disserte _ oui ! _ sur La Folia par une série éblouissante de variations des plus intimes aux plus explosives. La comparaison du traitement de ce thème par les deux compositeurs reste des plus passionnantes _ voilà. L’auditeur est subjugué par autant d’invention avec seulement une écriture à trois voix. La virtuosité si chère à l’auteur voisine avec des passages de grande émotion _ comme si souvent chez Vivaldi _ dans tel andante planant ou telle sonate dédiée au violoncelle où apparait, comme invitée la voix de Victor Julien-Laferrière, deuxième violoncelle.

Le travail autour de ces œuvres vénitiennes est de la part de l’ensemble Le Consort des plus aboutis _ certes. Portés par une prise de son à la fois percutante et caressante, les musiciens nous livrent au travers des textes une joie de vivre sans faille _ mais oui. Les deux dessus, portés par Théotime Langlois de Swarte et Sophie de Bardonnèche, désormais grand spécialistes du violon baroque, dialoguent en harmonie avec la basse solide du cello d’Hanna Salzenstein. Conduisant l’ensemble, Justin Taylor depuis ses claviers (clavecin et orgue positif) tisse un subtil continuo donnant au groupe une cohésion et une unité à toute épreuve. Chaque nouvel enregistrement confirme _ en effet ! _ ces qualités que l’auditeur savoure : la fougue de la jeunesse, un art du discours tout à fait magistral et une émotion permanente _ oui ! _ qui sert de fil conducteur à ces chefs-d’œuvre du passé.

Giovanni Battista Reali (1681-1751) :

Sinfonia XII (Folia) ; Sinfonia II (Capricio) ; Sinfonia IV (Capricio) ; Sinfonia I (Sonata) ; Sinfonia X (Capricio).

Antonio Vivaldi (1678-1741) :

Sonata prima en sol mineur op. I, RV 73 ; Sonata a violoncello solo en mi mineur, RV 402 (Largo).

Le Consort, avec la participation de Victor Julien-Laferrière, violoncelle.

1 CD Alpha.

Enregistré dans la galerie dorée de la Banque de France à Paris en mars 2021.

Livret en français, anglais et allemand.

Durée : 68:02

À comparer avec mes appréciations…

Ce mercredi 23 mars 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Ecouter le Concerto pour Violoncelle et Orchestre n°1 H.196 de Bohuslav Martinu

13mai

Ce jour,

mon affection pour l’œuvre de Bohuslav Martinu

m’incite à prêter une toute particulière attention à l’article « Flamboyant« 

que  le très attentif Jean-Charles Hoffelé, sur son site Discophilia, consacre à un nouveau CD _ le CD Alpha 731 _ comportant deux superbes Concertos pour violoncelle :

le Concerto pour violoncelle et orchestre n°2, op. 104, d’Antonin Dvorak,

et le Concerto pour violoncelle et orchestre n°1, op. 196, de Bohuslav Martinu ;

dans l’interprétation du violoncelliste Victor Julien-Laferrière avec l’Orchestre Philharmonique Royal de Liège, sous la direction de Gergely Madaras…

Faute de disposer de ce tout récent CD,

j’écoute le Concerto n°1 de Martinu

dans deux interprétations de CDs que j’extrais de ma discothèque personnelle :

l’une par Raphaël Wallfisch et Jiri Behohlavek _ soit le CD Chandos 10547 x, de 1992 _ ;

l’autre par Christian Poltéra et Thomas Dausgaard _ soit le SACD Bis 2157, de 2015.

Martinu mérite assurément notre écoute attentive…

Ce jeudi 13 mai 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

La voix toujours fraîche et pure d’Adam Laloum : en piano solo, ou dans le Trio des Esprits

21jan

C’est toujours un très grand plaisir

d’écouter la voix fraîche et pure _ dénuée de la moindre affèterie ou hyperbole _ du piano d’Adam Laloum,

que ce soit dans des œuvres pour piano seul,

ou avec ses compères du Trio des Esprits.

Ces jours,

vient de paraître un album double de Schubert par le Trio des Esprits

_ l’album Schubert Sony 2 CD 19075821702 _,

comportant les deux Trios (n°1 & 2) pour piano, violon et violoncelle D 898 & D 929,

la Sonate pour arpeggione et piano D 821 _ ici au violoncelle _

et la Fantaisie pour violon et piano D 934,

qu’interprètent superbement

le piano d’Adam Laloum,

le violon de Mi-Sa Yang

et le violoncelle de Victor Julien-Laferrière.

La première écoute est _ comme à l’accoutumée _ toujours un peu surprenante,

ayant à faire sa place à notre oreille

un peu contre nos souvenirs _ formant référence un peu installée _ d’interprétations antérieures,

par d’autres musiciens _ et des meilleurs.

Mais dès la seconde écoute,

et cela pour les quatre œuvres

_ j’ai peu de références pour le Fantaisie D 934 pour violon et piano, sinon l’interprétation de Szymon Goldberg et Radu Lupu… _,

l’évidence jubilatoire s’impose

on ne peut plus simplement !

Tout ici coule de source, la plus fraîche et la plus pure…

Une seule petite ombre de regret :

j’apprends aussi, par ailleurs, que le Trio des Esprits vient de décider de se dissoudre :

quel dommage !

..

Ce lundi 21 janvier 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

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