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Eblouissant Michael Spyres, une nouvelle fois sublimement au sommet, en un somptueux « In the shadows – Wagner », dans lequel il élargit encore son répertoire, ici jusqu’à Wagner, de son autorité naturelle d’une rayonnante douce évidence et parfait art du chant… Chapeau bien bas, Monsieur !

05mar

Après son flamboyant CD « Baritenor«  _ enregistré à Strasbourg en août et octobre 2020, avec l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg dirigé par Marko Letonja, soit le CD Erato 019029516664 ; cf, par exemple, mon article du 22 octobre 2021 « «  _

et son passionnant CD « Michael Spyres – Contra-Tenor«  _ enregistré à Lonigo (Vicence) en septembre 2022, avec Il Pomo d’Oro dirigé par Francesco Corti, soit le CD Erato 5054197203467 ; cf, par eremple, mon article « «  du 5 mai 2023… _,

voici qu’aujourd’hui _ regardez ici cette vidéo de présentation de leur CD par Michael Spyres et Christophe Rousset (d’une durée de 6′ 52) : elle est vraiment très intéressante dans la précision même des détails donnés, et par Michael Spyres, et par Christophe Rousset, et sur la composition magnifique du programme de ce trèsremarquable CD, et dans le choix et la fraîcheur, comme d’improvisaion pour une première sur la scène, de leur interprétation enregistrée et partagée ici des divers airs si minutieusement et intelligemment choisis… _  l’incomparable Michael Spyres nous fait la grâce d’un admirable somptueux CD « In the shadows – Wagner » _ enregistré à Paris, Salle Colonne, en décembre 2022, avec cette fois Les Talens lyriques dirigés par Christophe Rousset, soit le CD Erato 5054197879821 _ dans lequel il met en parfaitement convaincante lumière beaucoup de ce que l’ombrageux génie musical de Richard Wagner (1813 – 1883) _ ici en un air d’Arindal de l’opéra « Les Fées«  (créé en 1834), en un air de Cola Rienzi de l’opéra  « Rienzi«  (créé en 1842), et dans un air de Lohengrin de l’opéra « Lohengrin«  (créé en 1848) ; regardez-ici cette vidéo de l’enregistrement (d’une durée de 5′ 09) _ doit, aussi, même si c’est resté jusqu’ici assez peu visible _ et pas assez remarqué, avant, justement, la curiosité sagace et experte du merveilleux Michael Spyres… _, à certains de ses prédécesseurs compositeurs du premier XIXe siècle opératique,

de 1807, pour la date de création de l’opéra « Joseph » d’Étienne Méhul, à 1833, pour la date de création de l’opéra « Hans Heilig » de Heinrich Marschner,

pour ce qu’il en est du choix réalisé ici en ce programme magnifique (!) de ce que Richard Wagner doit à ses immédiats prédécesseurs en l’histoire de la musique et l’opéra… :

Étienne Méhul (1763 – 1817) _ pour un air de Joseph dans « Joseph » (créé en 1807) ; admirez-ci ce sublime podcast (d’une durée de 5′ 06)… _,

Ludwig Van Beethoven (1770 – 1827) _ pour un air de Florestan dans  « Fidelio » (créé en 1814) _,

Gioachino Rossini (1792 – 1868) pour un air de Leicester dans « Elisabetta, regina d’Inghilterra«  (créé en 1815) ; écoutez-ici le podcast (de 9′ 57) _,

Giacomo Meyerbeer (1791 – 1864) _ pour un air d’Adriano dans « Il Crociato in Egitto » (créé en 1824) _,

Carl Maria Von Weber (1786 – 1826) pour un air de Max dans « Freischütz » (créé en 1821) _,

Daniel Auber (1782 – 1871) _ pour un air de Masaniello dans « La Muette de Portici » (créé en 1828) ; écoutez-ici le podcast (de 5′ 01) _,

Gaspare Spontini (1774 – 1851) _ pour un air de Heinrich dans « Agnes von Hohenstaufen » (créé en 1829) ; écoutez-ici le podcast (de 5′ 12) _,

Vincenzo Bellini (1801 – 1835) _ pour un air de Pollione dans « Norma » (créé en 1831) _

et Heinrich Marschner (1795 – 1861) _ pour un air de Konrad dans  « Hans Heiling » (créé en 1833). 

Et, à nouveau,

Michael Spyres, ténor, avec une autorité naturelle qui jamais ne force rien, mais vient délicatement, doucement, illuminer tout,

avec la clarissime évidence de son timbre magnifique, de sa voix si justement posée, de sa parfaite élocution en les diverses langues, français, italien, allemand, et de son idéal art du chant le plus naturel qui soit,

vient cette fois encore ici nous surprendre,

et fait merveille absolue !

Et c’est tout simplement, et à nouveau _ j’y insiste, pardon, mais comment ne pas rendre les armes devant un tel, à nouveau sublime, sommet d’art du chant ?!. _ un éblouissement…

Chapeau bien bas, l’artiste !

Bravissimo, Monsieur !

Ce mardi 5 mars 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Trouver sa voix, où l’épanouissement proprement ravissant de Sandrine Piau…

10fév

L’heureuse surprise qu’a été pour moi _ cf mon article assez paradoxal d’avant hier 8 février « « … _ le plaisir du CD « Reflet – Berloz – Duparc – Koechlin – Debussy – Ravel – Britten« , soit le CD Alpha 1019 _  enregistré à Besançon au mois de novembre 2022 _ de Sandrine Piau _ et l’Orchestre Victor Hugo dirigé par son très subtil chef Jean-François Verdier _

m’a conduit à très vite rechercher le précédent CD des mêmes _ Sandrine Piau avec l’Orcheste Victor Hugo sous la direction merveilleusement soyeuse de Jean)François Verdier _, le CD « Clair-Obscur – Strauss – Berg – Zemlinsky » _ regarder cette vidéo de présentation du CD par Sandrine Piau elle-même (4’05) _,

soit le CD Alpha 727  _ enregistré à Besançon au mois de mars 2020.

Avec ravissement !

Et stupéfaction même d’être passé à côté lors de la sortie, au mois de mars 2021, de ce délectable bijou…

Probablement par préjugé à l’égard de prononciations jugées par moi défectueuses lors de précédents concerts, ou écoutes de CDs…

D’abord, et déjà, quel choix de programme, idéalement composé…

Mais aussi quel épanouissement de l’art de chanter de tels répertoires, déjà tellement marqués par de très grandes voix…

Voici 3 articles retrouvés sur le web sous les excellentes plumes

de Pierre Degott, pour ResMusica, en date du 19 mars 2021, intitulé « Clair-Obscur envoûtant avec Sandrine Piau«  ;

de Jean Lacroix, pour Crescendo, en date du 14 avril 2021, intitulé « Sandrine Piau et l’alchimie du clair-obscur » ;

et de Jean-Charles Hoffelé, pour son Discophilia, en date du 28 mai 2021, intitulé « Les Voix de Sandrine« …

Clair-obscur envoûtant avec Sandrine Piau

Les Clefs d'or

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Sandrine Piau irradie _ voilà ! _ dans un répertoire où on ne l’attendait _ effectivement _ pas. Interprétation presque chambriste _ oui, comme très personnellement j’aime… _ avec _ oui, c’est le mot absolument approprié !.. _ Jean-François Verdier et l’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté.

Qui l’aurait attendue dans ce répertoire ? _ bien peu… Après avoir défendu pendant des années la musique baroque française, italienne et allemande, après avoir trouvé ses marques dans Mozart puis dans la mélodie française, Sandrine Piau s’attaque aujourd’hui aux chefs d’œuvre _ oui ! _ germaniques de la première moitié du XXᵉ siècle. De Strauss et Zemlinsky à Berg, le programme frappe autant par son audace que par sa cohérence _ mais oui. Qui, avant Piau, avait pensé à juxtaposer les Sieben frühe Lieder de Berg et les Vier letzte Lieder de Strauss ? Est-ce parce que l’évidence de cet inhabituel couplage était trop criante ? Les deux pièces s’enchainent quasiment sans pause. Au début du CD, les sonorités capiteuses _ à fondre de volupté ! _ de « Morgen » font directement suite à l’envoûtant « Waldgespräch » de Zemlinksy _ écoutez ici (7′ 03) ; c’est superbe !.. _, le solo de violon s’imposant comme le fil conducteur que l’on retrouvera également dans « Beim Schlafengehen » de Strauss. Pour une fois « Malven », à un moment considéré comme le « cinquième » des Vier letzte Lieder, trouve sa place en conclusion du célèbre cycle immortalisé depuis Kirsten Flagstad par tout ce que le monde lyrique a connu comme grandes sopranos.

Dans toutes ces pièces, Sandrine Piau fait triompher le miracle de sa sensibilité musicale _ oui, pleinement épanouie. Devant tant de beautés vocales, on ne sait s’il faut davantage s’incliner devant la délicatesse infinie _ oui _ des phrasés, devant les moirures argentées de ce timbre flûté d’une rare fraicheur _ oui _ ou devant la palette de couleurs qui pare une ligne vocale d’une extrême droiture. Les cinquante minutes de cet album pour le moins inspirant s’entendront comme une porte vers le monde du rêve et de l’imagination _ probablement : nous chavirons de jouissance. À la tête de l’Orchestre Victor Hugo, Jean-François Verdier _ parfait ! _ opte vers une conception résolument chambriste qui accentue la transparence _ oui _ de l’écriture des pièces de Berg, Strauss et Zemlinsky. Un grand bravo aux musiciens pour ce disque qui, pour beaucoup, sera un baume pour l’âme _ tout simplement.

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Alexander von Zemlinsky (1871-1942) : Waldgespräch, ballade pour soprano, deux cors, harpe et violon.

Richard Strauss (1864-1949) : Morgen ! op. 27 n° 4 ; Meinem Kinde op. 37 n° 3 ; Vier letzte Lieder.

Alban Berg (1885-1935) : Sieben frühe Lieder.

Sandrine Piau, soprano ; Orchestre Victor Hugo Franche Comté, direction : Jean-François Verdier.

1 CD Alpha. Enregistré en mars 2020 à l’Auditorium CRR de Besançon.

Notice en français, anglais et allemand.

Durée : 50:44

Sandrine Piau et l’alchimie du Clair-Obscur

LE 14 AVRIL 2021 par Jean Lacroix

Clair-Obscur.

Alexander von Zemlinsky (1871-1942) : Waldgespräch, ballade pour soprano, deux cors, harpe et violon.

Richard Strauss (1864-1949) : Morgen !, op. 27 n° 4 ; Meinem Kinde op. 37 n° 3 ; Vier letzte Lieder ; Malven.

Alban Berg (1885-1935) : Sieben frühe Lieder.

Sandrine Piau, soprano ; Orchestre Victor Hugo, direction Jean-François Verdier. 2020.

Notice en français, en anglais et en allemand. Textes des poèmes en langue originale allemande, avec traduction en français et en anglais.

50.44.

Alpha 727.

Pour bien saisir la portée artistique de ce _ très _ remarquable CD, nous conseillons, avant audition, la découverte préalable de la notice. On y trouve les reproductions de plusieurs œuvres picturales, de Georges de la Tour à Gustav Klimt en passant par Pierre Bonnard, Pablo Picasso ou Georges Seurat, toutes en contrastes de zones claires et de zones sombres, mais aussi, dans la même optique, quelques réflexions disséminées au fil des pages : des textes de Georges Braque, Antonio Gramsci, Gaston Bachelard ou Robert Desnos. Il faut s’attarder sur celle du peintre, sculpteur et graveur Georges Braque tirée de ses Cahiers 1917-1952, dont le titre est Le Jour et la nuit. Le peintre écrit : Le vase donne une forme au vide et la musique au silence. Située en début de présentation, cette proposition ouvre la porte à la genèse de Clair-Obscur, à travers une note rédigée conjointement par Léa Weber et Sandrine Piau dans laquelle cette dernière précise : Le Clair-Obscur, choc des couleurs absentes, rencontre impossible des contraires, symbolise pour moi la richesse de la musique qui, parée de mystère, crée des unions sans pareilles. C’est dans l’affirmation « la musique donne une forme au silence » que se situe le sens de l’oxymore, titre du programme.

En 2018, déjà pour Alpha, Sandrine Piau avait fait la démonstration de son aisance dans le domaine du lied ; elle y servait Loewe, Wolf et Schumann avec beaucoup de finesse. Cette fois, trois autres sertisseurs de poésie allemande sont mis à l’honneur : Zemlinsky, Richard Strauss et Alban Berg. En rappelant que ce répertoire a fait partie de ses amours d’étudiante, Sandrine Piau, qui sait si bien mettre en valeur la musique baroque, apporte une nouvelle preuve de ses affinités avec un univers qui conjugue les nuances de la fin du jour avec celles de la naissance de l’aube. On s’en convainc dès la peu connue ballade de Zemlinsky pour soprano, deux cors, harpe et violon, Waldgespräch, qui date des années 1895-96. Ce poème d’Eichendorff, un dialogue dans la forêt autour de la présence néfaste de Lorelei à laquelle il est impossible d’échapper, avait déjà tenté Schumann et d’autres compositeurs. Zemlinsky met dans ces sept minutes d’envoûtement _ voilà _ un climat que les instruments rendent onirique, grâce à un texte distillé sans affectation _ mais oui _ par la cantatrice, concentrée sur la portée d’inéluctabilité dramatique.

Richard Strauss occupe en durée la place la plus importante dans ce récital (dont la brièveté crée en nous une frustration). Le contraste avec Zemlinsky est immédiat dans Morgen !, quatrième _ sublime ! et écoutez-le ici (3′ 42)… _ lied de l’opus 27, sur des vers du poète écossais d’expression allemande John Henry Mackay. Aucun drame ici : le bonheur du couple est magnifié dans ce premier lied orchestré en 1897 par Richard Strauss, marié depuis trois ans à Pauline de Ahna. La félicité se poursuit dans Meinem Kinde, troisième numéro de l’opus 37 d’après Gustav Falk, berceuse émouvante sur le sommeil du nouveau-né, en l’occurrence Franz, né du couple en avril 1897. C’est la face claire que Sandrine Piau met ici en évidence dans deux petits joyaux dont elle révèle toute la fragile sensibilité _ oui.

Avant de revenir à Richard Strauss et aux si poignants Vier letzte Lieder, on découvre Alban Berg et ses Sieben frühe Lieder composés entre 1905 et 1908, au temps de son amour naissant pour Hélène Nahowski avec laquelle il se mariera en 1911, et orchestrés en 1928. Différents thèmes sont liés à ces brefs hommages à l’aimée : l’obscurité profonde et les lueurs dans la vallée, le chant du roseau, émanation du lyrisme frissonnant de Nikolaus Lenau, le rossignol au chant suave qui a œuvré toute la nuit, l’intimité de la chambre où les yeux se rencontrent ou le lit d’amour qui s’enivre des parfums du jardin, les jours d’été, et, sommet de ce cycle, le magique Traumgekrönt de Rainer Maria Rilke au cours duquel le rêve et la réalité s’entremêlent. L’écriture translucide de Berg et le climat extatique de ce recueil postromantique permettent à Sandrine Piau de laisser sa voix se développer jusqu’à des altitudes de réelle plénitude _ oui.

Retour à Richard Strauss pour les Vier letzte Lieder de 1948 dont Kirsten Flagstad, Elisabeth Schwarzkopf, Lisa della Casa, Jessye Norman ou Renée Fleming ont laissé de poignantes versions (et plus près de nous, Diana Damrau). Trois poèmes de Hermann Hesse déroulent un phrasé raffiné : la sensualité de la nature revit dans Frühling écoutez ici (3′ 06)... _ et précède les couleurs automnales de September _ écoutez ici (4′ 53) … _ dont les deux derniers vers, Langsam tut er die grossen/müdgewordnen Augen zu sont, par la grâce de la voix de Sandrine Piau, bien plus qu’une aspiration au repos : un crépuscule de la vie _ voilà ! _ qui se prolonge dans Beim Schlafengehen _ écoutez ici (5′ 07), c’est très beau… _, quand le sommeil attire vers l’abîme. Eichendorff, qui avait ouvert le programme chez Zemlinsky, s’épanche dans Im Abendrot _ admirez ici (6′ 46)… _, cet appel à la paix définitive qui étreint l’âme et le cœur par la symbolique éternelle qu’il distille.

Tout au long de ce cycle, Sandrine Piau donne sens aux mots, avec une respiration subtile qui fait appel tout autant à l’intimisme qu’à la dimension cosmique (que l’on aurait tort d’oublier). L’émotion est sans cesse présente _ oui ! et sans affectation… _, avec un timbre aux nuances immatérielles. Superbe réussite _ oui _, que complète Malven, le tout dernier lied composé par Strauss, au seuil de la mort, pour Maria Jeritza qui ne le chanta jamais. La nostalgie infinie qui se dégage de la coloration « mauve », esquissée si tendrement par Betty Wehrli-Knobel dans son poème avec les vers Comme un visage/Couvert de pleurs, et blême/Sous la lumière/Dorée des cieux, vient couronner ce récital aux lignes pures et enchanteresses _ voilà. L’Orchestre Victor Hugo, aux accents chaleureux et complices si bien dosés _ à la perfection ! _ par Jean-François Verdier, est en complète harmonie _ absolument, et c’est un élément décisif, majeur, du miracle de ce CD _ avec le rayonnement de la cantatrice. Ah, l’admirable disque !.. _ c’est dit.

Son : 9  Notice : 10  Répertoire : 10  Interprétation : 10

Jean Lacroix

LES VOIX DE SANDRINE

Je me souviens de sa Cléopâtre à Garnier. Comme la voix avait pris de la pulpe et comme l’aigu était resté aisé ! Quel chemin encore parcouru depuis _ oui _, en prudence mais aussi avec le goût de la découverte _ oui. De cette voix, commencée petite, a éclos aujourd’hui un instrument superbe _ oui _ dont le médium s’est boisé, l’aigu est devenu opulent sans que l’exactitude de l’intonation _ là, on pourait peut-être chipoter… _ ni la clarté des mots n’en aient pâti.

C’est sensible tout au long d’un récital dédié à des raretés du répertoire romantique français subtilement appariées, programme comme les chérit le Palazzetto Bru Zane. La mélodie française avec orchestre est peu courue au fond, sinon Les Nuits d’été dont Villanelle et Au cimetière, si admirablement sentis, me font regretter que tout le cycle n’y soit pas.

Mais dès la grande ligne du génial Extase de Saint-Saëns, l’alliage du rare et du transcendant s’impose. Merveille, Le Poète et le fantôme de Massenet, la Promenade à l’étang de Dubois, L’enlèvement de Saint-Saëns ! Tout l’album s’écoute en pur plaisir, et comme l’accompagnement du Concert de la Loge entoure cette voix !

L’album germanique, enregistré deux ans plus tard, surprend plus encore _ oui _, la voix s’est amplifiée sans rien perdre de son grain si singulier, les grands intervalles des Sieben frühe Lieder de Berg sonnent vertigineux, le récit hanté du rare Waldesgespräch de Zemlinsky prend un impact sidérant, mais le défi ultime est bien _ ce sommet, cette cime, que sont en effet _ les Vier Letzte Lieder, chantés ardents, sans un gramme de sucre _ voilà, sans sirop sirupeux _, en grande voix que ce soit dans les pièges du grave ou dans l’envol planant des aigus.

Quel magnétisme dans ce timbre _ mais oui ! _ et quelle leçon de chant, et de chant allemand qui plus est ! Elle ajoute l’ultime Malven, si parfaitement interprété qu’elle en ferait rougir Maria Jeritza elle-même ! Jean-François Verdier et son orchestre respirent _ oui, oui… _ avec elle, symbiose des couleurs, des phrasés qui participent à l’éclatante réussite _ oui ! _ de ce disque inattendu.

LE DISQUE DU JOUR

Si j’ai aimé

Camille Saint-Saëns
(1835-1921)


Extase, Op. 13 No. 2
Papillons
Aimons-nous
L’enlèvement


Charles Bordes (1863-1909)


Promenade matinale


Hector Berlioz (1803-1869)


Au cimitière: clair de lune, H. 86 (No. 5, extrait de « Les Nuits d’été, Op. 7 »)
Villanelle, H. 82 (No. 1, extrait de « Les Nuits d’été, Op. 7 »)


Jules Massenet (1842-1912)


Le poète et le fantôme
Valse très lente


Gabriel Pierné (1863-1937)


Chanson d’autrefois (No. 5, extrait de « Album pour mes petits amis, Op. 14 »)


Théodore Dubois (1837-1924)


Si j’ai parlé… Si j’ai aimé
Promenade à l’étang (No. 4, extrait de « Musiques sur l’eau »)
Sous le saule (No. 1, extrait des « Chansons de Marjolie »)


Louis Vierne (1870-1937)


Beaux papillons blancs (No. 1, extrait de « 3 Mélodies, Op. 11 »)


Henri Duparc (1848-1933)


Aux étoiles


Alexandre Guilmant (1837-1911)


Ce que dit le silence


Benjamin Godard (1849-1895)


Symphonie gothique, Op. 23 (extrait : III. Grave ma non troppo lento)


Jean-Paul-Égide Martini (1741-1816)


Plaisir d’amour (version orchestrale : Hector Berlioz)

Sandrine Piau, soprano
Le Concert de la Loge
Julien Chauvin, direction


Un album du label Alpha Classics Alpha 445

Clair-obscur

Alexander von Zemlinsky(1871-1942)


Waldgespräch


Richard Strauss (1864-1949)


Morgen!, Op. 27,
TrV 170 No. 4

Meinem Kinde, Op. 37,
TrV 187 No. 3

Vier Letzte Lieder, TrV 296
Malven, TrV 297


Alban Berg (1885-1935)


Sieben frühe Lieder

Sandrine Piau, soprano
Orchestre Victor-Hugo Franche-Comté
Jean-François Verdier, direction
Un album du label Alpha Classics Alpha 727

Photo à la une : la soprano Sandrine Piau – Photo : © Sandrine Expilly (2020)

 

Un bijou de récital admirable !!!

Bravissimo, Madame !

Ce samedi 10 février 2024, Tirus Curiosus – Francis Lippa

In memoriam Ewa Podles (26 avril 1952 – 19 janvier 2014), sublime contralto…

21jan

L’extraordinaire contralto polonaise Ewa Podles _ née à Varsovie le 26 avril 1952 _ vient de nous quitter, ce vendredi 19 janvier 2024.

Je me souviens de sa sidérante performance, sur la scène du Grand-Théâtre de Bordeaux, le vendredi 4 octobre 1996, dans le rôle terrifiant de La Haine, dans l' »Armide » de Gluck, sous la direction de Marc Minkovski _ dont témoigne le magnifique double CD Archiv 459616-2, enregistré à la Cité de la Musique, à Paris, les 11 et 12 décembre 1996 ; écouter ici son sublime Air de la Haine : « Amour, sors pour jamais« 

À son propos,

mon article «  » du 19 juillet 2020.

Une impression parente de celle éprouvée, sidérante aussi, au Grand-Théâtre de Bordeaux, à un sublime concert de Tatiana Troyanos suivie de trois-quart d’heure d’applaudissements de la salle debout ! C’était lors d’un Mai musical de Bordeaux, le dimanche 27 mai 1984… _,

ainsi que le rapporte un autre mien article en date du 19 janvier 2019, à propos cette fois d’autres sublimes « Nuits d’été » de Berlioz, au disque :

« « …

Quelques disques demeurent toutefois pour ressentir à nouveau la vivace _ et à jamais vivante _ émotion du chant de cette voix à nulle autre pareille d’Ewa Podles,

comme de celles de Tatiana Troyanos, ou aussi Maureen Forrester, éprouvées au Grand-Théâtre de Bordeaux…

Ce dimanche 21 janvier 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Sur l’idiorythmie esquissée en l’article inaugural de ce blog « En cherchant bien », « le Carnet d’un curieux », le 3 juillet 2008 + d’autres textes (et voix) à entendre en les lisant…

05jan

 

Venant de relire avec infiniment de joie 
et le « Penser avec les oreilles » et le« Un tout autre Sartre » de François Noudelmann,
et très sensible aux très fécondes pistes de penser qu’ouvrent
et la « troisième oreille » et l’« idiorythmie » qui irriguent ces textes,
je les relie à l’article de présentation et programmatique de mon blog « En cherchant bien », publié le 3 juillet 2008 (mais rédigé dès le 20 mai précédent), intitulé « le Carnet d’un curieux », 
et auquel voici un lien d’accès : «  »
 
J’y exposais à l’amie, Corinne Crabos, qui, au printemps 2008, m’avait proposé d’ouvrir un tel blog sur le site de la librairie Mollat,
le sens, la méthode (sans méthode, ouverte à mes seules fantaisies…), ainsi que quelques pistes que j’envisageais de donner à ce blog personnel de partage d’enthousiasmes…
 
On va pouvoir ainsi y constater la très jubilatoire proximité d’affinités avec les démarches assez atypiques, singulières et libres de François Noudelmann ;
et la raison pour laquelle j’ai désiré si vivement l’inviter, lui qui enseigne actuellement à New-York, à cet entretien-conférence de notre Société de Philosophie de Bordeaux, dont je suis vice-président, en la vaste Station Ausone, qui aura lieu mardi prochain 9 janvier à 18h,
à la fois à propos (et à partir) de son passionnant et très riche récit « Les Enfants de Cadillac »,
mais aussi sur l’ensemble de son tout aussi passionnant et très riche (et assez singulier, un peu atypique) parcours philosophique, 
car évidemment tout se tient…
 
Cf aussi ma contribution intitulée « Oasis versus désert » au « Dictionnaire amoureux de la Librairie Mollat » (paru en 2016), pages 173 à 177,
accessible en mon article «  » du 17 juin 2022.
 
Ainsi que mon texte « Pour célébrer la rencontre »
accessible en mon article «  » du 26 octobre 2016.
 
Ce texte étant lui-même l’ouverture d’un essai demeuré inédit, rédigé en 2007, « Cinéma de la rencontre : à la ferraraise _ ou un jeu de halo et focales sur fond de brouillard(s) : à la Antonioni »,
dans lequel j’analysais très méticuleusement en particulier l’admirable séquence ferraraise d’ouverture du film-testament d’Antonioni « Al di là delle nuvole » (paru en 1995), ainsi que les textes de « Ce Bowling sur le Tibre », d’Antonioni, en 1984, d’où cette sublime séquence ferraraise est tirée, et aussi les notes autobiographiques d’Antonioni concernant sa jeunesse à Ferrare, auxquels cette séquence très évidemment est liée…
Le comble étant que cet essai mien demeuré inédit, et auquel je tiens beaucoup, demeure pour le moment bien caché dans les piles de papiers de ma bibliothèque, et résiste jusqu’ici à mes efforts de redécouverte ! Une belle ironie du sort…
Cf là dessus notamment mon article «  » du 16 décembre dernier, 2023, dans lequel je mentionne « Les Airs de famille : une philosophie des affinités » de François Noudelmann, ainsi que le beau « Accueillir : venu(e)s d’un ventre ou d’un pays » de mon amie Marie-José Mondzain…
 
Et enfin mon mémoire de maîtrise, en 1968, portait sur la notion de « rythme » !
Je dois l’avoir conservé quelque part, mais j’ignore où !!!
 
Mes curiosités sont multiples, et entrecroisées…
Et mon blog me sert d’aide-mémoire, avec l’avantage de ne dépendre d’aucun éditeur…
 
En résumé, ces textes miens-ci sont accessibles sur mon blog « En cherchant bien » par ces liens-ci :
 
_  3 juillet 2008 : «  »

Bonnes lectures !
On y entendra certaines de mes voix grâce à la très subtile perspicace troisième oreille…
Ce vendredi 5 janvier 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le double miroir en actes de l’écrire de l’autrice, Hélène Cixous, et du lire de son lecteur, en le saisissant « Incendire – Qu’est-ce qu’on emporte ? » : personnes et personnages, Littérature et Histoire, et le génie Cixous…

27nov

Conformément à ma méthode de lecture suivie d’une œuvre vraiment très riche ou un tant soit peu complexe, voire inépuisable de celle qu’entre toutes je préfère : à la Montaigne, si l’on veut… _, mais oui !, d’un auteur,

j’aime m’attacher à rechercher au moins quelques tenants sinon quelques aboutissants qui ? comment ? quand ? où ? _ un peu masqués ou très peu exposés d’une œuvre de vraie littérature, telle qu’ici le magnifique « Incendire – Qu’est-ce qu’on emporte ? » cf mon article tout ébloui d’hier : «  »  _ de la chère Hélène Cixous…

Et, par exemple, obtenir le maximum de précisions sur certains des personnages au passage à peine cités, ou à peine évoqués, de ses récits issus ou bien de sa propre mémoire, ou bien des mémoires rapportées  au second degré, donc _, de certains de ses interlocuteurs, souvent de prédilection, comme l’a été toute sa vie durant sa chère mère Ève Cixous, née Klein _ Strasbourg, 10 avril 1910 – Paris, 1er juillet 2013  _ ; ou maintenant, les mémoires ou suggestions d’interlocuteurs plutôt témoins qui se comprennent et se déchiffrent à la seconde, à la moindre inflexion de la voix, du regard, ou du geste… _ un peu secondaires assez discrets et plutôt peu sollicités cette fois… _ de son récit, sa fille Anne-Emmanuelle _ et son fils Pierre-François _ qu’on suppose avoir été au moins un peu présents, ce mois de juillet 2022, en sa maison d’écriture, en une Allée discrète des Abatilles, au fin fond un peu caché d’Arcachon, sous et parmi les pins, aux alentours de l’épisode hallucinant, survenu à partir du 12 juillet 2022 cf les inquiétudes que j’exprimais en mon article du 15 juillet 2022 : « « , dans lequel j’évoquais bien sûr la chère Hélène en sa maison d’écriture, toute proche, aux Abatilles… _, de l’incendie de la forêt voisine et très proche de l’Eden, sur le territoire de la commune de La Teste-de-Buch…

L’imageance _ puisque tel est le concept que j’ai forgé à partir des travaux lucidissimes de mon amie Marie-José Mondzain _ de l’écrire-créer d’Hélène Cixous a quelque chose d’infini-inépuisable où elle est en capacité d’infiniment puiser : du moins « tant qu’il y aura de l’encre et du papier » et un souffle de vie vraiment consciente, comme chez Montaigne, Proust, et tous les vrais artistes fondamentalement créateurs _ cf aussi le beau concept d’ « artisticité » que met, en ses enchaînement de ré-emplois, d’un artiste à un autre, en un bel et très fécond exercice d’analyse l’ami Bernard Sève en son tout récent « Les Matériaux de l’art »
Avec parmi les conditions ultra-pragmatiques d’Hélène à son écritoire, comme pour Montaigne la chère librairie de sa chère tour de Montaigne, sa discrète _ parmi et sous les pins, et à portée des souffles de l’Océan _ maison estivale d’écriture des Abatilles, où elle se met en capacité, durant deux mois d’été (juillet et août) de se faire ultra-attentive à l’absolument exclusive réception des _ et interlocution avec les _ plus infimes vibrations signifiantes des voix de ses plus chers interlocuteurs lointains ou disparus, telle, au premier rang desquels fantômes de disparus _ mais c’est là la très simple et très évidente continuation des vifs échanges ultra-intenses et explosifs de toute leur vie entre le 5 juin 1937, à Oran, de la naissance d’Hélène, et le 1er juillet 2013, à Paris, du dernier soupir d’Ève _, sa chère mère voyageuse Ève (Strasbourg, 10 avril 1910 – Paris, 1er juillet 2013), son interlocutrice préférée, son plus cher « contre », pour reprendre l’expression de Giono en son beau et fort « Les Âmes fortes »…
Ève Klein épouse Cixous, le maillon principal et nodal, avec sa propre mère Rosie _ Omi, sa grand-mère maternelle, pour Hélène _ Jonas épouse Klein (Osnabrück, 23 avril 1882 – Paris, 2 août 1977) mais assez peu loquace, elle : « Omi n’a pas narré », lit-on à la page 128 d’ « Osnabrück », paru aux Éditions des femmes, en 1999 ; cependant, quelques lignes plus loin, page 129, on peut lire aussi ceci, crucial : « Omi aimait faire rouler les noms des siens sur sa langue ils nétaient pas ses éloignés sinon par les distances, ils lhabitaient présents et je les ai moi-même entendu nommer vivants par la voix de ma grand-mère, ils étaient dans sa chair elle faisait lappel et ils répondaient, ceux qui étaient morts dans les camps aussi, elle leur donnait encore sa chair pour demeurer. Andreas Jenny Paula Moritz Hete Salo Zophi Michael Benjamin Ensuite commença le conte. Et ce nest plus du tout la même histoire ni les mêmes personnages. Ceux dOmi étaient différents les uns plus intérieurs, plus chéris plus chauds plus sanguins parfois ils avaient des humeurs, des chagrins et jusquau désespoir. Ceux d’Omi encore vivant delle après leur mort. Les mêmes racontés par ma mère, Oncles racontés, tantes rattrapées sur le pas de la porte. Ceux de ma mère pareils jeunes gais entreprenants raisonnablement. A les suivre on voit bien les goûts personnels de lauteur, sa mentalité et sa morale »…  _aux ou avec _ les Jonas d’Osnabrück, en l’occurence les 9 _ et non pas 8 comme indiqué ailleurs plusieurs fois enfants d’Abraham Jonas (Borken, 18 août 1833 – Osnabrück, 7 mai 1915) et son épouse Hélène Meyer (?, 17 mai 1845 – Osnabrück, 21 octobre 1925), installés à Osnabrück en 1881, semble-t-il :
à Osnabrück, «  les Jonas se sont installés en 1881. (..) C’étaient des gens qui avaient 9 enfants _ voilà ! _ et le goût de l’entreprise »,
lit-on ainsi à la page 95 de « Défions l’augure ».
Soit, entre ce 9 et ce 8, une difficulté de cohérence _ qui interpelle le lecteur un peu attentif que je suis _ de l’Œuvre-Cixous envisagée comme un tout, étant donné qu’ailleurs, en ses récits _ de littérature, et pas d’histoire documentaire : Hélène est évidemment ultra-sensible à cette distinction… _, Hélène Cixous le plus souvent n’en dénombre que 8 de ces 9 (selon « Défions l’augure ») enfants Jonas :
_ Andreas Jonas, époux d’Else Cohn (Borken, 5 février 1869 – Theresienstadt, 6 ou 9 juin 1942),
_ Jenny Jonas, épouse de Meyer Seehoff (Borken, 10 décembre 1870 – Hambourg, 17 avril ),
_ Paula Jonas, épouse d’Oskar Löwenstein (Borken, 5 janvier 1874 – New-York, 18 mai 1950),
_ Hedwig-Hete Jonas, épouse de Max Stern (probablement Borken, 20 octobre 1875 – ?),
_ Moritz Jonas, époux de Selma Frank (?? – peut-être Johannesburg, ?),
_ Zalomon Jonas, époux d’Helen x (Osnabrück, 1880 – ??),
_ Rosi Jonas, épouse de Michael Klein (Osnabrück, 23 avril 1882 – Paris, 2 août 1977),
_ Benjamin Jonas (Osnabrück, ? – Cincinnati, 1901)… _,
8 ou 9 de ces enfants d’Abraham Jonas et son épouse Helen Meyer ;
et dont les diverses listes de prénoms parfois énoncés au passage dans tel ou tel opus d’Hélène Cixous, aussi varient, en fonction de la mémoire un peu fluctuante que  l’autrice prête au personnage surtout de sa chère mère Ève, telle, du moins, qu’Hélène-l’autrice la fait parler-raconter en les divers récits que régulièrement, année après année, saison d’été après saison d’été passée exclusivement à écrire à Arcachon, lui livre « le Livre » dont elle écoute et suit très fidèlement la dictée, en sa chère maison d’écriture des Abatilles, à propos de ses divers oncles et tantes Jonas
à la notable différence (pour quelles raisons ?) de la généalogie détaillée des Klein qu’Hélène Cixous offre sous le titre de « Family Tree Klein from Tyrnau (Slovakia) » aux pages 193-194 de l’ « Hélène Cixous, Photos de Racines », paru aux Éditions des femmes en 1994 ;
et alors que bien peu de mentions dans les récits-Livres d’Hélène Cixous concernent cette branche familiale maternelle, elle aussi, des Klein, de Trnava, en Slovaquie …et puis Strasbourg ;
sinon quelques mentions discrètes par Hélène Cixous de cousins et cousines issus de ces Klein (de Strasbourg) contemporains d’Hélène ;
à ne pas confondre avec ses cousins issus, eux, de Cixous (d’Algérie)…
Et le lecteur immanquablement soucieux de repérage et orientation que je suis (et demeurerai !), est très indéfectiblement curieux d’apprendre et comprendre qui, de fait, se trouve bien être factuellement, et non pas fictivement, qui.

C’est passionnant aussi de peu à peu, lecture d’opus après lecture d’opus, déchiffrer et comprendre les soubassements factuels historiques bel et bien advenus, et souvent tragiquement

même si le génie comique d’Hélène Cixous est proprement désopilant ! Cf mes articles de novembre 2022 à propos de « MDEILMM : parole de taupe«  ;

par exemple, celui du 16 novembre : « « , pour le titre duquel j’emploie effectivement l’adjectif « désopilant »... ;

ou celui du 17 : « «  ;

ou encore celui du 18 : ‘«  _

des récits de cette sublime littérature-là d’Hélène Cixous,

dont non seulement chaque page, chaque ligne, mais même chaque mot, y compris chaque page, chaque ligne et même chaque mot qui sont interrompus-coupés ! mais jamais arbitraiement (à la Oulipo, ou à la Surréaliste !), mais toujours selon une profonde vraie nécessité de l’écrire ! _,

sont des enchantements de totale surprise, mais oui !, et absolument admirative…

Nobelisable, ai-je déjà dit et si les titres, bien sûr, valent quelque chose de vrai et d’honnête, ce qui est loin d’être toujours vraiment le cas… _,

en ouverture de mon entretien avec Hélène à propos de son merveilleux « 1938 _ nuits« , le 23 mai 2019, à la Station Ausone, comme cela s’entend au tout début de la miraculeuse vidéo

Ce samedi 25 novembre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

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