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Le charme voluptueux des ballets de Lully : le « Ballet royal de la naissance de Vénus », par Les Talens lyriques et Christophe Rousset

04déc

Le charme puissant de la danse

est un composante fondamentale de toute l’histoire de la musique française…

Une nouvelle preuve, si besoin en était, est à nouveau donnée par le plaisir profond et très prenant que vient nous donner la grâce pourtant infiniment légère de la danse, telle qu’elle exalte les ballets de Jean-Baptiste Lully pour le jeune Louis XIV.

Ainsi en va-t-il de ce que vient nous procurer de joie l’interprétation, dans le CD Aparté AP255, des Talens lyriques, sous la direction fluidissime de Christophe Rousset, du splendide « Ballet royal de la naissance de Lully« , un ballet de cour à 12 entrées (LWV 27).

Un ballet créé au Palais Royal, à Paris, le 26 janvier 1665, sur un livret raffiné de Benserade…

Voici deux commentaires de ce CD,

d’une part, par Cécile Glaenzer, le 16 août 2021, sur le site de ResMusica, et sous le titre de « Avec les Talens Lyriques, quand le ballet de cour annonce la naissance de l’opéra lullyste » ;

et d’autre part, par Jean-Charles Hoffelé, le 26 novembre 2021, sur son site Discophilia, et sous le titre de « Versailles 1665« .

Pour restituer la musique du Ballet royal de la Naissance de Vénus, les Talens Lyriques s’adjoignent une solide distribution vocale renforcée par le Chœur de chambre de Namur.

Le ballet de cour est un genre typiquement français qui est né à la fin du XVIe siècle sous le règne d’Henri III, pour connaitre son apogée avec Lully à la cour du jeune Louis XIV. C’est la danse qui tient le premier rôle dans ces spectacles mêlant poésie, musique chantée, décors et costumes fastueux, dont les représentations magnifient le pouvoir royal. Difficile à imaginer de nos jours : le roi, les princes du sang et la noblesse de cour y dansaient les premiers rôles, aux côtés de danseurs professionnels. C’est sous le règne de Louis XIII que le ballet de cour devient un instrument politique, et son fils reprendra le flambeau en dansant lui-même dans vingt-cinq ballets où il incarne volontiers les rôles emblématiques du Soleil, d’Hercule ou d’Apollon.

On sait _ oui _ que Louis XIV était un excellent danseur. Mais le chant tient aussi une place importante dans ces spectacles royaux, et les livrets sont souvent la seule source qu’il nous reste des ballets de cour. Le Ballet royal de la Naissance de Vénus, enregistré ici en première mondiale, connut un très grand succès à l’époque. Créé en 1665 en hommage à Madame Henriette d’Angleterre, la belle-sœur du roi y danse elle-même le rôle-titre. L’argument se développe en deux parties de six entrées chacune, évoquant les grands couples de la mythologie. La voix y occupe une place importante : à côté de l’orchestre à cinq parties, on y trouve aussi un grand chœur. Tout cela fait de cette œuvre une préfiguration de ce que seront les tragédies lyriques de Lully quelques années plus tard.

Dès l’ouverture de ce ballet royal, on reconnait le grand style lullyste qui infusera toute la musique européenne grâce au succès de ses opéras. L’orchestre des Talens Lyriques, mené par le premier violon de l’excellente Gilone Gaubert, fait preuve d’une grande précision dans la dynamique des danses qui s’enchaînent avec bonheur. Pour les airs et les récits, Christophe Rousset a réuni une distribution vocale de qualité. Dans l’air d’Ariane Rochers vous êtes sourds (attribué à Michel Lambert), la soprano Deborah Cachet propose une reprise ornementée qui témoigne d’une parfaite maîtrise de l’agrémentation vocale. En fin de programme, un bonus de quatre extraits d’autres ballets de cour nous rappelle les origines italiennes de Lully. Ainsi, l’air d’Armide extrait du Ballet des Amours déguisés (Ah! Rinaldo, e dove sei ?) est un air italien qui préfigure ce que sera la grande tragédie lyrique lullyste vingt ans plus tard. La Plainte italienne, tirée du ballet Psyché, est un grand moment d’expressivité qui n’est pas sans rappeler ce que seront les Songes d’Atys, avec l’intervention des flûtes à bec en contre-chant. La commedia dell’arte n’est pas loin non plus avec l’air burlesque de Barbacola (Son dottor per occasion), chanté avec truculence par Philippe Estève dans un effet comique très réussi. C’est bien dans le style transalpin que le plus français des italiens puise la source de son art.

Jean-Baptiste Lully (1632-1687) : Ballet royal de la Naissance de Vénus.

Deborah Cachet, dessus ; Bénédicte Tauran, dessus ; Ambroisine Bré, bas-dessus ; Cyril Auvity, haute-contre ; Samuel Namotte, taille ; Guillaume Andrieux, basse-taille ; Philippe Estèphe, basse-taille ;

Chœur de chambre de Namur ;

Les Talens Lyriques, direction : Christophe Rousset.

1 CD Aparté.

Enregistré en janvier 2021 à la Cité de la Musique à Paris.

Livret anglais-français.

Durée : 73:00

Et puis :

VERSAILLES 1665

Le Roi danse, Lully est son musicien, pour les divertissements auxquels le jeune Louis et sa cour s’adonnaient. Lully perfectionna le ballet de cour initié du temps du règne d’Henri III. Cet art parvint à son apogée dans les années 1660, le musicien y mêlant de plus en plus de pièces vocales sur les poèmes d’Isaac de Benserade.

En janvier 1665, ils composent ensemble pour un hommage à la belle-sœur de Louis, Henriette d’Angleterre, une partition fastueuse illustrant la naissance de Vénus, narrée par Neptune et Thétis. Danses françaises, airs italiens, le genre précise les prémisses des goûts réunis dans un divertissement brillant où les effets poétiques ne manquent pas.

 

Christophe Rousset et sa belle bande entendent autant le plaisir de ses musiques de fêtes que ce qu’elles annoncent : sept ans plus tard, Les Fêtes de l’Amour et de Bacchus élargiront le ballet à la pastorale, Isaac de Benserade laissant progressivement la plume à Quinault qui avec Lully pensait déjà à la tragédie lyrique que le cadre de l’Académie Royale de Musique allait concrétiser avec Cadmus et Hermione.

De ce premier visage de Lully – hormis les comédies-ballets écrites d’une encre commune avec Molière – le disque ne sait quasiment rien, sinon le Grand Ballet de la Nuit. Christophe Rousset et ses Talens Lyriques se lancent-ils, après leur exploration systématique des tragédies lyriques, dans la divulgation de ses ballets si spectaculaires. Il faut l’espérer _ oui : vivement ! _ tant cette Naissance de Vénus regorge de pages écrites pour éblouir qui n’ont rien perdu de leur pouvoir de séduction _ voilà… _ surtout si artistement défendues.

LE DISQUE DU JOUR

Jean-Baptiste Lully
(1632-1687)


Ballet Royal de La Naissance de Vénus, LWV 27

Deborah Cachet, dessus
(soprano)
Bénédicte Tauran, dessus (soprano)
Ambroisine Bré, bas-dessus (mezzo-soprano)
Cyril Auvity, haute-contre (ténor)
Samuel Namotte, taille (baryton)
Guillaume Andrieux, basse-taille (baryton)
Philippe Estèphe, basse-taille (baryton)

Chœur de Chambre de Namur
Les Talens Lyriques
Christophe Rousset, direction

Un album du label Aparté AP255

Photo à la une : le chef d’orchestre Christophe Rousset – Photo : © DR

Ce samedi 4 décembre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : le charme canaille des Airs d’Offenbach (1819-1880), par la voluptueusement pétulante Suzy Delair (1917-2020)

22juin

En un précédent article de mes « Musiques de joie« 

_ le 17 juin dernier :   _

j’avais un peu trop cavalièrement parlé d' »un talent (de chansons) assez peu couru, et surtout pas assez fréquenté par les interprètes, dans la tradition musicale française » ;

alors que nous savons bien,

au moins depuis Beaumarchais et son Mariage de Figaro,

qu’en France

« tout finit par des chansons« …

Aussi dois-je faire ici, et avec un immense plaisir,

toute la place qu’il mérite au talent tellement réjouissant et généreux de Jacques Offenbach

(Cologne, 20 juin 1819 – Paris, 5 octobre 1880) ;

surtout servi par la voluptueuse pétulance canaille et le charme follement ravageur

de la merveilleuse Suzy Delair

(Paris-18e, 31 décembre 1917 – Paris-16e, 15 mars 2020).

Je pense ici à un magnifique CD

paru chez Accord en 2003,

et avec une présentation avertie de Benoît Duteurtre,

intitulé Suzy Delair de l’Opérette à la Chanson ;

soit le CD Accord 476 1222.

Extrait de ce CD de Suzy Delair,

voici le podcast _ somptueux ! _ de l’Air de la Lettre de Metella,

de La Vie Parisienne,

sur un livret de Meilhac et Halévy (1866) :

un bijou !

Avec le petit regret de n’avoir pas réussi à trouver sur le web

un podcast, aussi, de l’Air de la Lettre (« Ô mon cher amant je te jure…« )

de La Perichole,

cette fois encore sur un livret de Meilhac et Halévy (1868) :

tout aussi somptueux !

Offenbach, Meilhac et Halévy, Suzy Delair :

le charme de l’esprit français un peu canaille

à son meilleur…



Ce lundi 22 juin 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : la Musica callada de Federico Mompou à l’écoute de la quintessence acérée et voluptueuse de l’intime

11avr

Le magnifique Josep Colom

m’a non seulement fait découvrir les Sonatas de Manuel Blasco de Nebra

(Séville, 2 mai 1730 – Séville, 12 septembre 1784)

_ cf mon article d’hier : _,

mais aussi la Musica callada de Federico Mompou

(Barcelone, 16 avril 1893 – Barcelone, 30 juin 1987)

en sa superbe intégrale de L’Œuvre pour piano de Mompou,

un coffret de 4 CDs Mandala 5021/24, publiée en 1993.

Música callada signifie Musique tue,

gardée pour soi dans le silence :

du moins le silence imposé à la parole, et au verbiage…

La joie selon Mompou

_ cf aussi la pièce très justement intitulée pour appeler la joie, extraite de Charmes, composée en 1921, en hommage affiché à Paul Valéry _

n’est pas exubérante, ni, a fortiori, dionysiaque ;

mais elle aspire,

en sa brièveté _ toute scarlatienne _à la quintessence fugace de l’intime…

Rien qui pèse, rien qui dure ni se répète, rien qui insiste…

Seulement l’intensité sobre et brûlante-froide

du pur instant magiquement saisi au vol

par le geste musical

qui croise alors Kairos.

Ce que réaliseront à la perfection,

en 1959, 1962,1965 et 1967,

les 28 pièces des quatre cahiers successifs de la Música callada, de Mompou.

Alors, quel interprète choisir ?

J’hésite entre

l’interprétation parfaite de justesse et élégance

du splendide coffret L’Œuvre pour piano, Mandala MAN 5021/24,

de Josep Colom,

enregistré en 1991-92 ;

et la version de l’inestimable coffret Complete Piano Works, Ensayo, puis Brilliant Classics 65 15,

de Federico Mompou lui-même,

enregistré en 1974 ;

et disponible tout entier (mais oui !) en podcast sur you tube…

La joie dont il s’agit n’a certes rien ici

ni de l’esprit du Baroque _ à la Scarlatti _,

ni de celui de l’Empfindsamkeit, ou du Sturm und Drang _ à la Carl Philipp Emanuel Bach _ ;

et c’est la toute première,

de ma collection de « Musique de joie« ,

à être issue du redoutable XXème siècle ;

mais cette joie musicale-là a quelque chose de la joie oxymorique,

tout à la fois acérée et voluptueuse,

du poème Charmes de Paul Valéry (en 1922)

comme du rare et éblouissant Canticó de Jorge Guillen (en 1928).

Un voyage musical on ne peut plus singulier, ainsi,

au cœur irradiant du présent…

Ce samedi 11 avril 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

La révélation discographique d’un splendide ténor français de 34 ans : Benjamin Bernheim

24nov

Chaque génération d’artistes offre _ très heureusement _ de nouveaux talents.

Vient de paraître chez Deutsche Grammophon un récital de très grande qualité

d’airs d’opéras romantiques

_ français, tout particulièrement : de Massenet et Gounod (Manon, Werther, Faust, Roméo et Juliette…), voici des interprétations de rêve, d’un charme tendre et d’une incarnation puissante, tout à la fois, absolues… _

par Benjamin Bernheim :

le CD Benjamin Bernheim _ DG 483 6078 _,

où un talent exceptionnel _ désormais reconnaissable : unique ! _ nous livre une splendide carte de visite,

avec le PKF – Prague Philharmonia, dirigé par Emmanuel Villaume.


Voici comment dans un article du Monde du 16 octobre dernier

Marie-Aude Roux débutait le portrait de ce chanteur :

Benjamin Bernheim est arrivé à voix de velours _ oui. Un air de nez au vent _ certes _, le regard clair qui ne ment pas. Sa grâce et sa rigueur _ les deux ! la seconde au service de la première _ se sont imposées dans l’épanouissement d’un somptueux ténor lyrique _ oui _, une voix conquise non à la force de l’art, mais de l’âme _ en tout cas d’une intelligence rarement aussi habitée de ces airs pourtant si courus. Longtemps, le chanteur n’a pas aimé sa voix. Qui ne s’extasierait pourtant _ en effet : nous sommes subjugués et conquis ! _ devant ce chant _ oui _ d’une juvénilité ardente _ en effet _, authentiquement poète, la radieuse volupté _ éclatante ! _ du timbre rond et clair _ oui _, une émission idéalement souple _ c’est parfaitement juste _, dont l’articulation habille chaque mot d’intelligence et d’intelligibilité _ oui ! _ ? Sans oublier le charme ensorceleur _ mais oui _ de cet aigu en voix mixte, entre tête et poitrine, dont la douceur _ c’est bien sûr là un facteur dominant : la tendresse _ et la subtilité _ c’est très juste aussi… _ extrêmes furent l’une des caractéristiques du beau chant français _ bien sûr ; et dans ce beau chant français-là Benjamin Bernheim excelle et nous emporte ! Bravo !

Rien à ajouter à cela

après écoutes répétées à plaisir de ce très beau CD.


À suivre !

Ce dimanche 24 novembre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

P. s. : en complément;

voici un article du 21 novembre dernier, de Pierre Degott

sur le site de Res Musica :

Révélation lyrique avec le premier récital de Benjamin Bernheim

Révélation lyrique avec le premier récital de Benjamin Bernheim

 

« Sérénade », de Thomas Hampson : un récital parfait d’un admirable interprète (CD Pentatone)

24sept

Voici une parfaite recension de l’admirable récital, intitulé « Sérénade », de Thomas Hampson (CD Pentatone PTC 5186 681),
sur le site de Res Musica ce dimanche 24 septembre :
http://www.resmusica.com/2017/09/24/thomas-hampson-dans-un-recital-de-melodies-francaises/

Et qui illustre parfaitement mon audition de ce CD, que je me suis empressé d’acheter hier samedi 23, dès que je l’ai aperçu sur le présentoir des nouveautés du rayon Musique de ma chère librairie Mollat.

….

Thomas Hampson est un récitaliste merveilleux _ j’ai eu la chance de l’écouter, voir et grandement apprécier plusieurs fois au Grand-Théâtre _, et son français est parfait _ de naturel, comme il se doit d’être.

Quel voluptueux timbre de voix.

Et quel art de parfaite sobriété !

Titus Curiosus, ce dimanche 24 septembre 2017

THOMAS HAMPSON DANS UN RÉCITAL DE MÉLODIES FRANÇAISES
Le 24 septembre 2017 par Maciej Chiżyński

PentaTone Classics


« Sérénade », récital de mélodies françaises.

Charles Gounod (1818-1893) : Sérénade ; Ô ma belle rebelle ; La Chanson du pêcheur.

Georges Bizet (1838-1875) : Pastorale ; La Coccinelle ; La Chanson du fou.

Giacomo Meyerbeer (1791-1864) : Sicilienne.

Emmanuel Chabrier (1841-1894) : La Villanelle des petits canards.

Ernest Chausson (1855-1899) : Chevalier malheur ; Cantique à l’épouse ; Le Temps des lilas.

Jules Massenet (1842-1912) : Les Yeux clos ; Heure vécue.

Camille Saint-Saëns (1835-1921) : Le Pas d’armes du Roi Jean ; Danse macabre ; Si vous n’avez rien à me dire.

Albéric Magnard (1865-1914) : Les Roses de l’amour.

 

Thomas Hampson, baryton ; Maciej Pikulski, piano.

1 Hybrid SACD Pentatone.

Enregistré à Siemens Villa & Teldex Studios Berlin en Allemagne en septembre et octobre 2015.

Textes de présentation en anglais, français et allemand.

Durée : 57′36’’


Le baryton américain Thomas Hampson signe son premier disque pour le label néerlandais Pentatone, en nous proposant une incursion dans l’univers de la mélodie romantique française, et il réussit merveilleusement bien à dépeindre l’ambiance nostalgique, tout autant que le côté ludique de ces pages.

Rappelons qu’au cours de sa carrière, Thomas Hampson ne ne s’est aventuré dans le domaine de la musique française que relativement rarement, manifestant une préférence pour le répertoire allemand ou italien. Le présent enregistrement, bien qu’il apparaisse comme l’exploration d’une terre inconnue, s’avère une excellente leçon de chant. Déjà dans les trois mélodies de Charles Gounod qui ouvrent ce disque, le soliste montre l’extraordinaire force évocatrice de sa voix voluptueuse et brûlante. En effet, l’émotion qui accompagne ces mélodies est prenante, par exemple dans La Chanson du pêcheur, l’une des plus belles déclarations d’amour qu’ait vues naître le XIXe siècle, dont l’atmosphère envahie par la mélancolie et le désespoir nous renvoient à la littérature purement « romantique » (les paroles de Théophile Gautier, commençant par « Ma belle amie est morte », n’en sont pas moins touchantes que l’interprétation elle-même).

Profond, tout autant que doux comme du velours dans toute son étendue, le baryton de Thomas Hampson brille de mille feux, également dans des mélodies plus légères, comme La Coccinelle de Georges Bizet ou La Villanelle des petits canards d’Emmanuel Chabrier, pour lesquelles l’artiste émerveille non seulement par le timbre de sa voix, mais aussi par sa prononciation, l’articulation, ainsi que les nuances ; celles-ci, bien que sans aucun doute bien travaillées, paraissent pourtant si naturelles.

La Danse macabre de Saint-Saëns, telle une fantasmagorie où l’oreille se plonge dans des harmonies radieuses fusionnant avec des rythmes violents et farouches, est à son tour pleine d’inquiétude et de nervosité mais également d’humour noir.

Ajoutons que la formidable prise de son permet d’apprécier la beauté et la richesse des couleurs de la voix de Hampson, ainsi que le toucher délicat et chatoyant du pianiste Maciej Pikulski qui, d’une part, épouse parfaitement la musicalité de l’interprète, et d’autre part, semble donner à ces partitions un nouveau relief.

Voici l’une des meilleures, si non la meilleure des productions vocales sorties ces derniers mois. Une parution qui ne devrait pas tarder à enrichir nos discothèques _ c’est fait depuis hier, pour ce qui me concerne…

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