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Comment bien jouer, avec humilité, les sublimes ultimes Pièces pour piano seul de Brahms ?

12mar

Ce matin,

l’excellent _ comme très souvent… _ article du jour de Jean-Charles Hoffelé sur son site Discophilia,

Éclaircies,

revient replacer sur le tapis du mélomane

la question classique « Comment jouer Brahms ?« …

Cette question, je me l’étais posée

à propos des ultimes Pièces pour piano seul de Brahms

le 16 juin 2019

en mon article intitulé  _ déjà _ Comment interpréter les Intermezzi de Brahms ?,

à propos _ déjà _ du CD Brahms Intermezzi, Rhapsodies de François Chaplin,

le CD Aparté AP 173 ;

celui-là même sur lequel vient ce matin pencher son oreille hyper-attentive

le rédacteur du site Discophilia,

sous le titre, lui, Éclaircies

Et cela, en avant-première à un article sien, à venir,

à propos du CD Brahms Fantasien Op. 116,  Intermezzi Op. 117 et Klavierstücke Op. 118

d’Hortense Cartier-Bresson,

le CD Aparté AP 222.

Je n’ai pas encore écouté ce CD,

et je n’en connais que l’article de commentaire qu’en a donné Bertrand Saint-Étienne le 2 mars dernier,

sur le site de Res Musica,

sous le titre de Hortense Cartier-Bresson dans les dernières oeuvres pour piano de Brahms

Voici donc les articles de ce dossier « Comment jouer Brahms ?« :

Comment interpréter les Intermezzi de Brahms ?

— Ecrit le dimanche 16 juin 2019 dans la rubriqueMusiques

Les dernières pièces pour piano de Brahms (1833 – 1897)

sont d’une beauté fascinante, en leur brièveté.

Pas mal de très bonnes interprétations au disque.

Choisir entre elles est une affaire de goût.

Pour ma part, je déteste le maniérisme, à la Volodos ;

et apprécie des interprétations sobres et poétiques, avec un certain naturel…

À la Wilhelm Kempf, à la Radu Lupu, à la Adam Laloum ;

à la Stephen Bishop-Kovacevich.

Le CD Intermezzi, Rhapsodies par François Chaplin

qui vient de paraître chez Aparté,

avec les opus 79, 117, 118 et 119

_ le CD Aparté AP 173 _,

est loin de me déplaire.


Ce dimanche 16 juin 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

 


ECLAIRCIES

Longtemps, j’ai repris ce disque, et recevant celui d’Hortense Cartier-Bresson dont je vous écrirai prochainement, l’écoutant, je suis revenu à l’album _ paru au printemps 2019 _ de François Chaplin. C’est un pianiste que j’aime depuis son intégrale Debussy. Il sait être simple _ c’est crucial ! _, ce qui pour le piano de Brahms, et plus encore pour ses opus tardifs, est une bénédiction _ absolument indispensable, même !

La nudité _ voilà _ de son toucher dans l’Opus 119 est comme l’archet d’un alto, un chant de mots plus que de notes _ oui. Cette qualité poétique _ oui _ se retrouve tout au long de cet album discret, qui ne devrait pas passer aussi inaperçu, voilà pourquoi, pris dans l’audition de plusieurs disques Brahms consacrés aux mêmes opus, je voulais en saluer le ton si singulier, surtout après y avoir entendu le clavier si orchestral de Boris Berman.

Tout au long de l’Opus 118, ce ne sont que paysages d’entre-orages, nocturnes ombreux parcourus par un ton de légende _ oui, celui des Balladen _ qui emporte aussi les deux Rhapsodies, jouées sans effet, avant que l’éclaircie des trois Intermezzi, Op. 117 ne reviennent dire leurs poèmes de clavier.

Assurément pour François Chaplin, ce disque est un bréviaire, on l’y entend prier ce que chez Brahms il sait être les mots de _ l’eschatologie radicale de _ l’Ecclésiaste, même lorsque le piano est seul.

LE DISQUE DU JOUR

Johannes Brahms (1833-1897)


6 Klavierstücke, Op. 118
4 Klavierstücke, Op. 119
2 Rhapsodies, Op. 79
3 Intermezzi, Op. 117


François Chaplin, direction


Un album du label Aparté AP173

Photo à la une : le pianiste François Chaplin – Photo : © DR…


Hortense Cartier-Bresson dans les dernières oeuvres pour piano de Brahms

 

Toujours et toujours affiner son écoute ;

de même que les interprètes ne cessent d’affiner,

au fil des jours et des années,

leur interprétation ;

avec l’idéal pour chacun _ mélomane comme interprète _ de rencontrer peut-être,

quelque miraculeuse fois,

l’improvisation première du compositeur lui-même

à l’heure éblouissante de sa création…

Parvenir à l’épure

de cette capacité suprême

est un gigantesque et formidable défi !

Il y faut, à coup sûr, une terrible humilité !

Ce jeudi 12 mars 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Filippo Gorini reconnu « nouveau prophète » de Beethoven _ et c’est si juste !

20fév

En un superbe _ à nouveau _ article de son Discophilia

intitulé Ultima verba,

Jean-Charles Hoffelé baptise, ce jour, Filippo Gorini,

de l’expression « nouveau prophète » de Beethoven.

Cf mon propre article du 30 janvier dernier :

Voici ce très juste article _ une nouvelle fois _ de Jean-Charles Hoffelé :

ULTIMA VERBA

Schnabel laissait des notes sous le clavier, mais il osait le « più presto possibile » _ oui, car péremptoire ! _ des premières mesures de la Hammerklavier : il faut se jeter ici _ et le tout premier accord, inaugural, de Filippo Gorini, est tout simplement magistral : quelle grandeur, d’emblée ! _, d’ailleurs plus corps qu’âme (pour l’âme ce sera plus tard, l’Adagio se veut sostenuto) _ oui : Beethoven est, tout particulièrement ici, un géant qui donne sans compter _, dans cet absolu _ oui, oui ! _ où Beethoven défiait _ oui _ même l’instrument _ quelle force ! quelle puissance ! Peu _ d’interprètes _ l’auront _ en effet : c’est magnifiquement juste ! _ osé à ce point depuis Kempff jeune certainement, ayant l’art de faire voler les timbres _ oui _ et créant une illusion _ qui nous emporte infiniment loin et pour longtemps.

Filippo Gorini, qui nous avait délivré de si stupéfiantes _ mais oui !!!Variations Diabelli _ le CD Alpha 296 _ le fait, les doigts volent, pas une note ne s’échappe de ces fusées qui, malgré le contrôle, sont l’ivresse même _ oui, et c’est un bel oxymore. Et le vertige suit, les divagations des mondes nouveaux qui emportent aussi _ voilà _ ce sostenuto, nocturne étoilé sous les doigts de ce jeune homme ; les espaces sont soudain absolument cosmiques _ parfaitement ! Et c’est là que le génie de Beethoven a quelque chose d’unique ; et bien peu d’interprètes sont en mesure de l’incarner à ce point… _, ouverts sur vingt-et-une minutes durant lesquelles la musique-même entreprend un voyage tout spirituel.

L’Opus 111 pourra venir ensuite, coda d’ailleurs presqu’inutile _ en effet, et nous n’en revenons pas… _ malgré la flamboyante proclamation du Maestoso. Mais l’Arietta priée, tenue, montre qu’en cet anniversaire, Beethoven aura reconnu un nouveau prophète _ voilà qui est parfaitement dit.

LE DISQUE DU JOUR

Ludwig van Beethoven(1770-1827)


Sonate pour piano No. 29 en si bémol majeur, Op. 106 « Hammerklavier »
Sonate pour piano No. 32 en ut mineur, Op. 111

Filippo Gorini, piano

Un album du label Alpha Classics 591


Photo à la une : le pianiste Filippo Gorini – Photo : © Dan Hannen

Un CD proprement indispensable, je me permets de le répéter.

Ce jeudi 20 février 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Ronald Brautigam, idéal et sublimissime dans les 5 Concertos pour piano et orchestre de Beethoven : un album double de Bis

28déc

En avant-première de l’année Beethoven qui vient

_ soit l’anniversaire des 250 ans de sa naissance à Bonn le 15 ou 16 décembre 1770 _,

un sublime double CD Bis _ Bis 2274 _ des 5 Concertos pour piano et orchestre de Beethoven

par le merveilleux Ronald Brautigam

sur deux superbes pianofortes

et avec Die Kölner Akademie dirigée par Michael Alexander Willens.

Ronald Brautigam est un pianiste selon mon cœur :

la vie même,

en sa dynamique bondissante, et dans la plus grande justesse…

Que l’on écoute la collection de CDs de ses Mozart ;

ainsi que de ses Haydn,

sur ses parfaits pianofortes…

Et que l’on compare ceci

aux interprétations des autres…

A propos de l’intégrale des Sonates pour piano de Beethoven,

Classical-music.com ,

le website officiel du BBC Music Magazine,

sous le titre Five of the best Beethoven sonata cycles,

à la date du 7 octobre dernier,

et sous la signature de Freya Parr,

propose son palmares des interprètes,

que voici :

Five of the best Beethoven sonata cycles

We name some of the finest examples of Beethoven’s piano sonatas on disc

Five of the best Beethoven sonata cycles

Artur Schnabel

Warner Classics 9029597507

Recorded between 1932 and 1938, this first-ever recording of the complete sonatas has remained _ oui _ a classic account.

 

 

Wilhelm Kempff

DG 477 7958

The German pianist recorded the cycle several times ; DG’s remastered stereo version was released in 2008 _ une référence, bien sûr .

 

 

Friedrich Gulda

Orfeo C808109L

The Austrian pianist made three recordings of Beethoven’s sonatas. This is the first _ la plus renommée, en effet, et la moins bien distribuée aussi _, recorded for Austrian radio.

 

 

Ronald Brautigam

BIS BIS2000

Dutch keyboardist Ronald Brautigam’s fortepiano recordings of the Beethoven sonatas for BIS made between 2004 and 2010 are now gathered together in one box. Brautigam plays on Paul McNulty’s replicas of original instruments dating from 1788 to 1819.

 

 

Stephen Kovacevich

Warner 9029586922

Kovacevich gets to the heart of Beethoven’s sonatas with playing that teeters on the edge of sanity, roars with ferocious power and frequently moves the listener to tears. The finest to date _ c’est aussi mon avis.

Ce second enregistrement par Ronald Brautigam

des Concertos pour piano et orchestre de Beethoven

_ et sur pianoforte(s) _

est rien moins _ prise de sons superlative aidant ! _que

sublimissime ! :

il vous transporte au plus haut de ces œuvres,

et vous y maintient tout durant le déroulé de la plus merveilleuse finesse de détail (et de lignes)

de ces 2 CDs…


Ce samedi 28 décembre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Comment interpréter les Intermezzi de Brahms ?

16juin

Les dernières pièces pour piano de Brahms (1833 – 1897)

sont d’une beauté fascinante, en leur brièveté.

Pas mal de très bonnes interprétations au disque.

Choisir entre elles est une affaire de goût.

Pour ma part, je déteste le maniérisme, à la Volodos ;

et apprécie des interprétations sobres et poétiques, avec un certain naturel…

À la Wilhelm Kempf, à la Radu Lupu, à la Adam Laloum ;

à la Stephen Bishop-Kovacevich.

Le CD Intermezzi, Rhapsodies par François Chaplin

qui vient de paraître chez Aparté,

avec les opus 79, 117, 118 et 119

_ le CD Aparté AP173 _,

est loin de me déplaire.


Ce dimanche 16 juin 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

La difficulté de trouver le ton vraiment juste dans les ultimes pièces pour piano de Brahms

28fév

Les ultimes pièces pour piano seul de Johannes Brahms _ des chefs d’œuvre confondants de beauté ! _

sont d’une très grande difficulté d’interprétation !

À preuve, le tout récent CD de Garrick Ohlsson _ le CD Hyperion CDA 68226 _,

comportant les Fantasias opus 116, les Intermezzos opus 117, et les Clavierstücke opus 118.

Trop de virulence dans le ton bien trop péremptoire, à mon goût, de l’opus 116 ;

ni rien qui me séduise dans les opus 117 et 118.

Je n’avais pas apprécié non plus

l’interprétation beaucoup trop maniérée à mon goût d’Arcadi Volodos

dans les Three Intermezzi opus 117 et les Six Pieces for Piano de l’opus 118

_ le CD Sony 888751 30192.

Pour ces oeuvres _ sublimissimes _,

j’en reste à l’interprétation _ non chichiteuse, mais radieuse _ de Radu Lupu _ chez Decca.

Et à celle de Wilhelm Kempf.



Ce jeudi 28 février 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

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