Ils sont neuf. Huit garçons, – une équipe de hand qui digère sa dernière défaite – et Annie, celle qui d’habitude, en tant que mascotte, leur porte chance. Dans le mini-bus qui roule dans la nuit, chacun laisse vagabonder ses pensées, lorsque, soudain, c’est l’accident : le bus bascule dans un ravin.
Le point de départ d’Une putain de belle nuit ressemble fort à celui de Déroute sauvage sauf que là, point de fous assoiffés de sang en embuscade mais simplement des grands ados perdus en pleine nuit, apeurés, désemparés, amenés à se révéler peu à peu.
Une putain de belle nuit est un roman choral, où chacun des personnages intervient tour à tour. Paroles intérieures et dialogues se mêlent pour évoquer les sentiments et fouiller les consciences. Confrontés à une situation extrême – le chauffeur est décédé et le professeur qui les accompagne gravement blessé -, les personnages vont devoir faire face à leurs propres démons.
Un roman efficace, au huis-clos tendu, qui plus qu’un thriller, s’avère être le reflet des préoccupations adolescentes.