A propos du double album « Nouvelles Suites » de Louis Couperin, par Christophe Rousset

— Ecrit le jeudi 18 octobre 2018 dans la rubriqueMusiques”.

Pour prolonger

beaucoup plus substantiellement

mon bien trop bref aperçu _ un simple signal de parution _ du 5 septembre dernier

sur le double CD Nouvelles Suites (Harmonia Mundi HMM 902501.02) 

que Christophe Rousset vient de consacrer au merveilleux Louis Couperin (1626 – 1661),

compositeur que je porte au pinacle de toute la musique française,

voici le très bon article Nouvelle Suites de l’autre Couperin, par Christophe Rousset

que Jean-Charles Hoffelé consacre ce jour à ce double album

sur le site de Res Musica :

NOUVELLES SUITES DE L’AUTRE COUPERIN, PAR CHRISTOPHE ROUSSET

Louis Couperin (1626-1661) : Onze Nouvelles Suites de clavecin.

Christophe Rousset, clavecin.

2 CD Harmonia Mundi.

Enregistré à la Cité de la musique en janvier 2018.

Livret en français et en anglais reproduisant un grand entretien avec Christophe Rousset et Jean-Claude Battault.

Durée : 120:26

Couperin Nouvelles Suites Rousset HM

Le clavecin du grand Louis : Christophe Rousset exhausse l’art de Louis Couperin sur un instrument idéal.

Voici neuf ans Christophe Rousset abordait aux rives passionnées de la musique de Louis Couperin, alternant pour le label Aparté foucades et pointes sèches sur un beau Louis Denis de 1658, prétexte à un double album où l’instrument suscitait le répertoire. C’est encore  les noces d’un clavecin historique et d’une musique que célèbre ce nouvel enregistrement.

En entendant Le Moutier de la Suite en Ut, on comprend que le splendide Couchet du Musée de la Musique est idéalement destiné au répertoire du XVIIe siècle, affaire de sonorité, qu’épice sa tierce pure, qui donne de ces musiques une autre image harmonique, plus roide.

Comme tous les interprètes du Grand Louis, Rousset a dû constituer ses propres suites, puisque les pièces nous sont parvenues en ordre dispersé _ voilà. Il les assemble logiquement par famille tonale, et soudain ce sont des univers particuliers _ on ne peut plus singuliers, en effet _ qui surgissent. Le génie _ voilà !!! _ de Louis Couperin aura été d’introduire dans une pratique du clavecin encore fortement influencée par l’art des luthistes _ oui _ une puissance expressive qui passe par une harmonie astringente. Rousset la fait entendre dans toute sa sauvage audace, aidé par ce clavecin impérieux, mais il souligne plus encore le goût du compositeur pour les grandes architectures, pour les gestes amples où parait un baroque à la fois sévère et fastueux.

Les fameux Préludes non mesurés où éclate le génie expressif du compositeur sont empoignés, déclamés, exposés, littéralement ils projettent les Suites dans de nouveaux univers d’expression comme de nature sonore. Sans négliger la fantaisie d’une Blandine Verlet, le ton âpre, le jeu visionnaire et roide que Rousset accorde à son instrument vont plus loin dans le théâtre de ce génie du baroque français, trop éclipsé _ faute de mieux connaître cette musique de Louis Couperin _ par son neveu François. Il faudrait un second volume pour qu’encore une fois cette adéquation parfaite résonne.

Voilà.

Mais on ne manquera pas de revenir

aussi

aux merveilleuses interprétations que donna,

et à diverses reprises

_ Philips, 1988, DHM 1999, Philips 1992, Alpha 2007, tout particulièrement ;

et j’en oublie probablement pas mal d’autres… _

de ces œuvres de Louis Couperin,

l’immense Gustav Leonhardt.

Ce jeudi 18 octobre 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

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