Toute la théâtralité haydnienne merveilleusement redécouverte dans « Gli Impresari », le parfait volume 7 de l’intégrale « Haydn 2032″, de Giovanni Antonini

— Ecrit le samedi 16 février 2019 dans la rubriqueHistoire, Musiques”.

CD après CD,

en sa généreuse et magnifique entreprise Haydn 2032,

d’enregistrement à nouveaux frais des 104 symphonies de Joseph Haydn (1732 – 1809),

le chef Giovanni Antonini nous fait génialement percevoir,

avec une merveilleuse acuité

_ et c’est proprement une re-découverte musicale (merveilleusement dépoussiérée) !!! _,

les diverses et infiniment variées facettes

de la très riche et magnifiquement colorée _ infiniment vivante et zébrée d’humour ! _ palette musicale

de ces 104 Symphonies de Joseph Haydn ;

et en l’occurrence pour ce volume-ci, n° 7,

intitulé Gli Impresari

_ « c’est-à-dire les directeurs de ces troupes de théâtre que Nicolas Ier Esterhazy _ le très mélomane patron de Haydn ! _ engageait pour jouer dans ses théâtres d’opéra«  _,

consacré à trois Symphonies de Haydn :

la n° 9 (en 1762, pour une cantate profane, très vraisemblablement donnée par une troupe de « comédiens romands« , dont l’impresario était Girolamo Bon),

la n°65 (en 1769, pour la comédie du poète dramatique autrichien Cornelius von Ayrenhoff, L’Attelage en poste, ou les nobles passions, dont les impresarios étaient Joseph Hellmann & Friedrich Koberwein),

et la n° 67 (en 1772, pour la comédie de Charles Collé, La Partie de chasse de Henri IV, dont l’impresario était Carl Whar) ;

ainsi qu’à la musique de scène de Mozart (en 1776, pour le drame héroïque du baron Tobias von Gebler, Thamos, König in Egypten, et dont l’impresario s’est trouvé être à nouveau Carl Whar).

Ce formidable travail musical de Giovanni Antonini

s’appuie sur le travail de recherche musicologique, à la Fondation Haydn, de Bâle,

et sous la direction de Wolgang Fuhrmann,

de Christian Moritz-Bauer,

« consacré à la redécouverte et à l’importance des musiques de scène pour le développement de l’œuvre symphonique de Joseph Haydn« .

Le résultat musical, prodigieusement vivant,

est une réussite majeure

pour la re-découverte de ce si riche pan de l’œuvre de Haydn !!!

Et Johannes Brahms avait parfaitement su le percevoir, lui qui affirmait si bien :

« De nos jours, les gens ne comprennent plus rien à Haydn. Nul ne pense plus (…) que nous vivons précisément à une époque  où _ il y a exactement cent ans _ Haydn créa toute notre musique (…). Ça c’était un homme ! Comme nous sommes misérables à côté de lui « …

Et Giovanni Antonini de commenter tout aussitôt :

« Il avait saisi la grandeur de Haydn en comprenant son esthétique, ainsi peut-être qu’une pratique d’exécution qui, un siècle plus tard, dans un monde historiquement et culturellement changé, avait désormais disparu« .

A chaque époque, ses tâches…

Ce samedi 16 février 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

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