Archives du mois de juillet 2019

Un CD de trois Suites de Louis Couperin (c. 1626 – 1661) par Rinaldo Alessandrini

26juil

Au panthéon

de mes compositeurs préférés,

avec Johann-Jakob Froberger (1616 – 1667) _ ils furent amis _,

Louis Couperin (c. 1626 – 1661).

Rinaldo Alessandrini vient de réaliser un CD  _ Naive OP 30577 _

comportant trois Suites pour clavecin _ en la mineur, en fa majeurur, en ré mineur _

que je vais écouter avec la plus grande attention…


Ce vendredi 26 juillet 1019, Titus Curiosus – Francis Lippa

In memoriam Anner Bylsma : souvenir d’un concert à La Réole

25juil

Apprenant à l’instant

le décès du violoncelliste Anner Bylsma, à l’âge de 85 ans,

outre de son abondante excellente discographie,

je me souviens de l’avoir écouté en concert

à La Réole _ notamment dans deux Suites de Bach…

Ce jeudi 25 juillet 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Sur le site de Res Musica,

Maciej Chiżyński publie ce jour ce très riche article-ci :

ADIEU ANNER BYLSMA

Artistes, Instrumentistes, Musique de chambre et récital, Portraits

A-898403-1336500110.jpegAnner Bylsma, l’un des plus grands musiciens du XXesiècle auxquels on doit le renouvellement baroque, nous a quittés le 25 juillet dernier à l’âge de 85 ans.


Anner Bylsma est né le 17 février 1934 à La Haye aux Pays-Bas. Il reçoit ses premières leçons de son père. À l’âge de 16 ans, il s’inscrit au Conservatoire royal de La Haye afin d’étudier auprès de Carel van Leeuwen Boomkamp, violoncelliste principal de l’Orchestre royal du Concertgebouw d’Amsterdam et l’un des premiers pionniers néerlandais de l’interprétation historiquement informée. C’est Boomkamp qui introduit Bylsma au vaste monde du violoncelle baroque.

L’exercice quotidien conjugué au talent du musicien lui assure des succès de plus en plus importants : il remporte le Prix d’excellence de l’école en 1957, puis, après être devenu le premier violoncelliste de l’Orchestre d’opéra des Pays-Bas, il remporte le 1er prix du Concours international Pablo Casals en 1959. Suite à cette victoire, les portes les plus prestigieuses en Hollande lui sont désormais grandes ouvertes. Pour son nouveau poste de travail, il choisit la phalange la plus luxueuse du pays, l’Orchestre royal du Concertgebouw d’Amsterdam, où il est violoncelle solo entre 1962 et 1968. Les années 1960 lui font connaître, grâce à l’éminence de son poste, les meilleurs chefs d’orchestre européens de l’époque, mais également lui font penser de plus en plus souvent à la musique baroque qu’il joue et chérit d’abord en domicile et dans un étroit cercle d’amis.

Vers le renouvellement de la musique baroque

Après avoir quitté l’Orchestre royal du Concertgebouw, Anner Bylsma se consacre à des tournées en solo et au travail avec des ensembles de chambre, comme le Concerto Amsterdam, avec lequel il enregistre pour Telefunken la musique de Paul Hindemith. Mais surtout il est l’un des pionniers de l’école baroque flamande et devient célèbre en tant que partenaire scénique du flûtiste Frans Brüggen (1934-2014) et du claveciniste Gustav Leonhardt (1928-2012), avec lesquels il tourne beaucoup et enregistre des disques. Anner Bylsma est l’un de ces instrumentistes qui évitent l’utilisation de cordes en acier, l’élément majeur qui aura défini à jamais sa sonorité et son expression musicales. Son violoncelle de 1695, construit par Matteo Goffriller, ainsi que son violoncelle de 1865 fait par Giovanni Francesco Pressenda et destiné pour le répertoire moderne, sont donc enfilés avec du boyau.

De nombreuses réalisations discographiques signées par Bylsma et ses collègues demeurent un modèle du genre et servent aujourd’hui encore de référence. Et si les Concertos brandebourgeois de Bach qu’il enregistre en 1976 et 1977, en compagnie admirable de Frans Brüggen, Sigiswald Kuijken, Wieland Kuijken et Gustav Leonhardt, ont pris quelques rides, les gravures effectuées par Bylsma dans les années 1980 et suivantes sont toujours des plus fraîches et des plus belles. Nous pensons notamment à ses Vivaldi, Bach (Johann Sebastian et Carl Philipp Emanuel !), Haydn, Boccherini et Beethoven, pour lesquels la finesse des couleurs se mêle à la tendre poésie des cantilènes et à l’agilité extraordinaire de l’archet. Le dernier mouvement du Concerto pour violoncelle n° 1 en ut majeur de Joseph Haydn, interprété avec le Tafelmusik Baroque Orchestra dirigé par Jeanne Lamon, nous le montre assez. Mais avant tout, on thésaurise ses Bach, exemplaires et visionnaires, comme les trois Sonates pour viole de gambe et clavecin BWV 1027-1029, pour lesquelles il joue sur un violoncelle piccolo muni de cinq cordes et se fait accompagner par un autre maître, Bob van Asperen, à l’orgue positif. Leur interprétation nous fait nous délecter de subtilités harmoniques jusqu’alors ignorées de ces pages. Il se sert du violoncelle piccolo encore pour graver d’autres œuvres de Bach, particulièrement la Partita en mi majeur BWV 1006 (Deutsche Harmonia Mundi, de 1988), dont l’exécution allie poésie, noblesse du ton, ainsi que la vigueur qui sans être haletante, frappe par cette virtuosité inimitable qui n’était propre qu’à lui. La limpidité du discours soumis à un tempo rapide est stupéfiante dans le Preludio qui ouvre cette partition. Demandé par Bruce Duffie en avril 1989 pourquoi il ne joue pas sur la viole de gambe, il répondit : « La viole de gambe n’est pas vraiment un instrument d’accompagnement. La viole de gambe est un instrument solo, et le violoncelle est beaucoup plus équipé pour jouer de l’accompagnement car votre étendue dynamique est plus grande, en particulier lorsque je joue avec une flûte à bec et un clavecin qui n’ont presque pas de dynamique ».

De l’amour pour la musique de chambre

Nous faisant découvrir la beauté exquise et la splendeur des interprétations historiquement informées, Anner Bylsma élargit son répertoire de scène, en abordant des œuvres de la musique de chambre. Il fonde, en compagnie de son épouse violoniste Vera Beths, l’ensemble L’Archibudelli dont le nom est une combinaison de deux termes : archets et cordes en boyau. Toujours fidèles à la pratique honorant l’authenticité, ces instrumentistes nous font découvrir – souvent assistés par Jos van Immerseel – des pages de plus en plus postérieures, non seulement baroques et classiques, mais aussi désormais romantiques. Leurs Mozart débordent de pure gaîté et de simplicité enfantines, leurs Beethoven sont empreints d’élégance et de gravité, tandis que leurs Schubert sont pénétrés de lyrisme et du sens du tragique. De ce dernier compositeur, mentionnons leurs interprétations magistrales du Quintette à cordes en ut majeur D. 956, du Quintette en la majeur D. 667 « La Truite », de l’Octuor en fa majeur D. 803, de même que de la Sonate pour arpeggione et piano en la mineur D. 821. En jouant de la musique des grands maîtres du passé, ils n’oublient pas, cependant, de nous présenter quelques raretés du répertoire, que ce soit d’Antoine Reicha, Friedrich Dotzauer, George Onslow ou Niels Wilhelm Gade. Last but not least, on leur doit un magnifique enregistrement de l’Octuor à cordes en mi bémol majeur op. 20 de Felix Mendelssohn, se parant d’enthousiasme difficile à trouver ailleurs, tout autant que de la douceur incroyablement expressive.

Donner à la postérité ce qui est le plus précieux

Tout en poursuivant sa carrière de musicien actif sur les scènes baroques et au disque, Anner Bylsma se lance dans l’enseignement, vocation éveillant en lui cette volonté de communiquer aux jeunes adeptes tout ce qu’il a de plus précieux à transmettre. Il est professeur au Conservatoire d’Amsterdam Sweelinck et au Conservatoire royal de La Haye. Le film Une leçon particulière réalisé par Claude Mouriéras en 1987 nous le fait voir donner des cours de maître et montrer à des jeunes instrumentistes sa propre compréhension des Suites de Johann Sebastian Bach. Il y pose les problèmes d’interprétation avec humanisme et chaleur émanant du ton de sa voix et de son gestuaire. Son approche se distingue par l’humilité et la volonté de faire aimer et surtout comprendre cette musique à l’élève.

Il est aussi l’auteur du livre Bach, the Fencing Master, une analyse stylistique et esthétique des trois premières Suites pour violoncelle du Cantor de Leipzig. Il nous laisse deux gravures complètes de ce cycle : de 1979 (pour Seon) et de 1992 (pour Vivarte), son testament spirituel. Pour cette dernière réalisation, il joue sur le violoncelle Stradivarius « Servais » que lui prête le Smithsonian Institute de Washington. Une technique irréprochable conjuguée à la profondeur de l’appui sur les cordes se traduisent par un son magnifique et sans mélange, et font penser, avec cette musique de Bach, à ce qui est intemporel et insaisissable. Anner Bylsma vient de terminer son voyage terrestre, mais avec ce testament, il ne pourra pas disparaître de notre mémoire.

Crédits photographiques : © Sallie Erichson

 

Nelson Goerner, défricheur de patrimoine musical aussi : ici Paderewski et Godowski

24juil

Nelson Goerner est un immense interprète.

Et pas seulement de Chopin, de Beethoven, de Debussy.

Il sait aussi se faire un magnifique défricheur de patrimoine musical

un peu moins couru.

À preuve, ce passionnant et trés réussi CD Paderewski – Godowski

 pour piano seul _ un Steinway _

de la passionnante collection polonaise de CDs

du Narodowy Instytut Fryderyka Chopina :

le CD NIFCCD 061,

comportant

de Paderewski (1860 – 1941)

les Variations et fugue sur un thème original, op. 23 (de 1903)

et le Nocturne op. 16 n° 4 (de 1890-1892),

et de Godowski (1870 – 1938)

 des Métamorphoses symphonique sur des thèmes de Johann Strauss,

la pièce n° 1 la Vie d’artiste (de 1905).


De quoi élargir de la meilleure façon _ en beauté _

notre connaissance

du patrimoine musical européen… 


Ce mercredi 24 juillet 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

A découvrir : le piano de Jean Roger-Ducasse (1873 – 1954) par Patrick Hemmerlé

23juil

Parmi les musiciens français

contemporains de Lucien Durosoir (1878 – 1955) :

Jean Roger-Ducasse (1873 – 1954).

Et son œuvre de piano _ entre 1906 et 1921 _

interprétées par Patrick Hemmerlé :

un CD Melism MLS-CD 013.


Une découverte !


Le 18 juin dernier, sur son site Discophilia,

Jean-Charles Hoffelé

m’avais mis la puce à l’oreille,

avec son article Le Piano de Pan.


LE PIANO DE PAN




Un mystère : la musique de Jean Roger-Ducasse reste le secret le mieux gardé _ en tout cas l’un d’entre ces derniers _ du piano français, connu d’une poignée de mélomanes qui savent ses somptuosités _ oui. Dominique Merlet aura tenté de lui rendre la place qu’il mérite aux côtés de Fauré, Debussy et Ravel, Martin Jones, encyclopédiste comme il sait l’être, l’aura gravée intégralement, mais il fallait probablement ce disque entêtant comme un parfum _ voilà _ pour en révéler enfin toute les splendeurs _ oui.


Le piano de Jean Roger-Ducasse n’est que panthéisme _ voilà _, paysages sonores où l’harmonie se sature et s’envole, les doigts rêvent, les notes sont des impressions de senteurs. Inimaginable poésie des timbres qui produit une musique aussi addictive par son imaginaire sonore que peuvent l’être les œuvres de piano de Georges Enesco._ c’est tout dire ! Si les pianistes les fréquentent peu, c’est parce qu’elles sont difficiles, pour les doigts certes, mais plus encore pour la mémoire : Roger-Ducasse divague, déteste les thèmes et les repères _ tel Debussy _, détruit l’harmonie de l’intérieur comme le faisait l’ultime fauréen, et dans les moments les plus sombres – qui n’abondent pas – fait toujours pénétrer cette lumière de soir d’été.


Il faut un poète pour saisir tout cela, et un sacré pianiste, Patrick Hemmerlé sur un magnifique Bechstein qui chante loin et mordore ses timbres, en éclaire toutes les complexités, élance les myriades de notes en scintillements d’étoiles (écoutez la première Etude !), modèle les rythmes fuyants (l’Etude en sixtes), fait entrer dans ces univers clos tout un jardin dans le vent (les sublimes Rythmes de 1917).


Il a en plus construit un programme parfait, herborisant uniquement dans les chefs-d’œuvre de ce compositeur que je n’en finis pas de découvrir, en m’émerveillant. Impossible de ne pas vous laisser fasciner par ce disque _ probablement _ vampirique.


LE DISQUE DU JOUR


Jean Roger-Ducasse (1873-1954)



Barcarolle No. 1 en ré bémol majeur
Etude No. 1 en sol dièse mineur
Etude No. 2 en la bémol majeur
Etude en sixtes en sol bémol majeur
Arabesque No. 1 en fa dièse majeur
Arabesque No. 2 en ut majeur
Rythmes en sol bémol majeur
Sonorités en la bémol majeur
Barcarolle No. 2 en sol bémol majeur
Barcarolle No. 3 en fa majeur


Patrick Hemmerlé, piano

Un album du label Melism MLS-CD-013



Photo à la une : le pianiste Patrick Hemmerlé – Photo : © Jean-Baptiste Millot


Ce mardi 23 juillet 2019, Titus-Curiosus – Francis Lippa

Approfondir la connaissance de Mieczyslaw Weinberg (1919 – 1996)

22juil

Weinberg

est un compositeur à mieux approfondir en la variété de son œuvre.

le violon de Gidon Kremer,

la Kremerata Baltica,

le City of Birmingham Symphony Orchestra

et Mirga Grazinyte-Tyla, à la direction,

nous offrent deux symphonies de Mieczyslaw Weinberg :

la Symphonie n° 2 pour orchestre à cordes, op. 30 (de 1946)

et la Symphonie n° 21 « Kaddish« , op. 152 (de 1991) :

le CD Deutsche Grammophon 483 6566.

Un CD important pour la connaissance de la musique du XXe siècle.


Ce lundi 22 juillet 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

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