Chaque génération d’artistes offre _ très heureusement _ de nouveaux talents.
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Vient de paraître chez Deutsche Grammophon un récital de très grande qualité
d’airs d’opéras romantiques
_ français, tout particulièrement : de Massenet et Gounod (Manon, Werther, Faust, Roméo et Juliette…), voici des interprétations de rêve, d’un charme tendre et d’une incarnation puissante, tout à la fois, absolues… _
par Benjamin Bernheim :
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le CD Benjamin Bernheim _ DG 483 6078 _,
où un talent exceptionnel _ désormais reconnaissable : unique ! _ nous livre une splendide carte de visite,
avec le PKF – Prague Philharmonia, dirigé par Emmanuel Villaume.
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Voici comment dans un article du Monde du 16 octobre dernier
Marie-Aude Roux débutait le portrait de ce chanteur :
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Benjamin Bernheim est arrivé à voix de velours _ oui. Un air de nez au vent _ certes _, le regard clair qui ne ment pas. Sa grâce et sa rigueur _ les deux ! la seconde au service de la première _ se sont imposées dans l’épanouissement d’un somptueux ténor lyrique _ oui _, une voix conquise non à la force de l’art, mais de l’âme _ en tout cas d’une intelligence rarement aussi habitée de ces airs pourtant si courus. Longtemps, le chanteur n’a pas aimé sa voix. Qui ne s’extasierait pourtant _ en effet : nous sommes subjugués et conquis ! _ devant ce chant _ oui _ d’une juvénilité ardente _ en effet _, authentiquement poète, la radieuse volupté _ éclatante ! _ du timbre rond et clair _ oui _, une émission idéalement souple _ c’est parfaitement juste _, dont l’articulation habille chaque mot d’intelligence et d’intelligibilité _ oui ! _ ? Sans oublier le charme ensorceleur _ mais oui _ de cet aigu en voix mixte, entre tête et poitrine, dont la douceur _ c’est bien sûr là un facteur dominant : la tendresse _ et la subtilité _ c’est très juste aussi… _ extrêmes furent l’une des caractéristiques du beau chant français _ bien sûr ; et dans ce beau chant français-là Benjamin Bernheim excelle et nous emporte ! Bravo !
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Rien à ajouter à cela
après écoutes répétées à plaisir de ce très beau CD.
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À suivre !
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Ce dimanche 24 novembre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa
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P. s. : en complément;
voici un article du 21 novembre dernier, de Pierre Degott
sur le site de Res Musica :
Révélation lyrique avec le premier récital de Benjamin Bernheim
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Le 21 novembre 2019 par Pierre Degott
Élégance des phrasés, beauté caressante du timbre, diction exemplaire _ voilà !
Benjamin Bernheim a tout pour s’affirmer comme un des grands ténors de la nouvelle génération.
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Cela faisait quelques années que nos colonnes avaient repéré cet astre à venir. Héros tout récemment d’une intégrale discographique de premier plan _ le Faust de Gounod en sa première version de 1859, par le Palazzetto Bru Zane _, le lumineux _ solaire même _ Benjamin Bernheim nous arrive aujourd’hui dans ce qui se présente bel et bien comme une consécration, un disque récital pour un des labels les plus prestigieux.
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Le public ne sera pas déçu _ en effet ! _, même si le programme ne brille pas par son originalité. Hormis le rarissime « Tout est fini pour moi sur la terre » extrait du Dante de Benjamin Godard, tous les airs du CD ont été enregistrés maintes fois _ certes ! _ par les grands ténors du présent et du passé.
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On écoutera donc plutôt cet album comme la carte de visite _ oui _ d’un jeune artiste, qu’on rêve d’entendre un jour en live dans chacun de ces différents emplois. Faust, Roméo, Werther sont déjà les rôles d’élection d’un ténor dont on ne sait s’il faut d’abord admirer la beauté et la chaleur d’un timbre caressant _ oui _, l’égalité des registres ou la perfection de la diction _ point capital dans le chant français. Vous pensiez connaître par cœur le rêve de Des Grieux ? Vous aurez l’impression de l’entendre pour la première fois _ mais oui ! _, et cette fois-ci en y croyant pour de bon. Même remarque pour un Werther torturé par ses sentiments, pour un Roméo réellement amoureux, pour un Faust véritablement épris. Ce miracle de classe et d’élégance vocale _ oui _ vaut également pour les airs italiens. Si le Duc de Rigoletto et Alfredo de La Traviata correspondent idéalement aux moyens actuels de ce ténor à l’instrument encore essentiellement lyrique, et qui ne fait qu’une bouchée des grands airs de Lucia et de L’elisir, Rodolfo de Luisa Miller laisse déjà entrevoir pour les années à venir la possibilité d’emplois un peu plus lourds. Mais qu’on ne se presse pas ! On préférera pour le moment, issu d’un tel gosier, le Faust de Gounod à celui de Berlioz. Autre surprise à laquelle on ne s’attendait guère, la beauté du russe de l’air de Lenski, d’un romantisme à toute épreuve. Et que dire de cet air de Godard, qui exprime en plus, au-delà de cette diction de rêve _ oui _, une réelle urgence et un véritable élan dramatique _ absolument. L’orchestre PKF – Prague Philharmonia, sous la baguette experte d’Emmanuel Villaume, apporte tout son soutien à un projet qui, bien plus que la présentation d’un artiste prometteur, propose une galerie de portraits de héros romantiques en diable _ oui _, qui bouleversent les canons de la convention et de la tradition _ en accomplissant l’incarnation de ses rôles. Qu’on se le dise _ oui _, une nouvelle étoile vient de naître.
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Jules Massenet (1842-1912) :
« Toute mon âme est là ! Pourquoi me réveiller, ô souffle du printemps » extrait de Werther,
« Instant charmant … En fermant les yeux » extrait de Manon ;
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Gaetano Donizetti (1797-1848) :
« Una furtiva lagrima » extrait de L’elisir d’amore,
« Tombe degli avi miei … Fra poco a me ricovero » extrait de Lucia di Lammermoor ;
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Charles Gounod (1818-1893) :
« L’amour ! L’amour ! … Ah ! Lève-toi, soleil ! » extrait de Roméo et Juliette,
« Salut ! Demeure chaste et pure » extrait de Faust ;
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Giuseppe Verdi (1813-1901) :
« Lunge da lei per me non v’ha diletto … De’ miei bollenti spiriti » extrait de La Traviata,
« Ella mi fu rapita … Parmi veder le lagrime » extrait de Rigoletto,
« Oh! fede negar potessi … Quando le sere al placido » extrait de Luisa Miller ;
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Pyotr Ilyitch Tchaikovsky (1840-1893) :
« Kuda, kuda, kuda vi udalilis » extrait de Eugène Onéguine ;
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Benjamin Godard (1849-1895) :
« Ah ! de tous mes espoirs … Tout est fini pour moi sur la terre » extrait de Dante ;
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Hector Berlioz (1803-1869) :
« Nature immense, impénétrable et fière » extrait de La Damnation de Faust ;
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Giacomo Puccini (1858-1924) :
« Che gelida manina! » extrait de La Bohème.
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Benjamin Bernheim, ténor.
PKF – Prague Philharmonia, direction : Emmanuel Villaume.
1 CD Deutsche Grammophon 483 6078.
Notice de présentation trilingue (anglais, allemand, français).
Durée : 63:17
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