Archives du mois de mars 2020

Et aujourd’hui la joie-Purcell, avec les envoutantes Sonates à 3, par le Retrospect Trio

26mar

Après la joie-Bach

 _

et la joie-Monteverdi

 _

la barre est redoutablement haute :

 je pense donc au magnifique CD « Henry Purcell Twelve Sonatas in Three Parts« 

du Retrospect Trio,

constitué ici de Sophie Gent et Matthew Truscott, violons,

Jonathan Manson, basse de viole

et Matthew Hall, clavecin et orgue,

soit le CD Linn Records CKR 374


enregistré à la Saint George’s Church, à Cambridge (Royaume-Uni), en février 2011,

et réédité par Outhere en 2018.

Une musique merveilleuse,

d’une joie un peu spéciale _ anglaise, teintée d’une once de mélancolie… _

et interprétée ici à la perfection !!!

_ cf mon article du 12 janvier 2019 :

Ce jeudi 26 mars 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : et de Bach, quoi choisir ? Les Goldberg ! et par le Trio Zimmermann, par exemple…

25mar

Et du grand Bach lui-même

(Eisenach, 21 mars 1685 – Leipzig, 28 juillet 1750)

quoi choisir

pour ces Musiques de joie ?

_ même si, et bien sûr il faudra y méditer, la joie-Bach diffère de la joie-Monteverdi, et de la joie-Mozart, et de la joie-Zelenka, etc.

Les joies des plus grands sont idiosyncrasiques ! Et « le style, c’est (alors, et alors seulement…) l’homme même« pour reprendre le mot de Buffon en son petit Traité du style ;

là-dessus, cf mon article du 26 octobre 2016 : 


Et si j’opte _ pour ce qui me concernepour la joie _ tellement radieuse ! _ des _ profanes, et non sacrées _ Variations Goldberg,

quelle interprétation choisir,

qui soit quelque chose comme un summum de la jubilation _ en l’occurrence bachienne _, en CD ?

C’est bien difficile…

Je pense par exemple aux 2 merveilleuses versions qu’en a données jusqu’ici Pierre Hantaï

_ en 1993, chez Opus 111 (CD OPS 30-84), et en 2003, chez Mirare (CD MIR 9945)…

Mais pourquoi pas aussi

la jubilatoire transcription pour 3 instruments _ un violon, un alto et un violoncelledu Trio Zimmermann

_ Frank Peter Zimmermann, Antoine Tamestit et Christian Poltéra _

du CD Bis 2347 SACD, en 2019

_ cf mes articles des 10 mai et 4 juillet 2019 :  et

Dans tous les cas,

l’œuvre même _ ces Goldberg _

est un sommet _ et inépuisable _ de la jubilation !

Ce mercredi 25 mars 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Et la joie Monteverdi !

24mar

Bien sûr, je ne saurais passer sous silence la très irradiante éblouissante joie Monteverdi !

Claudio Monteverdi : Crémone, 15 mai 1567 – Venise, 29 novembre 1643.

Mon article du 31 mars 2016 est venu me secourir

dans mon appel aux souvenirs :

J’y avais cité le très beau DVD _ Alpha 705 _ des Vespro della Beata Vergine

_ quel chef d’œuvre ! _

dirigées par John Eliot Gardiner à la Chapelle royale du château de Versailles.

Je me souviens aussi de mon tout premier concert Monteverdi,

c’était au Temple du Hâ, à Bordeaux, le 26 septembre 1986

_ et je possède une cassette de l’enregistrement de cet éblouissant concert qu’avaient donné les Arts Florissants,

grâce à la très efficace et fécondissime Association Le Carré.

Il s’agissait pour l’essentiel de pièces extraites de la Selva Morale et Spirituale

Un émerveillement !

De ce très riche recueil de 1640-1641,

je recommande la radieuse version en un coffret de 3 CDs de La Venexiana :

le coffret Glossa GCD 920943.

Je pense aussi au madrigal,

par exemple, Zefiro torna,

par la Venexiana

_ beaucoup de ses chanteurs font aujourd’hui partie de l’admirable Compagnia del Madrigale _,

dans le merveilleux coffret de 11 CDs The Complete Madrigal Books de Claudio Monteverdi,

le coffret Glossa GCD 920929 :

un absolu indispensable !

Indispensable pour son inépuisable _ infini _ trésor de joies !

La joie Monteverdi n’étant comparable à nulle autre : 

une radieuse paix, pleine, archi-vivante, lumineuse…


Ce mardi 24 mars 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie (toujours) : Jean-Philippe Rameau par les virevoltants Pierre Hantaï et Skip Sempé

23mar

J’ignore si Jean-Philippe Rameau (Dijon, 25 septembre 1683 – Paris, 12 septembre 1764)

avait lui-même un caractère _ ou tempérament _ joyeux

_ il me semble avoir été lui-même plutôt souvent d’une humeur assez irascible… _,

mais pas mal de pièces de sa musique

_ de clavier, de chambre ou d’opéra _

pétillent 

_ peut-être eu égard à la place de la danse dans la tradition musicale française :

le genre des Suites instrumentales, la part des danses dans les opéras à la française… _

d’une irrépressible allégresse…

Aussi ai-je ici opté pour un CD intitulé « Symphonies à deux clavecins« 

_ le CD Mirare MIR 144, paru en 2012 _,

par Pierre Hantaï et Skip Sempé,

dont le programme a été enregistré en juillet et décembre 2011, au théâtre d’Arras,

à partir de transpositions pour le (ou les) clavier(s)

de morceaux de ses opéras.


J’ai écouté aussi le magnifique double album

que Bertrand Cuiller a consacré à l’intégrale des Pièces pour clavecin (de 1706, 1724 et 1726-27) de Jean-Philippe Rameau,

soit le double CD Mirare MIR 266,

enregistré à l’abbaye de Royaumont en janvier et mai 2014, et paru en 2015,

mais je l’ai trouvé _ un poil _ moins joyeux

que le très épatant travail virevoltant réalisé par les maîtres Hantaï et Sempé,

sur des pièces un peu plus tardives _ et pour beaucoup d’entre elles extraites d’Opéras _ dans la vie du maître dijonnais (1683 – 1764) :

1724 pour les Tambourins en rondeau des Pièces de clavecin de 1724 (repris dans Les Fêtes d’Hébé de 1737) ;

1728 pour une Sarabande et Les Sauvages des Nouvelles Suites de Pièces de Clavecin de 1727 (Les Sauvages repris dans Les Indes galantes de 1735) ;

1733 pour un Menuet d’Hippolyte et Aricie de 1733 ;

1735, pour dix pièces (l’Ouverture, une Musette en rondeau, des Menuets, Les Tambourins, l’Air pour les Polonais, l’Air pour les Esclaves africains, une Gavotte, l’Air pour les Bostangis, Les Sauvages et une Chaconne) des Indes galantes de 1735 ;

1739, pour cinq pièces de Dardanus de 1739 ;

1741 pour les cinq Concerts des Pièces de clavecin en concerts de 1741 ;

1745 pour une Musette et des Menuets dans le style de la vièle de Platée de 1745 ;

1747 pour l’Ouverture de Pygmalion de 1747 ;

1749 pour un Menuet en rondeau et une Sarabande de Zoroastre de 1749 ;

et 1757 pour un Air très gai et une Gavotte un peu lente des Paladins de 1757.

Un récital éminemment ramellien !!!

Bravo !!!!

Ce lundi 23 mars 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : au sommet, les merveilleuses Sonates en trio de l’extraordinaire Jan Dismas Zelenka !

22mar

En matière de musiques de joie,

je place au plus haut de la pile les merveilleuses Sonates en trio ZWV181 de Jan Dismas Zelenka

(Lounovice, 16 octobre 1679 – Dresde, 23 décembre 1745)

sans conteste un de mes compositeurs préférés !

_ nulle œuvre si peu que ce soit inférieure chez lui… Tout est constamment et au plus haut magnifique !!!

La difficulté est pour moi de choisir entre les nombreuses versions dont je dispose en CDs

_ dont, et c’est à relever, une que j’avais achetée à Prague en 1993, dirigée par Frantisek Xaver Thuri,

le double album Matous MK 0010-2132…

J’ai donc choisi d’écouter les interprétations de

Paul Dombrecht, en 1982 et 1988,

en un double CD Accent, et repris par Glossa GCD C80014, en 2015,

Zefiro – Alfredo Bernardini, en 1993 et 1995,

en un double CD Arcana A 394, en 2016,

Collegium 1704 – Vaclav Luks, en 2016,

en un double CD Accent ACC 24319, en 2017,

Ensemble Berlin Prag (avec une supervision artistique de Reinhard Goebel), en 2017,

en un double CD Supraphon SU 4932-2, en 2018.

Chacune de ces superbes interprétations a de très grandes qualités

_ velours, douceur, tendresse _,

mais puisque je privilégie ici le critère de la capacité de donner de la joie,

c’est pour la plus récente version,

celle enregistrée à Berlin au mois de juillet 2017,

par l’Ensemble Berlin Prag,

et sous la direction artistique de Reinhard Goebel,

avec Dominik Wollenweber et Vilem Veverka, hautbois,

Mor Biron, basson,

Barbara Maria Willi, clavecin,

Ulrich Wolff, contrebasse

et Jakub Cernohorsky,

que j’opte ici : la plus vive !

Cf déjà mon article du 16 mars 2018 :

Et voici une vidéo de 16′ 15 qui nous en donne un superbe extrait :

un pur régal !!!

Au passage,

je regrette l’absence ces dernières décennies

d’enregistrements nouveaux de la merveilleuse musique orchestrale de Zelenka

(Hipocondrie, l’Ouverture à 7 ZWV 181, etc.),

depuis les parutions des disques de Nikolaus Harnoncourt, enregistrés en 1977-78-79 chez Teldec

_ quel choc musical lors de leur découverte !

Des 3 volumes des Complete Orchestral Works de Jan Dismas Zelenka

interprétés par l’Ensemble Das Neu-Eröffnete Orchestre, dirigé par Jürgen Sonnentheil,

parus chez CPO entre 1997 et 2000,

je possède les volumes 1 et 3, mais pas le volume 2 (paru en 1999).

Une interprétation pas assez vive, hélas ;

et qui laisse donc à désirer…

Bien sûr, la splendide _ et très riche, heureusement ! _ musique religieuse de Zelenka

_ surtout pour la cour royale Dresde : musique elle aussi très largement au-dessus du lot ! Les Messes sont toutes des merveilles !!! _

a été magistralement servie :

..

par les chefs tchèques Vaklav Luks, Adam Viktora,

et allemands Frieder Bernius, Hans-Christoph Rademan…

Jan Dismas Zelenka,

formé dans la Prague catholique des Habsbourg,

est un extraordinaire enchanteur !

Et donc une absolue priorité de découverte

pour les amoureux du Baroque musical !

Ce dimanche 22 mars 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

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