Archives du mois de août 2020

Les merveilleuses pièces pour clarinette (ou alto, ou violoncelle) et piano de Robert Schumann : un fabuleux CD « Es war final… » de Jörg Widmann, Tabea Zimmermann et Dénes Varjon, en 2017

26août

Ce mercredi 26 août 2020,

Jean-Charles Hoffelé, sur son excellent blog Discophilia,

à l’occasion d’un CD « Mit Myrten und Rosen« ,

le CD Berlin Classics 0300430BC,

consacré par le violoncelliste Isang Enders (avec le pianiste Andreas Hering) à toutes les pièces pour violoncelle et piano de Robert Schumann,

chronique aussi un merveilleux CD paru en 2017,

intitulé « Es war eimal… » de Jörg Widmann, clarinette, Tabea Zimmermann, alto, et Dénes Varjon, piano,

le CD myrios classics MYR020,

consacré, lui, aux Märchenerzählingen Op. 132 für Klarinette, Viola und Klavier,

Fantäsiestücke für Klavier und Klarinette Op. 73

et Märchenbilder fûr Klavier und Viola Op. 113

de Robert Schumann ;

avec aussi une composition originale de Jörg Widmann

_ compositeur aussi bien que clarinettiste _,

Es war einmal… Fünf Stücke in Märchenton für Klarinette, Viola und Klavier

Un CD qui m’avait énormément plu et marqué, lors de sa parution, en 2017.

De même que j’apprécie énormément

et Tabea Zimmermann,

et Jörg Widmann…

Voici donc cet article de Jean-Charles Hoffelé,

intitulé Myrthes, roses et cendres :

MYRTHES, ROSES, ET CENDRES

Le plus secret de Schumann n’est pas dans ses Chants de l’aube, opus ultimes _ en effet _ où j’ai le sentiment que Caspar David Friedrich est venu écrire les notes avec son pinceau ; non, il est dans les recueils à instruments variables des Märchen, Stücke in Volkston, Fantasiestücke et autres Andante. Des “lieder” avec instruments, de forme libre, de propos plus libres encore, musique pour la chambre, la nuit, pour le jardin, la nuit, musique avec grillons et lune. C’est le plus clair de l’âme si sombre de Schumann qui écrit ici les notes.

J’ai longtemps _ depuis la parution du CD, en 2017… _ retenu ma plume avant d’écrire sur le disque de Tabea Zimmermann et de Jörg Widmann, où ils marient leurs instruments dans les Märchenerzählungen, les parant de phrasés magiques _ oui ! _, les jouant secrets et fantasques _ oui : ainsi qu’il se doit… _, déployant leurs récits et leurs pas de danse sur le piano paysage de Dénes Várjon, au toucher d’ondiste _ oui. Quelle merveille de poésie, d’invention _ oui, oui _, qui se retrouve dans les pièces très Weber _ c’est juste aussi _ des FantasiestückeJörg Widmann met une fantaisie rêveuse _ oui _ alors que l’alto de Tabea Zimmermann brosse avec un grand caractère _ en effet _ les Märchenbilder.

Le disque se referme par les étonnantes cinq pièces d’Es war einmal… où la plume de Jörg Widmann fait divaguer l’esprit des contes schumanniens dans un cadre très Sécession Viennoise, coda nocturne d’une inquiétante poésie _ oui : d’un siècle différent _ pour un album irréel.

C’est toutes les pièces pour violoncelle et piano, y compris les Fantasiestücke, Op. 73, qu’Isang Enders réunit, les contrepointant avec deux pages d’Isang Yun belles comme des questions sans réponse.

Son archet dit avec une pointe d’humour les petites histoires des Fünf Stücke in Volkston que je n’avais pas entendues aussi caractérisées depuis le beau microsillon Erato de Frédéric Lodéon, le piano svelte d’Andreas Hering mettant des ailes à ces pages savoureuses où Schumann s’invente un folklore imaginaire.

L’Adagio und Allegro perd son caractère concertant pour devenir une confidence suivi d’un envoi alerte, fusant, qui rappelle quel virtuose sait être ce poète d’Isang Enders (et pour l’intimité du chant, le quasi murmure, écoutez la berceuse du Langsam de l’Opus 102, impondérable)… On ne sait pas qui a transcrit pour le violoncelle l’Andante cantabile du Quatuor avec piano en mi bémol majeur publié à Leipzig en 1866, mais quelle merveille !

Lorsque paraissent les ténèbres lyriques du Zart des Fantasisestücke, Op. 73, l’archet du jeune homme se fait barde, rappelant que le timbre de voix humaine du violoncelle va plus loin encore dans le ton de lieder des trois pièces que ne le peut la clarinette.

Disque beau, énigmatique, crépusculaire, inespéré de poésie venant d’un si jeune instrumentiste : ses perfections l’ont placé au sommet des violoncellistes de sa génération, tout aux côtés de Nicolas Altstaedt magnifique, en effet.

LE DISQUE DU JOUR

« Es war einmal … »

Robert Schumann
(1810-1856)


Märchenerzählungen, Op. 132
Fantasiestücke, Op. 73
Märchenbilder, Op. 113


Jörg Widmann (né en 1973)


Es war einmal… –
5 Stücke im Märchenton (2015)

Tabea Zimmermann, alto
Jörg Widmann, clarinette
Dénes Várjon, piano


Un album du label Myrios Classics MYR020


« Mit Myrten und
Rosen »

Robert Schumann


Adagio and Allegro, Op. 70
5 Stücke im Volkston, Op. 102
Märchenbilder, Op. 113
Fantasiestücke, Op. 73


Isang Yun (1917-1995)


Espace 1
Nore

Isang Enders, violoncelle
Andreas Hering, piano


Un album du label Berlin Classics 0300430BC


Photo à la une : l’altiste Tabea Zimmermann – Photo : © Marco Borggreve

Ce mercredi 26 août 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Respirer les Pins de Rome (d’Ottorino Respighi), par Fritz Reiner et le Chicago Symphony Orchestra

25août

Pour respirer à pleins poumons le doux air parfumé de Rome (de Piccola – Rosita Steenbeek),

écouter Les Pins de Rome d’Ottorino Respighi,

par Fritz Reiner,

avec le Chicago Symphony Orchestra, en 1959…

L’implacable Fritz Reiner dirige un Orchestre de Chicago luxuriant et se jette dans une lecture 3D avec fougue et un sens de l’espace magistral : que de couleurs et de profondeur ! Perpétuellement contrastés, les épisodes ménagent des visions panoramiques, des gros plans, une vie et des dialogues permanents. On est étourdi. Bravo !

Et vous êtes à Rome !!!

Ce mardi 25 août 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Les approches du réel (et de soi) de « Piccola » : « une vie ambiguë », entre trois hommes (plus âgés qu’elle), afin de parvenir à « trouver sa voie », à Rome, en 1990…

24août

L’écriture cursive, éminemment fluide _ dépourvue de la moindre lourdeur _, de Piccola,

de Rosita Steenbeek _ aux Éditions Vendémiaire, en ouverture de la collection « Compagnons de voyage« , que crée René de Ceccatty _,

enchante,

en plus de son si attachant et lumineux ancrage romain…

C’est un récit de formation

_ paru en version originale en 1994 _,

celui d’une jeune femme indépendante _ et très cultivée : son père, Jan Wieger Steenbeek (1927 – 2002), qu’elle admirait énormément, enseignait les Lettres à l’université d’Utrecht, aux Pays-Bas _, née en Hollande, à Utrecht, en 1957,

et venue en Italie et à Rome vers 1984, à la recherche de rôles au cinéma _ à Cineccita _, ou d’interviews d’écrivains et artistes,

afin, d’abord, bien sûr, de gagner sa vie ;

mais aussi, plus profondément, et surtout, se découvrir,

et mieux devenir soi…


Sa vie s’est trouvée peu à peu marquée par trois rencontres d’hommes _ Roberto Chiaramonte, Edoardo Pincrini, Marcello Leoni : un riche amant psychiatre, sicilien ; un très grand écrivain, romain ; un très grand cinéaste, romain lui aussi, d’origine romagnole _, tous les trois bien plus âgés qu’elle,

avec lesquels elle va entretenir des rapports affectifs _ d’amour et d’amitié plus ou moins sexués ; et assez diversement, pour le moins… _ complexes…



Au point qu’au mois de juin 1990, page 303 du récit, 

elle en vient à se demander « combien de temps je pourrais mener cette vie ambiguë _ voilà !

Je courrais _ très effectivement _ d’un vieux à l’autre ; et pour le reste je ne faisais plus rien« 

_ soit une absence d’œuvre tant soit peu effective, qui finit par la déranger… Page 287, Edoardo (Alberto Moravia) s’était écrié, à propos de Rome et des Romains : « J’en ai marre de ce peuple, de cette ville et de cette vie. Ici personne ne travaille. Tout le monde en prend trop à son aise. Même les pigeons sont trop gros pour bouger« …

Alors que parvenir à « tracer sa voie« 

(l’expression se trouve page 305, dans la bouche de Roberto _ qui s’est ouvert peu à peu, lui aussi _),

est probablement l’objectif de fond _ affleurant peu à peu à la conscience de la narratrice _ de cette quête,

à distance de sa Hollande native et familiale…

Et aussi, en découvrant et prenant possession d’une vraie « chambre à soi« , pour reprendre l’expression de Virginia Woolf.

Ce n’est peut-être pas tout à fait un hasard si ce lieu, ô combien tranquille, inspirateur, et donc apte à l’écriture personnelle,

la narratrice le découvre, et s’y installe, dans le courant du mois de juin 1990,

au retour d’un séjour, au mois de mai, de « cinq jours en Hollande » (l’expression se trouve à la page 290) en compagnie d’Edoardo Pincrini – Alberto Moravia

_ leur séjour, ensemble, en Hollande est narré de la page 290 à la page 297 _,

après avoir bien pris conscience de ce qu’elle nommait, page 307, « mon problème de logement : la pension _ où elle résidait alors, située dans le quartier du Ghetto, à Rome _ était de plus en plus bruyante et agitée, et il me fallait trouver une autre solution« .

« Un soir _ de début juin 1990, le passage se trouve page 310 _, où j’étais allée à l’Institut néerlandais pour assister à une conférence, j’échangeais deux mots avec un prêtre flamand qui m’annonça qu’un petit appartement s’était libéré dans un vieil immeuble médiéval qui appartenait au clergé belge, non loin de ma pension _ située, elle, dans le Ghetto ; en fait, il s’agit là d’une dépendance de l’église San Giuliano dei Fiamminghi, Via del Sudario, non loin de Sant’Andrea della Valle. Il pouvait me la faire visiter. »

« C’était un endroit idéal : église _ San Giuliano dei Fiamminghi _, théâtre _ Teatro Argentina _, bibliothèque _ la Casa Burckart _, m’entouraient, silencieux. Au cœur _ historique _ de Rome, mais protégé de ses rumeurs par des murs épais de plus d’un mètre« , page 312.

« J’allais m’y installer, sans la moindre hésitation. (…) C’était un lieu dôté d’une âme » _ voilà ! _, page 313.

« Le lendemain matin, je tournai la vieille clé dans la serrure, et un nouveau chapitre _ rien moins ! C’est un tournant majeur pour la narratrice ! _ commença dans ma vie« , page 316.

Quelques pages plus loin, pages 320 à 324,

la narratrice raconte une soirée passée avec Marcello Leoni – Federico Fellini et Guido Anselmi – Marcello Mastroianni _ Guido Anselmi est le nom même du personnage du réalisateur dans Huit-et-demi, de Fellini, en 1963, qu’incarnait Marcello Mastroianni… _, le soir du match de Coupe du Monde de football entre l’Italie et l’Uruguay ; c’était le 25 juin 1990.

Ce qui nous permet de dater avec un peu de précision cette installation de Rosita Steenbeek dans sa splendide cellule monacale de la Via del Sudario, si importante pour sa vie enfin féconde d’écrivain, entre la fin mai de son voyage de cinq jours en Hollande, avec Pincrini – Moravia, et le 25  juin de son dîner avec Mori – Fellini et Anselmi – Mastroianni, le soir même de ce match Italie-Uruguay de foot-ball, en 1990.

Les entretiens suivis et impromptus, informels pour la plupart, que l’auteur (Rosita Steenbeek) – narratrice (Suzanne), aura, entre février et septembre 1990,

avec Alberto Moravia (Edoardo Pincrini) et Federico Fellini (Marcello Leoni), 

vont lui faire accomplir des pas de géants dans cette connaissance de soi et des autres,

en la richesse, en partie (et d’abord) inconsciente, que ces deux créateurs majeurs vont lui faire, au jour le jour de leurs échanges formidablement ouverts, approcher et ressentir,

par le partage de leurs propres démarches éminemment singulières (et puissantes, via, tout spécialement, leurs propres parcours de création _ ce que je nomme, avec mon amie Marie-José Mondzain, « imageance« … : un concept qui s’applique particulièrement bien au mode de création débridé et formidablement ouvert d’images mouvantes de Federico Fellini…)

d’approches _ le terme décidément revient… _ très pointues de la richesse de perception du réel (et de « soi« , en ses rapports extrêmement complexes et riches d’ambivalences aux autres)…

Piccola,

en sa légèreté fluide et lumineuse _ romaine ? _ d’écriture,

nous fait approcher aussi, de biais _ et en rien doctoralement ! _,

l’idiosyncrasie de ces créateurs majeurs ultra-lucides que sont Alberto Moravia et Federico Fellini,

tout différents qu’ils soient l’un de l’autre…

La collection « Compagnons de voyage« 

que vient de créer René de Ceccatty aux Éditions Vendémiaire

commence magnifiquement !!!

Ce lundi 24 août 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le dénouement du récit de « Piccola » : le 27 septembre 1990, le lendemain même du décès d’Alberto Moravia, et à son domicile

23août

Ce dimanche matin, à 9h 26,

je viens d’achever ma lecture du Piccola de Rosita Steenbeek.

Son récit romanesque autobiographique,

qui débute, page 7, sur un quai de la Stazione Termini, à Rome,

en instance du départ de la narratrice, Suzanne – Rosita, en un train de wagons-lits vers Catane, ou plutôt Taormina (page 9).

commence,

et si je calcule bien _ 1957 + 27 = 1984 ! _puisque la narratrice, Suzanne (Rosita Steenbeek est née le 25 mai 1957), a « échappé à tant de guet-apens » « pendant vingt-sept ans« ,

l’été 1984

_ ou plutôt l’été 1985,

au moment tu tournage de Ginger et Fred, de Fellini (le film sortira le 15 janvier 1986), dans lequel Suzanne – Rosita fait partie des figurantes (cf pages 35 à 41)… _ ;

pour s’achever, à Rome, le 27 septembre 1990,

soit juste le lendemain (« il était mort la veille à neuf heures« , page 396 ; « Il avait pris sa douche. Il s’était rasé. Je l’ai trouvé comme ça« , a raconté Irena, la gouvernante de Pincrini – Moravia)

du décès _ soudain ! _ d’Edoardo Pincrini (Alberto Moravia est décédé, chez lui, à Rome, Lungotevere della Vittoria, 1, le 26 septembre 1990, à neuf heures du matin),

dans le bureau même de l’écrivain, que la narratrice avait tenu à revoir alors :

« au pied de l’immeuble, au-delà de la fenêtre, le Tibre coulait toujours, avec une indifférence provocante« , page 396…

Page 127, en ouverture du chapitre 2 de Piccola,

est narrée la toute première rencontre _ esquivée alors, pour raison de migraine… _ de Suzanne, la narratrice (ou Rosita Steenbeek) avec Edoardo Pincrini (ou Alberto Moravia), au Grand Hôtel, à l’occasion d’une conférence de presse pour la sortie d’un film _ sans plus de précision _, dont le scénario est tiré d’une des (29) œuvres de Moravia ayant donné lieu à un film :

ce peut être en 1987, pour le film L’Attenzione, de Giovanni Soldati,

en 1988, pour La Ciociara, de Dino Risi,

ou en 1989, pour La Cintura, de Giuliana Gamba.

Page 128, la rencontre effective entre Suzanne (Rosita  Steenbeek) et Edoardo Pincrini (Alberto  Moravia) adviendra cependant, très vite, quelques jours plus tard, et sur un rendez-vous que prit alors Suzanne – Rosita, au domicile de Pincrini – Moravia :

« un réalisateur hollandais voulait entrer en contact avec Pincrini. il préparait un documentaire sur la célébrité et la solitude » (page 128).

Quant au chapitre 3,

il débute, page 197, par une référence à « la première du dernier film de Leoni« -Fellini

_ soit La Voce de la luna, qui eut bien lieu à Rome le 31 janvier 1990 _,

à laquelle, grâce à une invitation de Pincrini-Moravia, assistent Suzanne-Rosita Steenbeek et son amie néerlandaise, elle aussi, et colocataire, alors, dans un appartement sur l’Aventin, Heleen _ un appartement sur le bel Aventin que quittera bientôt Suzanne pour retourner dans sa petite pension dans le Ghetto ; avant de finir par dénicher miraculeusement, au mois de juin 1990, son infiniment précieuse cellule monacale de la Via del Sudario, en une annexe paradisiaquement tranquille de l’église San Giuliano dei Fiamminghi…

Les 202 pages de ce récit passionnant et très documenté _ par le détail très précis (et particulièrement riche !) des conversations de Rosita avec Moravia et avec Fellini _ du chapitre 3

se déploiera l’année 1990, donc :

du 31 janvier, pour la date de la première romaine du film La Voce della Luna, de Fellini,

au 27 septembre 1990, le lendemain de la mort de Moravia, très précisément.

Alors que le premier chapitre (pages 7 à 125) était centré sur les relations tumultueuses et compliquées _ sado-masochistes _ de Suzanne – Rosita Steenbeek avec Roberto Chiaramonti, un très ombrageux psychiatre sicilien,

et le second (pages 127 à 196), sur l’amitié très riche, et un peu ambiguë, entre Suzanne -Rosita et Edoardo Pincrini – Alberto Pincherle, dont le nom de plume est Alberto Moravia,

le chapitre 3 (pages 197 à 399), le plus développé des trois, va inclure dans un trio de relations amoureuses complexes de Suzanne – Rosita Steenbeek,

Marcello Leoni – Federico Fellini ;

qui en devient, surtout, le pôle principal…

Certes, Suzanne – Rosita avait fait partie d’innnombrables figurant(e)s sur le tournage du Ginger et Fred, de Fellini, en 1986 ; mais même si celle-ci avait croisé à quelques reprises le cinéaste lors de ce tournage, cela était demeuré superficiel :

« _ ah, mais nous nous connaissons ! Quand donc nous sommes-nous rencontrés ?

Je lui rappelais que je me trouvais parmi les figurants de son précédent film« , tourné en 1986, page 199…

Et le récit détaillé _ passionnant ! _ des conversations-entretiens privés de Suzanne – Rosita avec Marcello Leoni – Federico Fellini,

comme celui des conversations-entretiens privés avec Edoardo Pincrini – Alberto Moravia,

est, sans conteste, un trésor infiniment précieux de ce roman autobiographique romain…

Mais le récit autobiographique romain s’interrompt là,

au domicile d’Alberto Moravia, le 27 septembre 1990 _ juste le lendemain du décès de l’écrivain _,

sans rien dire de ce qu’ont pu être les rapports ultérieurs de la narratrice avec Federico Fellini,

qui mourra, à Rome, trois années plus tard : le 31 octobre 1993…

Ce dimanche 23 août 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Les passionnantes rencontres romaines de Rosita Steenbeek, en 1990 : Federico Fellini et Alberto Moravia _ poursuite de ma lecture du roman autobiographique « Piccola »

22août

Passé le premier chapitre (pages 7 à 125) de Piccola,

 

la narratrice, Suzanne (Rosita Steenbeek : née à Utrecht, le 25 mai 1957), aborde les rencontres romaines décisives,

en 1990 pour l’essentiel,

du cinéaste Marcello Leoni – Federico Fellini (né à Rimini le 20 janvier 1920 _ et qui décèdera à Rome le 31 octobre 1993 _)

et de l’écrivain Edoardo Pincrini – Alberto Moravia (né à Rome le 28 novembre 1907 _ et qui décèdera à Rome le 26 septembre 1990 ; lire sa biographie par René de Ceccatty, parue en 2010) _) ;

plus complexes et plus enrichissantes, en leur complexité même,

que sa rencontre taormitaine dramatiquement compliquée et torturée

avec le Professeur Roberto Chiaramonte, éminent psychiatre…

Ce samedi soir, j’en suis à la page 288 ;

et je compte terminer ma lecture de cet intriguant et riche Piccola

_ à propos des chemins de la recherche de soi, à Rome, à la fin des années 80, d’une jeune femme née à Utrecht en 1957 _

dès demain dimanche.

Ce samedi 22 août 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

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