Lettre d’hommage à un dépôt de deux roses de son jardin…

— Ecrit le mardi 27 octobre 2020 dans la rubriqueHistoire, photographie, Rencontres”.

Voici le courriel que je viens d’adresser ce jour, 27 octobre, à G. et V. B., domiciliés à V.,

puisque continuent de me hanter la personne et le regard _ sur deux photos conservées _ de S. P.,

ce professeur dont la vie a été ôtée le vendredi 16 octobre dernier, peu avant 17 heures, sur un trottoir de la rue du B.-M., à E.

Et cela, d’après un très simple témoignage factuel, de G. B.,

rapporté dans l’entame d’un article d’un journal parisien du 22 octobre :

« J’ai coupé deux roses de son jardin _ sic _ ce matin (hier) pour lui rendre hommage. Tous les rosiers que vous voyez _ s’adresse à la journaliste la personne qui témoigne ainsi _, c’est lui qui les a plantés… Je voulais simplement lui apporter quelque chose qui lui appartenait. C’est symbolique« . 

Monsieur et Madame B.,

voici 2 modestes articles, des 20 et 21 octobre derniers 
en hommage à celui qui a planté des rosiers dans ce qui est maintenant _ depuis décembre 2018 _ votre jardin, rue du M., à V. ;
et à un moment où on découvrait à peine l’identité de ce professeur assassiné…
J’ai tâché de connaître un peu ce qui a été son parcours d’enseignement, essentiellement en région parisienne ;
ainsi que les lieux où il avait successivement résidé, au fil de sa carrière dans l’Éducation Nationale…
J’ai tout particulièrement apprécié les témoignages
de son condisciple, historien, à l’université, Christophe Capuano _ que nous avons pu écouter lors de l’hommage national rendu à la Sorbonne _,
de son collègue (au lycée L. F. de C., de 2008 à 2011) ainsi que voisin (à V., de 2011 à 2018), D. B.,
et le vôtre, G., qui avez porté des roses de votre jardin pour l’hommage qui a été rendu à S. P., à V. ;
apprenant aussi que vous étiez devenus en décembre 2018 les propriétaires de la jolie fermette de la rue du M.
que S. P. et sa compagne _ j’ignore son prénom _ avaient superbement retapée, depuis l’année 2011 de leur installation à V. ;
et qu’ils ont quittée, ainsi que leur fils G., né en 2015, pour résider plus près de l’université de N.,
où la compagne, professeur d’Espagnol, de S. P. venait d’être nommée, et quittait le lycée E. B. de N.…
J’ai découvert aussi _ par d’autres témoignages recueillis à V., et tout aussi simplement rapportés en ce même article _ la très grande curiosité, notamment historique et géographique, de S. P.,
dans sa recherche de résidences très soigneusement choisies :
à V. (de l’été 2011 à l’été 2018),
puis à E. (apparemment depuis l’été 2019).
Hélas, les paisibles quartiers de C. et E. ne l’ont pas protégé…
Je suis aussi particulièrement sensible à votre pratique généreuse de la musique : tous deux, G. et V., jouez du cor et participez à des concerts…
(…)
Bref, les effroyables circonstances de l’assassinat du précédent propriétaire de votre jolie fermette de V.,
un homme si délicat, si soucieux de la sensibilité de ses élèves, et de leur élévation citoyenne,
m’ont permis de faire un peu votre connaissance…
Merci de votre bel hommage _ de ces deux roses de son jardin.
Ce mardi 27 octobre 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa
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