Archives du mois de août 2021

Ecouter au vol quelques unes des Inventions (« cantabile ») de Johann-Sebastian Bach, par Tatiana Nikolayeva, au piano, en concert à Tokyo, en 1977

26août

En écoutant ce matin France-Musique sur mon autoradio,

en conduisant,

j’ai entendu quelques unes des Inventions de Johann-Sebastian Bach (BWV 772 à 786),

interprétées par Tatiana Nikolayeva, sur un piano,

en concert à Tokyo, en 1977…

Et c’est assez bien…

Pour une œuvre à vocation d’abord pédagogique…

En sa sobriété dénuée de sécheresse, en matière de « jeu cantabile« ,

selon l’objectif principal que lui assignait leur auteur même, à destination de son cher fils aîné Wilhelm-Friedmann…

Ce jeudi 26 août 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Stéphane Degout : élégantissime Comte Almaviva des Noces de Figaro de Mozart ; et chanteur merveilleux d’intelligence…

25août

Hier soir, retransmission à la télévision des Noces de Figaro de Mozart dans la mise en scène de James Gray et sous la direction musicale de Jérémie Rohrer, au Théâtre des Champs Elysées, en novembre 2019.

Mon impression d’ensemble est hélas très mitigée,

alors que les représentations sur la scène de ces Noces de Mozart m’ont _ et à la différence des deux autres chefs d’oeuvre de Mozart et Da Ponte : à la merci de faiblesses d’interprétation, tant musicales que dramaturgiques… _ très rarement déçues, tant l’œuvre est splendidement enlevée…

A part les incarnations du Comte et de la Comtesse

_ par Vanessa Vannoni et Stéphane Degout _,

je trouve la plupart des autres incarnations des personnages bien trop lourdes et dénuées, ici, de l’indispensable charme mozartien (et da pontien)…

Je suis aussi déçu de la mise en scène bien trop lourdaude du cinéaste _ que j’apprécie pourtant beaucoup au cinéma ; cf les articles que j’ai consacrés à ses films : The Yards, Two Lovers, etc…. _ James Gray.

Je ne partage donc pas du tout le point de vue d’un spectateur, Bruno Serrou,

exprimé sur le Net : Les Noces de Figaro fébriles de Jérémy Rohrer dans une mise en scène élégante et fébrile du cinéaste James Gray

VENDREDI 29 NOVEMBRE 2019

Les Noces de Figaro fébriles de Jérémy Rohrer dans une mise en scène élégante et classique du cinéaste James Gray

Paris. Théâtre des Champs-Elysées. Mardi 26 novembre 2019

Après Cosi fan tutte en 2012 et Don Giovanni en 2016, le Théâtre des Champs-Elysées confie à Jérémie Rohrer le premier volet de la trilogie Mozart/Da Ponte, Les Noces deFigaro, animé par un troisième metteur en scène, le célèbre réalisateur américain James Gray.

En effet, après les metteurs en scène de théâtre français Eric Genovèse (Cosi fan tutte) et Stéphane Braunschweig (Don Giovanni), c’est au cinéaste new-yorkais James Gray, auteur notamment de Two Lovers (2008), The Immigrant (2013), The Lost City of Z (2016) et Ad Astra (2019), qu’a été confié Les Noces de Figaro. C’est avec cet ouvrage que le réalisateur américain fait ses débuts à l’opéra. C’est donc l’esprit vierge qu’il propose une mise en scène traditionnelle, un peu trop littérale mais sobre et fidèle au texte. La scénographie évocatrice de Santo Loquasto et les beaux costumes du couturier Christian Lacroix situent l’action dans la Séville du début du XVIIIe siècle de la pièce de Beaumarchais dont s’est inspiré Da Ponte et qui répond aux attentes du public du théâtre de l’avenue Montaigne, qui, pourtant, a été témoin de quelques huées peu audibles il est vrai qui manifestaient le dépit d’inconditionnels du cinéaste qu’ils ont jugés moins moderne que dans ses films.

Abondant dans le sens de la mise en scène, la direction nerveuse et vive de Jérémie Rohrer à la tête de son Cercle de l’Harmonie, ne laisse aucun répit, et l’on ne s’ennuie pas une seconde à l’écoute du chef-d’œuvre de Mozart. L’effectif des cordes donne ici une chair sonore onctueuse, qui instille sensualité et fluidité (le pianofortiste est en costume XVIIIe et emperruqué). La fébrilité instaurée par le chef dès les premières mesures de l’ouverture ne réprime pas pour auant un nuancier particulièrement large au sein de l’orchestre.


Mue par la direction d’acteur au cordeau de James Gray, qui fait de chacun des personnages des êtres de chair et de sang aux sentiments authentiques et spontanés, cette production est servie par une distribution homogène qui se fond sans restriction au sein de la dramaturgie. La soprano corse Vannina Santoni campe une Comtesse mélancolique et solitaire singulièrement humaine et complexe, s’appuyant sur une voix lumineuse et brûlante. Face à elle, un Comte de grande classe, à la fois noble, fragile et impulsif du baryton lyonnais Stéphane Dégout, suprêmement chantant, doué d’un timbre rutilant et noir. Le baryton-basse canadien Robert Gleadow, voix sombre et pleine, est un Figaro jaillissant et impulsif, et la soprano russe Anna Aglatova, Suzanne à la voix large et charnue, s’échauffe peu à peu pour atteindre sa plénitude vocale dans Deh veni. Eléonore Pancrazi est un Chérubin un peu éteint, mais elle finit par s’imposer dans l’acte final. La production est également marquée par la Marceline joviale de Jennifer Larmore, et par la pimpante Barberine de Florie Valiquette.

Mais plutôt celui de Steeve Boscardin, en un article de ResMusica : Des Noces de Figaro déjà routinières au Théâtre des Champs-Élysées

Des Noces de Figaro déjà routinières au Théâtre des Champs-Élysées

En faisant appel à James Gray pour mettre en scène les Noces de Figaro de Mozart, le Théâtre des Champs-Élysées a sans conteste fait une belle prise tant les talents du cinéaste américain sont incontestables. De fait, le spectacle constitue le point d’orgue de la programmation mais les attentes n’étaient-elles pas trop grandes ?


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À la sortie de la salle, le public semble ravi de sa soirée et l’accueil est enthousiaste. Pourtant, qu’il nous soit permis d’émettre ici des réserves importantes sur ce qui nous est proposé. Des réserves qui concernent tous les éléments du spectacle : une mise en scène professionnelle, « jolie » mais qui aurait pu être faite à moindre frais par n’importe quel metteur en scène un tant soit peu professionnel, une fosse très contestable et une distribution intéressante mais d’où émergent surtout les protagonistes masculins.

James Gray signe donc sa première mise en scène d’opéra. Contrairement à ce que l’on pouvait attendre ou craindre (c’est selon) il a décidé d’éloigner toute actualisation et de rester dans une forme de réalisme historique. Cette approche pourrait être révolutionnaire dans un monde lyrique dominé par les néons, structure métalliques et autres robes en lamé, mais les choix opérés par James Gray ne cessent d’illustrer une évidence : si la laideur coutumière du Regietheater ne garantit pas une relecture intelligente, la joliesse ne peut quant à elle suffire à faire le théâtre, à livrer une vision, à donner de la chair à des personnages _ voilà.

Beaucoup de choses interpellent ici. D’abord les moyens considérables pour les décors et les costumes aboutissent à un joli livre d’images mais à y regarder de plus près, tout est finalement plus hétéroclite qu’historique. Les décors évoluent entre des atmosphères hispanique, française, vénitienne (etc…) – au milieu de charpentes et de poulies théâtrales pour signifier que nous sommes dans une œuvre du déguisement et du travestissement – et les costumes chatoyants de Christian Lacroix offrent des robes à panier Louis XV à la comtesse, un ensemble Directoire façon « Incroyable » à Chérubin et des livrées très XVIIᵉ pour Bartolo et Basilio. Tout cela semble sans ligne directrice, sans époque, sans puissance évocatrice, sans vision ou éclairage marquant sur un livret pourtant historiquement chargé, mais c’est « joli ».

L’historicisme, on le trouvera davantage du côté d’une direction d’acteur dont on peine à croire qu’elle est l’œuvre d’un Américain du XXIᵉ siècle. Tout _ ou presque tout… _ semble artificiel, des pauses et mimiques convenues et dix mille fois vues aux gags les plus éculés, des mouvements du chœur (par ailleurs excellent) bien symétriques aux entrées et sorties latérales des protagonistes. On ne peut nier qu’un charme aimable et suranné émane de cette production « à l’ancienne » qui a par ailleurs le mérite de rendre lisible le fait que les Noces illustrent tout autant l’alliance des femmes contre le patriarcat que celui des serviteurs contre leurs maîtres, mais l’ennui serait souvent en embuscade sans le talent et la présence scénique des chanteurs. Bref tout cela est neuf et sent pourtant déjà terriblement la routine.

L’autre mauvaise surprise vient de la fosse. Après avoir tant fréquenté Mozart ces dernières années, comment le Cercle de l’Harmonie peut-il sonner aussi aigre, aussi raide, aussi sec avec des vents aussi discordants et faux ? Pourtant, au milieu, émerge comme une pépite le pianoforte d’une délicatesse inouïe de Paolo Zanzu _ certes _, mais cela saurait-il suffire ? Jérémie Rhorer sait nuancer, donner des coups de fouets mais les tempi sont souvent trop rapides et occasionnent des décalages récurrents et une absence très préjudiciable de respiration, essentielle chez Mozart _ en effet : c’est tout à fait fondamental… Si la deuxième partie est apparue plus en place, on a cherché en vain l’émotion, la profondeur, totalement absentes d’une lecture terrorisée par le sentiment.

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Heureusement, la distribution a des choses à proposer. Le Figaro de Robert Gleadow est étourdissant de naturel et d’aisance physique _ bof… Après quelques minutes de chauffe, la voix trouve ses couleurs et la ligne de chant s’affermit. Les grands tubes qu’offre le rôle, sont ici assumés avec autorité et panache et le jeu de scène bondissant est impeccable. Anna Aglatova défend le rôle de Susanna avec beaucoup de charme _ ce n’est pas mon avis… Si le medium est parfois couvert par l’orchestre, la voix est pulpeuse, bien conduite et suffisamment veloutée pour donner du relief à un personnage qui s’avère finalement assez ingrat et difficile à défendre _ en cette maladroite incarnation-ci, du moins…. Vannina Santoni remporte un beau succès public en proposant une comtesse jeune, aux aigus rayonnant. Assurément marquante dans les scènes de confrontations avec le comte où la soprano apparaît à son aise dans la puissance, les deux airs plus intimistes (« Porgi amor » et « Dove sono ») déçoivent un peu en exposant un legato assez limité et une voix trop blanche et neutre pour donner de la chair, de l’épaisseur et de l’émotion au personnage.

Éléonore Pancrazi est doté d’un délicieux vibratello qui confère beaucoup de juvénilité et de charme _ non… _ à ce chérubin maladroit et outrancier, et les courtes apparitions de Florie Valiquette en Barberine _ pas assez juvénile, ni fragile _ font regretter que la soprano n’ait pas été plus avantageusement distribuée.

Le Bartolo de Carlo Lepore impressionne par un bronze d’une grande beauté, magnifiquement projeté, et un tempérament comique naturel. Il en va de même pour la Marcelina de Jennifer Larmore dont on retrouve avec plaisir le timbre noir et corsé dans un rôle où elle prend manifestement beaucoup de plaisir _ oui : elle, au moins, s’amuse… Que dire également du Basilio de Mathias Vidal, belle surprise de la soirée dans un rôle bouffe où la veulerie côtoie la sournoiserie pathétique par un jeu de voix assez inédit et franchement réussi. Les belles interventions de Matthieu Lécroart et Rodolphe Briand complètent avantageusement le plateau.

Mais c’est surtout la prestation de Stéphane Degout que l’on retiendra _ oui ! _, passionnante de bout en bout _ absolument ! De plus en plus à l’aise scéniquement avec les années, il impose une belle voix cuivrée avec une autorité confondante _ oui. Maniant avec raffinement l’art du récitatif et de la coloration, il dessine un personnage aussi aristocratique que pathétique, aussi noble que tragique. Chacune de ses interventions est captivante _ oui _ par le mordant d’un chant naturel qui coule simplement avec un sens des mots et des intentions qui le rattache définitivement à ce que l’école du chant français fait de mieux _ absolument. Beaucoup du plaisir ressenti en cette soirée lui revient _ tout à fait.

Crédits photographiques : © Vincent Pontet

 

Cet article de Steeve Boscardin est suivi, sur le site de ResMusica, d’une excellente interview du magnifique Stéphane Degout _ auquel j’ai déjà consacré plusieurs articles ; j’apprécie énormément ce chanteur :  ;  ;  ;  ;  ;  ;  ;  ;  ;  ;  ;  ; …  _ par Vincent Guillemin, intitulée « Stéphane Degout, baryton lyrique mature« …

Stéphane Degout, baryton lyrique mature

Comte Almaviva sur scène pour la septième fois de sa carrière, Stéphane Degout participe à la nouvelle production de James Gray des Noces de Figaro. L’occasion de revenir avec lui sur ses grands rôles et d’évoquer ses projets pour l’avenir.

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ResMusica : Vous reprenez dans une nouvelle production de James Gray le Comte Almaviva des Noces de Figaro au Théâtre des Champs-Élysées, que recherchez vous avec ce personnage ?

Stéphane Degout : Le Comte est l’un des rares personnages de Mozart qui n’a pas d’âge. Dans la pièce de Beaumarchais, il est plus jeune que Figaro et on peut lui donner vingt-trois ou vingt-cinq ans, mais pour moi, cela n’a pas beaucoup de sens de jouer le jeune homme avec lui. Je l’ai abordé pour la première fois en 2003, à 28 ans, pour le chanter régulièrement depuis, et maintenant à Paris alors que j’ai 44 ans. A chaque fois, j’y ai trouvé des résonances avec ce que j’étais sur le moment. Aujourd’hui, il est plus mûr et porte un regard différent sur la vie que celui qu’il avait il y a seize ans. C’est un rôle dans lequel on peut projeter énormément d’idées, en cela, il peut devenir un miroir de soi-même. C’est aussi le seul dont je me sente véritablement proche chez Mozart, car comme tous les jeunes barytons, j’ai chanté Guglielmo, Papageno et une fois Don Giovanni, en 2002, mais pour moi, ce dernier souffre trop d’une image d’Epinal à laquelle je ne corresponds pas du tout.

RM : Par rapport à la dernière production amstellodamoise de David Bösch, que donnez-vous, en plus ou en moins, à ce Comte par votre maturité et la proposition de James Gray ?

SD : David Bösch avait transposé l’histoire à aujourd’hui. Il n’y avait donc plus d’aristocratie, mais toujours une notion de richesse et de classes, des gens très riches entourés de leurs serviteurs. La différence aujourd’hui est que l’on revient au temps de la pièce avec des costumes et décors très classiques sans rechercher pour autant à penser comme des personnages du XVIIIe siècle. Nous gardons nos réflexes contemporains, avec des sentiments et des questionnements actuels. James Gray va très loin là-dedans. Il essaie toujours de savoir comment cela résonne en nous et ce que l’on ferait dans une situation similaire.

Contrairement aux metteurs en scène habitués à l’opéra, James Gray est confronté pour la première fois à cette problématique, et contrairement au cinéma, il ne peut monter les scènes comme il veut et doit respecter toutes les parties. Lors des répétitions, on sentait son incertitude dans le traitement des moments moins dramatiques, à l’exemple du final, qui est une pure convention d’opéra et avec lequel on ne peut pas raconter beaucoup.

RM : Est-ce que cela change votre rapport au metteur en scène de travailler avec quelqu’un comme Gray, à la fois très respecté pour son œuvre cinématographique, et en même temps nouveau dans le monde de l’opéra ?

SD : Pour ces raisons, il y a justement eu un besoin d’échange très fort. Très souvent, un metteur en scène a une vision de la scène et nous essayons d’y rentrer. Mais depuis trois semaines, nous travaillons avant tout sur les personnages, et la géographie de la scène vient après, en fonction de ce que l’on donne. Pour un chanteur, c’est assez perturbant car c’est d’une certaine façon l’opposé des répétitions habituelles : comme au cinéma, on fait plusieurs prises sans essayer de fixer les choses, on essaie de voir ce qui est bon, ce qui l’était dans la précédente, et ensuite on tente de refaire ce qui a le mieux fonctionné. C’est un processus de travail plus lent, mais que j’apprécie beaucoup.

Il ne faut pas oublier que dans Les Noces, déroger à ce qui est écrit est très compliqué. C’est d’ailleurs pour cela que beaucoup de metteurs en scène ont toujours refusé de s’y atteler, Chéreau par exemple, ou Haneke, qui s’est arrêté aux deux autres volets de la trilogie Da Ponte. A Vienne au Theater an der Wien, il y a quatre ans, le metteur en scène Felix Breisach, qui vient de la télévision, a voulu prendre le contre-pied du sujet, et la production a été très compliquée.

Pour revenir à James Gray, il lui arrive en plein milieu d’une répétition de nous prendre à part et de nous donner des indications que les autres n’ont pas besoin de savoir, afin d’affiner le personnage et de lui développer des traits de caractère. Car souvent, lorsqu’on connaît le cheminement psychologique des autres personnages, sans le vouloir, on anticipe leurs réactions. Alors qu’avec cette méthode, on a cette fraction de seconde d’incertitude qui donne un vrai naturel à la scène _ oui. La complexité sera de reproduire ce naturel tous les soirs lors des représentations _ certes.

RM : Concernant vos autres rôles, vous avez quitté Pelléas mais gardez des personnages forts, Hamlet par exemple, ou encore Golaud vers lequel vous semblez vouloir aller?

SD : Pelléas est peut-être le seul rôle de mon répertoire que j’ai abordé avant tout sur le plan musical et vocal. De mon point de vue, Golaud est le personnage dramatique de l’opéra, le seul qui a un cheminement psychologique profond et déterminant. Mais globalement, j’aime les personnages torturés, avec quelque chose de cassé à l’intérieur, avec lesquels la tragédie appelle une grande part de « vécu ». Je suis toujours particulièrement intéressé à exploiter la fébrilité ou la fragilité d’un rôle _ voilà. Pelléas n’a pas la même épaisseur que Golaud, Hamlet ne bénéficie malheureusement pas d’une partition aussi géniale, même si la musique est belle. Mais dans les deux cas, il y a une véritable puissance théâtrale, le sentiment d’être chez Maeterlinck ou chez Shakespeare. Les rôles détiennent une texture, une épaisseur _ oui _, avant même qu’on y ajoute sa propre part d’interprétation _ en effet.

Je ne reviendrai plus à Pelléas car j’ai senti un tournant autour de mes quarante ans, lorsque ma voix s’est installée plus dans le corps _ voilà. D’un coup, j’ai dû faire l’effort pour aller dans sa vocalité qui était pourtant naturelle pour moi. Cependant, je n’ai abordé Golaud qu’en concert avec piano l’an passé à l’Opéra Comique, concert pendant lequel j’étais tellement malade que l’on ne peut en tirer aucune conclusion sur l’avenir. J’ai finalement décidé de repousser ma prise de rôle pour me laisser le temps d’y penser, car me frotter à Golaud tout de suite risquerait d’être un trop grand écart avec les rôles lyriques et plus légers que je porte dans les trois prochaines années.

Et puis j’ai beaucoup échangé sur le sujet avec plusieurs personnes, dont Laurent Naouri qui a été souvent mon Golaud, et c’est José van Dam qui m’a dit la chose la plus pertinente et la plus directe : « Si les bons Pelléas faisaient des bons Golaud, ça se saurait ». Je crois qu’il n’a pas tort, donc rien ne presse pour que je prenne ce rôle, d’autant que j’ai toujours aimé avoir des barytons-basses à mes côtés, ce qui n’est pas ma couleur. Si je le chantais, je ressemblerais plus à un Dietrich Henschel, qui était mon premier Golaud, en 2008, et qui est sur une tessiture assez proche de la mienne. Mais dans ce cas, il faudrait un Pelléas plus clair, pourquoi pas même en version ténor _ tout cela est bien sûr passionnant.

RM : Votre répertoire va du baroque au contemporain, comment sélectionnez-vous les rôles ?

SD : Certains viennent naturellement, par exemple Yeletski de la Dame de Pique, que je chanterai en mai à Bruxelles, suivi d’Oneguine et Ford (Falstaff) la saison prochaine. Ce sont des rôles sur la route d’un baryton lyrique et le moment est venu pour moi de les aborder. Mais encore une fois, même si l’aspect vocal est primordial, je suis vraiment guidé et attiré par la puissance théâtrale des rôles _ et c’est fondamental !

Wozzeck en est un exemple évident : j’ai toujours aimé la pièce de Büchner et quand j’ai découvert l’opéra de Berg, je pensais que je ne chanterai jamais le rôle. J’y entendais toujours des barytons-basses sombres et puissants. Mais quand j’ai entendu Simon Keenlyside le chanter à Bastille en 2006, j’ai compris que ce rôle pouvait être porté par une voix plus claire, plus aigüe, comme celle par exemple de Christian Gerharer qui l’a chanté dernièrement et dont la voix est assez proche de la mienne, alors j’ai gardé l’espoir de le chanter un jour et je devrais aborder le rôle dans deux ans.

RM : En plus de Wozzeck, vers quoi souhaitez-vous faire évoluer votre carrière dans les prochaines années?

SD : J’ai compris que ma voix changeait et que je pouvais maintenant m’orienter vers des rôles plus bas _ voilà _, comme Rodrigue, pris récemment dans le Don Carlos de Lyon. Je me suis rendu compte que cela nécessitait un fort engagement physique _ oui _, que je pouvais assumer, notamment dans une salle convenant bien à mes moyens _ et c’est aussi crucial, bien sûr. En revanche, je ne voudrais pas descendre sur des rôles trop lourds, comme chez Wagner par exemple, où à part Wolfram, que j’aimerais vraiment rechanter dans les prochaines années, je vois assez peu de rôles pour moi _ probablement…

Lannion. Voce Degout-Planès 4 (2)

J’aimerais aussi faire plus de récitals _ oui _, car je trouve que c’est vital pour ma propre santé vocale et artistique _ oui. Mais c’est toujours difficile à vendre _ hélas ! _, surtout en France _ pas assez mélomane… Je pensais que c’était une question d’époque, mais lorsque j’ai évoqué le sujet avec François Le Roux, il m’a surpris en me disant que dans ses grandes années de récitaliste, il en donnait relativement peu, parce que l’opéra prend toute la place. José van Dam est aussi célèbre pour ses récitals, mais il y est venu assez tard dans sa carrière, ce qu’il a regretté _ Stéphane Degout sait aussi excellemment écouter ses confrères…

Je fais aussi très peu de concerts avec orchestre, alors que le répertoire est très riche et m’intéresse beaucoup, par exemple les Scènes de Faust de Schumann, les cycles de Mahler, etc. Mais dans ce domaine comme partout, on pense à vous pour ce que vous avez au répertoire, pour ce que vous savez faire. Vous faites partie d’un réseau, opéra ou concert, rarement les deux ! _ hélas… Et tout particulièrement dans le cloisonnement d’esprit de beaucoup de Français… Les chanteurs d’opéra sont rarement invités par les orchestres, et les chanteurs qui ne chantent qu’en concert se produisent rarement à l’opéra, ce qui est dommage _ vraiment ! Il y a peut-être un manque de curiosité _ oui !!! _ou de prise de risque _ aussi… _ de ce côté de la part de certains directeurs de casting. Mais c’est aussi à nous _ oui ! _ d’oser proposer _ oui _ et de faire part de nos envies, et par exemple c’est moi qui ai suggéré à l’Orchestre de Paris les Lieder eines fahrenden Gesellen de Mahler que je chanterai en mars à la Philharmonie. Il faut donc aussi, en tant qu’artiste, proposer les ouvrages que l’on souhaite chanter _ voilà.

Crédits Photographiques : Portrait © Jean-Baptiste Millot ; Hamlet Mulhouse © Alain Kaiser ; Récital avec Alain Planès © Alain Le Bourdonnec

Cette interview est vraiment passionnante _ je l’avais déjà donnée le 26 novembre 2019 :

Et elle nous permet d’apprécier une nouvelle fois la très remarquable qualité d’intelligence humaine de Stéphane Degout, au-delà de ses qualités de chanteur et d’acteur…

Ce mercredi 25 août 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Jean-Luc Nancy, décédé hier lundi 23 août 2021, avait été l’hôte de la Société de Philosophie de Bordeaux le 12 mai 2004

24août

La nouvelle du décès de Jean-Luc Nancy (Bordeaux, 26 juillet 1940 – 23 août 2021)

me rappelle que notre Sociéte de Philosophie de Bordeaux l’avait reçu _ ainsi que mon agenda annuel en témoigne : je viens de cole consulter… _ le 12 mai 2004 _ il y a dix-sept ans.

Et que les membres du bureau de notre Société avaient dîné ensuite avec lui.


En février 2010, Jean-Luc Nancy avait publié, aux Éditions Galilée, L’Intrus.

Ce mardi 24 août 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un bref aperçu généalogique sur les branches Bioy d’Argentine depuis les années 1850

23août

Chers cousins,
voici, à partir de la généalogie des Bioy que m’a adressée hier le cousin Jacques en son dernier état,
quelques menues précisions sur les Bioy d’Argentine,
issus de Clotilde Bioy (Oloron, 3-6-1836 – 1914) et Jean-Baptiste Bioy (Oloron, 6-8-1838 – 1919).
J’ai tâché aussi de classer dans leur ordre de naissance les enfants d’une même fratrie.
Bien sûr, je ne suis à l’abri ni d’une erreur de lecture, ni d’une faute de frappe.
Ceci est donc un état provisoire, dans l’attente de nouvelles précisions ou rectifications…
À suivre…
6.1     1809   .   BIOY Antoine  – Marie Anne CASAMAYOU  ( ou CASAMAJOR dans l’acte de mariage, le 23/9/1834, à Préchacq-Navarrenx)
Lui est né le 7/12/1809 à OLORON, et elle à PRECHACQ-NAVARRENX, le 24/7/1812.
Ils ont eu 7 enfants :
6.1.1.  Claire Elisabeth BIOY CASAMAYOU née le 8/7/1835 à OLORON maison Herrou rue de la Sablière, père âgé de 25 ans, † à l’âge de dix jours à GURMENCON le 18/7/1835
6.1.2 .  Clotilde Marie BIOY CASAMAYOU, née le 3/6/1836 à OLORON maison Poey rue Sablière, père 26 ans,- †1914, épouse LEZLA Auguste Antoine Camille le 25/11/1862 à OLORON Ste Marie, date du contrat 25/10/1862 notaire TAILLEFER Oloron
6.1.3 .  Jean Baptiste BIOY CASAMAYOU, né ( en 1825 ? selon généalogiste argentin et décédé à 30 ans en 1855 à B.A. Argentine ce qui n’est pas possible sinon il n’est pas le père de ses enfants ! ) ou le 6/08/1838 à OLORON, père cordonnier, † en 1919 ( où ? ) épouse DOMECQ Mathilde Louise (15/01/1844- à JASSES-64-†1913) en 1855 !!!!?. Elle semble originaire de JASSES-64- ?
6.1.4 .   Marcelin BIOY CASAMAYOU, né le 14/4/1840 à OLORON, père 30 ans cordonnier,- † 1917, épouse à OLORON le 23/8/1871, cordonnier, date du contrat 17/8/1871 notaire DUCREST à OLORON, DAGUZAN Marie Isabelle (1847- † 28/2/1900, à OLORON, maison BIOY 28 rue Chanzy, fille de Pierre DAGUZAN et de Magdeleine BERDOY)      
6.1.5.  Adolphe BIOY CASAMAYOU, né le 15/10/1841 à OLORON , père 31 ans, cordonnier,-† à OLORON « à l’âge de 20 ans ? » le 14/3/1896, célibataire, commis négociant
6.1.6 .  Xavier Pierre François BIOY CASAMAYOU, né le 3/12/1842 à OLORON, père 32 ans, cordonnier, épicier, épouse MONDINE Engrâce Marie Antoinette (29/4/1848- †17/1/1922) à BEDOUS, contrat 15/4/1872 notaire SUPERVILLE à OLORON 
6.1.7.  Clément BIOY CASAMAYOU, né le 24/5/1844 à OLORON, père 34 ans, cordonnier,-  † le 9/8/1844 à OLORON Ste Marie à 2 mois et ½ rue Sablière maison BONNECAZE
 
une Marie-Louis (e) BIOY † à OLORON le 8/3/1857 à l’âge de 22 ans, couturière
 
6.1.2           BIOY Clotilde Marie LEZLA (ou LERLA dans l’acte de décès) épouse Auguste Antoine Camille LEZLA (brigadier de gendarmerie) né le 3/2/1824 à DIJON, fils naturel de LEZLA Julie Joséphine – décédé † le 14/1/1870 à OLORON à 46 ans ;
enterrés à OLORON, elle au nouveau cimetière de Ste Croix, vers la vallée d’Aspe, et lui une pierre tombale dans un carré gazonné à gauche de l’entrée ( à 7 mètres ) du cimetière de Ste Croix ; elle est née le 3/6/1836 à OLORON
 
                    Ils ont eu 2 enfants :
6.1.2.1.   LEZLA BIOY Anna Marie, née à OLORON le 3/7/1864, père âgé de 40 ans, partie très jeune en Argentine rejoindre son oncle (lequel ? plutôt Jean-Baptiste BIOY né le 6/8/1838)- † le 8/08/1945, épouse à LAS  FLORES – R.A. – au début 1883 ERIZE Francisco né ( à OLORON ?) le 2 /8/ 1862 – † le 2 ou le 16/7/1935 ( qui avait lui-même rejoint son frère Juan ERIZE-† à PAU en 1927 ; lequel avait créé « La Posta de ERIZE » où a travaillé BIOY Antoine après avoir travaillé avec la famille Jean Baptiste BIOY à Pardo  ), 4 enfants : 
                _ 1) Javier Marcelino Lucas ERIZE LEZLA 18/4/1889- †31/3/1959, épouse ARRECHEA Amelia 15/12/1893- †7/9/1977, 4 enfants :
_ 1) Francisco ou Pacho ERIZE ARRECHEA ; épouse ARATA Jeanette, 2 enfants :
 _ 1) Francisco-Javier ERIZE ARATA, marié à ALSOGARAY Julia
– 2 enfants :  1) Francisco-Luis ERIZE ALSOGARAY 4/8/1975
  et  2) Alvaro-Javier ERIZE ALSOGARAY 26/71979 
_ 2) Luis-Alberto ERIZE ARATA, marié à GANCIA Monica)
   _ 2) Eduardo ERIZE LEZLA (épouse LARTIRIGOYEN Lia : 3 enfants
_ 1) Marilia ERIZE LARTIRIGOYEN, 14/9/1946,
_ 2) Enrique ERIZE LARTIRIGOYEN, 6/6/1949 marié avec SALBIANI Ana,
_ 3) Eduardo ERIZE LARTIRIGOYEN, 29/3/1954),
       _ 3) Marta ERIZE LEZLA (épouse GARCIA ROMAGOZO, 3 enfants :
_ 1) Alberto ROMAGOZO ERIZE, 7/9/1951,
_ 2)Maria Marta ROMAGOZO ERIZE, 10/1/1956,
_ 3) Bernardo ROMAGOZO ERIZE, 29/3/1954),
      _ 4) Amelita ERIZE LEZLA( épouse LARTIRIGOYEN José-Maria, 5 enfants :
_ 1) José-Maria LARTIRIGOYEN ERIZE, 14/9/1950,
_ 2) Juan-Bautista LARTIRIGOYEN ERIZE, 6/7/1952,
    _ 3) Mariene LARTIRIGOYEN ERIZE,  27/4/1954,
_ 4) Maria-Julia LARTIRIGOYEN ERIZE, 24/5/1956
_ 5) Maria-Belen LARTIRIGOYEN ERIZE, 
         _ 2) Augusto Esteban ERIZE LEZLA,
       _ 3) Maria Elena ERIZE LEZLA, épouse NARBAITZ Juan Bautista (fils de Jean Martin NARBAITZ né, à UREPEL-64- de Michel 1807-†1892 et de INDA Marie 1815-†1878, en 1852-†1933 épouse INDA Graciana 1861-†1940)(ce Juan Bautista a eu un frère, Avelino, qui a épousé Nelly GONZALEZ NIELLO, le couple n’aurait pas eu d’enfant), 4 enfants :
_ 1) Sucy NARBAITZ ERIZE( épouse GARCIA AZCARATE,  3 enfants :
_ 1)  Maria-Suzana GARCIA NARBAITZ,
_ 2) Rafael GARCIA NARBAITZ
_ 3)  Gabriel GARCIA NARBAITZ,
_ 2) Alicia NARBAITZ ERIZE (épouse VERONI Julio, 3 enfants :
_ 1) Julio-Cesar VERONI NARBAITZ
_ 2) Mauricio VERONI NARBAITZ
_ 3) Elena-Maria VERONI NARBAITZ)
_ 3) Johny NARBAITZ ERIZE (épouse LORIA)
_ 4) Juan Bautista NARBAITZ ERIZE        
_ 4) Eugenia Clotilde Marta ERIZE LEZLA épouse RAZQUIN Ramon, 6 enfants :
_ 1) Anita RAZQUIN ERIZE ( épouse CABELLO Pedro )
_ 2) Coca RAZQUIN ERIZE
_ 3) Nelly RAZQUIN ERIZE
_ 4) Marcos RAZQUIN ERIZE ( épouse SENEPART Toelma 2 enfants 
_ 5) Emy RAZQUIN ERIZE ( épouse SENEPART Julio 2 enfants : 
_ 1) Julio-Carlos SENEPART RAZQUIN
_ 2) Marcos SENEPART RAZQUIN
_ 6) Delia RAZQUIN ERIZE
 
6.1.2.2. LEZLA BIOY Mariquita 1867-†1936, épouse BOURGEADE Eugène – 1854-†1910 – ( il avait semble-t-il un frère Henri 1851-†1909 ), 2 enfants :
_ 1) Anna BOURGEADE LEZLA (épouse SUPERVIELLE, 1 enfant :
_ Jean SUPERVIELLE BOURGEADE,  épouse BEDEL Suzanne, 3 enfants :
_ 1) Jacques SUPERVIELLE BEDEL
_ 2) Hervé SUPERVIELLE BEDEL
_ 3) Catherine SUPERVIELLE BEDEL
_ 2)  Henri BOURGEADE LEZLA ( sans descendance ?) 1891-†1949 épouse DOLIE Julienne 1898-†1976
 

6.1.3             BIOY CASAMAYOU  Jean Baptiste – DOMECQ MIRANDE  Mathilde Louise (Jasses, 15/1/1844 – 1913)
 
                    Ils ont eu 9 enfants : 
6.1.3.1 .   Xavier BIOY DOMECQ, né à Las Flores le 6/5/1867, a épousé LANUSSE FERNANDEZ Isabel Braulia ( sans descendance ? )
6.1.3.2 .   Marie-Louise BIOY DOMECQ, 1869- †1960 épouse CAZENAVE Pedro (†1962), 7 enfants : Marguerite, Albert, Pierre, Marie-Louise dite Licha épouse LEMOS Ernest ( 5 enfants Hortense, Juan-Jose, Marie-Louise, Marguerite, Ernest ), Hector, Rodolphe et Henri,
6.1.3.3 .   Marceline BIOY DOMECQ, 1871- †1961 épouse LEMOS VILLANUEVA Juan José (Mendoza, 1868 – 1928), 6 enfants :
 
1) Juan-Luis Lemos Bioy (1892 – 1954), marié à Susana (Suzy) Amirault (??), 
2) Virginia Lemos Bioy (Tapalqué, 8-3-1894 – Saint-Aignan-sur-Roë, 28-7-1985), mariée, le 26-10-1920, à Paris-9e, à Joseph Marie Louis André Ricaud (Bagnères-de-Bigorre, 3-4-1889 – Versailles, 9-1-1978, magistrat),
3) Ernesto Lemos Bioy (1896 – 1958), marié à Maria-Luisa (Licha) Cazenave Bioy (?? ) _ ils sont cousins germains, par leurs mères, Marcelina et Maria Luisa Bioy Domecq _
4) Maria-Otilia Lemos Bioy (Tapalqué, 13-6-1898 – Buenos Aires, 20-6-1981), mariée (date ? ) à Alfredo Pedro Lanusse Cazenave (Buenos Aires, 15-8-1889 – Buenos Aires, 1-11-1948),
5) Matildita : probablement décédée en bas âge…
6) Eduardo Lemos Bioy (Azul, 26-4-1902 – ?), marié le 5-4-1945, à Tandil, à Amalia Esther (Chicha) Sierra Dominguez (Buenos Aires, 23-6-1911 – ?),
7) Guillermo Alfredo Lemos Bioy (Courbevoie, 4-7-1904 – Buenos Aires, 9-10-1959), marié le 25-10-1948, à Buenos Aires, à Luisa Elena (Bicha) Cappagli Lanusse (Buenos Aires, 24-8-1917 – Buenos Aires, 24-1-2000)
 
1) Juan-Luis Lemos Bioy et son épouse Suzy Amirault ont eu une fille :
Evelina Lemos Amirault (??), mariée à Horacio Zingoni Arze (? – 19-8-2013) ;
qui ont eu 3 enfants :
Andrea Zingoni Lemos (mariée à Gerardo Massei),
Gerardo Luis Zingoni Lemos (marié à Jorgelina Fabert)
et Gustavo Miguel Zingoni Lemos,
 
2) Virginia Lemos Bioy et son mari Joseph Ricaud ont eu 3 enfants :
Michel Ricaud (Ancenis, 1-3-1922 – Saint-Germain-en-Laye, 13-12-1994), marié, le 10-1-1946, à Rennes, à Colette du Bois du Tilleul (Moulins, 16-11-1923 – Saint-Germain-en-Laye, 29-4-2012)
Marie-Pascale Ricaud (Ancenis, 18-5-1923 – Saint-Germain-en-Laye, 28-1-2008), mariée à Pierre De Lemos (Paris, 1-3-1922 – Saint-Germain-en-Laye, 19-1-1997)
et Jehanne Ricaud (Paramé, 13-3-1927 – Saint-Aignan-sur-Roë, 1-4-2020), mariée le 7-6-1951, à Boissy-Saint-Léger, à Hubert de Galzain (Saint-Jean-de-Luz. 15-11-1924 – Lourdes, 17-10- 2011)
 
Michel Ricaud et Colette du Bois du Tilleul ont eu 3 enfants :
François Ricaud (23-11-1946), marié à Catherine Deghelt (25-1-1952 – 14-8-2013)
Benoît Ricaud (30-10-1947 – 26-6-1994), marié à Monica Venne  (1952 – 2009) 
et Christine Ricaud (6-7-1950), mariée à Gianfranco  Longo
 
Marie-Pascale Ricaud et Pierre De Lemos ont eu 4 enfants :
Jean-Baptiste De Lemos
Stéphane De Lemos
Bernard De Lemos
et Pascal De Lemos
 
Jehanne Ricaud et Hubert de Galzain ont eu 5 enfants :
Véronique de Galzain
Marie de Galzain
Pierre de Galzain
Anne de Galzain
et Christophe de Galzain.
 
3) Ernesto Lemos Bioy et son épouse Maria-Luisa (Licha) Cazenave Bioy ont eu 6 enfants :
Hortensia Lemos Cazenave (? ? ) probablement décédée à la date du décès de son frère Ernesto, le 20-12-2004 : à la différence de Margarita, Juan-José et « Chiquita », elle est absente du faire-part)
Juan-Jose Lemos Cazenave (? ), marié à Patricia (Patty) x (?)
Margarita Lemos Cazenave (? – décédée le 17-2-2015), mariée à x Lascano (?) ; ils ont eu 6 enfants :
Maria Luisa Lascano Lemos
Delfina Lascano Lemos
Amalia Lascano Lemos
Maria Julia Lascano Lemos
Peri Lascano Lemos
et Julio Lascano Lemos
Ernesto Lemos Cazenave, probablement décédé en bas-âge
Maria-Luisa Lemos Cazenave (?), peut-être dite « Chiquita »), épouse de Carlos x (?)
Ernesto Lemos Cazenave (?), décédé le 20-12-2004), marié à Paquita De Luca (?) ; ils ont eu 4 enfants :
Matias Lemos De Luca (?), marié à Maria x (?)
Ezequiel Lemos De Luca (?), marié à Maria Constanza (Connie) de Elizalde Huergo (? ) ; ils ont eu 3 enfants :
Belen (Belu) Lemos de Elizalde
Milagros (Millie) Lemos de Elizalde
et Justina Lemos de Elizalde
Ezequiel Lemos De Luca est le président de « Trenes Argentinas Cargas ».
Maria Lemos De Luca (?)
et Maria Paz Lemos De Luca (?)
 
4) Maria-Otilia Lemos Bioy et son mari Alfredo Lanusse-Cazenave n’ont pas eu d’enfant
 
5) Matildita Lemos Bioy (?), probablement décédée en bas âge
 
6) Eduardo Lemos Bioy et son épouse Amalia Esther (Chicha) Sierra Dominguez ont eu 6 enfants :
Luis-Maria Lemos Sierra (?)
Amalia Lemos Sierra (? – décédée en 2016)
Eduardo Lemos Sierra (?)
Gabriela Lemos Sierra (?), mariée à Andres Agustin Lundin (?) ; ils ont eu 6 enfants :
Agustin Lundin Lemos
Jose-Leon Lundin Lemos
Maria-Celina Lundin Lemos
Ana Ines Lundin Lemos
Matias Lundin Lemos
et Manuela Lundin Lemos
Marta Lemos Sierra (? – décédée)
et Luz Lemos Sierra (?)
 
7) Guillermo Alfredo Lemos Bioy et son épouse Luisa-Elena (Bicha) Cappagli Lanusse : j’ignore s’ils ont eu des enfants.
Guillermo Alfredo Lemos Bioy s’est engagé dans la France libre en janvier 1942 ; il a fait la campagne d’Afrique avec Leclerc.
Et à compter du 1-9-1958, il a fait partie du Conseil Supérieur des Français de l’Etranger.
 
6.1.3.4 .   Juan Bautista BIOY DOMECQ, nè le 2/06/1873 à Las Flores-dcd 2/05/1938 à BA épouse LANUSSE CAZENAVE Margarita née le 1/06/1881 à BA dcd le 15/01/1964 à BA (fille de Pierre LANUSSE LARROUDé et de Maria CAZENAVE LARRALDE, 4 enfants :
_ Margarita BIOY LANUSSE, dite Margot, Buenos Aires, 28/10/1911 – Buenos Aires, 30/11/1999 (épouse SAUBIDET DUFFY Juan-Cruz, 5 enfants SAUBIDET BIOY :
_ 1) Juan-Cruz SAUBIDET BIOY
_ 2) Margarita SAUBIDET BIOY
_ 3) Enrique SAUBIDET BIOY
_ 4) Carlos-Maria SAUBIDET BIOY
_ 5) Pedro SAUBIDET BIOY
_ Luisa BIOY LANUSSE (sans descendance)
_ Juan Bautista BIOY LANUSSE 1916 – 1981 (dit « El Cabito », sans descendance )
_ et Marie-Mercedes BIOY LANUSSE née le 3/08/1918 à Buenos Aires dcd le 17/08/1980 à Buenos Aires (épouse le 30/11/1946 à BA MATIENZO Leandro, 3 enfants MATIENZO BIOY :
1) Mercedes MATIENZO BIOY
2) Ana-Luisa MATIENZO BIOY
3) Juan-Bautista MATIENZO BIOY
6.1.3.5 .   Pedro-Antonio BIOY DOMECQ, né en 1876, directeur de banque, suicidé à la fin des années 20
6.1.3.6 .   Enrique BIOY DOMECQ ( 21/10/1879 †suicide le 26/11/1917 à Buenos-Aires )
6.1.3.7 .   Emilio BIOY DOMECQ 18/03/1878 † 23/04/1879, ( ou 08/1879 )
6.1.3.8 .  Adolfo BIOY DOMECQ, né le 27/7/1882 à « Rincon viejo » à PARDO-RA-( avocat, hacendado et écrivain-seccrétaire d’Etat puis Ministre des relations extérieures-puis représentant de l’Argentine à l’ONU -Président de la société rurale d’Argentine) †26/8/1962, épouse le 10/10/1913 CASARES LYNCH Martha Ignacia 1888- †26/08/1952  (son père est Vicente CASARES),
1 enfant Adolfo (dit Adolfito)Vicente Perfecto BIOY CASARES, né le 15/9/1914  à Buenos-Aires –R.A.-† le8ou9/3/1999 à Buenos-Aires –R.A.-, épouse à LAS FLORES-RA- le 15/01/1940 OCAMPO AGUIRRE Sylvina Inocencia Maria (1903-†14/12/1993 à Buenos-Aires –R.A.-),
1 enfant Marta BIOY OCAMPO (8/6/1954 née en France et adoptée- †4/1/1994 à Buenos-Aires –R.A.-)
épouse d’abord BASAVILBASO Eduardo -avec lequel elle a deux enfants Florent Edouard Adolphe Georges Basavilbaso BIOY né à Paris le27/7/73 et Victoria BASAVILBASO BIOY née le 6/1/1975
– puis FRANK Adolfo avec lequel elle a une enfant Lucila FRANK BIOY, née le 16/04/1980)
et 1 enfant naturel BIOY AYERZA  Fabian (il apprend à 18 ans qui est son père véritable) né le 15/08/1963 à Buenos-Aires † 11/02/2006 à PARIS – 13°, issu de DEMARIA MADERO Sara Josefina (mariée avec Eduardo AYERZA ZUBERBUHLER )
6.1.3.9 .  Auguste Clément BIOY DOMECQ, né le 27/9/1885 à OLORON, m : ( maison ?) BIOY, rue Chanzy, père âgé de 47 ans, négociant, et mère âgée de 41 ans, épouse le 15/10/1927 GOROSTIAGA Paulina dite Nina ;  1 enfant :
_ Ninita BIOY GOROSTIAGA,

À suivre, donc…
Ce lundi 23 août 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le grand souffle pur de Mozart : ce chef d’oeuvre enthousiasmant qu’est la Gran Partita K. 361

22août

Parmi les toniques chefs d’œuvre de Mozart,

courrons respirer le grand souffle pur de la Gran Partita K. 361.

Par exemple

dans l’interprétation de l’Akademie für Alte Musik Berlin

que propose l’article de Jean-Charles Hoffelé, intitulé « À l’air libre« ,

sur son site Discophilia, en date du vendredi 19 août dernier :

À L’AIR LIBRE

L’intrada Largo du premier volet de la Gran Partita, ombré, réfléchi, pourra surprendre. Musique pour un jardin ou un temple ? Le Molto Allegro ne sera pas molto. Les souffleurs de l’Akademie pensent grand, voient large. Le geste est altier, les sonorités subtilement dosées au point que l’ensemble prend parfois les couleurs d’un orgue.

Les cors impérieux mettent leurs épices dans ce concert qui soudain s’anime. Voilà, on quitte le temple, le cérémonial s’absente, les danses vont suivre, prodigieuses de timbres et d’accents, vertes ou capiteuses, un autre orgue, celui d’un parfumeur, et le geste chorégraphique s’impose, donnant le temps aux danseurs. Mais que paraisse l’Adagio et soudain c’est la nuit qui impose une scène d’opéra où le hautbois, la clarinette et le cor de basset s’enlacent pour un trio magique. Final irrésistible, à figures marquées, aux accents lestés.

Le disque s’ouvre sur la Sérénade No. 11, petite merveille écrite pour hautbois, clarinettes, cors et bassons, chacun par deux, vrai poème nocturne que les souffleurs colorent d’un nuancier saisissant de poésie. D’autres opus espèrent cette équipe de magiciens. Que l’Akademie s’y colle !

LE DISQUE DU JOUR

Wolfgang Amadeus Mozart
(1756-1791)


Sérénade pour vents No. 11 en mi bémol majeur, K. 375
Sérénade pour vents No. 10 en si bémol majeur, K. 361 « Gran Partita »

Akademie für Alte Musik Berlin

Un album du label harmonia mundi HMM902627

Photo à la une : © DR

 

Ce dimanche 22 août 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

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