Archives du mois de décembre 2021

Ecouter une autre voix d’Orfeo (et Francesco Rasi) : Furio Zanasi…

16déc

Le tout récent et très réussi CD « Soleil noir » d’Emiliano Gonzalez-Toro et son Ensemble I Gemelli,

_ cf mon article d’avant-hier, 14 décembre : ... _

qui nous donne à écouter Francesco Rasi,

fut précédé, en 2009, par un CD intitulé « La Voce di Orfeo« ,

dans lequel c’était l’excellent Furio Zanasi _ et l’Ensemble La Chimera, sous la conduitte d’Eduardo Eguez... _ qui interprétait quelques airs de ce même Francesco Rasi,

ou des airs de compositeurs contemporains de Monteverdi et son « Orfeo » (de 1607, à Mantoue),

créés eux aussi par ce même Francesco Rasi…

Afin d’apprécier la voix de Furio Zanassi,

la voici dans le sublime air du Farnace (à l’acte 2) de Vivaldi : « Gelido in ogni vena« …

Ce jeudi 16 décembre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Comment devons-nous prendre la question « Michael Spyres : baryton ou ténor ? » du magazine ResMusica ?..

15déc

Voilà que hier 14 décembre,

je découvre sur le site de ResMusica, et sous la plume de Patrice Imbaud, avec le titre punchy « Michael Spyres : baryton ou ténor ?« ,

cette malicieuse question posée à la revendication de Michael Spyres de « barytenor » ;

cf mes précédents articles sur le sujet ; par exemple celui du 23 octobre dernier :

Voici donc le questionnement quasi inquisiteur de cet article bien détaillé de ResMusica :

Michael Spyres : baryton ou ténor ?

Avec ce nouvel enregistrement « Baryténor » Michael Spyres n’en finit pas nous étonner par son exceptionnelle facilité vocale lui permettant d’assumer indifféremment tous les emplois de ténor ou de baryton, de Mozart à Korngold.

Particularité vocale rare, mais non exceptionnelle comme nous le rappelle Michael Spyres dans une notice où sont évoqués nombre de « baryténors » qui ont marqué l’histoire du chant, de l’opéra baroque à nos jours…. Il s’agit en fait de voix centrale, anciennement appelée « taille », dotée d’un grave profond (« basse taille » ou baryton) et d’aigus lumineux (« haute taille » ou ténor), bénéficiant d’un large ambitus (3 octaves pour Michael Spyres) dont on peut rapprocher les barytons Verdi et les barytons Martin, dotés également d’aigus faciles, plus ou moins puissants. Mais ce large ambitus autorise-t-il autant d’aisance dans les deux tessitures ? Ce florilège d’airs d’opéra, avec lequel il a donné un concert en novembre à Strasbourg, nous fournit une esquisse de réponse.

Si l’on est d’emblée séduit par le timbre, la technique, la puissance, la diction et la souplesse de la ligne _ en effet ! _, il faut bien reconnaitre que la voix ne semble pas aussi épanouie et homogène _ tiens donc… _  dans les deux tessitures. Dans les airs de ténor : « Fuor del mar » (Idomeneo), « ô Dieux ! Ecoutez ma prière » (Ariodant), « Qu’ai-je vu ? » (La Vestale), « Mes amis, écoutez l’histoire » (Le Postillon de Longjumeau), « Ah ! mes amis, quel jour de fête » (La Fille du régiment), le chant parfois se tend dans le haut du registre, les aigus se serrent, tandis qu’apparait un léger vibrato serré mal contenu. A l’inverse les airs de baryton rayonnent de facilité, de legato, d’aigus filés nous paraissant en général plus convaincants qu’il s’agisse de l’air du Comte Almaviva : « Hai gia vinta la causa » des Noces, de la sérénade de Don Giovanni : « Deh, vieni alla fenestra », ou de celui du Comte de Luna du Trouvère : « Il balen del suo sorriso ». Pagliacci de Leoncavallo, La Veuve joyeuse de Lehár ou Carmina Burana de Orff confirment largement cette préférence.

Cet excellent enregistrement, admirablement soutenu par Marko Letonja à la tête de l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg, permettra à chacun de se faire une opinion…

Airs de

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : Idomeneo ; Le Nozze di Figaro ; Don Giovanni.

Etienne-Nicolas Méhul (1763-1817) : Ariodant.

Gaspare Spontini (1774-1851) : La Vestale.

Gioachino Rossini (1792-1868) : Il Barbiere di Siviglia ; Otello.

Adolphe Adam (1803-1856) : Le Postillon de Longjumeau.

Gaetano Donizetti (1797-1848) : La Fille du regiment.

Giuseppe Verdi (1813-1901) : Il Trovatore.

Ambroise Thomas (1811-1896) : Hamlet.

Jacques Offenbach (1819-1880) : Les Contes d’Hoffmann.

Richard Wagner (1813-1883) : Lohengrin.

Ruggero Leoncavallo (1857-1919) : Pagliacci.

Franz Lehar (1870-1948) : Die lustige Witwe.

Maurice Ravel (1875-1937) : L’Heure espagnole.

Carl Orff (1895-1982) : Carmina Burana.

Erich Wolfgang Korngold (1897-1957) : Die tote Stadt.

Michael Spyres, baryténor ; Chœur de l’Opéra National du Rhin ; Orchestre Philharmonique de Strasbourg, direction : Marko Letonja.

1 CD Erato.

Enregistré du 25 au 29 aout et du 14 au 15 octobre 2020 au Palais de la Musique de Strasbourg. Notice trilingue : anglais-français-allemand. Durée : 84:30

 

Chacun pourra juger en bonne connaissance de cause…

Mais nous connaissons bien aussi l’histoire du parcours de la voix de Michael Spyres, baryton,

qui n’a certes en rien ménagé ses efforts afin de devenir aussi à l’aise dans le registre de la voix de ténor que dans le registre qui était d’abord le sien, de la voix de baryton…

Et il faut être rudement inquisiteur pour dénicher, à l’écoute, ce qui peut distinguer l’aisance d’interprétation de sa voix, et de ses efforts, dans sa tenue, à la scène comme au disque, de chacun de ces registres de voix… 

Lui faisant tout pour rendre le moins perceptible possible par l’auditeur de son art d’interprétation des rôles, ce passage de l’un à l’autre de ces deux registres ;

cf par exemple mon article du 22 octobre dernier :  ;

ou bien, aussi, mon article du 25 octobre suivant, qui reprenait quelques articles bien antérieurs : 

Admirable Michael Spyres !

Chanter est un art qui s’apprend et se cultive sans cesse…

Ce mercredi 15 décembre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

 

Le premier grand ténor : Francesco Rasi (1574 – 1621), le créateur de l’Orfeo de Claudio Monteverdi, le 24 février 1607, à Mantoue

14déc

Le tout récent CD « Soleil noir« , d’Emiliano Gonzalez-Toro et son Ensemble I Gemelli _ soit le CD Naïve V 5473 _,

présente une très belle collections d’airs composés, ou bien interprétés lors de leurs créations, par le célèbre chanteur Francesco Rasi (Arezzo, 14 mai 1574 – 30 novembre 1621).

En allant à la pêche sur le web afin de recueillir de plus amples informations sur la biographie de Francesco Rasi, ce ténor très célèbre

_ et notamment ce qui concerne le nom de son épouse, ainsi que celui de sa belle-mère, que Francesco Rasi a tenté d’assassiner pour des motifs crapuleux en 1610… _,

j’ai eu la surprise de découvrir qu’un précédent article de mon blog, à la date du 16 octobre 2021, intitulé « « , citait ce nom de Francesco Rasi.

Ce que jusqu’ici, j’ai pu dénicher de plus précis concernant les détails de la  biographie de Francesco Rasi,

réside en une présentation de Philippe Canguilhem, intitulée « Francesco Rasi, la voix d’Orphée entre ombre et lumière« , sur 3 pages, dans le livret d’un CD Naïve (E 8925) de 2009 : 

le _ déjà passionnant ! _ CD « La Voce di Orfeo« ,

interprété par l’excellent ténor Furio Zanasi et l’Ensemble La Chimera, sous la direction de l’excellent luthiste-théorbiste Eduardo Eguez…

 

Ce mardi 14 décembre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

 

Découvrir un compositeur : Josse Boutmy ; et un claviériste-interprète : Korneel Bernolet ; sur un clavecin Dulcken de 1747…

13déc

Le récent CD « Grand Tour » (Ramée RAM 2009)

du claviériste Korneel Bernolet

_ né en 1989, il a 32 ans et vit à Anvers _

nous donne l’occasion de découvrir un compositeur flamand du XVIIIème siècle, Josse Boutmy (Gand, 1er février 1697 – Bruxelles, 27 novembre 1779),

inconnu de nous jusqu’ici.

Et cela dans un très intéressant CD-hommage au clavecin Dulcken (Anvers, 1747)

_ actuellement en prêt permanent au Musée Vleeshuis / Klank van den Stad, d’Anvers ;

où ce CD a été enregistré au mois d’octobre 2020, lors de nuits très tranquilles en période de confinement… _,

du facteur Joannes-Daniel Dulcken (Wingeshausen, 21 avril 1706 – Anvers, 11 avril 1757).

Un CD où la sérénité concentrée et paisible de la nuit elle aussi se perçoit…

Ce lundi 13 décembre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Combien de volumes (et combien de CDs) comportera, in fine, « The Complete Works for Keyboard » de Johann-Sebastian Bach, par Benjamin Award, pour le label Harmonia Mundi ?..

12déc

Avec le volume 5 (constitué de 3 CDs) de la collection de « The Complete Works for Keyboard » de Johann-Sebastian Bach, par Benjamin Award, pour le label Harmonia Mundi,

16 CDs sont désormais parus, en cette fin 2021.

Et les 3 CDs de ce volume 5, intitulé « « Toccatas » – Weimar (1708 – 1717)« ,

sont accompagnés, en ce coffret, par un CD Bonus,

constitué de « quelques morceaux choisis par l’interprète de L’INTÉGRALE DE L’ŒUVRE POUR CLAVIER, extraits des volumes déjà parus (1 à 5) ou à paraître prochainement (6 & 7 en 2022), BENJAMIN ALARD _ orgue, clavecin, claviorganum, clavicorde« .

Pour ce qui concerne les pièces choisies extraites des volumes 6 & 7 à paraître début 2022 et fin 2022, pour ce CD Bonus,

celles-ci sont tirées du « Clavier bien tempéré, livre I » et du « Petit Livre d’Orgue« …

Bien sûr, cette « INTÉGRALE DE L’ŒUVRE POUR CLAVIER » sera loin d’être achevée avec la parution de ces seuls volumes 6 & 7…


Je me demande donc combien comportera, finalement, cette « INTÉGRALE DE L’ŒUVRE POUR CLAVIER » (orgue, clavecin, claviorganum, clavicorde) de Johann-Sebastian Bach par ce merveilleux claviériste, en effet, qu’est Benjamin Alard…

Étant entendu que manquent bien évidemment encore les œuvres pour clavier de Bach postérieures à la période de Weimar (1708 – 1719)…

Et je ne sais même pas si le nombre final de pièces à enregistrer en cette collection « intégrale » de CDs,

comportant plus que probablement diverses versions d’une même œuvre, parfois en fonction des instruments choisis pour l’interprétation _ que ce soit, à l’origine, par Bach lui-même ; ou bien, maintenant, par Benjamin Alard, et en fonction de divers critères… _,

est dès à présent complètement déterminé ;

ou bien comporte encore quelques incertitudes, selon une certaine marge de liberté de l’interprète ;

voire selon de nouvelles découvertes récentes de la recherche musicologique ;

ou même de découvertes à venir prochainement bientôt _ je pense ici, par exemple, aux surprises que nous ont déjà réservées l’ouverture (récente) d’archives de l’ancienne URSS…

Bref,

bien des merveilles sont à venir

en cette réalisation discographique magnifique, sous les doigts inspirés et inventifs de Benjamin Alard…

À suivre, donc…

Ce dimanche 12 décembre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

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