Du « Duo pour violon et violoncelle » Op. 7 de Zoltan Kodaly, l’été 14, comparer diverses interprétations discographiques _ ou la plus grande proximité avec la voix humaine…

— Ecrit le samedi 16 avril 2022 dans la rubriqueBlogs, Histoire, Musiques”.

Pour continuer mon aperçu d’hier même,

j’ai cherché à confronter à l’interprétation du « Duo pour violon et violoncelle » Op. 7 de Zoltan Kodaly _ ici le podcast de l’interprétation de Josef Gingold et Janos Starker, en 1973 ; et ici celui de l’interprétation, à Hollywood, par Jascha Heifetz et Gregor Piatigorsky, en 1960 ; et, mieux encore, celui, à Prague,par Josef Suk et André Navarra, en 1964… _, par Barnabas Kelemen et Nicolas Altstaedt dans le superbe CD Alpha 737 _ dont voici une brève vidéo de présentation _, enregistré à la Pfarrkirche de Lockenhaus en juillet 2020 _ de cette merveilleuse interprétation, écouter le podcast accessible en mon article du lundi 4 avril dernier : _,

à d’autres interprétations de ce chef d’œuvre dont dispose ma discothèque personnelle :

_ celle des frères Jean-Marc Phillips-Varjabédian et Xavier Phillips, dans le CD Harmonia Mundi HMC 905265, enregistré en l’église luthérienne de la Villette, à Paris, en mars 2004 ;

_ et celle d’Antje Weithaas et Julian Steckel, dans le CD Avi-Music 8553272, enregistré à la Kammermusiksaal Deutschlandfunk de Cologne au mois de janvier 2018 _ cf mon article du 3 septembre 2019 :

….

Et voici que va paraître ces jours-ci un tout nouveau CD Kodaly comportant ce chef d’œuvre de l’Opus 7 de Kodaly,

dans l’interprétation, cette fois, de Barnabas Kelemen et Marc Coppey, pour le CD Audite 97.794,

ainsi que vient de me l’apprendre, avant-hier jeudi 14 avril, un article intitulé « Le violoncelle parle » de Jean-Charles Hoffelé sur son site Discophilia :

LE VIOLONCELLE PARLE

La grande Sonate pour le seul violoncelle _ Op. 8 _ où Kodály réfugia son art durant la Première Guerre mondiale aura fait de la grande caisse un monde en soi. Bach n’est pas son modèle, le grand soliloque crée son propre univers, défiant les possibilités de l’instrument, l’archet doit être une voix humaine, et émouvoir autant qu’elle, les pizzicatos sont des sursauts d’âme, tout un discours du sensible doit s’y transmuer en un espressivo constant, et c’est merveille d’entendre Marc Coppey en saisir l’urgence comme les méditations, faire résonner les registres si différents, habiter les pianissimos insondables (où semblent s’annoncer ceux des Quatuors de Chostakovitch), et conduire l’ascension irrépressible du Finale si héroïquement.

Belle idée, regrouper sur le disque tout ce que Kodály aura confié à ce qui fut son instrument favori _ le violoncelle, donc. J’admire l’éloquence ténébreuse avec laquelle Coppey ouvre la Sonate _ pour violoncelle et piano, Op. 4 _ créée à Paris en 1910, œuvre magique par sa fantaisie introspective pimentée d’hungarismes que le piano de Matan Porat savoure : il faut entendre l’animation qu’ils mettent à la danse si inventive de l’Allegro con spirito.

Un chef-d’œuvre en cache ici un autre : le Duo, Op. 7, plein de paysages et de chants, merveille qui adosse l’un à l’autre le violon de Barnabás Kelemen, un peu tzigane, et le violoncelle de Marc Coppey, un opus majeur qui atteint les sommets d’inspiration et d’invention que Ravel trouva lui aussi pour sa Sonate. À eux deux ils font ici un vrai petit orchestre, magique simplement.

LE DISQUE DU JOUR

Zoltán Kodály (1882-1967)


Sonate pour violoncelle seul, Op. 8
Sonate pour violoncelle et piano, Op. 4
Sonatine pour violoncelle et piano
Duo pour violon et violoncelle, Op. 7

Marc Coppey, violoncelle
Matan Porat, piano
Barnabás Kelemen, violon

Un album du label Audite 97.794

Photo à la une : le violoncelliste Marc Coppey – Photo : © DR

Le violoncelle n’est-il pas, ainsi que cela se dit parfois, l’instrument le plus proche de la voix humaine ?

Ce samedi 16 avril 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

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