Ecouter et approfondir le piano de Fanny Mendelssohn (1805 – 1847) : par exemple « Das Jahr » (1841), dans plusieurs interprétations…

— Ecrit le mardi 28 juin 2022 dans la rubriqueHistoire, Musiques”.

Un tout nouveau CD, « Piano Music« , interprété par Martina Frezzotti,

soit le CD Piano Classics PCL 10238,

nous propose une interprétation très sensible de « Das Jahr » (un cycle de 13 pièces, composé en 1841), de Fanny Mendelssohn (1807 -1847).

Pour se faire une idée un peu concrète de diverses interprétations de ce cycle,

on peut écouter diverses versions données par quelques pianistes, par exemple de la pièce intitulée « Mars« ,

à comparer avec ce que nous donne en ce CD-ci Martina Frezzotti, à partir de 5′ 45...

Ainsi, celle de Laura Skride.

Celle d’Els Biesemans, en son CD Genuin 12244. 

Ou celle de Wolfram Lorenzen, à partir de 5′ 30.

Pour ma part, je suis très curieux d’accéder à des pièces antérieures de Fanny Mendelssohn,

et tout particulièrement à ses pièces de jeunesse,

où se ressent le mieux ce qu’elle doit à sa formation berlinoise d’une tradition flamboyante issue de Carl-Philipp-Emanuel Bach : moins marquée par le déploiement du romantisme…

Et qui se perçoit si magnifiquement dans les si festives Symphonies pour orchestre à cordes de son frère Felix…

En tout cas, voici le commentaire que proposait hier sur son site Discophilia Jean-Charles Hoffelé, sous le titre _ pas trop inspiré, pour une fois… _ de « Famille« , pour ce CD de Martina Frezzotti… 

FAMILLE

Aussi douée que son frère, Fanny Mendelssohn. Ce ne sont pas les treize merveilles de Das Jahr qui infirmeraient cette suggestion. D’ailleurs le vocabulaire, l’imaginaire, l’invention mélodique, tout dans ce cycle majeur du piano romantique que l’on redécouvre depuis quelques années _ en effet _, s’assortit d’évidence au propre génie de Felix.

L’ouvrage est merveilleux, collections de vignettes senties, d’une qualité d’écriture remarquable, d’autres « mois » _ de l’année _ qu’il sera passionnant de comparer avec ceux de Tchaikovski, ils ne leur cèdent en rien, pour l’inspiration comme pour la mise en œuvre.

Peu de versions : elles se comptent sur un peu plus que sur les doigts d’une main, la plus remarquable jusqu’ici étant celle de Lauma Skride (Sony) avec laquelle Martina Frezzotti fait jeu égal. Doigts légers mais qui timbrent, vélocité et legato, des couleurs à revendre, tout y est pour rendre justice à ces pièces de pur charme.

Et quelle poésie dans les deux Nocturnes, le mélancolique et peu sombre premier, l’extase rêveuse du second (Nocturne napolitano), quelle brio dans l’Introduction et Capriccio qu’on croirait absolument de la plume de son frère !

Disque parfait pour découvrir l’autre génie de la famille Mendelssohn.

LE DISQUE DU JOUR

Fanny Mendelssohn (1805-1847)


Das Jahr, H. 385
Nocturne en sol mineur,
H. 337

Nocturne napolitano en si mineur
Introduction et Capriccio en si mineur, H. 349

Martina Frezzotti, piano

Un album du label Piano Classics PCL10238

Photo à la une : la pianiste Martina Frezzotti – Photo : © DR

À suivre !

Ce mardi 28 juin 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

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