Archives du mois de juillet 2022

Et un petit crochet mémoriel, avec le souvenir intensément ravivé de la retransmission télévisée du concert-événement de Maria Callas au Palais Garnier, le 19 décembre 1958, avec l’extraordinaire acte II de Tosca…

26juil

Les toutes récentes soldes

m’ont permis de mettre la main sur un très précieux DVD _ Warner 7243 4 92503 9 0 _, intitulé « la callas… toujours Paris 1958« ,

comportant sa fameuse géniale  Tosca, dans l’acte II de l’opéra de Puccini, sur la scène du Palais Garnier le 19 décembre 1958…

Je venais tout juste d’avoir 11 ans,

mais je me souviens parfaitement des très vives émotions éprouvées à la retransmission de ce gala à la Télévision française, chez moi, auprès de mes parents…

Si bien que je « revois » littéralement, avec la plus grande netteté, le drame si intense de toute cette scène avec Scarpia _ interprété par le grand Tito Gobbi _ que je regarde sur l’écran de mon ordinateur maintenant comme si c’était il y a  63 ans, l’année de mes onze ans…

Et je n’assisterai à un opéra, sur la scène du Grand Théâtre de Bordeaux, qu’en 1964…

Mais mon oncle Paul aimait beaucoup chanter _ en français _ les grands airs de « Tosca« , « La Bohème« , ou « Madame Butterfly » :

cela aussi évidemment m’a marqué…

Et les programmes _ excellents ! _ de la télévision avaient alors, en 1958, un important rôle d’initiation culturelle populaire de la plus haute qualité _ loin des lobbies commerciaux.

Ce mardi 26 juillet 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un petit crochet musical, avec Francis Poulenc, par Rocamadour et Gramat, le pays de mon arrière-grand-mère maternelle…

25juil

Le passage du Tour de France cycliste, avant-hier samedi 23 juillet, par Rocamadour et Gramat,

m’a fait penser,

d’une part au fervent « Stabat Mater » de Francis Poulenc _ composé l’été 1950 « pour confier l’âme de Christian Bérard à Notre-Dame de Rocamadour«  _,

et d’autre part à la ville natale de mon arrière-grand-mère maternelle, née Ségala _ décédée à Bordeaux après la naissance de ma grand-mère Léontine Leroy, née à Bordeaux le 28 décembre 1882, à l’angle de la rue Saint Nicolas, en face de la caserne Nansouty ; ma grand-mère décèdera, elle, le 18 mars 1960, chez nous, à Castillon…

L’interprétation de ce « Stabat Mater«  en mai 1963, avec Régine Crespin, et sous la direction de Georges Prêtre

_ « Oh ce théâtre ! Georges Prêtre dirige déjà Dialogues des Carmélites, et s’engage tout feu tout flamme dans un Stabat Mater lyrique et dramatique, d’une ferveur qui nous gagne à chaque mesure. Quand Régine Crespin entre en scène, c’est la voix de la mère qui répand l’amour universel, chant déchirant s’élevant au dessus d’une assemblée qui fait vibrer chaque parole. Une certaine vision de la grâce« … _

rend pleinement grâce à l’âme de Francis Poulenc (Paris, 7 janvier 1899 – Paris 30 janvier 1963) aussi,

la pâtine du temps y participant même un peu…

Ce lundi 25 janvier 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Linus Roth poursuit ses interprétations intenses et profondes de Weinberg : et maintenant le magnifique CD « Light in darkness »

24juil

La déjà riche discographie Weinberg du violoniste Linus Roth _ cf mon article d’hier : « «  _

vient de s’enrichir d’un tout nouvel opus, le très beau CD « Light in darkness« .

Après la totalité des 6 Sonates pour violon et piano (+ la Sonatina Op. 46 ; le Rhapsodie sur des Thèmes Moldaves Op. 47 n°3) ; ainsi que 3 Pièces :  Nocturne, Scherzo et Sen o Lalce), avec Linus Roth et José Gallardo au piano,

soit le triple CD « Complete Sonatas and Works for violin and piano » Challenge Classics CC 72567, paru en 2013 ;

le Concertino Op. 42 pour violon et cordes et la Rhapsodie sur des Thèmes Moldaves Op.47 n°3, avec Linus Roth et le Wurttenberg Orchestra Heilbronn dirigé par Ruben Gazarian,

présent dans le CD « Wartime Consolations » Challenge Classics CC 72680, paru en 2015 ;

les 3 Sonates pour violon seul, Op. 82, Op. 95 et Op 126, par Linus Roth,

soit le CD « Solo Sonatas for violin » Challenge Classics CC 72688, paru en 2016 ;

et le Concerto pour violon et orchestre Op. 67, avec Linus Roth et le Deutsche Symphonie-Orchester Berlin dirigé par Mhikel Kütson,

présent dans le CD « Violin Concertos » Challenge Classics CC 72627, paru en 2017 ;

toujours de Mieczyslaw Weinberg,

le CD « Light in Darkness » Evil Penguin Classic 2021 EPRC 0044 qui vient de paraître en 2022

nous propose cette fois :

le Trio avec piano Op. 24, avec Linus Roth, José Gallardo, au piano, et Danjulo Ishizaka, au violoncelle ;

et la Sonate pour 2 violons Op. 69, avec Linus Roth et Janusz Wawrowski ;

complétés par 2 Chansons sans paroles (de 1947), avec Linus Roth et José Gallardo ;

et le Largo de la Sonatensatz II WoO, avec Linus Roth et José Gallardo…

Linus Roth a rencontré pour la première fois la musique de Mieczysław Weinberg (1919-1996) en 2010, lorsqu’on lui a demandé de jouer son trio avec piano lors d’un festival de musique de chambre. Après la première répétition, Roth a été impressionné et ému par l’intensité et l’énergie _ voilà ! _ de la musique et touché par la beauté de cette composition, qui était nouvelle pour lui. Non seulement les caractéristiques de l’agitation intérieure – , les gouffres profonds et l’obscurité dans cette musique – étaient évidentes, mais aussi celles de l’espoir qu’elle contenait, qui transparaissait encore et encore _ gouffres profonds, obscurité et espoir… Ne sachant presque rien de la biographie de Weinberg ou d’autres œuvres à ce stade, Roth a quitté le festival en espérant que Weinberg aurait pu composer autre chose pour violon. C’est alors qu’un coffre au trésor _ mais oui ! _ s’est ouvert pour Roth : un concerto pour violon avec orchestre symphonique et un avec orchestre de chambre, 3 sonates solo, 7 sonates pour piano, beaucoup d’autres pièces, et un certain nombre d’œuvres de chambre. Une grande partie de cela n’avait jamais été enregistrée auparavant _ voilà… _, et Roth a immédiatement senti que la découverte de cette musique était un grand coup de chance. Quand un musicien a-t-il l’occasion de découvrir toute une œuvre de premier ordre, mais oubliée ?! L’idée était évidente de s’attaquer à l’enregistrement complet _ mais oui ! _ de toutes les œuvres pour violon. Ce projet étant désormais achevé, Roth a voulu revenir ici sur sa première rencontre avec la musique de Weinberg, le Piano Trio, op. 24. Après que Weinberg et sa femme aient pu déménager à Moscou en 1943 avec l’aide de Chostakovitch, il a écrit le Trio pour piano, op. 24 en 1945, créé au Conservatoire de Moscou en 1947. Weinberg, qui était lui-même un pianiste exceptionnel, l’a joué avec Dmitri Zyganov (violon) et Sergei Shirinsky (violoncelle), tous deux membres du célèbre Quatuor Beethoven. Cet enregistrement est basé sur une copie du manuscrit de 1945, qui contient toutes les idées originales sur la dynamique, le phrasé et les caractéristiques de la composition. Le Prélude d’ouverture du Trio fait preuve d’une grande assurance et d’un caractère déterminé, mais se termine brusquement par l’Aria, interprétée par un violon solitaire et parfois fragile avec des interférences du piano. Le deuxième mouvement, la « Toccata », a un élan fascinant dès le début, une caractéristique typique du style de composition de Weinberg, qu’il emploie à plusieurs reprises avec beaucoup d’habileté et d’effet. Les séquences de notes se précipitent sauvagement sur l’auditeur. Le troisième mouvement suit, intitulé à juste titre « Poème ». Le piano élève d’abord sa voix plaintivement dans un long monologue avant que le violon et le violoncelle ne filent une mélodie émergeant du silence, menant à un point culminant brillant qui à son tour ramène à la mélodie d’ouverture. Le finale est également virtuose pour les trois instruments. Il contient une fugue remarquable et des séquences sonores qui rappellent profondément Chostakovitch, mais sous une forme très différente. Ici aussi, Weinberg utilise un dispositif stylistique propre à sa musicalité : il se cite et retravaille le thème d’ouverture du premier mouvement. Une valse interpolée sur un ton plaintif est suivie d’un chant du cygne après un avertissement et des notes de basse grave du piano. Après tout le grand drame inhérent à ce trio, Weinberg envoie un rayon de lumière à l’auditeur sous la forme des harmoniques brillantes et soutenues des cordes. Comme tant de ses œuvres, celle-ci se termine en pianissimo et morendo, une caractéristique typique de nombreuses mesures finales de Weinberg. Jusqu’à peu de temps avant sa mort en 1996, les œuvres de Weinberg étaient régulièrement jouées avec beaucoup d’enthousiasme par des artistes russes, et maintenant elles atteignent lentement mais sûrement la scène internationale des concerts _ enfin ! Son trio pour piano, ainsi que ses nombreuses autres œuvres, montrent son immense maîtrise de toutes les formes, genres et styles de composition – toujours marqués par des événements de sa propre vie fatidique, tels que la fuite, l’expulsion, le meurtre de sa famille et le danger constant à sa propre existence. et maintenant ils atteignent lentement mais sûrement la scène internationale des concerts. Son trio pour piano, ainsi que ses nombreuses autres œuvres, montrent son immense maîtrise de toutes les formes, genres et styles de composition – toujours marqués par des événements de sa propre vie fatidique, tels que la fuite, l’expulsion, le meurtre de sa famille et le danger constant à sa propre existence – et maintenant ils atteignent lentement mais sûrement la scène internationale des concerts.

Ce dimanche 24 juillet 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Linus Roth, violoniste, excellent explorateur de l’oeuvre singulière de Mieczyslaw Weinberg : un début de discographie…

23juil

En poursuivant l’exploration de mes articles

d’hier 22 juillet « « 

et jeudi 7 juillet dernier » « ,

je désire me pencher d’un peu près sur la passionnante discographie weinbergienne du violoniste Linus Roth _ né en 1977… _,

en l’intégrant aussi à un panorama discographique d’interprétations de l’œuvre de Weinberg de plus en plus étoffé et riche…

Je veux parler ici des 4 CDs où intervient le violon magnifique de Linus Roth,

qui sont parus en 2013, 2015, 2016 et 2017, tous pour le label Challenge Classics :

_ d’abord, le coffret en vérité de 3 CDs « Complete Sonatas and Works« , par Linus Roth, violon, et José Gallardo, piano (CC 72567), paru en 2013

_ puis le CD « Hartmann, Weinberg, Shostakovich _ Wartimes Consolations« , par Linus Roth, José Gallardo, et le Wurttemberg Chamber Orchestra sous la direction de Ruben Gazarian (CC 72680), paru en 2015 

_ puis le CD des « Solo Sonatas for violin, n° 1,2 et 3« , par Linus Roth (CC 72688), paru en 2016


_ et enfin le CD « Britten, Weinberg, Violins Concertos« , par Linus Roth et le Deutsche-Symphony Orchester Berlin sous la direction de Mhikel Kütson (CC 72627), paru en 2017.

Si je possède bien heureusement _ et vraisemblablement quand j’ai commencé à me passionner pour l’œuvre de Weinberg _, le superbe CD des 3 Sonates pour Violon seul de 2016,

il semble bien que les autres de ces CDs

ne sont hélas plus disponibles chez l’éditeur Challenge Classics…

C’est fort dommage.

A peine peut-on glaner, de-ci, de-là, avec un peu de chance, sur le web,

quelques podcasts ou vidéos d’extraits de ces enregistrements avec Linus Roth…

À suivre…

Ce samedi 23 juillet 2022, Tituss Curiosus – Francis Lippa

Découvrir la prodigieuse version pour violon et orchestre de la sublime « Rhapsodie sur des Thèmes Moldaves » 0p. 47 n°3 de Mieczyslaw Weinberg, par le violon enchanteur de Linus Roth et le Wurttemberg Chamber Orchestra Heilbronn…

22juil

Dans la suite de mon article du 7 juillet dernier «  « ,

et faute de réussir à metttre la main sur la galette du CD « Wartimes Consolations« , un CD comportant notamment la version pour violon et orchestre de cette même œuvre Op. 47 n°3 de Weinberg,

soit le CD Challenge Classics CC 72680,

enregistrée en 2013 et parue en 2015,

par le violoniste Linus Roth et le Wurttemberg Chamber Orchestra Heilbronn sous la direction de Ruben Gazarian,

voici que je viens de découvrir sur le web le podcast (de 10′ 47) de ce chef d’œuvre intense et bouleversant par les interprètes de ce CD précisément !

Et c’est proprement sublime !

En voici le podcast !

___

Réjouissez-vous tous par cet emportement magnifique,

et admirablement idoine !!!

Un chef d’œuvre de musique !

et un chef d’œuvre d’interprétation !

qui vous comblera !!!


Ce vendredi 22 juillet 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

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